Les collections
Les collections du musée archéologique de Rhodes présentent des éléments historiques de l’île, remontant aux périodes préhistoriques, puis minoenne et mycénienne,
jusqu’aux périodes grecque et romaine.
La pièce la plus importante du musée est la sculpture en marbre du Ier siècle avant notre ère, l'Aphrodite de Rhodes. La sculpture représente Aphrodite accroupie, tenant sa chevelure dans ses mains. Elle fut réalisée par des sculpteurs grecs lors de la période impériale romaine.
Le musée présente un nombre important d’autels funéraires cylindriques.
Celui de Bithys et Eueteria par exemple, avec un décor en relief de
guirlandes avec des raisins, des fleurs, des rubans et des pendentifs,
fut trouvé dans la région de l'Acropole.
Un bas-relief en marbre présente une scène de chasse. Il fut découvert lors des fouilles de la tetraplyon romaine de la ville de Rhodes. Un coureur attaque de sa lance un félin. Un deuxième homme tenant une massue, prêt à l'attaque, est perceptible à droite. Le paysage est suggéré par les deux arbres et les oiseaux sur une branche. Il date de la période hellénistique.
Une stèle funéraire surmontée d’un fronton présente plusieurs
personnages, peut-être les membres d’une même famille : deux enfants au
centre, entourés par un couple. Une inscription donne les noms des
membres décédés de la famille. Elle date de la fin de la période
impériale, III ème, IV ème siècle.
Une tête en marbre représentant Hélios, dieu du soleil, date du II ème
siècle avant notre ère. Hélios est le fils du Titan Hypérion et de sa
sœur Théia. Il est le frère de Séléné (Lune) et d'Éos (Aube).
Personnification du Soleil, Hélios est progressivement assimilé à
Apollon, dieu de la musique et des arts. Son rôle principal est celui de
révélateur de tout ce qui se passe sur Terre. Dans l'Odyssée, c'est lui
qui révèle à Héphaïstos les amours coupables d'Arès et Aphrodite. Selon
l'Hymne homérique dédié à Déméter, c'est également lui qui apprend à la
déesse qu'Hadès a enlevé sa fille Perséphone. L'hymne le qualifie
d'observateur divin des Dieux et des hommes, tandis qu'Homère le nomme
celui qui voit et entend toutes choses.
Son culte développe à partir de l'époque hellénistique, principalement
en Égypte où il est assimilé au dieu solaire Rê et où les Ptolémée
encouragent le culte syncrétique d'Hélios-Sérapis. À l'époque romaine,
Hélios devient une divinité universelle sous le nom de Sol, tout en
conservant un fort ancrage égyptien.
En littérature, Hélios est progressivement confondu avec Apollon-Phébus,
dieu de la lumière solaire, de la divination, de la musique et de la
poésie.
Hygie (Valetudo ou Salus). Les Grecs l'honoraient comme une déesse puissante, chargée de veiller sur la santé des êtres vivants. Non seulement les hommes, mais tous les animaux étaient l'objet de ses soins. C'est elle qui suggérait mystérieusement aux uns et aux autres le choix des aliments nécessaires à leur existence et les remèdes appropriés à leurs maux. Elle personnifiait en quelque sorte l'instinct de la vie et, en soutenant les forces des mortels, en prévenant même la maladie, évitait à son père la peine d'intervenir continuellement afin d'alléger ou de guérir la douleur.
Asclépios (Esculape, Imothep) est dans l'épopée homérique un héros thessalien puis, à l'époque classique, le dieu de la médecine. Fils d'Apollon, il meurt foudroyé par Zeus (Son crime est d'avoir tenté de ressusciter les morts grâce à du sang de la Gorgone que lui a remis Athéna : le sang coulé du côté gauche est un poison violent, mais celui du côté droit est un remède merveilleux), avant d'être placé dans le ciel sous la forme de la constellation du Serpentaire. Son attribut principal est le bâton d'Asclépios, autour duquel s'enroule un serpent, aujourd'hui symbole de la médecine. Ancêtre mythique des Asclépiades, une dynastie de médecins, dont Hippocrate est le plus illustre membre, il est invoqué dans son serment aux côtés de son père Apollon et de ses filles Hygie et Panacée.
Asclépios et ses filles appartiennent à la lignée d'Apollon, dieu de l'intelligence rationnelle, qui préfigure déjà la science telle qu'on la concevra plus tard en Occident. Ces statues les représentant ont le mérite d'être rares.....
Dionysos (Bacchus, Liber Pater) est le dieu de la vigne, du vin et de ses excès ainsi que du théâtre et de la tragédie. Il est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé. Selon les listes, il fait partie ou non des douze Olympiens, bien qu'il ne vive pas sur le mont Olympe : c'est essentiellement un dieu errant.
Des représentations mystérieuses de serpents enlacés sur un guerrier,
des mosaïques montrant des êtres de la mythologie,
des dauphins aux lignes pures font partie des trésors que renferme le musée.