Eglise Saint André de Massiac, vierge noire de Chalet
L'église, fondée à l'époque romane, fut plusieurs fois pillée ou incendiée (1379 et 1446). Ses parties les plus anciennes sont le chevet et la porte sud, le reste ayant été remanié ou reconstruit en 1870.
En elle-même, cette église n'a que peu d'attraits. Sauf... La statue de la vierge de Chalet, trouvée dans la chapelle sainte Madeleine.(voir la chapelle Sainte madeleine). Elle a toutes les caractéristiques d'une vierge noire. Et en a la force. Quelle merveilleuse beauté !
Plus loin, une statue de Madeleine myrophore, trouvée aussi dans cette chapelle. Et un très beau retable qui ne laisse pas non plus indifférent. Encore une autre statue de vierge à l'enfant, datant du XVII ème siècle, qui provient de la chapelle saint Etienne près de Massiac où elle fut découverte en 1954 au cours d'une expoitation forestière.Tout celà fait que cette cité de Massiac vaut bien le détour.
Chapelle Sainte Madeleine de Massiac
Surplombant le vide d'une falaise d'orgues basaltiques au dessus de la ville de Massiac, la chapelle de sainte Madeleine, seul vestige du château-fort construit par la famille de Mercoeur au XII ème siècle. Au pied de la falaise, sous la chapelle, une source est encore réputée pour les maladies occulaires. Et m'est avis que sous la chapelle se trouve encore une grotte.... Il y avait à cet endroit un ancien culte solaire, dont la grotte pouvait faire la parèdre.
La chapelle se trouvait à l'intérieur de l'enceinte du château. Elle possède un porche à auvent, appelé "caqueteuse". On comprend bien pourquoi... Et avant d'arriver , une belle porte de vie.
La nef est flanquée d'une chapelle sur la gauche et d'un enfeu sur la droite. La voute en cul de four abrite un christ en mandorle accompagné du tétramorphe, peinture datant du XII ème siècle. Restaurée en 1980, elle possédait deux statues.
La première, vierge romane dite de Chalet, et la deuxième, une Madeleine myrophore (porteuse de parfum) ont été toutes deux transportées en l'église Saint André de Mossiac.
En face de la chapelle, de l'autre côté de la vallée de l'Alagnon, un autre rocher basaltique et une autre chapelle, saint Victor. La légende veut que Victor et madeleine, les deux ermites, de part et d'autre de la vallée, priaient et méditaient dans la solitude. Mais parfois, désirant des entretiens mystiques, Madeleine lançait son chapelet à travers la vallée et ils se retrouvaient tous deux pour deviser sur ce pont de fortune.
Dans une version moins...disons...catholique, les deux amants ont été séparés par Gargantua qui creusa la vallée...
Sur Saint Victor, nous trouvons tout un tas de vestiges néolithiques.
Les énergies sont en ce lieu encore en action. (voir le menhir de Chassagne)
Menhir de la Chassagne
Ce menhir fait partie à mon avis d'une longue série linéaire commencée vers Loubaresse, où se trouvent les trois menhirs de Foujichi. Cet alignement contraste avec l'isolement de la majorité des pierres levées du cantal. Celui de Chassagne a évité la destruction de peu, étant posé sur le tracé de l'autoroute Clermont-Montpellier... Malheureusement, deux autres menhirs couchés n'ont pas eu cette chance.
Il mesure 2 m 80 et avait été enfoui d'un tiers. Il a été déplacé donc, sur l'aire d'autoroute de Chalet, en arrivant sur Massiac. Il était parfaitement aligné avec la chapelle de Madeleine et celle de Victor, de l'autre côté de la vallée. Précieux renseignement pour retrouver le réseau sacré qui parcours cette région.
De plus, sur la ligne joignant ce menhir et la chapelle, nous retrouvons une bien belle croix,(enfin, croix...) posée là comme un souvenir d'une chose bien plus ancienne....