Palaggiu (Palaghju, Pagliaju, Paddaghju)
De la route menant à Tizzano, à droite, monte un chemin poussiéreux qui rejoint une vieille bergerie abandonnée. La vue de cet endroit, le soleil se levant sur la plaine, fait comprendre pourquoi il existe tant d’amoureux de la Corse.
La vue, mais aussi bien autre chose, de beaucoup plus subtil.
C’est à quelques centaines de mètres que se tient l’alignement de Palaggiu, le plus important par le nombre de pierres du bassin méditerranéen.
Appelé par les anciens « Campu di i Turchi », le cimetière des Turcs, il fut aussi considéré comme les restes du palais d’une ancienne civilisation disparue.
Les monolithes furent découverts en 1889 par Etienne Michon, qui en dénombra environ 60. En 1964, Roger Grosjean en retrouva 258.
Le site, daté par les archéologues de -1 900 à – 1 000, est entouré de chaos granitiques, dont certains furent occupés à l’Âge du Bronze.
Les menhirs sont alignées en 6 rangées orientées nord/sud, et une est/ouest.
Beaucoup de menhirs furent sculptés, certains sommairement ébauchés. Trois d’entre eux présentent une épée ou un poignard, comme à Cauria et Filitosa.
Robert Grosjean parle de sculpture symbolique, les représentations n’ayant rien à voir avec les lames retrouvées de l’époque supposée de leur érection.
Lors des fouilles, cinq coffres funéraires datant du début de l’Âge du Bronze furent découverts. Un seul est encore visible. Sur l’une des quatre pierres polies de granite le composant, quelques cupules.
Le fait que les pierres ne furent pas trop relevées, comme pour I Stantari, permit peut-être au site de garder une certaine fonctionnalité. Mais il est difficile de ressentir quelque chose.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Palaghju
http://verges.jeanmarie.free.fr/fotom2.php?aki=sites_prehistoriques&ako=region