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7 mai 2007

L'église Sainte-Croix de Gannat

Gannat_rhinoc_ros_laineuxLes traces les plus anciennes découvertes à Gannat remontent à quelques vingt-trois millions d'années. Elles nous emmènent sur la piste des brachypothères, autrement dit des rhinocéros de la fin de l'oligocène.
Gannat semble avoir été un véritable cimetière pour ces animaux, si bien que l'on découvre des multitudes d'ossements fossilisés.
Les chantiers autoroutiers sur le territoire gannatois ont permis de découvrir plusieurs industries sur galets de quartz qui feraient remonter le peuplement de la région autour de huit cent mille ans.

Gannat_succelusMoins loin dans le passé, Gannat est une cité antique à l'extrémité septentrionale de l'opulente plaine de la Limagne. Ses habitants, qui relevaient de la tribu des Avernes, prirent part à la lutte de Vercingétorix contre César. La Ville se situait alors à l'emplacement de l'église Saint-Etienne. Du temple païen érigé à cet endroit, il reste des débris de colonnes et la très belle statue du Dieu Sucellus (visible au Musée Machelon). A partir de l'an mille, Gannat se transporte à l'emplacement actuel de la ville.












L'église Sainte-Croix de Gannat

Gannat__2_aLa paroisse de Gannat dépendait de l'ancien diocèse de Clermont. De l'édifice roman subsistent les deux chapellles rayonnantes, quelques éléments du chevet ainsi que les bras nord du transept. Les remaniements se succederont jusqu'au XVIIIème siècle.
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Gannat__15_aAu XIIIème siècle, les trois travées de la nef et des bas-côtés, précédés d'un porche, furent construites. Du XIVème au XVIème siècle, dix chapelles de plans irréguliers furent accolées sans ordre contre les murs gouttereaux et le chevet. La nef et les bas-côtés consituent un interessant ensemble de la fin du XIIIème siècle, notamment par la présence d'un faux triforium au dessus des bas-côtés.







Gannat__6_aLa porte gothique "de la Faulconnière", située au sud, donne accès à la chapelle fondée par la famille Filhol, dont sont issus les seigneurs propriétaire du château proche de Gannat. Le blason orne le tympan.

Sur la partie romane du chevet se voit encore, par fragments, un cordon de palmettes qui contournait les cintres de fenêtres. Une des colones épaulant l'abside est surmontée d'un chapiteau de la nativité.







Gannat__4_aL'église apparait seule aujourd'hui sur le fond de la place. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les deux tiers de cette place étaient occupées par des halles que l'on envisagea  de démonter vers 1830. Un bâtiment avançait jusqu'au portail central ménageant une ruelle étroite entre l'église et lui, dominé par la gargouille dite Bade-gorge qui, les jours de pluie, déversait les eaux de toiture sur le passant imprudent. Juste avant l'angle nord-ouest quelques constructions parasites s'appuyaient contre le mur de l'église. Au nord-est, il y avait un cimetière dont on s'est débarassé à la révolution. La partie romane peut être datée des XIIème et XIIème siècles et la partie gothique du XIIIème au XVème siècle.










Les clochers

Gannat__5_aLa façade occidentale, du XIIIème siècle, est percée d'un portail dont le tympan est orné d'un arc trilobé, surmonté d'un gable.
Les deux clochers font équilibre autour du portail central entre la grosse tour au sud-ouest qui renferme les cloches et ce qui a été un clocher avant d'être arasé à la révolution. Les bases de départ de l'une et l'autre sont semblables, sauf que la tour sud-ouest a été remaniée, épaissie, consolidée entre 1659 et 1665. Le clocher actuel, haut d'environ 30m, contient la "Saturnine", cloche qui pèse 1 100 kg. Il  fut élevé au-dessus de la première travée du bas-côté sud au XVIIIème siècle.




Le portail occidental

Gannat__3_aIl s'offre à la vue dès qu'on met le pied sur la place. Les voussures toriques de son archivolte s'appuyaient sur des colonnettes aux chapiteaux décorés de crochets. Dans les gorges qui les séparent sont sculptés des motifs difficilement lisibles. Le tympan laisse apparaitre une tête de Christ peinte depuis qu' a disparu, en Juin 1942, l'enduit de plâtre qui portait l'inscription "le peuple français reconnait l'être suprème et l'immortalité de l'âme". En 1881 les grandes portes actuelles ont remplacé les antiques portes à meneaux et panneaux. On ne sait par quel tour de passe-passe les deux anciens ventaux se sont retrouvés à Londres au Victoria and Albert museum.










Les portes latérales

Gannat__8_aEn passant au sud, le portail avec ses portes à caisson offre une décoration particulièrement soignée. Deux canaux permettaient l'écoulement des eaux pluviales sont terminés par la tête d'un animal fantastique que certains ont identifié à la vouivre. Ces canaux indiquent la limite de la construction primitive déformée par l'adjonction à des dates diverses des chapelles latérales.
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L'abside romane

Gannat__52_aLa chapelle absidiale en bel appareil est tournée vers l'est. Elle est dite chapelle de Sainte Procule, patronne de Gannat et présentée dans un vitrail. En la contournant, on rencontre l'absidiole nord qui avait son pendant au sud?. Sur un des chapiteaux extérieurs, la naissance su Christ. La porte nord est traitée avec sobriété, . Les fonds baptismaux étaient à droite, fermés dans un placard aux portes peintes.
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La grande nef et le choeur

Gannat__25_aAppuyé contre le grand portail on apprécie l'ampleur de l'édifice et des voûtes d'ogives en distionguant les 4 travées de la nef, l'avant-choeur au niveau du transept, le choeur et la chapelle absidiale.










Gannat__57_aLa longueur de l'édifice est de 43,50m et la largeur de 15m. L'avant choeur étaitr réservé aux prêtres communamistes disposant de 48 stalles, hélas démontées et disposées dans le musée. Les grilles remontant à la construction de l'édifice le fermaient et étaient surmontées par une tribune ou jubé supprimée en 1790.
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Le déambulatoire

Gannat__47_aPrivativement appelé carole, il continue les bas-côtés en faisant le tour du choeur. Il desservait 3 chapelles rayonnantes dont une seule a subsisté. De l'église romane, il nous reste les piliers extéreiurs du passage surmontés de chapiteaux avec de belles ornementations géométriques, florales ou animales, et quelques personnages humains figurant des atlantes, mis à part le chapiteau figuratif représentant la chute d'Adam et Eve au paradis terrestre.






Gannat__9_aLes évangéliaires sont gardés au musée Yves Machelon. (évangéliaire carolingien du IXème siècle, un autre du XIIème.)

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Les chapiteaux

Gannat__36_aaxés sur l'alchimie, intérieure et extérieure...

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Nous avons le labyrinthe, ainsi que la voie royale, la voie du milieu, et l'arbre de la science...
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6 mai 2007

L'Eglise Notre Dame d'Huriel

Huriel__1_aAncienne église prieurale et paroissiale dépendant autrefois de l'abbaye de Déols, près de Châteauroux, Notre-Dame d'Huriel est un magnifique édifice roman, datant du début du XIIème siècle.
Outre des caractères très marqués, l'église Notre-Dame se distingue également à travers des éléments architecturaux très originaux : en  premier lieu, avec la coupole à huit pans montée sur pendentifs et  trompes surplombant la croisée du transept, et aussi, avec son porche à arcature triple (schéma assez rare dans l'Allier, seulement trois édifices en relevant, notamment Châtel-Montagne) surmonté à l'intérieur par une tribune desservie par un double escalier.
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Huriel__3_aEn forme de croix latine, Notre-Dame trouve son originalité à travers les influences auvergnates, berrichonnes et limousines reconnaissables dans son architecture, influences qui s'expliquent par la situation même de la ville d'Huriel, aux confins de l'Auvergne, près de la Marche et du Berry.
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Huriel_aAvec son plan simple, sans bas-côtés, sa couverture charpentée, la présence de secretariae (petites sacristies en segment de cercle coincées entre les absidioles et le choeur) et les étroits passages latéraux, dits " berrichons ", faisant communiquer la nef avec les bras du transept, Notre-Dame rappelle l'architecture religieuse du Berry.
Des caractères auvergnats se retrouvent au niveau du clocher situé à la croisée du transept :  octogonal et massif, couvert de bardeaux en bois de châtaignier,  il rappelle les clochers des majeures romanes d'Auvergne (Saint Nectaire, Orcival, etc.).
Enfin, au titre de l'ornementation sculptée des murs, des boudins sur colonnettes encadrent les fenêtres, à l'instar des édifices romans limousins, comme Saint-Léonard-de-Noblat.







La tour-clocher

Huriel__2_aElle est décorée d'arcatures aveugles et s'élève sur la croisée du transept. L'abside est surmontée d'un pignon orné d'une croix à Agneau pascal.















La nef

Huriel__10_aElle est couverte en charpente. Elle n'a pas de collatéraux. Elle est éclairée par des fenêtres sans décoration. La nef communique avec les croisillons du transept par des passages étroits appelés passages berrichons.
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La croisée du transept

Huriel__13_aElle est couverte d'une coupole sur un étage octogonal sur pendentifs. Les croisillons sont voûtés en berceau et possèsent une absidiole.
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Le choeur

Huriel__15_aIl comprend une travée droite voûtée en berceau.

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L'abside

Huriel__11_aElle est voûtée en cul-de-four et est éclairée par trois fenêtres. Deux petits oculi sont percés au-dessus du cul-de-four. Les sujets représentés sur les chapiteaux sont peu distincts. A droite, un cavalier et sa monture. Les fenêtres de l'abside sont décorées et surmontées d'un cordon de billettes qui se poursuit sur les absidioles.









Huriel__12_aL'originalité de Notre-Dame ressort également à travers sa sculpture et son mobilier : le décor sculpté extérieur est très riche, avec un cordon de billettes qui cerne l'édifice quasiment en son entier, et au niveau des modillons et des chapiteaux des colonnettes qui flanquent les fenêtres, des éléments abstraits (entrelacs, feuillages, copeaux, ...) mais aussi figuratifs (têtes animales et humaines, petits personnages).
Les chapiteaux de la croisée, s'ils relèvent d'une facture assez frustre due à la dureté du granit employé, n'en sont pas moins intéressants, avec en particulier un homme ascensionnel  jumeau de celui de Châtel-Montagne.



Huriel__15_bAu titre du mobilier, la grille du choeur en fer forgé, réalisée sans aucune soudure ni rivet, est exceptionnelle : en forme de petites volutes, elle date des XIIème-XIIIème siècle, et est classée " objet historique " depuis 1841.





Huriel__23_abCuve baptismale romane décorée de reptiles et d'oiseaux.














Huriel__17_aEn mai 2003, deux importants panneaux peints ont été découverts et restaurés : la première de ces fresques date de la fin XIVème, et représente St Martin dans l'épisode de la Charité... la seconde, date du XVIIème siècle, et figure une Annonciation.
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http://huriel.planet-allier.com/eglise.htm
http://www.art-roman.net/huriel/huriel.htm

6 mai 2007

L'église Saint-Victor et Sainte Couronne d'Ennezat

Ennezat__8_aPlacée sous le patronnage de deux martyrs syriens, saint Victor et sainte Couronne, l'église d'Ennezat, que ses dimensions et son emplacement l'ont fait surnommer  la cathédrale des marais, offre cette particularité qui frappe au premier regard, d'être mi-romane mi-gothique. Elle est construite en arkose pour la partie romane, en andésite pour la gothique.



Ennezat_aA Ennezat fut fondé par Guillaume VI d'Aquitaine, comte d'Auvergne, sous le pontificat d'Alexandre II (1061-1073) un chapitre de 12 chanoines réguliers. C'est sans doute aussitôt après que fut entrepris la construction de leur église, dans le style d'alors, le roman. Vers la fin du XIIème siècle, les chanoines se trouvèrent ammenés à agrandir leur collégiale. Ils entreprirent de la reconstruire entièrement dans le style gothique, mais seul le choeur fut reconstruit.

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Ennezat__10_aL'architecture de la nef et du transept de l'église romane est particulièrement remarquable : "une des plus belles choses qu'on puisse voir en Auvergne", "un des chefs d'oeuvre de l'art roman" disent les archéologues qui ont le plus récemment étudié cette église.









Ennezat__40_aOn y constate que, dès la fin du XIème siècle, l'art roman auvergnat avait mis au point les données sur lesquelles seront bâties les églises de type Notre-Dame du Port.
Malgré ses petites dimensions (nef : longueur 18,17m, largeur 3,75m, hauteur sous voûte 13,30m, bas côtés largeur 2m, hauteur 6,20m), l'architecture est d'aspect tout à fait monumental. L'église a un axe dévié légèrement vers le sud-est d'où son inégal raccordement avec la partie occidentale.






Ennezat__3_aA l'extérieur, c'est le clocher et le petit massif qui le supporte qui offre le plus d'intérêt, le reste ayant été très modifié.

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Ennezat__82_aLa partie gothique (longueur 31m, largeur de la nef  5m, hauteur de la voûte de nef 17,50m, du choeur 16m) n'est pas sans interet. Elle se compose d'une nef à trois travées droites àvec bas-côté. Le chevet, vu de l'extérieur, d'un bel effet, n'est pas sans rappeler celui de la cathédrale de Clermont, construit auparavant.








Ennezat__32_aLes deux fresques qui ornent cette partie en sont le plus grand attrait.
A gauche, une fresque de 1420, qui représente la rencontre des trois morts et des trois vifs. Trois seigneurs à cheval, allant à la chasse, voient de l'autre côté d'une croix, placée au centre de la scène, trois quelettes enveloppés dans un linceul. Un poème, difficile à lire donne la morale de cette histoire : "chacun doit passer par ce pas".




Ennezat__51_abDans la première travée du collatéral droit, une fresque de 1405 représente le jugement dernier.
Au centre, le Christ accompagné de la vierge et des saints, à sa droite le paradis avec ses élus aux crénaux, à sa gauche l'enfer, grande gueule béante où s'engouffrent les damnés que tourmentent les démons.
Dans le bas, scène de resurrection et inscriptions : "Fais bien tandis que tu vis, car après la mort n'auras nul amis".

Ennezat__75_aParmi le mobolier, un panneau de bois sculpté, du XVIIème siècle, représente saint Jacques habillé en pélerin, guidant ceux qui vont à compostelle.

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Ennezat__44_aUne statue portative de Saint Blaise en costume d'évêque à cabochons de verre. Une piéta expressive du XVIIème siècle, et plusieurs statues très colorées.

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Le plus célèbre des chapiteaux d'Ennezat

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le supplice de l'avare. Il porte sa bourse au cou. A ses pieds, le pot de terre où était son trésor. Sur la banderole : CANDO USURAM ACCEPISTI OPERA MEA FECISTI : "en pratiquant l'usure, c'est pour moi que tu travailles".

            

Le narthex

Ennezat__52_aComposé de deux salles et d'une tribune, ce narthex était surmonté d'une tour carrée avant d'être remaniée. Il n'est pas de plein pied avec le reste de l'église, étant surélevé d'une marche. La chambre centrale est couverte d'une voûte plus haute qu'à Notre-Dame du Port à la hauteur des tribunes.

Ennezat__18_aLes chambres latérales sont voûtées en berceau transversaux légèrement surbaissés. la voûte centrale, en trapèze,a une largeur de 3,15m à l'ouest et 3,70m à l'est. A la fin du XIIème siècle, le narthex a été remanié pour agrandir l'église. Les chapiteaux de cette partie romane sont en général décorés de simples feuilles d'eau.









Les tribunes

Ennezat__17_aL'étage des tribunes est remarquable. Au dessus de chaque arcade s'ouvrent deux baies géminées d'un dessin sobre et parfait. Elles ne portent aucune mouluration faisant saillie sur les murs. Leurs claveaux sont extradasses et les portions de mur comprises entre chaque tribune sont en grand appareil.







Les bas-côtés

Ennezat__54_aIls se divisent en autant de travées que la nef. Les voûtes d'aretes présentent le curieux artifice de construction que l'on retrouve dans les grands édifices auvergnats, et dont le modèle d'Ennezat offre le modèle primitif. La voûte d'arete sur plan barlong un peu longue étant difficile à établir, on l'a fait retomber sur une imposte dans le mur la laissant sur un petit rectangle completé par un voutin en berceau à l'est et à l'ouest.
Le bas-côté sud possède un chapiteau avec deux sirènes aux angles.
Ils sont éclairés par 4 fenetres assez larges

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La nef

Ennezat__14_aElle est en plein cintre et couverte d'un beau berceau continu de blocage dont la naissance n'est accusée par aucune moulure. C'est un plan en trapèze, la largeur variant entre le narthex et le transept de 3,75 à 3,51m. C'est un procédé qui permet d'augmenter la perspective et donne une plus grande solidité au clocher.

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Le transept

 

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Il est régulier et étroit. D'une profondeur de 4,05m, sa largeur est de 17m.

Cinq compartiments le divisant, la croisée est surmontée d'une coupole flanquée de deux bas-côtés voûtés en quart de cercle et des croisillons voûtés en berceau.

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Le choeur

Ennezat__34_aHexagonal, il est couvert par une voûte d'ogive à 6 branches. Une seule fenêtre l'éclaire. Son étage supérieur est en blocage.


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4 mai 2007

Chapelle de Chevesne à Denicé

Chevennes_5Nous retrouvons la trace du village de Denicé, en tant que Daniceus, dès XIème siècle.
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Chevennes_10La chapelle de Chevesne de Denicé date du XIIème siècle. Elle fut reconstruite au XVème  et restaurée récemment par l'architecte Catelan.
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Chevennes_9Le décor est de style gothique flamboyant avec des arcs brisés. Ce fut une étape sur le chemin de compostelle, et nous retrouvons la mérelle sur le fronton.

Au coin du clocher, des sculptures de têtes humaines encore en bon état.

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4 mai 2007

L'église de Chervinges à Gleizé

Beaujolais_131aGleizé a la chance de posséder une longue histoire et un patrimoine riche et diversifié.
Cette ancienne terre des Sires de Beaujeu, dont certains quartiers remontent à l'époque gallo-romaine, a connu des modifications importantes depuis le XIème siècle, où quelques domaines ruraux étaient établis dans une région couverte de forêts.







Beaujolais_130aIl faut attendre la venue des moines bénédictins au XVème siècle pour que s'organise le village de Gleizé autour de son église, située alors dans la vallée du Morgon.

En 1809, la commune de Chervinges est réunie à Gleizé.
L'église de Chervinges est donc rattachée à la paroisse de Gleizé, sa partie la plus ancienne date du XIIIème siècle.







Beaujolais_133aElle fut vendue en 1836 et passa de main en main. Aujourd'hui, l'église est devenue une propriété privée mais son propriétaire l'a restaurée.

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4 mai 2007

Chapelle Saint-Paul ou Notre-Dame du Sou de Lacenas

Lacenas_3La chapelle domine le château du Sou et la vallée du Morgon. Construite vers l’an 1100, c’est un bon exemple du premier art roman.
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Lacenas_1abLa façade en pierres dorées présente les traces de deux grands arcs aveugles et une porte en plein cintre de style roman clunisien du XVème siècle, encadrée par des pilastres et des colonnettes sobres. Les petites arcatures en saillie et les chapiteaux des deux piliers révèlent une influence byzantine et vénitienne.
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Lacenas_6aLa nef est charpentée, et le clocher barlong domine une travée intermédiaire voûtée. Une modeste abside en cul de four est éclairée par une fenêtre étroite. La paroi intérieure du chœur était entièrement recouverte de fresques gothiques des XIIème et XIVème siècles qui constituent l’ensemble le plus important du Beaujolais.

La chapelle est ouverte tous les premiers samedi du mois.
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http://villefranche-beaujolais.fr/villefranche_region/patrimoine_environs.php

2 mai 2007

Le prieuré de Saint-Martin de Salles-Arbuissonas

Salles_Arbuissonas_en_Beaujolais__90_Le prieuré de Saint-Martin de Salles fut fondé par les moines de Cluny vers 950. Une première église est terminée en 1100 dont il reste l'abside et le cloître. La bâtiments conventuels datent de 1150 et furent agrandis en 1250. Après 35O ans de présence des moines bénédictins, ce sont les bénédictines qui s'y installent en 1301. Au début du XVème siècle, elles font bâtir la salle capitulaire et la porte qui donne sur le cloître. En 1647, les dames bénédictines devenues riches cherchent à s'affranchir de la règle clunisienne.




















Beaujolais_028__640x480_aAu fil des siècles, les jeunes femmes qui devenaient "bénédictines de Salles" y venaient parce qu'elles ne trouvaient pas le mari digne de joindre ses armes aux leurs, ou que, plus simplement, elles recherchaient une ambiance calme auprès de dames de leur condition, tout en évitant les rigueurs d'une clôture trop sévère. En 1777, elles passent de l'obédience de Cluny à celle, beaucoup plus tolérante, de l'Archevêque de Lyon : elles élaborent elles-mêmes de nouveaux statuts qui augmentent le nombre de quartiers de noblesse exigés à l'entrée et obligent les dames à construire leur propre maison dans une enceinte réservée. Les voeux disparaissent et sont remplacés par une Profession qui n'est qu'une cérémonie assujettissant à un règlement très souple; en particulier, les chanoinesses-comtesses ont la possibilité de sortir à volonté pendant le jour et d'avoir des servantes.
La révolution balaie cette conception fastueuse de la vie monastique. Les maisons des chanoinesses sont vendues comme biens nationaux, trois côtés du cloître sont abattus, la sacristie et l'église sont pillées.










Le cloître

Beaujolais_035aIl est très beau même s’il n’en reste qu’un quart puisque seule la face du levant qui longe la salle capitulaire est encore debout.











Beaujolais_049Les colonnes alternent d’un gros pilier à deux colonnettes accouplées. Les chapiteaux au sommet des piliers, ornés de feuillages, sont tous différents et supportent dix petites arcades avec l'alternance d'une colonne simple et de deux colonnes accouplées, qui donnent au tout une élégance remarquable.









La salle capitulaire du XVème siècle

Beaujolais_044aDe style gothique, elle marque la prospérité du XVème siècle. Un gros pilier central supporte la voûte. Les quatre grandes travées sont couronnées par une clef de voûte portant un des quatre symboles : le lion pour Saint marc, l'aigle pour Saint Jean, le taureau pour Saint Luc et l'homme ailé pour Saint Mathieu.














Beaujolais_068aL'ange peint sur une des nervures représente un ange peint qui porte l'écu au Lion noir. Au centre de cette salle se trouve un gros pilier qui s’épanouit en une foule de nervures qui supportent la voûte.










Beaujolais_067aCes nervures divisent la salle en cinq travées. Les quatres plus importantes se couronnent par une clef de voûte qui porte un des quatres animaux symboliques des évangélistes alors que la cinquième porte un ange peint. Trois retombées de voûtes s’amortissent sur des culs-de-lampe ornés d’un même feuillage. La salle est éclairée par cinq fenêtres dont l’une est devenue une porte.

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Les peintures murales

Beaujolais_070aLes dames du XVème siècle avaient orné la salle capitulaire de belles peintures, mais celles du XVIIIème siècle les recouvrirent de chaux. Au milieu du XIXème siècle, M. l’abbé Laurent a fait gratter les murs et a ainsi fait réapparaitre saint Odilon et saint Hugues abbés de cluny.











Le parloir

Beaujolais_051aDe puissantes voûtes gothiques surprennent par les deux clés totalement décentrées. Un curieux personnage y est figuré, nous montrant de son doigt... son anus !   

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http://www.salles-arbuissonnas.mairies69.net/
http://notes.romanes.free.fr/images/rhone/salles/photos.htm

2 mai 2007

Saint-Martin de Salles-Arbuissonas

Beaujolais_003aL’histoire de Salles (mot d'origine gauloise signifiant "lieu où l'on s'arrête") trouve les premières traces d’occupation dès le paléolithique (37000 à 5000 ans avant J.C.) . Des fouilles ont permis de retrouver des objets de cette époque, de l'époque gauloise puis gallo-romaine. (pointes de flèches, grattoirs, burins,  tessons décorés au peigne et les poteries non tournées, du IVème siècle avant J.C., assiette, tripode, vase, amphore, dolium du IVème siècle.

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L’église

Beaujolais_012aSaint Martin de Salles est une des plus anciennes églises du Beaujolais. Du fait de l’incendie en 1705 qui consumma les archives du prieuré de Salles, il est difficile de préciser la date exacte de sa fondation.

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Beaujolais_017aCependant, des procés verbaux d’inspecteurs religieux datés de 1260 permettent de supposer une existance bien plus reculée. Ces documents mentionnent plusieurs batiments qui menacaient alors de ruine. L’église avait été construite sur le flanc d’un coteau ce qui avait pour effet d’obtenir une pente importante depuis la porte principale jusqu’au choeur. A la fin du XIXème siècle, quelques marches à l’entrée ont été ajoutées pour amoindrir la pente qui reste cependant visible.

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Beaujolais_079L’influence clunisienne se traduit par un chevet à trois absides greffées sur un transept débordant.











La façade

Beaujolais_009aElle présente une porte en plein cintre de style roman clunisien, encadrée par des pilastres et des colonnettes sobres. les petites arcatures en saillie et les chapiteaux des deux piliers révèlent une influence byzantine et vénitienne.

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Le clocher

Beaujolais_072Il comporte trois étages : le premier est nu, sur chaque face du second s’ouvre une fenêtre en plein cintre sous un fronton triangulaire, au troisième quatre baies sont séparées par des colonnettes.

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Le portail

Beaujolais_020aIl est fait en pierres dorées et date du XIIème siècle. Il est percé dans un pignon encadré de pilastres et de colonnes surmontés de chapiteaux à feuillage. Il a été abimé pendant la révolution.

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2 mai 2007

Chapelle Saint-Bonnet de Montmelas-Saint-Sorlin

Chapelle_Saint_Bonnet__3_aLa chapelle de Saint Bonnet, du XIIème siècle, était un lieu de pélerinages pour la guérison de la goutte et des maux de tête.

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Chapelle_Saint_Bonnet__12_aLe clocher, très massif, repose sur des portiques en plein cintre, intégrés dans la maçonnerie. Deux chapiteaux romans ornent la porte d'entrée.

Chapelle_Saint_Bonnet__17_a














Chapelle_Saint_Bonnet__11_aL'église est à l'abandon, les ouvertures sont condamnées par des grilles qui permettent de voir à l'intérieur le désastre. La porte d'entrée est même maçonnée.

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Deux routes mènent au promontoire où est implantée la chapelle.

Chapelle_Saint_Bonnet__1_aL'une, en partant sur la droite du parking, large, ensoleillée, serpente autour de la colline sur plusieurs kilomètres.
Chapelle_Saint_Bonnet__2_












Chapelle_Saint_Bonnet__7_aChapelle_Saint_Bonnet__8_aLe chemin est facile, bien entretenu. Deux magnifiques arbres gardent l'entrée de la dernière montée au sanctuaire. Un chêne et un cèdre.
















Chapelle_Saint_Bonnet__29_aL'autre, en partant sur la gauche, entre dans un bois assez dense de sapins tordus. Là, pas de lumière, une atmosphère sombre et oppressante, mais le chemin est droit et plat et mène directement et sans détour à la chapelle.
Chapelle_Saint_Bonnet__32_a









Voie sèche, voie humide ?

Chapelle_Saint_Bonnet__26_aCurieusement, des abeilles ont choisi un trou dans le mur sud de la chapelle pour élire domicile, comme sur le mur nord de l'église de Salles-Arbuissonas...

Salles_Arbuissonas_en_Beaujolais__11_a
http://www.rhonetourisme.com/site/page_main.asp?ContentID=43&FromContentID=61&VersionID=1&isRub=2   

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