Genesis 3.6-7
6 Vidit igitur mulier quod bonum esset lignum ad vescendum et pulchrum oculis et desiderabile esset lignum ad intellegendum; et tulit de fructu illius et comedit deditque etiam viro suo secum, qui comedit.
7 Et aperti sunt oculi amborum. Cumque cognovissent esse se nudos, consuerunt folia ficus et fecerunt sibi perizomata.
Genèse 3.6-7
6 La femme vit que l'arbre était porteur de fruits bons à manger, agréable à regarder et précieux pour ouvrir l'intelligence. Elle prit de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari qui était avec elle et il en mangea.
7 Leurs yeux à tous les deux s'ouvrirent, et ils prirent conscience qu'ils étaient nus. Ils attachèrent des feuilles de figuier ensemble et s'en firent des ceintures.
La Genèse fait partie du Pentateuque, appelé Torah chez les juifs, composé des cinq premiers livres de la Bible. La tradition en attribue l’écriture à Moïse, mais il fut démontré que ces écrits furent rédigés lors de l’exil du peuple juif à Babylone, entre le Ve et le IVe siècle avant notre ère, et par de nombreux auteurs ayant accès aux bibliothèques sumériennes et aux tablettes d’argile gravées,
notamment l’épopée de Gilgamesh et le mythe d’Enki et Ninhursag (que je vous conseille vivement de lire rapidement. Il n'en existe que trois tablettes, elles pourraient disparaître malencontreusement dans une guerre débile, on ne sait jamais).
Ces scribes se basaient donc sur des documents anciens et sur leur propre tradition orale, suivant en cela un projet théologique bien précis. La plus ancienne Torah retrouvée fut écrite en hébreu, avec quelques passages en araméen.
En Occident, la traduction en latin la plus utilisée au départ provenait d’une Bible écrite en grec au IIIe siècle avant notre ère, la Septante, puis d’une Bible traduite directement de l’hébreu en latin par saint Jérôme au IVe siècle, la Vulgate.
Le thème de la chute, issu de la Genèse, se retrouve souvent représenté sur les chapiteaux et les tympans romans. Nous avons là, au niveau de la symbolique, de quoi écrire un livre entier : l’Éden, le couple originel, le serpent, l’arbre, le fruit.
Le fruit défendu
Notre épisode de la chute se trouve au troisième chapitre du premier livre, la Genèse, juste après la création de l’univers puis du jardin d’Éden, dans le centre duquel Elohîm plaça deux arbres, l’arbre de la Connaissance du bien et du mal, et l’arbre de Vie.
Genèse 2.8-9 (Bible Chouraki) :
Elohîm plante un jardin en Éden, au levant, il met là le glébeux qu’il avait formé. Elohîm fait germer de la glèbe tout arbre convoitable pour la vue et à bien manger, l’arbre de la vie, au milieu du jardin et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
C’est le fruit de ce dernier que la femme va manger. Seulement… il n’est pas nommé. Plus exactement, il est nommé « fructu vero ligni », le fruit de l’arbre. Le fruit symbolise en général une certaine abondance, il est souvent lié à la fécondité.
Guénon l’assimilait à l’œuf du monde, symbole des origines. Dans la traduction latine, plusieurs mots sont utilisés. J’ai plongé mon nez dans le dico de latin édition Garnier. En version, nous avons :
Pomum,i : fruit d’un arbre (figue, datte, noix,…)
Pomus : arbre fruitier
Mālum, i : pomme, fruit ressemblant à une pomme par sa forme ronde (grenade, pêche, …)
Malus, a, um : mauvais, mal, mais aussi malin, rusé
Fructus : fruit de la terre
Lignum,i : bois, arbre, partie dure d’un fruit (noyau)
Voici la suite en thème :
Le fruit : fructum
Une pomme : pomum
Le mal : malum
Le fruit défendu : pomum ligni vetiti
Pomum, fruit de l’arbre, mālum/malum, la pomme et le mal… Nous sommes devant un cas typique de polysémie et de mauvaise traduction. Notre fruit défendu, celui de l'arbre de la connaissance du bien et du mal planté au milieu du jardin d'Éden, n’était donc pas une pomme.
Effectivement, notre William Shakespeare babylonien avait plus de chance de parler du fruit d’un figuier ou d’un palmier, voire d’un dattier ou d’un grenadier, que du fruit d’un pommier, car comme tout le monde le sait bien, ce n’est pas en Irak que l’on cultive le plus la pomme, mais en Normandie.
D’ailleurs, comme le disait si bien Henry Monnier, voyez comme la nature est prévoyante : elle fait pousser la pomme en Normandie sachant que c'est dans cette région qu'on boit le plus de cidre.
Notre petite pomme, à la cime d’un pommier, qu’un grand coup de vent d’automne fit tomber sur le pré, représentée depuis des siècles dans la main d’Ève par des générations de peintres et de sculpteurs, n’en demandait pas tant.
Le fruit du Malus Domestica, victime de ces homophonie et homographie bien commodes, n’est devenu le symbole du fruit défendu que parce qu’un scribe traduisit du latin de travers. De plus, il en rajouta une couche pour bien montrer aux lecteurs que la connaissance, c’est mal.
Dans la littérature rabbinique, ce premier interdit alimentaire peut concerner plusieurs fruits. Un sage parle du raisin, fruit de la vigne, puisque son ingestion peut provoquer une modification d’état de conscience. In vino veritas donc. Ce qui expliquerait la traditionnelle feuille de vigne en guise de pagne pour notre Adam.
Certains chapiteaux romans nous parlent de la vigne du Seigneur et de ses bienfaits (ivresse mystique), qui permettent de poser notre mental de côté afin de recevoir un message spirituel qui ne se comprend parfaitement qu’avec le cœur.

Sur cette sculpture on voit bien un homme ailé (ce n'est pas un ange car il ne porte pas d'auréole, les ailes sont un outil pour s'élever) tenir des raisins, ses pieds se retournant vers le ciel. Traditionnellement,la vigne porte la connaissance et symbolise les cycles naturels et la vie toujours renaissante, devenant l’attribut de Dionysos.

Un autre sage parle de la figue, fruit du figuier. En effet, nos tourtereaux se servent bien d’une feuille de figuier pour cacher leur nudité, et ce fruit là est bien nommé : folia ficus. Grâce à ses nombreux grains, la figue représente la fécondité, l’abondance. En Égypte, où elle représentait la science religieuse, elle était considérée comme initiatique, à l’instar de l’Inde où le Bouddha trouva l’illumination sous les feuilles du figuier des banians.
Elle sera puissance, axe du monde, immortalité, connaissance supérieure, arbre qui relie le ciel et la terre. Mais ce n’est pas tout : en Inde toujours, c’est l’arbre de Vishnou et de Shiva et son culte est associé au serpent.
Cette association arbre et serpent (tiens, ça me dit quelque chose) sera alors créatrice de force fécondante. La figue peut aussi être associée au dualisme : figue fraiche et figue séchée (vie et mort), forme externe évoquant les testicules, apparence interne le sexe féminin.
Et que dire de la grenade… Ce fruit généreux aux multiples grains rouge sang, originaire de Perse, fut assimilé à la fécondité, à la prospérité, associé aux relations sexuelles et à la procréation. En botanique, il est aussi appelé fruit du Paradis ou pomme punique (Punica granatum). En Grèce, elle fut l’attribut d’Héra et d’Aphrodite. C’est à cause de pépins de grenade, seul fruit disponible aux enfers, que Perséphone dut rester 6 mois par an avec Hadès.
Elle orna les colonnes du temple de Salomon : « Les chapiteaux placés sur les deux colonnes étaient entourés de deux cents grenades, en haut, près du renflement qui était au delà du treillis; il y avait aussi deux cents grenades rangées autour du second chapiteau» (Rois, 7.20). Elle ornait aussi l’éphod, robe des Grands Prêtres hébreux. Plus proche de nous, saint Jean de la Croix en parle en ces termes : « elle représente les plus hauts mystères de Dieu, ses plus profonds jugements et ses plus sublimes grandeurs ».
Revenons à notre Malus domestica et sa petite pomme, qui, bien qu’elle ne soit pas nommée, porte elle aussi une symbolique riche de sens. Chez les grecs nous la retrouvons d’Or au jardin des Hespérides où Héraclès en vola trois sur l’arbre de Vie, peut-être l’une de celle que lança Eris, déesse de la discorde, au milieu des noces de Thétis et Pélée, qui devait aller à la plus belle des déesses.
Il fallut choisir entre Héra, Athéna et Aphrodite. Miroir, miroir, mais qui est la plus belle ? Aphrodite fut choisie par Pâris, en échange de l’amour d’Hélène, ce qui provoqua, tout le monde s’en souvient, la fameuse guerre de Troie. La pomme devint alors le symbole de la déesse de l'amour.
Chez les dieux nordiques, la déesse Idunn gardait les pommes d'or qui conservaient l’immortalité et la jeunesse éternelle des Ases. Chez les anciens celtes, Tir Na Nog, l’autre-monde, est représenté comme une ile au-delà de la mer, que l’on trouve en partant vers le nord/ouest, là où le soleil meurt. Elle est plantée de pommiers aux fruits d’or. La racine celte ablu, la pomme et abalnos, le pommier ont donné le gaulois abalo, l’irlandais aball, le gallois afal, le breton aval.
Avec la même racine indo-européenne germanique, nous avons le néerlandais appel, l’allemand Apfel, et l’anglais apple. Notre pomme donna donc son nom à Avallon, l’ile magique où reposent Arthur, Merlin et Morgane. Le fruit est alors associé à la création et aux cycles de mort et renaissance, à la fertilité, à la pureté et à l’intégrité. Il parait même que les druides racontaient que la pomme pouvait transporter celui qui la mangeait dans d'autres mondes. Pouvoir en manger tout l’hiver leur faisait dire qu’elle était le symbole de l’immortalité.
Et Marc Gendron a bien raison quand il dit que l'univers est résumé dans un trognon de pomme. Tout le monde connaît l’expérience suivante : si on coupe une pomme dans le sens de ses pôles, on peut voir un dessin en forme d’amande, très clairement assimilable au sexe d’une femme. Si on regarde mieux, on voit alors la queue, le pédoncule du fruit, pénétrant le carpelle (mésocarpe et endocarpe) contenant les graines (les pépins).
Par contre, si on la coupe par son équateur, on se trouve devant une étoile à 5 branches, bien connue des pythagoriciens, et qui figure, selon Éliphas Lévi, le microcosme, l'Homme naturel, et qui parle d’Adam comme du tétragramme humain, le pentagramme qui exprime la domination de l'esprit sur les éléments. Le nombre cinq signifie, chez les pythagoriciens, la somme du pair (féminin) et de l'impair (masculin).
Pomme, raisin, figue, grenade, même combat.
Les deux arbres
Ce fruit défendu provient d’un arbre. L’arbre, à la tête du règne végétal, possède une symbolique des plus riches. Arbre cosmique, axe du monde, comme Yggdrasil dans la mythologie nordique, il relie entre elles les trois parties de l’univers, le monde souterrain par ses racines, la surface de la terre par son tronc et le ciel par sa ramure. C’est par lui, échelle cosmique, que l’homme va s’élever, chemin ascensionnel de la matière vers l’esprit, de la pénombre à la lumière.
Il réunit en lui les 4 éléments : il va chercher l’eau dans la terre, la portant par la sève aux feuilles qui, se développant dans l’air, vont transformer le gaz carbonique par l’énergie du soleil (de plus, c’est du frottement de deux morceaux de bois que jaillit le feu).
De part le renouvellement de ses feuilles, il devient symbole des cycles de vie, de la victoire sur la mort par une perpétuelle régénération, d’une vie riche et fertile. Les druides nous en ont laissé le symbole dans les visages humains sortant de feuilles ou formés de végétaux, les hommes-verts, présents sur bon nombre de chapiteaux romans.
Nourricier, il nous accompagne tout au long de notre vie, du berceau au cercueil, servant de nourriture (fruit), de chauffage et d’éclairage (bûche), de protection (hutte).
Il peut aussi représenter la dualité : le masculin, la verticalité de son tronc puissant, tel le phallus dressé, s’oppose au féminin par la rondeur de sa ramure, par sa fécondité et sa faculté de nourrir et de protéger.
Deux arbres symboliques sont plantés en Éden, l’arbre de la Connaissance et l’arbre de Vie. L’Éden, qui signifie jardin des délices en hébreu, provient de l’akkadien « edinu », la plaine, lui-même issu du sumérien « e-din », la plaine, mais aussi l’enclos.
La première mention connue de cet Éden, ce jardin paradisiaque, apparaît sur une tablette sumérienne parlant de Gilgamesh et de son épopée. L’endroit, luxuriant, fertile et riche, planté d’arbres fruitiers, est réservé aux dieux. Un seul homme y fut admis, Uta-Napishtim, le Noé sumérien, à qui fut donnée l’immortalité en récompense pour avoir sauvé la vie.
L’interdit porte sur le premier, l’arbre de la connaissance. Mais de quelle connaissance s’agit-il ?
Souvent sur les chapiteaux romans représentant la chute, on voit Adam, cachant son sexe, mais aussi sa gorge, au niveau du chakra correspondant aux énergies de communication, celui qui permet de relier l’homme au divin. La faute, le péché originel, serait alors le simple fait d’être séparé de la divinité, la perte de conscience des mondes subtils, que l'homme va tenter de retrouver grâce aux fruits à sa portée.
En sumérien, le mot « giš » désigne un arbre mais aussi un outil en métal. D’où l’hypothèse qu’émet Anton Parks disant que l’interdiction porte sur l’outil et sur le travail des premiers métaux, la métallurgie. Cette maitrise donnerait à l’homme la possibilité d’être libre et autonome. Apparaît l’idée d’un Tubal-Caïn connaissant, tel les dieux et héros d’antan maitrisant la forge (Héphaïstos, Goibniu, Thor, etc.) à la tête d’une lignée d’initiés (il est dit que Tubal-Caïn inventa l’alchimie).
Il se pourrait aussi que cette connaissance du bien et du mal, comme vue plus haut avec la symbolique du fruit, soit en rapport avec le sexe et la reproduction. Adam et Eve, après avoir mangé le fruit défendu, prennent conscience de leur sexe, donc de leur différence.
Ce qui pourrait impliquer qu’avant, ils n’étaient... qu’un ? Dans ce cas, les humains furent créés pur esprit. Le fruit les projeta dans la matière et la dualité, les privant de leur unité primitive, ce que l’on pourrait appeler l’androgynat des origines.
Le deuxième arbre, l’arbre de Vie, ne porte pas d’interdit.
Genèse 2-22
22 L'Eternel Dieu dit: « Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, empêchons-le de tendre la main, de prendre aussi du fruit de l'arbre de vie, d'en manger et de vivre éternellement!
L’ingestion du fruit du premier arbre, la Connaissance, aurait donc permis à l’homme de pouvoir manger du second, fruit de l’arbre de la Vie, si Dieu ne l’avait pas viré d’Eden. En gros, l’homme découvre le sexe et la reproduction, si en plus il devient immortel… il est comme Dieu. Ou plutôt comme LES dieux, puisque l’auteur dit « nous » !
Ca me fait penser au professeur Norman (Morgan Freeman) dans le film Lucy de Luc Besson, qui dit que « traverser le temps semblerait être le seul but réel de chacune des cellules de notre corps. Pour atteindre ce but, elles n'ont que deux solutions : la reproduction ou l'immortalité. Elles choisiront en fonction de leur environnement, plus ou moins favorable ». En Éden, l’arbre de la Connaissance dévoile les mystères de la reproduction, l’arbre de la Vie ceux de l’immortalité…
Le serpent
L’humanité telle qu’on la connaît, faite de chair et duelle, n’existerait pas sans le serpent qui, dans la Septante, est qualifié d’avisé (le temps passant, on le retrouve rusé dans la Vulgate. Le message n’est plus le même…).
Ce serpent avisé, on le retrouve dans les cosmogénèses diverses et variées, depuis l’aube des civilisations, maitre du principe vital des origines, maitre des énergies et des forces de la nature. Il sera ce qui anime, ce qui maintient. Il créera le temps en plus de la vie, dans sa représentation de l’ouroboros.
Les chaldéens n’avaient qu’un seul mot pour dire serpent et vie. Il sera dieu créateur aux origines comme Atoum chez les Egyptiens, représentant de l’incarnation de l’esprit dans la matière, maitrisant la vie, mais aussi la mort.
Il sera initiateur en portant les symboles des 4 éléments : la terre (la Déesse-Mère le maitrisera), le feu se transformant alors en dragon, l’air lorsque les ailes lui poussent (dragons ailés) et l’eau (vouivre). Il sera alors symbole des sciences, de la connaissance et de la sagesse.
De part sa capacité à changer de peau, il sera symbole d’immortalité et de renaissance, comme Quetzalcoatl le serpent à plumes chez les Aztèques. Il deviendra protecteur sous la forme de l’uraeus au front des pharaons, guérisseur s’enroulant sur le bâton d’Asclépios. Chez les indiens, lové au niveau du premier chakra, il attendra d’être éveillé pour conduire à l’état de samadhi, état d’expansion illimitée de la conscience.
L'image du serpent enroulé autour de l'arbre de la connaissance, du bâton d'Asclépios à la baguette d'Hermès, le caducée (les serpents: le feu et l’eau, la baguette : la terre, les ailes: le ciel) qui signifie le bâton du héraut, symbolise la communication, la connaissance et sa diffusion (voir le site sur la symbolique du caducée, très bien fait).
En alchimie, les deux serpents enroulés autour du caducée symbolisent le soufre et le mercure, les principes antagonistes, qui seront unis par le sel.

Alors, avisé ou rusé le serpent ? Il faut savoir que ce n’est qu’au Moyen-âge qu’il deviendra la représentation directe du mal, le Satan, responsable du péché de la femme. Même au début du christianisme, la secte gnostique des ophites, considérés comme hérétiques assez rapidement somme toute, considérait Nahash (le serpent en hébreu) comme le héros apportant la connaissance sous forme du fruit défendu aux hommes, le démiurge créateur étant un être diabolique ne sachant que maudire.
Comme les ouvrages ophites ont beaucoup servi de combustible, il ne nous reste que les témoignages de leurs ennemis, et quelques écrits originaux trouvés à Nag Hammadi. Irénée de Lyon, dans son livre « Contre les hérésies », en parle en ces mots :
« Certains disent que c’est la Sagesse elle-même qui fut le serpent : c’est pour cette raison que celui-ci s’est dressé contre l’Auteur d’Adam et a donné aux hommes la gnose ; c’est aussi pour cela qu’il est dit que le serpent est le plus rusé de toutes les créatures. Il n’est pas jusqu’à la place de nos intestins, à travers lesquels s’achemine la nourriture, et jusqu’à leur configuration, qui ne ferait voir, cachée en nous, la substance génératrice de vie à forme de serpent. »
Je terminerai sur cette idée : en supprimant le principe du péché, en enlevant la culpabilité, en rendant aux femmes leurs véritables attributs, les églises et leurs représentants perdraient leur pouvoir et n’auraient plus de prise sur l’assemblée de leurs fidèles.
D’un autre côté, l’immortalité est un cadeau empoisonné, à l’image de la petite pomme rouge que donna la méchante reine à Blanche-Neige dont les cheveux noirs, la peau blanche et les lèvres rouges sont familiers aux alchimistes.


Ce secret ne serait-il pas justement celui que recherchent ces alchimistes, les descendants de Tubal-Caïn, caché par la quête de la pierre philosophale qui transmute le plomb en or, métal dont sont faites les pommes du jardin des Hespérides ?
http://lewagges.fr/?p=3621
http://rhr.revues.org/4621
http://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_2002_num_28_2_2474
https://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2010/12/15/le-symbolisme-du-5/
http://rhr.revues.org/4621
https://www.jweel.com/fr/blog/p/2015/signification-des-symboles-la-pomme/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_de_la_connaissance_du_bien_et_du_mal