Velars-sur-Ouche
Velars (Villaris au VIème siècle, du latin villa) et la montagne d'Etang furent habités depuis des temps anciens. Le site est connu pour avoir été un sanctuaire dédié à la déesse-mère, et par la suite à la vierge noire.
Une chapelle dont on ignore l'époque de construction figure dès l'an 1257 dans les titres de l'abbaye dijonnaise de Saint-Bénigne, sous le vocable de Notre-Dame des Tans (évoquant le chêne en celte). Le Duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, et son épouse, Marguerite de Flandres, s'y rendirent plusieurs fois en pèlerinage (26 janvier 1372 et 18 avril 1373). Jean Sans Peur fit à son tour une offrande à notre Dame d'Étang vers 1404.
Le 2 Juillet 1435, une petite statue fut découverte au sommet de la montagne. Plusieurs légendes s'y rattachent. Selon une tradition, un bœuf broutait toujours au même endroit. Le lendemain, l'herbe repoussait plus verte que la veille . En creusant, on découvrit la statue de la Vierge.
Selon l'autre version, la découverte fut faite simplement par un groupe de jeunes bergers.
La statuette en pierre polychrome d'une vingtaine de centimètres de haut pourrait dater du Xllème siècle, voire d'une époque plus ancienne (des spécialistes parlent même du IXème). Elle représente la vierge tenant sur ses genoux un enfant.
Quoi qu'il en soit, on établit alors un pèlerinage. Les Bénédictins de l’abbaye Saint-Bénigne, à Dijon, furent d’abord chargés de desservir le sanctuaire. Ce sont eux qui, en 1526, bâtiront la première chapelle, de style gothique, pour y abriter la statue miraculeuse. Ils seront remplacés, en 1633, par les Minimes, qui agrandirent la chapelle en 1685. La source Sainte-Anne servit à alimenter leur couvent. Notre-Dame d’Étang devint très vite le principal lieu de pèlerinage de la région. La révolution chassa les Minimes en 1790. Leur monastère et la chapelle
furent vendus, et rasés.
En 1791, la statue fut transférée à Velars. L'église Saint-Blaise sera rebâtie en 1861, spécifiquement pour servir de nouveau sanctuaire. L'église Saint-Blaise comporte donc, derrière le maître-autel, un perron
sur lequel prend place une niche dotée d’une épaisse grille de fer
forgé, renfermant la statue miraculeuse.
Le pèlerinage fut repris en 1872 et une nouvelle chapelle sur la montagne d'Etang fut construite accolée à l'ancienne. Son dôme, surmonté d'une statue de 8 mètres de haut environ et de presque 10 tonnes, domine actuellement le site
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