Saint-Martin-de-Cornas
Sur le territoire des gaulois Ségusiaves, proche de l’antique ville de Givors (Gier Bord, au bord du Gier), se tient le hameau de Saint-Martin-de-Cornas.
Il est situé sur une petite hauteur dominant la vallée du Gier. Vous comme moi savons que là où saint Martin sévit, une ancienne pierre levée disparaît.
L’endroit était donc connu depuis longtemps : de grands domaines gallo-romains entouraient la ville de Givors. Il semblerait que Saint-Martin fut à l’époque un gite d’étape sur la Voie Narbonnaise sur la partie qui reliait Vienne à Lyon. Dans le cartulaire de Savigny, en l’an 901, on trouve déjà une « ecclesia Sancti Martini de Cornaco ».
Saint Martin, on connaît. Reste Cornaco. Intéressons-nous à l’étymologie. En pré-indo européen, « corn » signifie la pierre, le rocher, en pré-latin « cor » c’est escarpement, hauteur. Associé à Martin, on peut parier qu’il existait un mégalithe posé sur cet endroit élevé. Mais ce n’est qu’une supposition.
Le hameau prit le nom de Saint-Lazare jusqu’au XVe siècle. Un pèlerinage dédié au saint, patron de la vallée du Gier, s’y déroulait chaque année. Lazare porte, comme Martin, une symbolique bien particulière. Il est lié à la résurrection des morts, à la régénération, à la couleur verte pour l’espérance (comme Osiris il était représenté le visage teint en vert).
La commune fut rattachée à la ville de Givors dans les années 60. La chapelle abandonnée en 1970 menaçait ruine et faillit être vendue. C’est une association, avec le concours de bénévoles, qui la restaura.
La chapelle fut profondément transformée durant les siècles. L’oculus de la façade ouest est un témoin de ses origines romanes. La toiture, rehaussée au-dessus des ouvertures, montre les restaurations du XIXe siècle.
Le clocher, auparavant en forme de campanile, prit sa forme actuelle lors de restaurations successives. La cloche, datée de 1610, a retrouvé sa fonction d’appel.
Le cimetière jouxtant la petite église rurale au nord fut entouré d’un mur au XVIIe siècle.
La tradition veut qu'un souterrain relie la chapelle de Saint-Martin au château de Bassecour, situé plus bas dans la vallée.
Dans un village voisin, à l'angle d'une maison, peut-être un vestige d'une ancienne sculpture de l'église, ainsi paut-être que d'une partie de bénitier... ou autre contenant de liquide sacré.
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