08 novembre 2008

La basilique Saint-Pierre de Rome

Saint_Pierre_2Je ne vais pas m'étendre sur ce lieu, les articles le concernant sont nombreux et bien faits. Si vous voulez une bonne description et un historique complet, voici plusieurs liens :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Pierre

http://www.rome-passion.com/place-saint-pierre-rome.html

http://www.rome-passion.com/basilique-saint-pierre.html










Saint_Pierre_5Je ne peux pas parler de cet endroit, je ne le sens pas du tout. Ceci étant du à plusieurs causes.
Tout d'abord, je suis un peu agoraphobe. C'est à dire que je préfère me recueillir dans une petite chapelle romane perdue au fond de la campagne que dans une immense basilique dorée remplie de touristes mal élevés.
Puis je n'aime pas les marchands du temple. Un ami, portant pantalon court à pinces en flanelle tout à fait correct s'est vu refuser l'entrée. Par contre, le gardien lui a proposé, moyennant obole, de le laisser entrer. Sans commentaires.










Saint_Pierre_9Peut-être aussi le fait que cette basilique est dédiée à Pierre, un personnage qui, s'il a vraiment existé, ne me plait pas du tout. Et aussi le fait qu'elle représente le pouvoir des papes. Là non plus, je n'adhère pas. Je présente mes excuses aux visiteurs du blog dont les convictions religieuses sont différentes et que je pourrai choquer par mes propos. Là n'est pas mon intention. Je veux juste dire que chacun est libre de penser, et d'écouter ce que son cœur a à dire. Ah oui, autre chose, elle représente à mes yeux le symbole absolu du prosélytisme. Ce n'est pas ma tasse de thé non plus. J'arrête là la liste, elle serait trop longue.










Saint_Pierre_13Toute église du catholicisme se doit d'être dédicacée et d'avoir des reliques depuis fort longtemps. Il a fallu trouver absolument les restes de Pierre, ce qui fut fait le 23 décembre 1950. Pour vous faire votre propre opinion, je vous donne deux liens avec deux conclusions différentes :

http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/pierre_et_paul_aux_origines_de_l_eglise_de_rome.asp

http://www.euaggelion2414.com/cpierretombfr.htm

Il reste de tout ça une certaine ferveur, formant un égrégore puissant. Et bien sûr la pietà de Michel-Ange.

Quelques photos quand même...





Saint_Pierre_1La fontaine avant d'arriver. Belle. j'aime. De plus, toutes les fontaines de Rome sont désaltérantes...

















Saint_Pierre_3Les gardes. Incontournable.


















Saint_Pierre_4la façade.













Saint_Pierre_6Le baldaquin.


















Saint_Pierre_8L'autel.


















Saint_Pierre_11La crypte ou grotte vaticane où sont enterrés les papes.


















Saint_Pierre_12Pierre. Il est partout.


















Saint_Pierre_15Le plafond.

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18 septembre 2008

Santa Croce in Gerusalemme


Santa_Croce_in_Gerusalemme_30Dans la première moitié du troisième siècle, à l'emplacement de la basilique actuelle, se trouvait une villa impériale construite par Septime Sévère, puis ayant appartenu à Elagabal. Elle comprenait le Sessonarium, ou palais impérial, qui devint la résidence au siècle suivant de l'imperatrice Hélène, mère de Constantin.








Santa_Croce_in_Gerusalemme_Hel_neHélène, à son retour de Jérusalem en 329, déposa dans l'église les reliques qu'elle avait rapportées : un clou (dont les dimensions correspondent aux plaies du Suaire de Turin), des fragments du bois de la Croix et de la couronne d'épines, la traverse de la croix du Bon Larron, le titulus de la Croix (INRI), longtemps resté caché, muré près de la clef de voûte de la nef centrale et redécouvert en 1492. (Le titulus fut peut-être caché là en 445, pour le protéger de l'invasion des Wisigoths). Le plancher fut recouvert de la terre ramenée du Golgotha. 


Santa_Croce_in_Gerusalemme_25aAux environs de l'an 400, après la mort d'Hélène, Constantin fit transformer le bâtiment en une basilique chrétienne afin d'y abriter les reliques, et lui donna le nom de basilique Eleniana ou Sessoriana.
L'église fut restaurée sous le pntificat de Grégoire II (715-31). En 1049, l'église fut donnée aux bénédictins du Monte Cassino, puis en 1062 aux chanoines réguliers de San Frediano de Lucques.













Santa_Croce_in_Gerusalemme_jaLe clocher roman en briques, comportant quatre étages et des fenêtres à meneaux, et le cloître, furent construits en 1144 par le pape Lucius II. Il divisa l'intérieur de l'église en 3 nefs et la dota d'un narthex.

Santa_Croce_in_Gerusalemme_ha









Santa_Croce_in_Gerusalemme_32Le sol fut fait par la famille Cosma. A cette époque, l'église fut dénommé Sanctae Crucis. Un guide des pélerins du moyen-âge parle de ce lieu comme tellement saint, que l'entrée en était interdite aux femmes. Commence à me plaire, moi, tout ça. Avec la chapelle du Sancta Sanctorum interdite aux femmes, plus le reste... fait pas bon être une femme à Rome. Heureusement que Rome sait être autre chose. (scuzez l'aparté)

En 1370, quelques années avant le retour de la papauté, le pape Urbain V donna l'église aux Chartreux qui la restaurèrent. En 1561, elle passa aux mains de cisterciens de la congrégation de saint Bernard.








Santa_Croce_in_Gerusalemme_33Puis l'église fut modifiée au XVIème siècle. Les 12 colonnes en granit sont restées et datent de la première basilique, les autres ont été murées. Son aspect actuel date du XVIIIème siècle, sous le pontificat de Benoît XIV, qui fit ajouter la façade Baroque. Sous l'autel sont conservées les reliques des saints  Caesarius et Anastase.














Santa_Croce_in_Gerusalemme_36Dans la chapelle d'Hélène, qui se situe encore au niveau de l'ancienne basilique, se trouve sa statue, qui fut faite à partir de la statue de Junon conservée au Vatican. A ses pieds, sous un monceau de papiers posés là par les fidèles, les restes de la terre du Golgotha.















A l'heure actuelle sont encore conservées dans une chapelle du XXème siècle construit en 1930 par l'architecte Florestano di Fausto quelques reliques :

Santa_Croce_in_Gerusalemme_f-les morceaux de la croix


















Santa_Croce_in_Gerusalemme_19a-un tiers de l'inscription du Titulus Crucis : le fragment montre le mot "Nazaréen" écrit en hébreu, en latin et en grec, de droite à gauche, à la façon des anciens hébreux. Hélène aurait divisé la relique en trois parties, en laissant une à Jérusalem, en donnant une à Constantin, et envoyant la dernière à Rome.






Santa_Croce_in_Gerusalemme_23aJuste après sa découverte, en 1492, il devait être en meilleur état : Bosio a écrit 60 ou 70 ans plus tard que la peinture rouge sur les lettres avait disparu et que les vers avaient rongé les mots «Jésus» et «Judaeorum»...
















Santa_Croce_in_Gerusalemme_b-un clou de type romain, l'un de ceux qui sont le plus susceptibles d'être vrais.

















Santa_Croce_in_Gerusalemme_d-deux épines de la couronne. La plante dont ils sont issus n'a pas été identifiée. Ils peuvent être comparées à d'autres épines gardées en reliques.
















Santa_Croce_in_Gerusalemme_a-des fragments de la crèche de Bethléem


















Santa_Croce_in_Gerusalemme_c-le doigt de Saint Thomas..
Les photos des reliques sont tirées du site  http://www.basilicasantacroce.com/basilica.aspx

















Santa_Croce_in_Gerusalemme_31Devant la basilique, la louve veille.

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15 septembre 2008

Santa Maria Sopra Minerva

Santa_Maria_Sopra_Minerva_9Santa Maria Sopra Minerva (Sainte-Marie sur la Minerve) est bâtie sur la piazza della Minerva : cette petite place attire l’attention par le monument qui se trouve en son centre, le "Pulcino della Minerva", un éléphant portant un obélisque. L’obélisque a été trouvé au XVIIème siècle dans le jardin du couvent dominicain attenant à l'église. Il aurait été l'un des deux obélisques de Sais, construits là bas dans les années 589 -570 avant notre ère, durant le règne d'un pharaon identifié par différentes sources comme étant Apriès, Waphres, Wahibre ou Hophra, de la vingt-sixième dynastie d'Égypte. Les deux obélisques ont été amenées à Rome par l'empereur Dioclétien, au cours de son règne de 284 à 305, pour le temple d'Isis.









Santa_Maria_Sopra_Minerva_1L'inscription latine sur le socle, choisie par le pape qui a commandé la sculpture au Bernin, Alexandre VII, serait "... un esprit fort est nécessaire pour soutenir une solide connaissance". Bien vu.
La statue fut conçue par le sculpteur, et réalisée par son élève Ercole Ferrata en 1667. Elle se veut symbole d’intelligence et de piété, socles du christianisme.











Santa_Maria_Sopra_Minerva_11Santa Maria sopra Minerva fut fondée au VIIIème siècle, reconstruite au XIIIème siècle, souvent modifiée jusqu'au XIXème siècle, c'est l'une des rares églises romaines de style majoritairement gothique. Comme d'autres églises romaines antiques, elle fut construite sur les fondations d'un lieu de culte antérieur, dédié à la divinité romaine Minerve Chalcidica.

Santa_Maria_Sopra_Minerva_8On sait peu de choses sur le temple de Minerve, qui aurait été construit par Pompée vers -50. Un temple dédié à Isis et Sérapis aurait également existé sur les lieux actuels de l'église. La crypte de l'église renferme quelques vestiges antiques. Il est probable que le temple ait existé jusqu'au règne du pape Zacharie (741-752), qui offrit le lieu à des moines venus d'Orient. Cette première église du VIIIème siècle a aujourd'hui disparu. L'édifice actuel doit son existence aux Dominicains, qui en reçurent la propriété du pape Alexandre IV au XIIIème siècle, et y bâtirent une église et un couvent.




Santa_Maria_Sopra_Minerva_10En effet, les Dominicains voulurent bâtir une église nouvelle et moderne pour abriter leur quartier général romain. Deux religieux, Fra Sisto Fiorentino et Fra Ristoro da Campi, qui avaient travaillé à la construction de l'église Santa Maria Novella, à Florence, commencèrent la construction du nouvel édifice en 1280, sous le pontificat de Nicolas III. Le pape Boniface VIII finança largement les travaux, et l'église fut achevée en 1370.
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Santa_Maria_Sopra_Minerva_12Par la suite, elle fut rénovée et modifiée par Carlo Maderno, entre autres, qui lui donna une façade classique, puis de nouveau restaurée au XIXème siècle, dans le style néo-gothique. Les portes de l'église datent du XVème siècle. De belles colonnes antiques rythment les arcades et montent jusqu’aux voûtes peintes de bleu et d’or.

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Santa_Maria_Sopra_Minerva_17Sainte Catherine de Sienne, qui devint la patronne de l'Italie, est enterrée dans l'église. Derrière la sacristie, la chapelle qui lui est dédiée fut construite en 1637 sur la décision du cardinal Antonio Barberini, en transportant les murs de la pièce où la sainte mourut en 1380 depuis le couvent voisin des Dominicaines. Catherine, docteur de l'Église, ne savait pas écrire et ignorait le latin, dit-on! Les œuvres qu'elle a dictées sont considérables, par leur ampleur, leur contenu et aussi leur importance dans l'histoire de la langue italienne.
Elle est la sainte patronne des journalistes et des médias (Internet inclus), ainsi que de tout les métiers de la communication


Santa_Maria_Sopra_Minerva_29Fra Angelico, le peintre de la Renaissance, mourut dans le couvent attenant et fut enterré dans la chapelle à gauche du chœur. De même les papes Paul IV, Léon X et Clément VII sont enterrés dans le chœur dans des tombeaux d’Antonio da Sangallo le Jeune réalisés en 1541. En effet, avant la construction de l'église Saint-Jean-des-Florentins, Santa Maria Sopra Minerva était l'église de la nation florentine à Rome et abrite à ce titre de nombreuses sépultures de prélats, de nombreux membres éminents de la famille des Médicis, seigneurs et citoyens toscans.

La sacristie de l'église fut le lieu de deux conclaves. Le premier se tint en mars 1431, et aboutit à l'élection du pape Eugène IV, le second, en mars 1447, à celle du pape Nicolas V.







Santa_Maria_Sopra_Minerva_21Le transept droit abrite la chapelle Carafa, construite de 1489 à 1493 et revêtue de fresques de Filippino Lippi représentant sur les trois murs la vie de Saint Thomas d'Aquin, l’Assomption et l’Annonciation où le saint présente à la Vierge le cardinal Carafa.










Santa_Maria_Sopra_Minerva_20Cette fresque de la Renaissance fait partie des plus célèbres.

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Santa_Maria_Sopra_Minerva_27A côté de la chapelle, le tombeau d’un évêque, surmonté d’une mosaïque représentant une Vierge à l’enfant.

















Santa_Maria_Sopra_Minerva_28Devant le pilastre gauche du chœur figure une statue du Christ ressuscité de plus de deux mètres, sculptée entre 1519 et 1521, commencée par Michel-Ange à Florence et achevée par ses élèves. Un pudique voile doré fut ajouté après coup sur la statue, la nudité de Jésus étant assez peu répandue dans les églises. On la qualifie "d'atypique" parce qu'elle associe un thème religieux chrétien à l'image d'un héros athlétique.

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Santa_Maria_Sopra_Minerva_14http://www.rome-passion.com/santa-maria-sopra-minerva.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_de_la_Minerve
http://www.rome-decouverte.com/vers-la-piazza-della-rotonda/sainte-marie-de-la-minerve.html
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Sant'Agnese in Agone

Sant_Agnese_in_Agone_9La piazza Navona fut à l'origine un stade construit par l'empereur Domitien en 86. Domitien y instaura un cycle de jeu à la grecque : course à pied, pugilat, lancer de javelot et de disque. Au Vème siècle, le stade n'est plus que ruines.
De là, la place tire son nom : in agones , "en les jeux", devint nagone et navone puis enfin navona qui signifie "grosse nef" en italien. Le nom de l'église de Sant'Agnese in Agone (Sainte-Agnès en Agone) témoigne encore de cette antique étymologie.






Sant_Agnese_in_Agone_2La tradition veut que l'église Sant'Agnese in Agone, située sur la place Navone à Rome, ait été construite sur le lieu où la sainte fut martyrisée.
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Sant_Agnese_in_Agone_10"Née au IIIe siècle à Rome, Agnès, dont le martyre fut rapporté par saint Damase, par saint Ambroise et par Prudence (Peristephanon 14), mourut en 303 à l'âge de treize ans. Jacques de Voragine rapporte aussi son histoire, dans la Légende dorée.
À l'âge de douze ans, elle rejeta les avances du fils du préfet de Rome qui la courtisait avec empressement, lui déclarant qu'elle était déjà fiancée à quelqu'un de bien plus noble que lui. Le jeune homme tomba malade d'amour. Lorsque son père en connut la raison, il convoqua Agnès qui lui confia qu'elle était chrétienne et promise à Jésus-Christ. Le préfet lui ordonna alors de sacrifier aux dieux romains sous peine d'être enfermée dans un lupanar. Refusant de lui céder, Agnès fut dépouillée de ses vêtements et conduite, nue, à travers la ville, jusqu'au lieu de prostitution, mais ses cheveux se mirent à pousser miraculeusement recouvrant entièrement son corps. Arrivée dans le lupanar, un ange apparut et l'enveloppa d'une lumière éblouissante, et le lupanar devint un lieu de prière.




sainte_agnes_2Alors que le fils du préfet lui rendait visite, bien décidé à la conquérir, un démon l'étrangla et il mourut. Fou de colère, le préfet ordonna qu'Agnès soit brûlée en place publique comme une sorcière, mais le feu épargna la jeune fille et détruisit ses bourreaux ; finalement, Agnès fut égorgée.
Sur ce point, la Légende dorée diverge, et raconte que le gouverneur voulut qu'Agnès prouve qu'elle n'avait pas usé de magie en ressuscitant son fils, ce qu'elle fit par la prière ; les prêtres la firent alors arrêter, et le gouverneur, qui aurait voulu la libérer mais craignait la proscription, chargea un substitut de la juger. Ce dernier la fit brûler, mais le feu l'épargna et toucha le peuple déchaîné qui se tenait autour. Le substitut la fit alors égorger."








Sant_Agnese_in_Agone_3Un premier oratoire fut construit dès le VIIIème siècle, puis il fut agrandi et transformé en petite église par le pape Calixte II en 1123. Cette église fut reconstruite dans le style baroque à la demande du pape Innocent X Pamphilj par Girolamo et Carlo Rainaldi en 1652. On leur doit le plan en forme de croix grecque et les niches des piliers de la coupole. L'église fut achevée de 1653 à 1657 par Francesco Borromini. Il dessina notamment la façade concave de l'église et la surmonta d'une coupole adjointe de deux campaniles.





Sant_Agnese_in_Agone_5A l'intérieur, la coupole est ornée de fresques peintes par Ferri représentant la Gloire du Paradis.
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Sant_Agnese_in_Agone_6Une chapelle, sur la gauche, contient un reliquaire avec la tête décapitée de la sainte.

De l'église on a accès à des souterrains où se trouvent une mosaïque romaine et des restes du stade de Domitien qui précédait la place Navone.

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Sant_Agnese_in_Agone_8http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sainte-Agn%C3%A8s_en_Agone
hSant_Agnesttp://www.italie1.com/sant-agnese-in-agone-rome-6583.html

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