La chapelle Saint-Ostian
Au nord-ouest de Viviers, la Tour Saint-Martin, posée sur le haut d'une colline, domine la vallée de l'Escoutay. Datée du XIIIème siècle et appelée anciennement "tour des rochers", elle est citée dans un acte de 1394. Elle domine la chapelle Saint-Ostian.
Vivant au VIème siècle, Ostian, que l'on disait parent du roi des Burgondes, a d’abord évangélisé les diocèses de Viviers et du Puy. Puis il vécut en ermite près du petit ruisseau de Couspier où il aurait réalisé des miracles.
Le martyrologe manuscrit du XVIème siècle fait mention de lui en ces termes : " sur le territoire de Viviers, dans l’église de Saint-Martin de la vallée de Couspié, à un mille au nord de la cité, au pied de la montagne de la tour Saint-Martin repose jusqu’à ce jour le corps du bienheureux Ostian, prêtre. Ses reliques furent solennellement portées à la cathédrale le 19 Août 1880." Il est le Patron de la ville de Viviers.
La chapelle fut fondée au VIème siècle sous le vocable de saint Martin pour recevoir le corps de saint Ostian. Elle devint vite un lieu de pèlerinage : des processions s'y déroulaient pour obtenir la pluie.
Reconstruite au IXème siècle, l'autel fut bâti sur son sarcophage.
De nombreuses pierres de remploi nous montrent des fragments sculptés, comme ce chrisme. La petite porte latérale qui s'ouvre au sud présente un tympan sculpté très altéré.
Une nouvelle reconstruction a peut-être eu lieu au XIème siècle. La chapelle fut donnée à la cathédrale de Viviers en 1862 par Joseph Armand. En 1868, une campagne de fouille permet la découverte des reliques de saint Ostian. Elles sont alors transférées dans la cathédrale de Viviers. Le sol fut alors exhaussé au moment de la construction de la crypte marquant l'emplacement du tombeau.
La chapelle possède une nef unique de deux travées, voûtée en berceau et renforcée par un gros arc doubleau, des arcs de décharge latéraux et une abside semi-circulaire, plus haute que la nef et voûtée en cul-de-four.
L'accès à la crypte se fait par un escalier en fer-à-cheval.
Le gros-œuvre est fait de pierres de taille en calcaire et de moellons. Le toit conique, avec pignon est couvert de tuiles creuses.