L’église Saint-Pierre de Chartres
L’abbaye bénédictine Saint-Père-en-Vallée de Chartres fut fondée par Clovis au début du VI ème siècle. Clotilde, sa femme, fit des dons importants. Au VII ème siècle, la reine Bathilde, veuve de Clovis II, lègua aussi des biens à l'abbaye, ce qui fit accroitre ses revenus.
Elle devint puissante et riche. Détruite à plusieurs reprises par les Normands entre 858 et 911, l'abbaye fut entièrement reconstruite en 930 par l'évêque Aganon, qui y est inhumé.
Enclose de murs construits entre 1033 et 1069, elle fut presque totalement détruite par les incendies de 1077 et 1134, à l'exception de la tour ouest, ou clocher-porche, bâtie comme une tour de défense.
L'abbé Foucher décida de la reconstruire entièrement en conservant la tour. En 1150, le moine Hilduard fit élever les bas cotés qui entourent le chœur et le déambulatoire, la galerie nord du cloitre fut achevée.
La découverte du tombeau de saint Gilduin, mort à l'abbaye en 1007 à son retour de Rome, fit affluer pèlerins et dons, qui permirent à l'abbaye de poursuivre les travaux du côté nord de la nef et du chœur, dont les vitraux furent posés vers 1190.
La nef et les autres bas cotés furent achevés en 1225. L'édifice fut achevé vers 1320, le cloître en 1408.
Après l’incendie de 1584, le dortoir fut reconstruit, les bâtiments conventuels rénovés entre 1700 et 1709.
La Révolution fit disparaître le cloître et utilisa l'église comme fabrique de salpêtre. Les bâtiments restants furent affectés à une caserne de cavalerie avant d'être attribués au lycée Marceau, au Muséum et à un hôpital militaire. En 1804, l'église devint paroissiale, changea de nom avec son retour au culte : de Saint-Père-en-Vallée, elle devint Saint-Pierre.
C’est dans cette église imposante (80 mètres de long et 23 mètres sous les voûtes du chœur), la plus importante de Chartres après la cathédrale, que fut inhumé l’évêque Fulbert, mort en 1028.
À côté de l’abbaye de Saint-Père-en-Vallée, à l'emplacement du square actuel, s'élevait l'église Saint-Hilaire, construite au moyen-âge pour l'usage des habitants du quartier. Elle fut démolie en 1804 sous prétexte de commodité pour l'accès à l'église Saint-Pierre…
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Pierre_de_Chartres
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La collégiale Saint-André de Chartres
La cathédrale de Chartres se trouve dans la partie haute de la ville. Située dans la partie basse (qui comprend le quartier des Tertres, étagé sur le coteau, qui ne fut intégré à la ville qu'à la fin du XII ème siècle lors de la construction du mur d'enceinte), la collégiale Saint-André est à l’ombre de sa grande sœur.Pourtant, elle mérite le détour.
L'église primitive aurait été construite, selon la tradition, par saint Aignan, sur l'emplacement d'un amphithéâtre gallo-romain dont on retrouve des vestiges dans les murs de l'une des cryptes. Un second édifice fut bâti au X ème siècle.
L’église fut érigée en collégiale par l'évêque Yves de Chartres en 1108. Administrée par un chapitre de douze chanoines, elle devint la paroisse la plus importante de Chartres. Elle fut détruite par un incendie en 1134, qui ne laissa que les cryptes.
Reconstruite au XI ème siècle, l'église fut terminée dans la seconde moitié du XII ème . Au début du siècle suivant, une arche fut lancée au-dessus de l'Eure afin de supporter le chœur de l'édifice.
Celui-ci sera reconstruit au XVI ème siècle par Jehan de Beauce. Au XVII ème siècle, une seconde arche fut édifiée dans le prolongement de la première, enjambant la rue du Massacre pour supporter la chapelle de la Vierge.
La Révolution ferma l'église Saint-André au culte en 1791 et la vendit comme bien national. Sa flèche octogonale fut démolie. En 1805, la chapelle de la Vierge installée sur la seconde arche s'écroula, obligeant, pour des raisons de sécurité, à démolir le chœur en 1827.
L’église devint ensuite un magasin à fourrage de l'Armée, à l'usage des casernes de cavalerie, brûla une première fois en 1861, puis une deuxième fois en 1944. Intégralement restaurée en 2003 , elle est maintenant un lieu d'activités culturelles…
La fontaine Saint-Nicolas
L'église voisine, dédiée au patron des bateliers, saint Nicolas, fut abandonnée lorsque, insuffisante aux besoins de la paroisse, elle fut remplacée par la collégiale Saint-André.
C’est sous cette église détruite que se trouve encore la fontaine Saint-Nicolas, ou Saint-André, dont le mur du fond présente des restes d'appareil gallo-romain.
Les habitants les plus riches se faisaient apporter l'eau à domicile par des porteurs qui devaient pour cela gravir la colline, lourdement chargés. En 1944, après la mise hors de service de l'usine de traitement des eaux par un bombardement, les Chartrains ont eu à nouveau recours, pendant plus de trois mois, à la providentielle fontaine…
Belle énergie qui sort de l’eau. Il semblerait que ce soit encore apprécié...
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