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lieux sacrés

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7 mars 2013

Le monastère bénédictin de Saint-Pierre de Galligants, historique


G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_4C’est la petite merveille de Gérone, la surprise au détour des vieilles ruelles de l’ancienne ville du Moyen-âge. L’accueil y est chaleureux et personne ne vous tient rigueur d’un appareil photo en marche, contrairement à la cathédrale où je me suis fait poursuivre comme une délinquante digne du bûcher. Un peu d’histoire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_5La première mention du monastère « Sancti Petri Gallicantus » date de 988, mais il semblerait qu’il fut bien plus ancien, les sarcophages paléochrétiens du IVe siècle retrouvés sous la chapelle de Saint-Nicolas, à quelques mètres, en faisant foi.

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicant_BorrellUn premier monastère bénédictin fut peut-être construit au Xe siècle par le comte de Barcelone Borrell II, celui-là même qui, parti en 967 épouser la fille du comte de Toulouse, et ayant fait escale à Aurillac, revint accompagné du petit moine Gerbert.

 

 

 

 

 

 

 

 

G_rone_Silvestre_2

 Il le fit étudier dans les monastères catalans, il le présenta à Rome au pape Jean XIII et à l’empereur Othon Ier. Gerbert fut nommé précepteur du futur roi Hugues Capet et du futur empereur Othon III, avant de devenir en 998 le pape philosophe, mathématicien et alchimiste Sylvestre II.

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_6L’édifice actuel fut commandité au début du XIIe siècle, vers 1131, par Raymond Béranger III, comte de Barcelone, qui prit l’habit du Temple à la fin se sa vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_2Situé hors les murs, le monastère subit les assauts des troupes françaises en 1285 et fut fortifié au XIVe siècle.

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_7

 

 

 

 

 

 

 

 


G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_3Plusieurs crues de la rivière Galligants affectèrent le cloître, et le monastère déclina. En 1835 il ne restait plus qu’un abbé et quatre moines.

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Pierre_de_Gallicants_1Après la guerre espagnole il devint caserne de la garde civile en 1936 avant d’être racheté par la ville. Le monastère est à l’heure actuelle le siège du musée archéologique.


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7 mars 2013

La chapelle Saint-Nicolas



G_rone_Saint_Nicolas_5Tout près de Saint-Pierre de Galligants se tient l’ancienne chapelle funéraire Saint-Nicolas. Les fouilles de 1943 réalisées lors de travaux de restauration ont permis de retrouver dans le sous-sol des restes funéraires paléochrétiens datant du IVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


G_rone_Saint_Nicolas_4aElle fut construite pour le petit peuple au début du XIIe siècle dans le cimetière du monastère, l’église abbatiale étant réservée aux moines. C’est là que se pratiquaient les baptêmes.Après la guerre civile espagnole, elle fut confisquée et utilisée comme entrepôt, puis comme scierie. Elle fut rachetée par la ville de Gérone, qui l’utilise actuellement comme salle d’exposition.

 

 

 

 

 

 

 

 


G_rone_Saint_Nicolas_1bElle suivait au départ un plan quadrilobé à 4 absides, comme on peut en voir encore de nos jours en Italie. L’une des absides fut détruite pour ajouter la nef. L’intérieur est très sobre, voûté en berceau. Au centre se dresse une coupole sur trompes supportant la base d’un ancien  clocher octogonal.  

 

 

 

 


G_rone_Saint_Nicolas_6A l’extérieur, une série d’arcs lombards à pilastres entourent la coupole centrale.

 

 

 

 

 

 

 

G_rone_Saint_Nicolas_8Le grillage fut posé lors de l’installation de la rue des Clercs qui modifia le niveau du sol. L’entrée principale fut construite au XVIIIe siècle sur le flanc sud, quand la façade principale fut condamnée.

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15 février 2013

L’église Saint-Georges de Meyraguet



Meyraguet_0Meyraguet est un petit hameau surplombant la vallée de la Dordogne. La première mention d’une église à Meyraguet, dans une bulle du pape Pascal II, date de 1105.
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Meyraguet_5L’église actuelle fut construite à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe, dans un style de transition entre le roman et le gothique.
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Meyraguet_4La façade occidentale est percée d’un portail roman en plein cintre souligné d’une archivolte. Elle est surmontée d’un grand clocher-mur, certainement ajouté plus tard.
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Meyraguet_6L’une des cloches est un don d’un seigneur de Belcastel en 1711, l’autre fut posée en 1887 après une souscription des paroissiens.

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_1La nef romane fut transformée par l’ouverture de baies plus larges que les baies d’origine. Elle fut voûtée sur croisée d’ogives en 1880 grâce à la famille de Cardaillac installée au château de la Treyne.

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_15Les chapelles du transept et le chœur datent du XVIe siècle. Ils furent reconstruits pour le chevalier Annel de Cluzel, seigneur de la Treyne et de Meyraguet, dont les armes figurent sur la clé de voûte.

 

 

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_16Le gisant du chevalier se trouvait à la croisée du transept, devant le chœur. Il se trouve à présent dans la chapelle nord/est, dans un enfeu créé en 1952. Il est présenté en armure, les mains jointes en prière, les pieds reposant sur un lion portant ses armes (d’azur au chevron d’or accompagné de trois roses).

 

 

 

 

Meyraguet_7A l’extérieur, la niche percée dans un contrefort du transept nord était destinée à contenir une lanterne.

 

 

 

 

 

 

Meyraguet_12Pourquoi avoir dévié ma route pour visiter cette petite église ? Pourquoi m’a-t-elle appelée ? Peut-être que la reproduction de Notre-Dame de Rocamadour trônant sur l’autel y est pour quelque chose, ou encore autre chose de bien plus ancien.

 

 

 

 

 

Meyraguet_emergence_2J’avais envie d’aller plus bas, vers la rivière, où j’ai appris qu’une émergence attirait les plongeurs… Elle descend jusqu’à 45 m de profondeur sous la falaise. Vous voulez visiter ? C'est ici.
Meyraguet_emergence

 

 

 

 

 

 

 

http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=46144_1
http://pascalcastagne-poterie.over-blog.com/album-1744142.html

15 février 2013

Lacave

Lacave_1aProche de Meyraguet se trouve le village de Lacave, connu pour sa grotte découverte en 1905. Une visite est possible en train, elle dure plus d’une heure.

 

 

 

 

 

 

 

Lacave_2tLa grotte fut habitée dès le Solutréen (entre environ 22 000 et 17 000 ans avant notre ère). Un petit documentaire vous la fera visiter, ici.

 

 

 

 

 


Lacave_4Dominant le village, le château de Belcastel. Une première forteresse fut construite sur la falaise au Xe siècle, qui fut fortement remaniée au cours des âges. Les châtelains y firent construire une chapelle au XIVe siècle. Vertigineuse…

Lacave_3

13 février 2013

Le labyrinthe



Chartres_labyrinthe_aIl faut savoir que les premiers labyrinthes datent du paléolithique. La meilleure définition du labyrinthe, finalement, je l’ai trouvée sur le net :


« Le cercle dans lequel s'inscrit le labyrinthe symbolise l'unité, la perfection : il renvoie à la finitude de la vie. Dans de nombreuses cultures, l'Univers est représenté par une série de cercles concentriques. L'ovale représente en général le féminin, les lignes brisées rappellent les rivières, et les lignes droites, la pluie (l'eau étant le symbole de la vie). Le carré, quant à lui, représente l'Univers ou la Terre, la Création, et la croix centrale, le Cosmos, avec une ligne verticale (symbole de l'esprit masculin) et une ligne horizontale (symbole de la matière féminine), dont le point de rencontre est l'humanité.

 

 

 

Chartres_labyrinthe_1Le labyrinthe est donc une représentation de la vie même. La spirale peut aussi représenter le devenir : elle implique une vision cyclique de l'histoire, « Tout revient éternellement, mais avec une dimension nouvelle, parfaite contradiction de la ligne, de la conception unilinéaire du temps. »

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_2Le labyrinthe est aussi un archétype de la Connaissance. Son itinéraire se situe entre les Cornes du Monstre que l'initié doit affronter. Son parcours est un chemin d'épreuves correspondant à l'imagerie symbolique d'un pont à traverser.

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_3Ce pont archétypal est dénommé, dans la tradition mazdéenne Pont de Cinvat. Il sépare deux univers selon Henry Corbin. Le passage d'un univers à l'autre s'effectue au prix de cette traversée qui s'accomplit selon des stratégies précises, où rien n'est laissé au hasard, à l'instar de la sortie d'Égypte. Les directives devant mener à la sortie du labyrinthe sont consignées dans les rites et traditions.

 

 

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_5Le labyrinthe est également symbole de voyage. Union entre la spirale et la tresse, il représente un voyage différent selon le but recherché : le traverser ou atteindre son centre. Dans le premier cas, l'épreuve est unique (le dernier voyage de l'homme vers la mort, ou le passage vers l'au-delà). Dans le second cas, l'épreuve peut être double, triple... car après avoir atteint le centre, encore faut-il pouvoir ressortir. C'est l'image même de l'individu qui traverse une épreuve (physique, psychologique...), et qui doit sacrifier une partie de lui-même pour survivre.

 

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_8Celui qui a réussi devient un initié ; il entre dans une nouvelle vie (d'où l'importance des rites initiatiques depuis les hommes préhistoriques). Le face à face avec la mort permet à l'individu sa résurrection.

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_9Pour Alain Benoist, le thème du labyrinthe associe une construction royale et une promesse non tenue, qu'il s'agisse du roi Minos et du labyrinthe, de la construction des murailles de Troie, ou de la forteresse d'Asgaard... En outre, le thème implique obligatoirement une femme ou une déesse (Hélène pour Troie, Ariane en Crète, ...) ».

 

 

Chartres_labVitruve_1Je m’étais amusée à superposer le labyrinthe de Chartres et celui de Cnossos avec une représentation de l’homme de Vitruve faite par Léonard de Vinci…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chartres_lab_Cnossos_Vitruve2A vous de voir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chartres_MarellePour les connaisseurs, je les renvoie au cycle des « 9 princes d’Ambre », écrit par Roger Zelazny, avec sa Marelle.

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31 janvier 2013

Semur-en-Brionnais, historique



Semur_en_Brionnais_1Le village de Sinemurum (vieille muraille), placé sur un éperon rocheux, ancien mont sacré païen, fut créé par les gaulois. Saint Martin, évêque de Tours au IVe siècle, vint y prêcher, et donna son nom aux paroisses limitrophes de Saint-Martin-la-Vallée et Saint-Martin-du-Lac.

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Sainte_Madeleine_6Le village, dépendant de la paroisse de Saint-Martin-la-Vallée, devint châtellenie relevant des comtes de Châlons, puis baronnie en 850, relevant d’Autun. Le premier baron de Semur, Guillaume d’Auvergne, fut l’ancêtre d’une lignée prestigieuse. Le premier donjon fut construit à la fin du Xe siècle et le village devint bourg castral. C’est dans ce château qu’en 1024 naquit Hugues, troisième fils du baron Dalmace Ier. Hugues devint abbé de Cluny, où il mit en chantier la troisième abbatiale. Il fonda le prieuré de Marcigny.


 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_41L’église fut commencée en 1080, sur l’emplacement d’un bâtiment plus ancien de plan basilical. Vers 1150 le village fut pillé par les troupes de Guillaume Ier, comte de Châlons, les travaux durent s’interrompre. L’église fut terminée par son portail occidental en 1180. Jean de Châteauvillain, baron de Semur, et Girard, évêque d’Autun, fondirent un chapitre de 13 chanoines en 1274.

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_4L’église, devenue collégiale d’une paroisse indépendante, fut pillée en 1364 par les troupes du Prince Noir. Semur se rattacha au duché de Bourgogne en 1379, puis à la couronne de France en 1475.
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Semur_en_Brionnais_7Des administrateurs y furent envoyés, qui construisirent leurs demeures contre les remparts. L’église fut incendiée par les calvinistes en 1576 : la voûte s'effondra, et fut remplacée par un plafond en lambris.

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_11Le chapitre fut supprimé en 1775, et le culte fut interdit pendant la révolution. L’église fut rouverte en 1800, et fut restaurée en 1851 par l'architecte Eugène Millet, élève de Violet-le-Duc, qui fit refaire la voûte de la nef en maçonnerie. Semur, capitale historique du Brionnais, possède encore un patrimoine qui la fit classer parmi les plus beaux villages de France.

 

 

 

 

 

 

 



Le château Saint-Hugues


Semur_en_Brionnais_3Situé sur l’endroit le plus étroit d'un éperon rocheux, dominant la vallée de la Loire et les Monts de la Madeleine, le château présente une haute tour de plan rectangulaire, flanquée de deux tours rondes de défense du XIIe siècle et un pont-levis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_4Les premiers niveaux de fondations de la tour datent de la fin du Xe siècle, mais la majeure partie de la construction est le résultat de remaniements successifs du XIe siècle au XVe siècle.

 

 

 

 

 


La salle capitulaire


Semur_en_Brionnais_6Datant du XVIe siècle, elle possède une cheminée et un beau plafond à la française peints au XVIIe siècle et sert de musée de l’art roman.
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« Les chemins du roman », dépliant du C.E.P
« Semur-en-Brionnais, plus de 1000 ans d'histoire », de F. Cucherat
http://semur-en-brionnais.pagesperso-orange.fr/index.html

31 janvier 2013

L’église Saint-Hilaire



Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_2Placée sous le vocable de Saint-Hilaire (Hilaire, évêque de Poitiers et théologien au IVème siècle, fut élevé au rang de docteur de l'Eglise en 1851), la collégiale est l’une des dernières constructions romanes du Brionnais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


L’extérieur



Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_1Le chevet est la partie la plus ancienne, datant des années 1080-1090. Il se compose d’une abside et de deux absidioles.

 

 

 

 

 

 


Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_3Les bras du transept, légèrement saillants, furent construits dans les années 1110/1115. Ils sont percés sur leur façade d'un oculus surmonté d'une double arcature.

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_10Le clocher octogonal à deux étages surmonte la croisée du transept. A l'étage inférieur, les baies géminées sont aveugles.

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_7

 

 

 

 



Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_21A l'étage supérieur, les baies sont ouvertes et sont composées d’une archivolte en cintre brisé retombant sur de fines colonnettes à chapiteaux, de part et d'autre d'une baie géminée en plein cintre.

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_13aLes collatéraux sud et nord sont ouverts par deux petits portails. Celui du sud possède un tympan orné d'une simple croix potencée. Il fut probablement récupéré sur l'ancienne église et doit dater du dernier tiers du Xle siècle. Celui du nord, encadré de voussures et pilastres, est surmonté d’un linteau orné de rosaces et d'un tympan sculpté de trois fleurons.

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_23Les collatéraux présentent de curieux modillons. Parmi eux, n’en doutons pas, une représentation du féminin dans toute sa splendeur, rappelant certaines Sheela Na Gig. Une chouette, côté nord, nous montre la voie de la sagesse.
Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_22

 

 

 

 

 

 

 


Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_13La façade ouest, terminée vers 1180, possède un portail très décoré, assez lourd de facture, signe du déclin de la sculpture romane du Brionnais à la fin du XIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_16Le portail est surmonté par une archivolte dont les trois voussures en retrait retombent sur les colonnettes et les pilastres latéraux.

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Le linteau représente un épisode de la vie de saint Hilaire pendant le concile de Séleucie en 359. L’empereur Constance avait convoqué deux conciles, un à Rimini pour l’église d’occident, un autre à Séleucie pour l’église d’orient. Hilaire, alors exilé en Phrygie, y défendit la foi de Nicée contre les Ariens. Il est représenté au centre, assis par terre, entre les évêques. Un ange le protège et lui tend quelque chose. A gauche, peut-être la représentation d’Hilaire debout en haut d’une abbaye, au paradis, alors qu’à droite on voit un personnage en bas, assis en enfer. Des démons emportent son âme sous la forme d’un enfant sortant de sa bouche. Il s’agit d’un défenseur de l’Arianisme, peut-être Acace de Césarée, qui déposa  un Credo proposant l'homéisme, ou bien Léoas, commissaire de l’empereur Constance.

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_17Le tympan représente le Christ en majesté dans une mandorle soutenue par deux anges. De chaque côté, les symboles des 4 évangélistes. La sculpture est sans grâce, la tête du Christ qui n’a rien de roman fut rajoutée au XIXe siècle lors de la rénovation.

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_20Plus intéressants sont les corbeaux de chaque côté du portail. Côté nord, un personnage accroupi, vêtu d’un seul pagne, pose ses deux mains sur les genoux. En face de lui, côté sud, son jumeau lève les bras et soutient le ciel de ses mains retournées.
Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_19

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_18Le seul chapiteau historié, côté sud, nous présente deux personnages énigmatiques. Regardant le nord, une femme aux grandes oreilles (elle entend) et portant ceinture (lien avec Cluny) lève une main au ciel pour les énergies cosmiques, l’autre étant tournée vers la terre et les énergies telluriques. Ceci est confirmé par la présence de d’un serpent et d’un crocodile s’abreuvant à ses seins. C’est la mère nourricière.

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_43Regardant à l’ouest, au couchant, un homme également aux grandes oreilles et lui aussi ceinturé, portant la barbe en signe de connaissance et de sagesse, montre entre ses cuisses le symbole de la virilité.  

 

 

 

 

 

 

 



L'intérieur



Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_plan_2bL’église se compose d’une nef à quatre travées flanquée de deux bas-côtés, d’un transept, d’une travée de chœur et d’une abside en hémicycle entourée de deux absidioles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_29Au-dessus du portail occidental se trouve une tribune en encorbellement, reproduction en miniature de celle de la grande abbatiale de Cluny III.

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_25La nef, achevée vers 1125/1130, d’influence clunisienne, communique avec les deux bas-côtés par de grandes arcades en cintre brisé. Les trois premières travées sont couvertes d'une voûte en plein cintre surbaissée, refaite au XIXème siècle.

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Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_38Entre le niveau des grandes arcades et celui des fenêtres hautes s'ouvre un triforium à six arcatures sur colonnettes qui forme une galerie décorative, sans aucune fonction de circulation.

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_Chapiteaux_3Les piliers cruciformes sont cantonnés, du côté de la nef, de pilastres cannelés. Les chapiteaux ne sont pas enseignants et se contentent de motifs feuillus. Seuls quelques figures sortent des feuillages, et un aigle aux ailes déployées nous montre la limite entre l’église basse et l’église haute, prêt à prendre son envol.

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_39La croisée du transept est surmontée d’une coupole-lanterne octogonale reposant sur des trompes et décorée d’arcatures.

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Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_Chapiteaux_1L’entrée de la travée de chœur est gardée par deux sculptures sur culots. Des diables ? Pourquoi ? Parce que l’un est cornu ? Mais alors où est sa queue fourchue ? Regardez bien. Celui du sud, côté solaire, porte le ciel d’une seule main. Il semblerait qu’il soit en position d’évacuer la matière lourde avant de passer dans le saint des saints.

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Hilaire_Chapiteaux_2Celui du nord, côté lunaire, porte des cornes, celles du croissant de lune. Mais en regardant mieux, j’ai vu apparaître la figure du Baphomet. En effet, le personnage porte une tonsure, des cornes, il tire la langue, ses oreilles sont démesurées, ses yeux grands ouverts. Il ne manque que les ailes pour représenter le symbole de la sagesse et de la connaissance, image synthétique de la science et de la tradition.

14 janvier 2013

Les Vierges Noires

Voici le plan de la conférence. Pour plus de renseignements, veuillez cliquer sur "Contactez l'auteur". La conférence dure environ 1h 30 avec projection de photos.

 

LES VIERGES NOIRES

INTRODUCTION

Notre_Dame_de_Meillers_3a__Allier_

 

 

 



L'HISTOIRE
4_Venus_Willendorf__Allemagne__25_000_

 

 

 

Les origines
Les déesses-mères
La christianisation
Les XIe et XIIe siècles

DESCRIPTION ET SYMBOLISME

 

1- IMPLANTATION
69425787

 

 

 

 

La date
Le sanctuaire (le lieu, l'eau et la crypte)
Les grands ordres
Les pèlerinages

2- ICONOGRAPHIE
New_York_5a

 

 

 

 

Vierges en majesté
La posture
Les couleurs
Le matériau
Les dimensions

3- LÉGENDES ET RITUELS

68887503

 

 

 

 

La découverte
L’élément oriental
Les miracles
Les rituels

FONCTIONNEMENT

69425688

 

 

 

 

 
Les énergies
Les cycles

CONCLUSION

Notre_Dame_de_Vernusses__Allier_

31 décembre 2012

Le couvent des Cordeliers


Historique

 


Charlieu_Cordeliers_19Saint-Nizier-sous-Charlieu, situé près du confluent du Sornin et de la Loire et sur les bords d’une antique voie de communication, abrita une villa gallo-romaine. Mais son histoire ne prit de l’importance qu’au XIIIe siècle.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_13Le couvent des Cordeliers fut fondé en 1280 par une communauté de moines franciscains après de nombreux démêlés avec les bénédictins de l’abbaye Saint-Fortunat qui refusaient de les voir s’implanter près d’eux.

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_14Ils s’installèrent donc, après moultes déboires, bénédictions, excommunications et bulles papales à l’appui, à la limite de la ville de Charlieu.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_30Privé des moyens de défense de la ville fortifiée, le couvent fut presque détruit en 1360 durant la guerre de Cent Ans. Il fut rénové dès 1370 grâce aux bienfaits d'Hugues de Châtelus, seigneur de Châteaumorand.

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_12Le couvent fut fermé en 1792, et après la Révolution, les bâtiments conventuels furent en partie détruits ou transformés en grange, hangar et même habitation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_9aLe cloître fut vendu en 1910 à un antiquaire parisien qui n'hésita pas à le démonter et à le vendre à un américain qui voulait s'en servir pour décorer son cours de tennis. Il fut sauvé in extremis grâce à l'intervention du sénateur Audiffred, qui le fit, à la hâte, classer monument historique.

Charlieu_Cordeliers_18

 

 

 

 


L’église


Charlieu_Cordeliers_8aElle date de la fin du XIVe siècle et ne fut classée aux Monuments Historiques qu’en 1952.
Charlieu_Cordeliers_2a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_10aLa nef unique est coiffée d’une charpente en chêne de la fin du XVIIe siècle, qui fut cachée longtemps par un plafond. L’étage était accessible par un escalier conservé au flanc nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_3aLes peintures murales du chœur et du mur sud, restaurées entre 1989 et 1995,  datent des XIVe, XVe et XVIe siècles. Une première couche de peinture, faite de fleurs, fut réalisée au moment de la construction, en 1370. Les premières fresques furent financées en 1399 par Hugues de Châtelus.

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_5aC'est en reconnaissance de sa générosité qu'il obtint un enfeu creusé dans l'un des murs du chœur de l'église. Il y est figuré sur un gisant en compagnie de son épouse, Guillemette de Senecey. Ce gisant fut sauvé du pillage du couvent par un bienfaiteur qui le racheta au démolisseur.

 

 

 

 


La maison de l'Eperon


Charlieu_Cordeliers_15Cette maison, vestige des bâtiments conventuels du XVIe siècle, est située en face de l’entrée du cloître.

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_16Ancienne chapelle de l’abbé, divisée en deux étages au XVIIe siècle et en partie transformée en bibliothèque, et elle fut donnée à la Société des Amis des Arts de Charlieu par le sénateur Audiffred lors du classement du site aux Monuments Historiques.

Charlieu_Cordeliers_17

 

 

 

 

 

 



Le cloître


Charlieu_Cordeliers_20Le cloître de style gothique rayonnant fut reconstruit à partir de 1375. Les travaux se poursuivirent jusqu'au début du XVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_22La nouvelle construction n'a plus la sobriété du cloître primitif dont il ne reste que la porte et les ouvertures d'une galerie du XIIIe siècle ouvrant à cette époque sur la salle capitulaire.

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Charlieu_Cordeliers_23Les galeries sont couvertes par une charpente apparente. Les quatre contreforts d’angles correspondent aux grands arcs intérieurs, constituant une curiosité architecturale.

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_24Les colonnettes sont ornées de chapiteaux sculptés. Les uns sont feuillus (chêne, chalcédoine et vigne, excusez du peu), les autres, dans la galerie nord, représentent les vices et les vertus. Libre à nous d’aller chercher un peu plus loin au niveau du symbolisme, la lecture peut se faire autrement.  

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_25Au nord-ouest, les vices : deux singes (la lubricité), un voleur, deux lions affrontés (colère, discorde), un gros chien (gourmandise, paresse), quatre personnages dansant (luxure), un vieillard barbu (orgueil), un perroquet (bavardage) et un serpent à visage humain (duplicité, hypocrisie).

 

 

 

 

 


Charlieu_Cordeliers_26Au nord-est, les vertus : deux chiens (fidélité, vigilance), une chouette (sagesse, philosophie), un moine (paix, sérénité), un visage casqué (force), deux dragons (le mal se neutralise), et un visage voilé (humilité, pudeur), puis un coq et un écureuil (travail, prévoyance, économie), un agneau (bonté, douceur), un porc-épic (sobriété, justice), un lièvre (prudence) et une hermine (pureté).

 

 

 

 

 

Charlieu_Cordeliers_27

Charlieu_Cordeliers_28
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Nizier-sous-Charlieu
http://www.amisdesartscharlieu.com/spip.php?article8

31 décembre 2012

Charlieu, historique


Charlieu_Ir_n_eAvant 870, quelques cénobites s’installèrent près de la rivière Sornin, dans un lieu de marécages, la vallée noire, situé sur l’antique route reliant les Ségusiaves (capitale Feurs) aux Eduens (capitale Bibracte puis Autun). Ce lieu fut appelé Carilocum. En 870, des bénédictins venus de Touraine créèrent la première abbaye avec l’appui de Ratbert, évêque de Valence et propriétaire des terres. Elle fut placée sous le patronage de saint Etienne et de saint Fortunat, envoyé en mission en 180 par Irénée de Lyon et mort en martyr en 212, patron et fondateur de l’église de Valence.

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Boson_aBoson, gouverneur du Lyonnais et comte de Mâcon, devenu roi de Provence, fit don de l’abbaye, « Abbas Cariloci », dont il s’était emparé, à Cluny par testament, donation confirmée par Hugues de Provence en 932.

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Fortunat_plan_1aUne première église fut construite, ne comprenant qu’une seul nef couverte d’une charpente, abritant les reliques de saint Etienne et saint Fortunat.

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Fortunat_plan_2aVers 940, sous l’abbatiat d’Odon de Cluny, elle fut agrandie de deux nefs, voûtée de pierre et pourvue d’un déambulatoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Fortunat_plan_3a

La ville se développa autour de l’abbaye devenue prieuré, et l’église, devenue trop petite et insalubre, fut reconstruite au XIe siècle. Consacrée en 1094, la prieurale ressemblait à l’église d’Anzy-le-Duc. Elle comportait une nef à trois vaisseaux de quatre travées, un transept saillant doté de deux absidioles, un chevet à chapelles. Un narthex fut ajouté au XIIe siècle.

 

 

 

Charlieu_Saint_Fortunat_12Philippe Auguste fit fortifier la ville et la dota d’un châtelain royal. Au XVe siècle, les bâtiments monastiques furent réaménagés ou reconstruits. Charlieu joua alors un rôle important lors de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons, puis, privée de trafic routier, commença son déclin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Fortunat_40Le monastère fut fermé avant la Révolution, en 1787. Puis il fut vendu comme bien national avant sa destruction partielle. De l’église, il ne reste plus que le narthex et la dernière travée.
Charlieu_Saint_Fortunat_41

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