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lieux sacrés

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10 juillet 2012

Mozac, l’intérieur



Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_2La nef (50 m de long sur 17m de large avec les bas-côtés) comporte six travées voûtées d’ogives.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_3Le plafond date de 1741. Les arcs reposent sur des culs de lampes ornés de feuilles d’acanthe. Les trous sont des échéa (vases d’argile destinés à améliorer l’acoustique).

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_5Les piliers sont lisses du côté de la nef, ce qui indique plusieurs choses : pas d’arcs doubleaux sous l’ancienne voûte, et ceux qui empruntaient la voie centrale n’avaient pas besoin du message des chapiteaux.

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_28Les trois autres côtés ont des colonnes engagées aux chapiteaux posés sur deux tores séparés par une moulure. Les piliers sont reliés par des arcs en plein cintre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_26Côté ouest, une porte gothique fut percée vers 1460 afin de faire communiquer la nef et l’ancien porche devenu clocher.


 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_31aLes collatéraux sont voûtés d'arêtes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_36Le bas-côté nord n’a pas été restauré et garde ses fenêtres d’origine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_22Le mur du bas-côté sud fut refait au XVe siècle, percé de fenêtres tréflées. Il possède des chapelles latérales dont celle qui conservait les reliques.

 

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_15La troisième chapelle, dite de Saint-Pierre, possède une armoire gothique au-dessus de laquelle  une inscription de 1480 donne le nom du fondateur : Dom Guillaume Focaud, sacristain, en l’honneur de saint Sébastien.
Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_16

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_24Le chœur et le transept, réalisés par l’abbé Raymond de Marcenat au XVe siècle, étaient séparés de la nef par un jubé.
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Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_25C’est sur la croisée du transept que l’on retrouve les stalles en chêne sculptées de miséricordes datant de 1410, installées par l’abbé Philibert Archimbaud.

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_35

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10 juillet 2012

Mozac, la crypte



Mozac_crypte_9La crypte carolingienne de l’église abbatiale date du début du Xe siècle, ce qui en fait l’une des plus anciennes de l’Auvergne avec celle de la cathédrale de Clermont-Ferrand qui date de 946. 

 

 

 

 

 

 

 

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Elles possèdent d’ailleurs toutes deux à peu près le même plan : une pièce centrale, divisée en trois petites nefs ou niches, entourée d'un mur plein très épais. A cette époque, la vocation d’une crypte est de conserver les reliques des martyrs et des saints, d’où le nom premier de martyrium.

 

 

 

Mozac_crypte_2a_C’est dans la nef centrale que se trouve le puits, prise de terre naturelle. Il harmonisait le lieu en déversant le trop plein des forces cosmiques et telluriques en préservant l’équilibre. Profond de 2 mètres, il a une circonférence de 60 cm.

 

 

 

 

 

Mozac_crypte_8Les murs nord et sud, contenant des remplois gallo-romains, atteignent 2,40 m d’épaisseur.
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Mozac_crypte_9aLes voûtes sont soutenues par des colonnes à chapiteaux feuillus, certainement remplacés au XIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_crypte_4Au XIIe siècle, à l’époque de la reconstruction de l’église romane, un déambulatoire agrémenté de 4 chapelles rayonnantes se rajouta.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_crypte_3La crypte fut utilisée jusqu’au XVe siècle, puis fut comblée après le tremblement de terre qui détruisit le chœur roman, et sa reconstruction en gothique par Raymond de Marcenat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_crypte_2Elle fut partiellement dégagée en 1616, afin d’aménager un caveau funéraire, par un religieux bénédictin originaire de Riom, Dom Richeroy. Oubliée, elle fut redécouverte en 1849 par l’architecte Aymon Mallay, qui, travaillant pour Violet-le-Duc, la déblaya et la restaura.  

 

 

 

 

 

Mozac_chapiteaux_9C’est lors de ces travaux que les deux chapiteaux de l’ancien chœur roman exposés dans la nef seront retrouvés. Les restes du déambulatoire et des 4 chapelles rayonnantes furent retrouvés lors de fouilles faites en 1966.

9 juillet 2012

L’oppidum de Larina, historique



Larina_1Les falaises de la Louvaresse du plateau de l’Isle Crémieu se distinguent de loin, véritable barrière au-dessus de la plaine du Rhône.
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Larina_plan_1C’est sur le plateau de Larina, dominant Hières-sur-Amby, que nous trouvons les traces d'une occupation humaine dès le Néolithique, vers 3 000 avant notre ère, à l'âge du bronze.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Larina_planLes dépôts cultuels retrouvés prouvent le caractère sacré que les occupants vouaient à l'endroit.
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Larina_21L’oppidum, situé sur un emplacement stratégique au débouché du Val d’Amby, une des rares voies de pénétration du massif, fut fortifié au Bronze Final.
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Larina_19Le peuple celte des Allobroges vint s'y installer au IIIe siècle avant notre ère. L'habitat se développa, avec la construction d'un grand rempart en pierre. Une nécropole de tombes sous lauzes s’implanta sur les vestiges du cimetière précédent.

 

 

 

 

 

Larina_45Les romains prirent possession du site au IIe siècle, et l'on retrouve alors les traces d'un temple dédié à Mercure, dont les pierres servirent aux constructions postérieures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Larina_8C'est à cette époque que l’exploitation de la carrière de lauzes prit de l’ampleur.
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Larina_23A la fin de l’empire romain, les Burgondes prirent possession du lieu. La plupart des tombes de la nécropole de la Motte datent de cette période.
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Larina_34Au VIe siècle, période mérovingienne, un domaine fortifié s’organisa autour d’une villa seigneuriale, avec ses bâtiments d’exploitations agricoles construits en pierre avec une toiture de lauzes. Une nouvelle nécropole se développa sur la plus haute colline autour d’un mausolée et d’une église en pierre.

 

 

 

 

 

Larina_11C’est au début du VIIIe siècle, avec l’arrivée des Carolingiens que le plateau fut abandonné.
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Larina_20Bien plus tard, la légende raconte qu’une bergère gardant son troupeau sur le plateau tomba de la falaise et fut sauvée par la vierge Marie. C’est la raison pour laquelle une statue fut érigée en son honneur. Mais déjà, Larina n’est-elle pas cette vierge, compagne de Camille l’Amazone, protégée de Diane dans l'Énéide de Virgile ?

 

 

 

 

 

 

 


"Autour d'elle, ses compagnes de prédilection, la vierge Larina, et Tulla, et Tarpéia qui agite une hache de bronze; ce sont des filles d'Italie que la divine Camille s'est choisies pour l'honorer et la servir, dans la paix comme dans la guerre"

Larina_5Nous avons donc sur cette hauteur la présence de Mercure et de Diane, pôles masculin et féminin, ainsi que de la source de Vie, le point de résurgence d’eau. Si le site avait perduré, sans nul doute aurions nous retrouvé Notre-Dame et saint Michel.  

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hi%C3%A8res-sur-Amby
http://www.hieressuramby.fr/
http://www.musee-larina-hieres.fr/

9 juillet 2012

L’oppidum de Larina, description des bâtiments



Les entrepôts agricoles



Larina_17Toute une série de bâtiments furent restaurés. Les murs étaient faits de poteaux de bois dont les vides étaient garnis de torchis (terre séchée et paille).

 

 

 

 

 

Larina_14Les poteaux de bois étaient ancrés dans des fondations faites d’assises de galets, permettant ainsi d’isoler l’ossature de l’humidité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Larina_32Les vestiges montrent que les habitants vivaient en totale autarcie à partir des ressources du plateau (élevage extensif et culture céréalière, chasse, vigne, travail du fer et du bronze).

 

 

 

 

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Par exemple ce bâtiment de 17 m de long  fut construit sur les vestiges des anciennes cabanes en bois. C’était un vaste atelier agricole au sol drainé, dans lequel on retrouvait des réserves et un pressoir à vin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Larina_16La ferme principale, la villa, s’étendait sur 40 m de long et 20 m de large. Avec les annexes (enclos pour animaux, étables, silo à grains, ateliers et remises), elle couvrait près de 1 500 m².

 

 

 

 

 

Larina_36Un bâtiment un peu à l’écart abritait un vaste pressoir à vis verticale. Les blocs de fondation proviennent du temple romain.

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Larina_37Le sol était constitué de tuiles romaines et de briques concassées, mêlées à du mortier de chaux.

 

 

 

 

 

 

 

 



La nécropole de la Motte


Larina_35Cette butte servit à l’installation d’un cimetière, utilisé dès la fin de l’Antiquité jusqu’au début du Moyen-âge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Larina_28125 tombes furent fouillées. La première nécropole date du VIe siècle et ne comprend que des tombes en pleine terre. La deuxième date des Ve et VIe siècles.

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Larina_29Elles sont orientées est-ouest.
30 31 Sur le côté est de la butte se tient la carrière. Le calcaire, légèrement gréseux, est stratifié en bancs qui peuvent se débiter en dalles de 1 cm à 15 cm d’épaisseur.

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La  deuxième nécropole



Larina_46Près de 400 tombes furent retrouvées sur le site, au point le plus élevé du plateau. La plupart d’entre elles datent de l’époque mérovingienne,  même si quelques-unes renvoient à d’autres traditions plus anciennes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Larina_43Elles sont orientées tête à l’ouest.
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Larina_42Un autel romain et des dalles de l’ancien temple furent retrouvés dans les murs de la chapelle mérovingienne.
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Larina_52Un fragment d’autel est gravé de l’inscription lacunaire suivante : Autel au dieu Mercure, Victor Magniacus Veilaunus, restauré par C. Capitoius Macrinus.

 

 

 

 

 

Larina_plan_3La chapelle fut construite à partir du Ve siècle, et subit plusieurs transformations avant son abandon au VIIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Larina_48Elle était entourée d’enclos funéraires et de la sacristie. L’emplacement de l’autel se situe sur un croisement de courants telluriques et d’une rivière souterraine. Le chœur fut d’abord constitué  d’une abside semi-circulaire, avant d’être remplacée par un chevet plat.  

 

 

 

 

 

Larina_44Une barrière de chœur, qui fermait à l’origine l’abside, fut avancée dans la nef, créant ainsi un espace privilégié mettant en valeur les tombes des personnages importants.

 

 

 

 

 

 

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Larina_41Le point le plus haut de la nécropole est occupé par un enclos funéraire. C’était une construction carrée d’environ 5 m de côté, avec une porte au nord-est. Il est postérieur à quelques tombes, situées sous les fondations des murs. La tombe centrale est sans doute à l’origine de cette construction funéraire.


 

 

 

 

 

9 juillet 2012

Larina, la raison de l'abandon du site

Pas fous les Mérovingiens, je pense savoir pourquoi ils sont partis. Ils avaient des devins, non ?

 

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3 juillet 2012

Le dolmen du Parc ou Second Palet de Samson

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_3Ce dolmen sur la commune de Saint-Nectaire est le premier mégalithe du département du Puy-de-Dôme a avoir bénéficié d'une protection au titre des Monuments Historiques en 1875.


 

 

 

 

 

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_4Les gens du coin l'appellent le dolmen du Parc ou Second Palet de Samson (le premier Palet de Samson étant le dolmen de Saillant). Samson fait partie des géants, au même titre que Gargantua qu'il remplace parfois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Nectaire_Notre_Dame_1Une légende locale parle de fées habitant les grottes du mont Cornadore, le mont dédié au soleil du temps des druides. Les fées et la vierge noire d'un côté, le soleil et Gargantua de l'autre, nous retrouvons bien les parèdres.


 

 

 

 

 

 

 

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_5Datant du Néolithique, c'est un dolmen simple composé d'une dalle de couverture en granite, de 4 orthostases et d'une dalle de chevet.

 

 

 

 

 

 

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_11La table mesure 3,50 mètres de longeur, 2 mètres de largeur et 70 cm d'épaisseur. Son poids est estimé à plus de 13 tonnes.
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Saint_Nectaire_dolmen_Parc_9Les 4 orthostases ont une hauteur de 1,25 mètres et une épaisseur variant de 30 à 50 cm. La chambre est de forme rectangulaire, l'entrée regarde vers le nord-est.

 

 

 

 

 

 

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_6Le tumulus qui entourait le monument fut arasé et abimé par des chercheurs de trésor. Lors de fouilles on y trouva une hache en pierre polie, et des fragments de poterie, et un peu plus loin des grattoirs et des lames de silex.


 

 

 

 

 

 

 

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_7Au nord-est de ce mégalithe ont été retrouvés les restes d'un village de cases en pierres sèches (basalte provenant du Puy de Mazeyres) entouré d'un mur d'enceinte carré. On y a vu l'emplacement d'un collège druidique.

 

 

 

 

 

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_2Une tour en ruine domine le parc. Impossible d'en savoir plus, à quel époque elle fut bâtie, et si elle faisait partie d'un ensemble plus important.

Saint_Nectaire_dolmen_Parc_1

26 juin 2012

Conférence sur le fonctionnement d'une église romane

 

Voici le plan de la conférence. Pour plus de renseignements, veuillez cliquer sur "Contactez l'auteur". La conférence dure environ 2h avec projection de photos et de schémas, beaucoup plus si des questions s'y rajoutent.

Brochure web à visualiser : Conf_Approche_Eglise_Romane_Brochure_Web

Brochure papier à télécharger : Conf_Approche_Eglise_Romane_Brochure

Approche d'une église romane, union du ciel et de la terre pour un équilibre corps-âme-esprit

 

A - Les forces du ciel et de la terre

1_Ch_tel_Montagne_1

 

 

 

Introduction, définition

B - L'emplacement


8_Champdieu


- L'eau
- Les puits
- Les failles
- Les réseaux

C - L'orientation

7_Cruas_


- Le quadrilatère solsticial
- L'axe

D - Le tracé

48_Cruas_2

- Le bâton du maitre d'oeuvre
- La coudée
- La manifestation de la géométrie

E - Le cheminement

23_Brionnet

 

 

 

- La mise en route de l'appareil
- Cérémonie de la dédicace
- Tellurique et cosmique
- Solaire et lunaire
- L'arbre de vie
- Le cheminement

F - Conclusion

28_Saint_Saturnin

13 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, historique


Saint_Donat_Boson_1Les premières preuves d’une implantation humaine sur le site remontent à la période gallo-romaine. L’ancien village s’est installé autour du mont Chorel, au bord de » la rivière l’Herbasse où se trouvaient des marécages.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_3La tradition rapporte que le village s’appelait alors Vicus Jovinziacus, ou le bourg de Jupiter, et que sur les hauteurs du mont s’élevait un temple lui étant dédié. Quoi qu’il en soit, au VIIIe siècle, une motte castrale existait déjà, édifiée par Boson, roi de Provence.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_8aC’est à cette époque que l’évêque de Grenoble Corbus, fuyant les Sarrasins (peut-être en 732), vint s’y réfugier, emportant avec lui les reliques de saint Donat (avant 894, date du plus ancien texte mentionnant Jovinziacus et son église dédiée à Marie et à saint Donat). Le culte du saint se développa et le village prit le nom du saint.

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_20Le château de Boson devint propriété des évêques de Grenoble, qui y construisirent un prieuré autour de l’église collégiale, protégée par les remparts. Ils y installèrent un chapitre de chanoines au IXe siècle, sous la règle de Saint-Augustin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_32C’est au XIIe siècle, grâce au don de Béatrice de Bourgogne, comtesse d’Albon, que le prieuré fut reconstruit. Dès le XIIIe siècle, les dauphins du Viennois établirent des droits féodaux sur Saint-Donat qui devint terre de France en 1428. Les protestants pillèrent le prieuré en 1562, détruisant les reliques de saint Donat.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_33Ce fut le début d’un long déclin. En 1600, il ne reste plus que 2 chanoines, et ce fut en 1613 que les Jésuites de Tournon prirent leur suite. Le clocher s’écroula, et le collège fit quelques travaux de restauration. En 1777, les jésuites ayant été expulsés de France, les chanoines, ne pouvant plus faire face aux dépenses d’entretien, demandèrent la réunion de l’église paroissiale dédiée à saint Pierre et de la collégiale, qui abandonna sa dédicace pour prendre à son tour le nom de Saint-Pierre.

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_1aEn 1793, les chanoines partis, les bâtiments conventuels devinrent biens nationaux puis propriété de la commune qui s’en servit pour abriter les services municipaux : la cour du cloître devint la cour de récré de l’école publique jusqu’en 1898.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_1La collégiale prit alors le nom de Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1939, la nef romane est détruite et reconstruite. Le cloître fut restauré en 1964, le clocher en 1994. Aujourd’hui, les bâtiments conventuels abritent un lieu culturel, et la collégiale un festival d’orgues de renommée internationale.


http://www.ville-st-donat.fr/images/stories/historiquestdonat.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Donat-sur-l%27Herbasse
http://www.ville-st-donat.fr/

12 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, le cloître



Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_32Le cloître fut construit vers la fin du XIIe siècle sur l’ancienne place d’armes du château. Il n’en reste que la galerie occidentale, après les diverses destructions des hommes et du temps. Elle fut démurée durant la restauration de 1964.


 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_18Les galeries couvertes d’une charpente étaient ouvertes sur un jardin au milieu duquel se tenait un puits. Le puits, toujours opérationnel, n’est pas au centre même du quadrilatère, mais posé au-dessus d’une rivière souterraine qui se prolonge sous la nef de l’église.


 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_8Le cloître comptait 26 arcades et 52 colonnes sculptées.


 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_16Sur les 4 piles d’angle étaient sculptés les bas-reliefs des évangélistes, à rapprocher de la statuaire viennoise du XIIe siècle.
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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_11aA côté d’eux, la représentation de musiciens. On reconnaît des joueurs de vièle (certains y ont vu un rebec, mais cet instrument n’existait pas au XIIe siècle et n’est jamais représenté sur les sculptures romanes, mis à part celles des restaurations sous Viollet-Leduc).

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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_2Chaque arcade était couronnée d’une frise de feuillage, dans laquelle s’incrustait parfois la représentation d’animaux. Ici, peut-être un poisson genre saumon (la connaissance) et un oiseau. Il est très difficile d’interpréter la symbolique des sculptures, l’ensemble taillé dans la molasse a très mal résisté au temps.


 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_4Entre les arcades, dans un cercle, il semblerait que l’on trouve la représentation de métiers de l’époque, comme un forgeron avec marteau et tenailles, ou un bûcheron ou un paysan fauchant le blé. Comme dans la sculpture romane rien n’est laissé au hasard, le rapport avec la transformation de la matière brute ne vous aura pas échappé.


 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_3Plus curieux sont les deux cercles, symbolisant le cycle éternel de la vie, mais aussi notre champ d’expérience. L’un contient un homme nu tenant dans ses mains deux serpents dont les têtes semblent sortir de sa bouche et dont les corps se rejoignent au niveau de son sexe. Comme les deux serpents d’Hermès s’enroulant autour du caducée, sont-ils la représentation des deux forces, cosmiques et telluriques, que l’homme doit maitriser afin de continuer son évolution ? Sont-ils la représentation de la Kundalini s’éveillant ?


 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_1L’autre cercle est tellement abimé qu’il est pratiquement impossible de le lire. Un homme nu (on ne peut pas dire le contraire) dont les jambes se terminent en nageoires (présence de l’élément eau) tient de ses deux mains peut-être des serpents dont les têtes se retrouvent de chaque côté de son visage. Là encore, l’homme maitrise un élément par la sagesse que lui souffle le serpent.

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_6bQuand on parle du serpent, le voilà en tentateur (ou initiateur) sur le pilier d’Adam et Eve. Il s’enlace autour de l’arbre de Vie, montrant à Eve le fruit de la connaissance qu’elle attrape de sa main. Eve commence à retourner ses jambes vers le ciel.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_5Bizarrement, Adam possède des pieds de bouc bien posés sur le sol. De son côté, l’arbre n’a pas encore de fruits. Serait-il encore trop ancré dans sa bestialité, hésitant à prendre le chemin spirituel de son évolution ?


 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_7Sur le pilier central, une tête de loup sort des feuillages. Il est au lunaire ce que le lion est au solaire, le feuillage représentant la promesse du fruit. Le début du chemin est souvent marqué par ce loup, que l’on appelle le Loup Vert, entendez l’Ouvert.



 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_24Côté est, les chapiteaux furent refaits récemment par un sculpteur contemporain, soi-disant à l’identique.
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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_29Vu l’état de délabrement des sculptures d’origine, il me semble inapproprié de vouloir les interpréter, ce qui n’enlève rien au remarquable travail de l’artiste.
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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_26Les griffons ailés à queue de serpent restent tout de même assez simples à analyser.
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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_22Cette galerie ouvrait sur la salle capitulaire.

11 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, la chapelle Saint-Michel

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_13Située au nord de la collégiale, la chapelle Saint-Michel fut construite au XIIe siècle pour servir d’oratoire aux évêques de Saint-Donat.

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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_2Elle est implantée au-dessus de l’entrée primitive du prieuré, seule voie d’accès aux bâtiments des chanoines et à l’église pendant des siècles.

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Saint_Donat_5aAu siècle dernier, le passage n’était même pas dégagé.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_3L’abside de la chapelle, semi-circulaire, fut construite dans le vide, reposant sur une colonnette à chapiteau.

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Saint_Donat_eL’intérieur ne se visite que sur rendez-vous avec le syndicat d’initiative. La chapelle possède d’anciennes statues, mais surtout une fresque et des décorations murales géométriques sur la voûte décorée d’étoiles sur fond bleu et dans l’embrasure des fenêtres, datant du moyen-âge.

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Saint_Donat_7aLa fresque, sur l’arc triomphal au-dessus de l’autel, représente un chevalier en armure sur son cheval. Ce ne peut être saint Michel, toujours représenté avec des ailes et sans monture. Peut-être que la tradition des saints sauroctones fut la plus forte, et que l’on a, après saint Donat et saint Michel, à faire avec saint Georges.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_5La façade nord donne sur l'ancienne entrée du prieuré, entourée de colonnes reposant sur des lions, très endommagés.

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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_9On se rend encore bien compte de la majesté de ce passage, donnant à l'époque sur la collégiale, sortant des ténèbres.

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