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lieux sacrés

26 septembre 2013

Le dolmen de Funtanaccia


Funtanaccia_1Au nord-ouest de Renaghju, au sommet d’une petite colline, se dresse le dolmen de Funtanaccia, la « mauvaise fontaine » en corse. Il fut nommé « Stazzona di u Diavulu », la forge du Diable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Funtanaccia_2Décrit par Prosper Mérimée en 1840, daté du deuxième millénaire avant notre ère, c’est le dolmen emblématique le mieux conservé de Corse. Jadis, deux autres dolmens l’accompagnaient qui ont totalement disparu.

 

 

 

 

 

Funtanaccia_3D’un poids total de 15 tonnes, il est constitué par une dalle de couverture monolithique de 3,40m de long sur 2,90m de large en granite à grain fin, reposant sur six montants, les orthostates, en granite à grain plus grossier.

Funtanaccia_4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Funtanaccia_5La chambre s'ouvre face au soleil levant et mesure 2,60 m de long, 1,60 m de large et 1,80 m de hauteur. Elle était scellée par une dalle dont ne subsiste aujourd'hui qu'un fragment formant seuil. Il est considéré comme un tombeau par les scientifiques, à l’instar des pyramides.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Funtanaccia_6On trouve souvent sur le net un passage du livre de Prosper Mérimée, « Notes d’un voyage en Corse », paru en 1840, se rapportant soi-disant à ce dolmen, alors qu’il parle en fait de celui de Sollacaro, disparu depuis. Ce n’est pas grave, l’histoire est belle…

 

 

 

 

 


Funtanaccia_7« D’après une tradition à laquelle on ne croit plus, mais que l’on conte encore aux enfants comme chez nous les histoires de Croque-Mitaine, le diable aurait assemblé ces pierres de sa main pour lui servir d’enclume. Quelquefois on entendrait les coups de son redoutable marteau.

 

 

 

 

 


Funtanaccia_9Un jour ou une nuit, mécontent de son travail, il jeta ce marteau du haut de la Stazzona dans la plaine du Taravo. Le marteau, tombant à un millier de mètres de là, forma en s’enfonçant dans la terre un petit étang qu’on appelle quelquefois lo Stagno fiel Diavolo, mais plus souvent Stagna d’Erbajolo. Un berger conta à M. Mathieu que cet étang diabolique s’agrandissait tous les jours. »
Il faut savoir que dans la plaine du Taravo se trouve le site de Filitosa, que nous retrouverons plus tard.

 

 

 

Funtanaccia_8Pas de sensations particulières face à ce vénérable dolmen. Mais retournons un peu en arrière, vers Renaghju, et allons nous perdre dans le petit bois…

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26 septembre 2013

Le bois sacré de Cauria


Cauria__bois_sacr___1Allons sur une carte de la Corse-du-Sud. Tirons un trait entre I Stantari et Renaghju. Un autre entre Renaghju et Funtanaccia, puis entre funtanaccia et I Stantari. Le premier trait fait environ 400 mètres, le deuxième 400 aussi, le troisième 300. Un beau triangle se met en place.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cauria__bois_sacr___2Au milieu du trait reliant Renaghju et Funtanaccia, donc à 200 mètres de l’alignement, se trouve un bosquet de chênes.

Cauria__bois_sacr___3

 

 

 

 

 

 

Cauria__bois_sacr___4A l’intérieur du bosquet, un chaos granitique composé de pierres érodées et de taffoni.

 

 

 

 

 

 

 

Cauria__bois_sacr___5Des cupules, des portes, des paliers, une triple enceinte, voilà du beau monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cauria__bois_sacr___6Par contre, il vaut mieux y pénétrer en passant par le nord. J’y suis restée longtemps, et si les personnes qui m’accompagnaient ne m’avaient pas appelée, j’y serais encore.

Cauria__bois_sacr___7

28 juin 2013

Saint-Euphrône de Corancy

Corancy_1Le nom du village, cité en tant que Corensi en 1193, puis Coranceyum au XIVe siècle, proviendrait du nom d’un propriétaire terrien, accolé au suffixe « iacum », d’origine gauloise, latinisé en « eyum » au XIIe, marquant la propriété et la localisation. La présence d’une tribu éduenne est attestée par les fouilles archéologiques. L’endroit était même habité dès la fin du néolithique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corancy_2L’église actuelle, dédiée à Saint-Euphrône, évêque d’Autun du Ve siècle, fut construite au XVe siècle sur l’emplacement d’une ancienne église romane, datant du XIIe. Il ne reste de l’ancien édifice que des traces à la base du clocher.
Corancy_7

 

 

 

 

 

 

 

 

Corancy_4De plan rectangulaire, l’église présente une nef voûtée en arc segmentaire, suivie d'un avant-chœur supportant la tour-clocher, puis d'un chœur à chevet plat, composé de deux travées.

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Corancy_5De chaque côté du chœur, des chapelles, voûtées en berceau brisé ou en voûtes d’ogive.

 

 

 

 

 

 

Corancy_6Dans un coin, derrière une vitre sale et embuée totalement opaque, la statue en pierre de sainte Marguerite, mains jointes, dominant un dragon couché à ses pieds date du XVIe siècle. Elle proviendrait, selon la tradition, du site de Faubouloin. C’est là bas, à quelques kilomètres, que les sources miraculeuses et la chapelle Notre-Dame du Frêne nous attendent.

28 juin 2013

Faubouloin


Corancy_source_Sainte_Marie_6Pour planter le décor, imaginez une colline dominant d’un côté les gorges de la rivière Oussière, recouverte d’une forêt humide, luxuriante, et par-ci, par là, des amas rocheux recouverts de mousse. Pour ceux qui ont lu Tolkien, le hameau le plus proche s’appelle « Lorien »…

 

 

 

 

 

Corancy_fraxinus_excelsior_1aLe site de Faubouloin devait être aux temps anciens un lieu de culte défensif. La toponymie nous apprend qu’ici se trouve l’endroit du frêne de Belen : fau, ou fou, le hêtre en patois local, et bouloin, le dieu Belen. Il existe d’autres oppidums alentours, entourés de murailles de pierres et de fossés, dont un de l’autre côté de la gorge, l’éperon barré du Fou de Verdun (Verdunum, le haut-lieu, le lieu qui domine), lié à Faubouloin. L’arbre sacré, le Fou de Verdun, replanté de génération en génération, marquait l'entrée de l'oppidum.

 

 

 

 

 



La chapelle

 


Corancy_Notre_Dame_du_Fr_ne_1La chapelle, appelée Notre-Dame-du-Frêne ou Notre-Dame-de-Grâce de Faubouloin, dont le toit en ardoises est surmonté d'un clocheton, fut reconstruite au XVIe siècle (1558 est gravé sur la porte d’entrée), vraisemblablement sur l’emplacement d’un bâtiment plus ancien. De forme rectangulaire (20m de long sur 7m de large), elle est orientée nord-est/sud-ouest, la partie nord/est, le chevet, étant la plus ancienne.

 

 

 

 


Corancy_Notre_Dame_du_Fr_ne_4Le chevet possède des murs de plus d’1m d’épaisseur et une fenêtre murée. Les murs de la nef, plus récente, sont  nettement moins épais.

 

 

 

 

 

 


Corancy_Notre_Dame_du_Fr_ne_3A l’intérieur on retrouve, au pied du chœur, une pierre qui pourrait avoir été une dalle d’autel, voire plus encore. Placée au-dessus du chœur, la statue polychrome de Notre-Dame, célébrée chaque année lors d’un pèlerinage qui a lieu le 15 août, pour l’Assomption de la Vierge.

 

 

 

 

 

 

Corancy_Notre_Dame_du_Fr_ne_2Aux temps anciens, les pèlerins faisaient aussi le déplacement le lundi de Pâques et le 8 septembre, fête de la Nativité de la Vierge Toutes ces dates ne sont pas anodines. Ces mêmes pèlerins n’allaient pas à la chapelle sans passer par les trois sources miraculeuses, la fontaine Sainte-Marguerite, la fontaine Sainte-Marie et la fontaine du Frêne. Ils se rendaient ensuite auprès du Fou de Verdun, où la fête profane succédait à la fête religieuse.

Faubouloin_m_daille_1

 

 

 

 

 



Les fontaines



Corancy_source_Sainte_Marguerite_1Le bassin et l’encadrement en granit de la fontaine guérisseuse Sainte-Marguerite sont surmontés d’une croix en métal scellée dans la pierre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corancy_source_Sainte_Marguerite_2On lui prêtait le pouvoir de guérir les animaux domestiques, les "bavous" et les "bitous", c'est-à-dire en patois local les malades atteints de stomatite ou de conjonctivite.

 

 

 

 

 

 

 

Corancy_source_Sainte_Marguerite_3Elle protégeait les femmes enceintes et leurs futurs bébés, leur assurant un accouchement facile. On lui demandait d’écarter l’orage et de chasser les démons.

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Corancy_source_Sainte_Marie_1La fontaine Sainte-Marie, située sous un amas de rochers moussus, est entourée d'une structure en pierre très rudimentaire.

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Corancy_source_Sainte_Marie_3Elle avait une fonction oraculaire : les femmes jetant dans l’eau un petit vêtement d’enfant malade attendaient qu’il coule (issue fatale pour l’enfant) ou qu’il surnage (guérison proche).

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Corancy_source_Sainte_Marie_5Les femmes pouvaient également demander la protection des animaux domestiques au moyen d’une offrande : de la cire pour faire revenir des abeilles, de la laine pour guérir des moutons par exemple.


 

 

 

 


Corancy_source_du_Fr_ne_3La fontaine du Frêne, la plus puissante des trois sœurs, se mérite. Située plus loin de la chapelle, difficile à trouver, elle est à peine christianisée comme son nom l’indique. Cette fois, l’eau miraculeuse prend les fonctions de guérison de toutes les maladies, de fécondité des terres, des animaux et des gens.

 

 

 

 

 

 

 

 

Corancy_source_du_Fr_ne_4Les récoltes étaient mises sous sa protection, la pluie lui était demandée en temps de sécheresse. Elle procurait le mariage pour les jeunes filles qui accomplissaient le rituel suivant : après avoir bu de l’eau, elles allaient planter une feuille de houx sur le tronc du frêne sacré voisin, aux pieds duquel elles jetaient une pièce de monnaie en récitant une prière.

 

 

 

 

 

 

 

 

Corancy_source_du_Fr_ne_1Le frêne n’existe plus, il est donc remplacé à l’heure actuelle par un chêne qui pousse un peu plus bas. Car soyez sûrs qu’encore de nos jours le rituel se pratique. On raconte qu’au siècle dernier, le curé de Corancy, voulant en finir avec ces diableries, alla retirer toutes les épingles du tronc et les mis dans sa poche afin de les jeter plus loin. Les épingles entrèrent alors dans sa chair jusqu’à ce qu’il les rapporte près de la fontaine…


 

 

 

 

 

 

Corancy_source_du_Fr_ne_5Moi, je n'y ai trouvé que trois petites salamandres en devenir.

Corancy_Salamandre

 

 

 

 

 

 

Corancy_source_du_Fr_ne_2Tout ceci, vous l’aurez compris, est issu d’un très ancien culte celtique, druidique, de l’eau, de l’arbre et de la pierre. Le christianisme a essayé de détruire ces croyances païennes en associant la fontaine à une sainte et l’on dit maintenant qu'en remplissant une bouteille avec les eaux des trois sources, à raison d'un tiers par source, et en faisant ensuite congeler la bouteille, on peut y apercevoir la Vierge Marie. Mais le bon sens paysan a quand même conservé les rituels, ce qui est quand même le principal.

 

 

 

 

 

 

Corancy_Notre_Dame_du_Fr_ne_5Pour une explication plus poussée de la symbolique du lieu, connaître les contes et légendes reste la meilleure solution. Les légendes se rapportant à Notre-Dame-du-Frêne sont nombreuses, et pour ceux qui savent lire, très explicites.

 

 

 

 

 

 

 

 


Les légendes



Tout d’abord il y eut un premier sanctuaire, planté sur l’éperon rocheux dominant le confluent. Ce qui dérangea fortement le diable, le « Peuh », qui s’adressa aux deux rivières, leur demandant de miner la base de la colline. Une bonne fée passant par là alors que les rivières étaient occupées à débattre de laquelle d’entre elles était la plus forte, profita de la querelle pour changer la pierre friable en granit très dur.

Certains disent qu’un mégalithe se trouvait planté en ce lieu, pierre druidique consacrée à trois dames sœurs. C’est certainement la transposition d'un culte ancien dédié aux Mâtres : aussi appelées matrae ou encore matrones, les Mâtres étaient des déesses mères protectrices, symboles de la fécondité. Elles étaient représentées par groupe de trois. Elles tenaient sur leurs genoux des fruits dans une corbeille ou une corne d'abondance, ou bien elles versaient sur la terre le contenu d'une patère ou coupe. Parfois, l'une d'entre elles portait dans son giron un nourrisson qu'elle allaitait.

Puis vint le christianisme et la légende de l’âne de saint Martin qui aurait sauté de l’un à l’autre des éperons barrés de Faubouloin et de Verdun. La présence de Martin, lié à la destruction des lieux druidiques et des mégalithes, prouve encore une fois que se tenait là quelques pierres levées.

Une autre légende raconte que deux bûcherons allant s’abreuver à la fontaine du Frêne, trouvèrent dans le tronc de l’arbre une statuette de la Vierge qu'ils décidèrent de porter en l'église de Corancy. Le lendemain matin, on retrouva la statue dans son arbre. Les gens du village décidèrent alors d’aller la chercher en grande pompe avec une charrette décorée de fleurs, mais les bœufs refusèrent d’avancer. La statue se posa finalement d'elle-même contre un rocher sur lequel on construisit la chapelle.

Une variante raconte que les murs du premier sanctuaire qu’on bâtit pour la statue s’écroulaient tous les matins, et que, de rage, un maitre maçon jeta son marteau en disant que là où il tomberait il construirait. Il atterrit, bien sur, près du rocher de l’actuelle chapelle. Une autre variante parle du jet du marteau parti de l’ancien oppidum de Verdun.

La légende du lancer du marteau peut avoir une première explication : quand la construction d’un édifice était décidée, les compagnons se rassemblaient et élisaient leur chef. Celui-ci, au commencement du chantier, lançait son marteau devant lui, l’endroit où il tombait devenant le point zéro, le centre du chœur. Ce point était bien sur déterminé depuis longtemps, le geste du maitre n’étant qu’un élément de la cérémonie qui établissait la légitimité de sa fonction.

Mais cette légende du lancer de marteau se retrouve souvent aux emplacements de très anciens cultes, comme à Orcival ou à Colombier ou bien à Avenas ou encore à Notre-Dame-du-Cros. Les anciens dieux comme Sucellus ou Thor entrent en jeu, accompagnés de leurs parèdres, fées, déesses gauloises ou Mâtres gallo-romaines.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Faubouloin
http://www.communedecorancy.com/index.html
https://sites.google.com/site/montbeuvray/corancy%28ni%C3%A8vre%29

7 mars 2013

Gérone, historique



G_rone_0Les premiers signes de présence humaine dans la plaine de Gérone remontent au début du Paléolithique. Au VIIe siècle avant notre ère, la culture ibérique et l’urbanisation firent leur apparition.

 

 

 

 

 

G_rone_Empuries_Ville_Romaine_1Plusieurs peuples méditerranéens, dont les Phéniciens, les Carthaginois, les Grecs et les Etrusques entrèrent en contact. Le port d’Empúries, (du grec Emporion, « marché », « entrepôt »), situé sur la côte à quelques kilomètres, fut fondé par les colons Phocéens en -580.

 

 

 

 

 

G_rone_6Puis arrivèrent les Romains qui construisirent le premier oppidum de Gerunda en -218, au confluent des rivières Onyar, Güell, Galligants et Ter, sur la via Augusta.

 

 

 

 

 

 

G_rone_7Il reste de nos jours quelques vestiges des murailles de la ville romaine, qui furent reprises au XIVe siècle avant de passer intra-muros et perdre leur caractère défensif.
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G_rone_3A la chute de l’empire Romain, les Wisigoths dirigèrent la région jusqu'à l'arrivée des Maures. En 785, Charlemagne s'empara de la ville. Elle fut ensuite assiégée par Philippe le Hardi en 1285.

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G_rone_4Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Français assiégèrent encore plusieurs fois Gérone. En 1809 Napoléon prit la ville après un siège de 7 mois et incorpora la Catalogne dans l'Empire Français. Il détruisit la forteresse de Montjuic, construite au milieu du XVIIe siècle.  

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7 mars 2013

Le monastère bénédictin de Saint-Pierre de Galligants, historique


G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_4C’est la petite merveille de Gérone, la surprise au détour des vieilles ruelles de l’ancienne ville du Moyen-âge. L’accueil y est chaleureux et personne ne vous tient rigueur d’un appareil photo en marche, contrairement à la cathédrale où je me suis fait poursuivre comme une délinquante digne du bûcher. Un peu d’histoire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_5La première mention du monastère « Sancti Petri Gallicantus » date de 988, mais il semblerait qu’il fut bien plus ancien, les sarcophages paléochrétiens du IVe siècle retrouvés sous la chapelle de Saint-Nicolas, à quelques mètres, en faisant foi.

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicant_BorrellUn premier monastère bénédictin fut peut-être construit au Xe siècle par le comte de Barcelone Borrell II, celui-là même qui, parti en 967 épouser la fille du comte de Toulouse, et ayant fait escale à Aurillac, revint accompagné du petit moine Gerbert.

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Il le fit étudier dans les monastères catalans, il le présenta à Rome au pape Jean XIII et à l’empereur Othon Ier. Gerbert fut nommé précepteur du futur roi Hugues Capet et du futur empereur Othon III, avant de devenir en 998 le pape philosophe, mathématicien et alchimiste Sylvestre II.

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_6L’édifice actuel fut commandité au début du XIIe siècle, vers 1131, par Raymond Béranger III, comte de Barcelone, qui prit l’habit du Temple à la fin se sa vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_2Situé hors les murs, le monastère subit les assauts des troupes françaises en 1285 et fut fortifié au XIVe siècle.

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G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_3Plusieurs crues de la rivière Galligants affectèrent le cloître, et le monastère déclina. En 1835 il ne restait plus qu’un abbé et quatre moines.

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_1Après la guerre espagnole il devint caserne de la garde civile en 1936 avant d’être racheté par la ville. Le monastère est à l’heure actuelle le siège du musée archéologique.


7 mars 2013

La chapelle Saint-Nicolas



G_rone_Saint_Nicolas_5Tout près de Saint-Pierre de Galligants se tient l’ancienne chapelle funéraire Saint-Nicolas. Les fouilles de 1943 réalisées lors de travaux de restauration ont permis de retrouver dans le sous-sol des restes funéraires paléochrétiens datant du IVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


G_rone_Saint_Nicolas_4aElle fut construite pour le petit peuple au début du XIIe siècle dans le cimetière du monastère, l’église abbatiale étant réservée aux moines. C’est là que se pratiquaient les baptêmes.Après la guerre civile espagnole, elle fut confisquée et utilisée comme entrepôt, puis comme scierie. Elle fut rachetée par la ville de Gérone, qui l’utilise actuellement comme salle d’exposition.

 

 

 

 

 

 

 

 


G_rone_Saint_Nicolas_1bElle suivait au départ un plan quadrilobé à 4 absides, comme on peut en voir encore de nos jours en Italie. L’une des absides fut détruite pour ajouter la nef. L’intérieur est très sobre, voûté en berceau. Au centre se dresse une coupole sur trompes supportant la base d’un ancien  clocher octogonal.  

 

 

 

 


G_rone_Saint_Nicolas_6A l’extérieur, une série d’arcs lombards à pilastres entourent la coupole centrale.

 

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Nicolas_8Le grillage fut posé lors de l’installation de la rue des Clercs qui modifia le niveau du sol. L’entrée principale fut construite au XVIIIe siècle sur le flanc sud, quand la façade principale fut condamnée.

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15 février 2013

L’église Saint-Georges de Meyraguet



Meyraguet_0Meyraguet est un petit hameau surplombant la vallée de la Dordogne. La première mention d’une église à Meyraguet, dans une bulle du pape Pascal II, date de 1105.
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Meyraguet_5L’église actuelle fut construite à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe, dans un style de transition entre le roman et le gothique.
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Meyraguet_4La façade occidentale est percée d’un portail roman en plein cintre souligné d’une archivolte. Elle est surmontée d’un grand clocher-mur, certainement ajouté plus tard.
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Meyraguet_6L’une des cloches est un don d’un seigneur de Belcastel en 1711, l’autre fut posée en 1887 après une souscription des paroissiens.

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_1La nef romane fut transformée par l’ouverture de baies plus larges que les baies d’origine. Elle fut voûtée sur croisée d’ogives en 1880 grâce à la famille de Cardaillac installée au château de la Treyne.

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_15Les chapelles du transept et le chœur datent du XVIe siècle. Ils furent reconstruits pour le chevalier Annel de Cluzel, seigneur de la Treyne et de Meyraguet, dont les armes figurent sur la clé de voûte.

 

 

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_16Le gisant du chevalier se trouvait à la croisée du transept, devant le chœur. Il se trouve à présent dans la chapelle nord/est, dans un enfeu créé en 1952. Il est présenté en armure, les mains jointes en prière, les pieds reposant sur un lion portant ses armes (d’azur au chevron d’or accompagné de trois roses).

 

 

 

 

Meyraguet_7A l’extérieur, la niche percée dans un contrefort du transept nord était destinée à contenir une lanterne.

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_12Pourquoi avoir dévié ma route pour visiter cette petite église ? Pourquoi m’a-t-elle appelée ? Peut-être que la reproduction de Notre-Dame de Rocamadour trônant sur l’autel y est pour quelque chose, ou encore autre chose de bien plus ancien.

 

 

 

 

 

Meyraguet_emergence_2J’avais envie d’aller plus bas, vers la rivière, où j’ai appris qu’une émergence attirait les plongeurs… Elle descend jusqu’à 45 m de profondeur sous la falaise. Vous voulez visiter ? C'est ici.
Meyraguet_emergence

 

 

 

 

 

 

 

http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=46144_1
http://pascalcastagne-poterie.over-blog.com/album-1744142.html

15 février 2013

Lacave

Lacave_1aProche de Meyraguet se trouve le village de Lacave, connu pour sa grotte découverte en 1905. Une visite est possible en train, elle dure plus d’une heure.

 

 

 

 

 

 

 

Lacave_2tLa grotte fut habitée dès le Solutréen (entre environ 22 000 et 17 000 ans avant notre ère). Un petit documentaire vous la fera visiter, ici.

 

 

 

 

 


Lacave_4Dominant le village, le château de Belcastel. Une première forteresse fut construite sur la falaise au Xe siècle, qui fut fortement remaniée au cours des âges. Les châtelains y firent construire une chapelle au XIVe siècle. Vertigineuse…

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13 février 2013

Le labyrinthe



Chartres_labyrinthe_aIl faut savoir que les premiers labyrinthes datent du paléolithique. La meilleure définition du labyrinthe, finalement, je l’ai trouvée sur le net :


« Le cercle dans lequel s'inscrit le labyrinthe symbolise l'unité, la perfection : il renvoie à la finitude de la vie. Dans de nombreuses cultures, l'Univers est représenté par une série de cercles concentriques. L'ovale représente en général le féminin, les lignes brisées rappellent les rivières, et les lignes droites, la pluie (l'eau étant le symbole de la vie). Le carré, quant à lui, représente l'Univers ou la Terre, la Création, et la croix centrale, le Cosmos, avec une ligne verticale (symbole de l'esprit masculin) et une ligne horizontale (symbole de la matière féminine), dont le point de rencontre est l'humanité.

 

 

 

Chartres_labyrinthe_1Le labyrinthe est donc une représentation de la vie même. La spirale peut aussi représenter le devenir : elle implique une vision cyclique de l'histoire, « Tout revient éternellement, mais avec une dimension nouvelle, parfaite contradiction de la ligne, de la conception unilinéaire du temps. »

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_2Le labyrinthe est aussi un archétype de la Connaissance. Son itinéraire se situe entre les Cornes du Monstre que l'initié doit affronter. Son parcours est un chemin d'épreuves correspondant à l'imagerie symbolique d'un pont à traverser.

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_3Ce pont archétypal est dénommé, dans la tradition mazdéenne Pont de Cinvat. Il sépare deux univers selon Henry Corbin. Le passage d'un univers à l'autre s'effectue au prix de cette traversée qui s'accomplit selon des stratégies précises, où rien n'est laissé au hasard, à l'instar de la sortie d'Égypte. Les directives devant mener à la sortie du labyrinthe sont consignées dans les rites et traditions.

 

 

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_5Le labyrinthe est également symbole de voyage. Union entre la spirale et la tresse, il représente un voyage différent selon le but recherché : le traverser ou atteindre son centre. Dans le premier cas, l'épreuve est unique (le dernier voyage de l'homme vers la mort, ou le passage vers l'au-delà). Dans le second cas, l'épreuve peut être double, triple... car après avoir atteint le centre, encore faut-il pouvoir ressortir. C'est l'image même de l'individu qui traverse une épreuve (physique, psychologique...), et qui doit sacrifier une partie de lui-même pour survivre.

 

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_8Celui qui a réussi devient un initié ; il entre dans une nouvelle vie (d'où l'importance des rites initiatiques depuis les hommes préhistoriques). Le face à face avec la mort permet à l'individu sa résurrection.

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_9Pour Alain Benoist, le thème du labyrinthe associe une construction royale et une promesse non tenue, qu'il s'agisse du roi Minos et du labyrinthe, de la construction des murailles de Troie, ou de la forteresse d'Asgaard... En outre, le thème implique obligatoirement une femme ou une déesse (Hélène pour Troie, Ariane en Crète, ...) ».

 

 

Chartres_labVitruve_1Je m’étais amusée à superposer le labyrinthe de Chartres et celui de Cnossos avec une représentation de l’homme de Vitruve faite par Léonard de Vinci…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chartres_lab_Cnossos_Vitruve2A vous de voir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chartres_MarellePour les connaisseurs, je les renvoie au cycle des « 9 princes d’Ambre », écrit par Roger Zelazny, avec sa Marelle.

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  • Symbolique. Voyage initiatique. Anciennes civilisations. Menhirs et dolmens, églises romanes et gothiques, cathédrales, cloitres, vierges noires et gardiens, sources, arbres, fontaines sacrées et temples. Tous les hauts-lieux énergétiques.
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