La fontaine Saint-Eloi de Vitray
La dédicace à Saint Eloy de l'église de Vitray, saint patron de tous les métallurgistes,
date peut-être de l'installation des forges.
il
faut évoquer la légende du gentil génie païen qui entretenait et
fleurissait le château de Vitray, et qui à l'arrivée d'étrangers (peut
être chrétiens) poussa de longs gémissements toute une nuit pour
disparaître pour toujours le lendemain à l'aube.
La fontaine Saint-Eloi, un peu en contrebas de la chapelle du
château, alimente un abreuvoir destiné aux chevaux : le
maréchal-ferrant étant installé là, les bêtes s'assuraient ainsi la
santé et le ferrage...
La source Sainte-Thorette à Villefranche d'Allier
Tout près de l'oratoire Sainte-Thorette se trouve une source à
laquelle les pèlerins en route pour Compostelle venaient puiser de
l’eau à laquelle ils ajoutaient un peu de roche sacrée qu’ils avaient
récupérée par grattage des pierres de la maison natale de la sainte ou
de celles de l’église comme en témoignent les cupules encore visibles
sur le portail ouest.
La source est bien plus vieille qu'il n'y parait, et ma foi, est bien
accompagnée. Une chouette nous y a accueilli, mais elle n'était pas
seule.
La fontaine Saint-Martin à Saint-Menoux
A Saint-Menoux, la fontaine Saint-Martin, appelée parfois par les
gens du pays fontaine du bon Menoux se trouve en contrebas de l'église,
quelques 200 mètres plus loin. Il faut alors passer devant un boulanger
qui fait son pain au feu de bois. C'est une merveille de déguster ses
pâtés de pomme de terre, spécialité bourbonnaise.
La fontaine est probablement duidique, christianisée plus tard.
Un
jour, un énorme serpent vint s'installer sur sa margelle, interdisant à
quiconque de venir y puiser de l'eau. Saint Menoux glissa l'extremité
de son bâton sous le reptile et le projeta au loin en disant : "Là où
tu tomberas, tu seras couleuvre." Le serpent tomba en un lieu désert
devenu la commune de Couleuvre. Qui dit serpent dit vouivre...
Le linge lavé dans la fontaine, seché puis porté à même la peau a la réputation de guérir les dermatoses. Autrefois, on y plongeait les bredins pendant que le prêtre récitait les oraisons à Saint Menoux...
L'eau y est très pure, des poissons y ont élu domicile. Le taux vibratoire en est très élevé.
la fontaine-lavoir de Louchy-Montfand
la fontaine Saint-Pourçain se présente sous forme d'un lavoir au bassin très ancien, en parfait état.
L'eau y est abondante et de très bonne qualité. Elle fut construite là
où le corps du saint aurait initialement été enterré. Son eau soulage
les brûlures.
Fontaine Saint Patrocle à Colombier
Outre l’église, la dévotion
à saint Patrocle se centre sur la fontaine. Cette eau, toujours
fraîche, est réputée avoir des vertus thérapeutiques. La légende
rapporte que celui-ci manquant d’eau lorsqu’il construisit le
monastère, il lança un marteau de telle force qu’il retomba à près de
300 mètres en créant la source. D'autres appellent l'endroit "le
marteau de Thor". Pourtant, c'est Sucellus, le dieu gaulois, qui aurait
été le mieux placé : "Sucellus, dieu au maillet et au chaudron,
protecteur de la fécondité, il fait jaillir les sources sylvestres en
frappant le sol de sa masse. Il a été assimilé à Sylvain ou à Vulcain.
On le représente sous la forme d'un vieillard ou d'un homme d'âge mûr,
vêtu à la gauloise d'une tunique à capuche, de braies et de bottes, et
portant un maillet et parfois un chaudron, souvent accompagné d'un
chien. Il est souvent accompagné de la déesse Nantosvelta.
Contrairement aux autres dieux gaulois, qui ont leur équivalent en
Irlande et au pays de Galles, on ne le trouve qu'en Gaule. "
La
source est réputée pour la guérison des maladies de peau et pour que
les jeunes filles à marier trouvent un partenaire. Il suffit pour celà
qu'elles trempent leur pied droit deux fois dans le dernier bassin. Une
procession à la fontaine a lieu le dernier Dimanche de Juillet. Le
pélerinage à Saint Patrocle, survivance probable d'un culte gaulois,
n'a cessé qu'en 1970.
Né
dans la région de Bourges, Patrocle s'intruisit très vite dans les
sciences, les lettres sacrées et profanes. L'évêque de Bourges
l'ordonna diacre à l'âge de vingt-cinq ans, puis archidiacre. On le
considérait comme l'un des hommes les plus saints et les plus cultivés
de son époque.
Devenu le précepteur des fils de Clodomir, roi des
Francs, il eut pu vivre à la cour, être l'un des conseillers du
royaume. Les honneurs ne le tentaient pas, une existence fastueuse ne
convenait pas à son caractère. Le clergé séculier lui parut même trop
attaché aux biens de ce monde. Il avait l'ardent désir de se consacrer
uniquement à Dieu et il se retira dans la solitude, pour y vivre,
prier, méditer. Légende de Saint Patrocle
Il
s'arreta à Neris où il construisit une maison, un oratoire et une
école. Les guérisons qu'il opérait lui valurent le renom de sainteté.
Cherchant la solitude, il partit avec sa bêche et sa hache à deux
tranchants, et s'installa en ermite à la Celle, dans la forêt. Dix ans
plus tard, il repartit pour Colombier où il fondit un monastère. Le
monastère fut vendu au prieuré de Souvigny au XIème siècle.
Nous
avons donc là un saint portant la francisque, ou le marteau cher aux
dieux nordiques, une source miraculeuse, c'est à dire de l'eau chargée,
l'ermitage dans la forêt, la biche compagne du saint... Voilà bien des
ingrédients laissant paraitre un fond de druidisme. Quand à la forme de
la fontaine elle-même, avec ses trois bassins, rond, carré et
rectangulaire, nous y voici plongés. Les ondes de forme des bassins
font le reste.
On peut voir, dans le premier bassin de forme ronde, l'eau qui bouillonne.
l'endroit
a été christianisé, mais de très beaux arbres entourent encore cette
fontaine miraculeuse qui se déverse dans le champ en contrebas.
A la fontaine Saint-Patrocle, christianisation d'un ancien culte
païen, probablement à Dispater, l on trouve donc les restes bien
conservés des captages gallo-romains de la source.
Le captage de la source est un puits gaulois de madriers, comme à Voingt.
Fontaine Saint Rémy à Saint Sauvier
La paroisse de Saint-Sauvier , à la limite de l'Allier et de la Creuse, a été fondée au début du VIème siècle, en 501, par Saint Rémi, venu dans le pays à la suite des armées de Clovis, afin de chasser les Wisigoths.
Il y avait déjà en ce lieu une source très ancienne, celte ou gallo-romaine. Saint Rémi, dit-on, pour mettre fin aux pratiques idolâtres, bénit la source, et avec son eau, guérit ceux qui vinrent à lui. Les habitants, frappés par ces miracles, détruisirent l'enceinte sacrée du sanctuaire et élevèrent une chapelle.
La chapelle actuelle, dédiée à Jean-Baptiste, fut construite au XVIIème siècle sur la fontaine. De haut débit, elle se déverse dans un bassin empierré. La source sort sous la nef, ou se trouve, dans une niche située au dessus de la fontaine, une statue de Marie-Madeleine.
Elle pourait être le témoin des fêtes du solstice d'été, quand jadis, le 24 Juin, la foule venait boire l'eau et se baigner, afin de guérir des rhumatismes et des maladies oculaires. Ces festivités furent interdites par l'église en 1827, ce qui n'empêcha pas les visites. Le site est toujours très fréquenté, et une messe y est dite le Dimanche qui suit le 24 Juin, suivie d'une bénédiction de la fontaine.
Le débit de la source est toujours le même, et celà en toutes saisons. Et son eau ne gèle jamais...
La Chapelle-aux-Chasses
Sainte Anne est la patronne de la commune et de l'église. Non loin de la place centrale, en partant sur la droite de l'église, à la fin d'un petit chemin, se trouve la fontaine Sainte-Anne. Elle se déverse dans un bassin probablement d'époque gauloise. La statue de la sainte, dans sa niche, est de facture bien plus récente...
Nous sommes en présence de l'ancien culte à la déesse Ana. L'eau de la fontaine est réputée pour guérir les maladies oculaires. Regardez-bien !
"Comme le dieu Janus qui avait deux faces, Ana est non seulement une déesse de la fertilité, mais également une déesse de la mort, du monde souterrain et de l’au-delà, qui règne sur les marais (ana, en gaulois), considérés comme l’entrée des enfers. Déesse de la vie et de la mort, elle est à la fois, comme la terre elle-même, symbole de fécondité et de décomposition, tout naissant de la terre et retournant à la terre.
Le culte de la déesse Ana s’est perpétué soit dans le culte de Marie, notamment en tant que « vierge noire », soit dans celui de sainte Anne, mère de Marie. Lorsque François Villon prie Marie en la nommant « emperière des infernaux paluds », il rappelle que Marie règne, comme Dana, sur le monde souterrain, dont les marais sont un accès.
Le dimanche de Pâques 776, le jour de la consécration de la cathédrale d’Apt, en présence de Charlemagne, fut retrouvé, dit-on, le corps d’Anne. Un aveugle, sourd et muet de naissance, commença à fouiller le sol comme s’il cherchait quelque chose. On creusa aussitôt à cet endroit, et l’on découvrit une chapelle souterraine, éclairée par une lampe. L’infirme fut miraculeusement guéri et l’on trouva dans la chapelle souterraine une châsse portant l’inscription : « Hic est corpus beatae Annae matris virginis Mariae » (Ici se trouve le corps de la bienheureuse Anne, mère de la Vierge Marie).C’est à partir de la cathédrale d’Apt où avaient été découvertes les reliques de la sainte que son culte a semblé se développer en Europe. Cependant, la dévotion à sainte Anne, très forte en Bretagne et très nettement identifiable en Suisse, est certainement plus ancienne que cette découverte. Souvenons-nous pour le comprendre qu’aucun des évangiles ne nomme les parents de Marie." http://www.arbredor.com/edh/dieux.html
Ana , également connues sous les noms d' Anna, Dana , Anu , Danu (ou encore Dôn au Pays de Galles), est la « Déesse-Mère » dans la mythologie celtique, elle qui donne son nom auxTuatha Dé Danann, les gens de la déesse Dana, dans la tradition irlandaise.
La fontaine de Chateloy
Occupé depuis la préhistoire, le site de Chateloy a été lieu de culte druidique, avant l'implantation de la cité gallo-romaine de Cordes.
La vierge à l'enfant présentant une grappe de raisin est en grès d'Alsace. Oeuvre du céramiste A. Wattel, elle fut d'abord installée dans la petite abside de l'église. Par la suite, un emplacement convenant mieux à ses dimensions fut trouvé près de l'ancien lavoir et du puits attenant. Inspiration, quand tu nous tiens...
http://herisson.planet-allier.com/eglise/eglise.htm
Beaune-d'Allier, fontaine Saint-Aignan
Beaune-d'Allier vient de Belna, du nom de Belenos (dieu gaulois), emplacement certain d'un temple à Bélénos et Minerve sur une source à l'emplacement de la chapelle Saint-Porcien.
La fontaine Saint-Aignan est également une source sacrée gauloise christianisée qui guérissait les maladies oculaires.
Saint Aignan naquit dans une noble famille chrétienne, réfugiée à Vienne. Jeune, il se fit ermite dans une grotte de la région, puis il se plaça sous la conduite de Saint Euverte, évêque d'Orléans. Il fut abbé du monastère de Saint-Laurent-des-Orgerils puis succéda à Saint Euverte en 391. Il sauva sa ville assiégée par les Huns d'Attila. Beaucoup de miracles furent faits en son nom.
Freydefond, à Mazirat
Freydefont, dans la toponymie auvergnate, voudrait dire "source fraiche". Il est vrai que l'eau y est fraiche, et que nos amis batraciens ne s'y trompent pas.
Mais là, nous avons à faire à Freydefond, et Freyda n'est pas loin. L'eau se déverse du puits en pierre sèche dans un ancien lavoir, qui, si j'en crois mon ressenti, ne date pas d'aujourd'hui. Il me semble que les lieux sont gardés, et qu'une porte nous accueille.