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lieux sacrés

13 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, église gothique, l’extérieur

Dijon_Saint_B_nigne_10L'extérieur offre un aspect sévère que l’on rattache à l’origine monastique. Cette rigueur est confortée par l’absence presque totale d’ornementation sur les façades dont les ouvertures sont le décor principal. Les contreforts massifs en succession régulière renforcent cette impression.
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Dijon_Saint_B_nigne_9La façade est encadrée par deux hautes tours jumelles, agrémentées de tourelles, de plan carré à la base et de plan octogonal à la partie supérieure. Les frises séparant les niveaux de la tour sud retiennent l’attention. Au-dessus du porche, une grande baie amortie par un arc brisé éclaire la nef. Plus haut, une galerie de circulation recouverte d'un toit en appentis permet de joindre les deux tours.







Dijon_Saint_B_nigne_24Le porche rectangulaire de 3,50 m de longueur sur 9 m de largeur, avec sa gracieuse galerie ajourée appelée galerie du Gloria, est couvert d'une voûte à doubleaux, ogives et formerets, retombant sur des culots.
Le tympan actuel, refait entre 1818 et 1822, provient de l’ancienne église Saint-Étienne. Il représente Jésus chassant les marchands du temple et la lapidation de Saint-Étienne.







Dijon_Saint_B_nigne_21Le tympan d’origine, martelé à la Révolution, représentait la passion de saint Bénigne. Il nous reste sa tête, conservée au musée.

















Dijon_Saint_B_nigne_13L'église est couverte d'un toit en charpente complètement remanié à la suite d'incendies nombreux. Sur la charpente reposaient autrefois des pierres plates ou laves, remplacées ensuite par des tuiles vernissées de couleurs différentes et disposées en losanges imbriqués.









Dijon_Saint_B_nigne_14La flèche actuelle de 93 mètres de haut, dominant la croisée du transept, date de 1896.

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13 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, église gothique, l’intérieur

Dijon_Saint_B_nigne_31L’église, orientée est/ouest, possède des dimensions modestes : 68 mètres de long par 29 de large, 27,5 de haut.  Elle est divisée en trois vaisseaux : une nef et deux collatéraux de hauteur différente. Les voûtes sont soutenues par des ogives, des doubleaux et des formerets.






















Dijon_Saint_B_nigne_26La nef comprend 5 travées rectangulaires voûtées d'ogives, un transept non saillant, les collatéraux ont 5 travées carrées.
Son élévation est à trois niveaux.











Dijon_Saint_B_nigne_28Le triforium, étroite galerie de circulation aménagée au-dessus des grandes arcades de communication entre la nef et les bas-côtés, est constitué de baies de quatre arcs auxquels correspondent les quatre lancettes des fenêtres hautes.










Dijon_Saint_B_nigne_29Le chœur polygonal, qui ne comprend que deux travées, est construit dans une pierre ocre, différente de celle utilisée pour le reste de l'édifice. Légèrement désaxé par rapport au reste de l’édifice (mais non, les maitres d’œuvre de l’époque savaient très bien ce qu’ils faisaient), il est flanqué de deux absidioles. Les fenêtres hautes qui l'éclairent sont composées de trois lancettes surmontées d'une rose.













Dijon_Saint_B_nigne_27L’intérieur de l’église offre un aspect un peu sévère, comme l’extérieur. L’ornementation est minimaliste, les chapiteaux sont nus à l’exception de quelques-uns, datés du XIII ème siècle, décorés de feuillages aux piliers du carré du transept, de l'abside et dans les colonnettes du triforium.
Au croisillon sud du transept, le seul chapiteau présentant une sculpture animée: un pélican qui se déchire les entrailles et un phénix renaissant de ses cendres. Les deux oiseaux solaires, comme l’aigle, sont symbole d’immortalité. 





Dijon_Saint_B_nigne_30Les grandes orgues sont du XVIII ème siècle.

Voir la carte ici.
















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13 septembre 2010

Saint Aubin

 

saint_aubin_2 D’après son hagiographie, saint Aubin serait issu d’une riche famille celte de Grande-Bretagne ayant émigré vers la Petite-Bretagne, près de Vannes.  Né en 469, il se prénommait Gwenn, le blanc. Il se fit moine et entra au monastère de Cincillac (Tintillant) où il prit le nom d’Albus,  blanc en latin (d’où, par déformation, Albin).

 

 

 

 

 

 

 


Saint_Aubin_2Il en devint abbé en 504. Il fut ensuite élu par acclamation évêque d’Angers en 529. Il conserva malgré tout ses austères habitudes de vie monastique et lutta contre les mœurs violentes et païennes de son temps (en particulier contre les mariages consanguins et incestueux fréquents dans la noblesse franque de l’époque).  Il assista en 538, avec Rusticus évêque de Nevers, au troisième concile d’Orléans, dont il fut l'un des principaux promoteurs. Il mourut à Angers le 1er mars 550, âgé de quatre-vingts ans, de retour d’un voyage à Arles où il était allé rendre visite à saint Césaire. Dès sa mort, il fut honoré comme un saint.

 

 

 

 

 

Saint_Aubin_aeSon biographe, saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers (mort en 605), rapporta que saint Aubin était doué du don des miracles. Son hagiographie canonique date par contre du XIe siècle. Il est vrai que de nombreux miracles lui furent attribués de son vivant et après sa mort, mais son culte ne commença vraiment qu'à l'époque carolingienne.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Aubin_acDe son vivant, on dit qu’il délivra les possédés, qu’il ressuscita un jeune homme mort, qu’il libéra un prisonnier innocent, que la pluie ne le mouillait pas. De nouveaux miracles se produisirent sur ses reliques, dont une apparition miraculeuse du saint monté sur un cheval lumineux, qui provoque la fuite des Normands qui assiégeaient Guérande en 919.

 

 

 

 

 

 

 

Mais le plus important, ce sont les dictons se rapportant au personnage : « Le 1er mars à la saint Aubin, taille pour avoir de gros raisins », et « S'il pleut à la saint Aubin, l'eau sera plus chère que le vin ».

http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/03/01/1er-mars-saint-aubin-eveque-d-angers-confesseur-d-une-renomm.html

13 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne, les bâtiments conventuels

Le dortoir

Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_5Il longeait l’aile orientale d’un grand cloître démoli à la révolution, dont il nous reste le tympan de la porte d’entrée.
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Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_3Mesurant 60 mètres par 25, il possède trois nefs voûtées d’ogives, séparées par 20 colonnes médianes.
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Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_4Des fenêtres en tiers point l’éclairent.













Dijon_Saint_B_nigne_Clo_tre_1Le tympan du cloître, du troisième quart du XIIème siècle, représente le Christ en majesté bénissant de la main droite et présentant un livre de la main gauche. Quatre anges portent une mandorle. Les symboles des évangélistes complètent la scène.












Le sous-sol

Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_6L’actuel sous-sol était un rez-de-chaussée correspondant au niveau du cloître.












Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_3L’ancien chapitre aurait occupé les trois premières petites pièces voûtées datables du XI ème siècle qui, avant compartimentage, formaient un carré de 13 mètres de côté constitué de 9 travées voûtées d'arêtes reposant sur 4 piliers.
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Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_1A la suite, une salle plus vaste de 35 mètres par 13, de la même époque, est formée de 3 nefs de 6 travées, et dotée d’une cheminée, pourrait correspondre au scriptorium. Les piliers sont disposés exactement à l'aplomb des piliers romans de l'étage.
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Le réfectoire

Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_7Il n’en reste que l’ancien tympan de la porte d’entrée. Daté du troisième quart du XIIIème siècle, il représente le Christ nimbé au centre, qui bénit de la main droite le pain qu’il tient dans la gauche. A sa droite, Jean a le corps ployé vers sa poitrine et à sa gauche, Pierre tient une clé aujourd’hui disparue. Judas est agenouillé devant la table et tend un poisson. Il est sculpté à une échelle réduite. Seuls 10 apôtres sont présents, les deux derniers devant être sculptés sur la première voussure.










Dijon_Saint_B_nigne_Refectoire_1On peut tout faire dire à des symboles, surtout ce qui arrange. Je vais vous dire ce qui m’arrange : Pierre a les clés du futur de l’enseignement du Christ, l’exotérique. On sait ce qu’il en fit avec Paul. Jean, si c’est bien lui et non une femme, possède l’initiation ésotérique. Quand à Judas, il tient le symbole de la future ère des poissons… Il est plus petit, on le remarque moins, mais il a une importance capitale.

12 septembre 2010

Les lanternes des morts

 

Culhat__3_Une lanterne des morts est un édifice maçonné, de forme variable, souvent élancé (comme une petite tour élancée), généralement creux et surmonté d'un pavillon ajouré (au moins trois ouvertures), dans lequel au crépuscule, on hissait, souvent avec un système de poulies, une lampe allumée, supposée servir de guide aux défunts.
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Culhat__4_aConstruites pour la plupart aux environs du XIIème siècle, on pense que ces petites tours creuses, surmontées d'un pavillon ajouré et dans lequel on hissait au crépuscule une lampe allumée, jouaient le rôle d'une sorte de phare destiné à guider les âmes des disparus vers le repos éternel. D'autant plus qu'on ne les retrouve pratiquement qu'aux abords des cimetières, bien que certains aient pu disparaître au fil du temps. La présence d'une lanterne, si elle n'a pas été déplacée, peut matérialiser alors l'emplacement d'un ancien lieu de sépulture aujourd'hui oublié.






Culhat__7_aSurvivance d'un rite religieux d'origine celte, on pensait aussi que la lumière protectrice dégagée de ces lieux durant la nuit, pouvait retenir la mort et l'empêcher d'aller rôder faire de nouvelles victimes. Ceci notamment en période d'épidémie où la flamme du lampier pouvait également servir à alimenter en feu les foyers, évitant ainsi un contact inutile entre les villageois qui aurait pu leur être fatal.

Les lanternes peuvent avoir une fonction de guidance des âmes. L'énergie qui s'en dégage est à ce moment là destinée à permettre leur ascension. Comme je l'avais remarqué dans celle de Culhat, elles sont positionnées sur des croisements telluriques importants, et souvent sont accompagnées d'un vortex. Mais elles ne sont pas reliées entre elles...











 

Georges Prat donne une explication du phénomène "lanterne" :

Glendalough__140_"L'énergie qui est puisée dans la terre se répand uniformément tout autour de la construction, monte le long du mur, est captée et concentrée par le chapeau cônique, devient sphère d'énergie éclatante au dessus de la pointe et se concentre en une espèce de rayon-laser pour partir en direction de l'espace. Pas de flux sacré entre les tours, cette énergie n'est pas destinée à améliorer le sort des êtres vivants, contrairement aux lieux de culte. Même rôle que les obélisques égyptiens.
Ces constructions ont toutes un socle circulaire dont le centre est vide de maçonnerie, la couronne des fondations ayant un noyeau de terre en contact direct avec le sous-sol."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Irlande_583a"Je pense que l'utilité de ces tours rondes est de capter toutes les vibrations spirituelles des moines décédés, de les épurer, les accelerer et les renvoyer sous forme de rayons concentrés en direction du ciel, où elles se rencontrent, s'additionnent, se complètent et participent à une oeuvre cosmique. Nous pouvons nous demander si les tours ne sont pas faites pour être des systèmes de résonnance des ondes cosmiques, d'autant plus qu'elles ne sont pas seulement des rectifieurs de courants, mais qu'elles ont aussi la possibilité de détecter, et emmagasiner l'énergie électro-magnétique entrante grace à leurs propriétés diélectriques (un système di-électrique est formé d'un guide d'ondes, qui peut-être tubulaire, pour collecter et guider l'énergie de la même manière qu'une antenne métallique de télévision.)"

 

 

 

 
Glendalough__139_Elles sont toutes élevées dans des cimetieres. Mais des cimetières monastiques. Les moines devaient de leur vivant avoir un taux vibratoire plus élevé que le commun des mortels...

 

http://lanternes.free.fr/presentation.htm

 

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12 septembre 2010

Sainte Agnès

 

Sant_Agnese_in_Agone_2La tradition veut que l'église Sant'Agnese in Agone, située sur la place Navone à Rome, ait été construite sur le lieu où la sainte fut martyrisée.
Sant_Agnese_in_Agone_1a











Sant_Agnese_in_Agone_10"Née au IIIe siècle à Rome, Agnès, dont le martyre fut rapporté par saint Damase, par saint Ambroise et par Prudence (Peristephanon 14), mourut en 303 à l'âge de treize ans. Jacques de Voragine rapporte aussi son histoire, dans la Légende dorée.
À l'âge de douze ans, elle rejeta les avances du fils du préfet de Rome qui la courtisait avec empressement, lui déclarant qu'elle était déjà fiancée à quelqu'un de bien plus noble que lui. Le jeune homme tomba malade d'amour. Lorsque son père en connut la raison, il convoqua Agnès qui lui confia qu'elle était chrétienne et promise à Jésus-Christ. Le préfet lui ordonna alors de sacrifier aux dieux romains sous peine d'être enfermée dans un lupanar. Refusant de lui céder, Agnès fut dépouillée de ses vêtements et conduite, nue, à travers la ville, jusqu'au lieu de prostitution, mais ses cheveux se mirent à pousser miraculeusement recouvrant entièrement son corps. Arrivée dans le lupanar, un ange apparut et l'enveloppa d'une lumière éblouissante, et le lupanar devint un lieu de prière.

 

 

 

sainte_agnes_2Alors que le fils du préfet lui rendait visite, bien décidé à la conquérir, un démon l'étrangla et il mourut. Fou de colère, le préfet ordonna qu'Agnès soit brûlée en place publique comme une sorcière, mais le feu épargna la jeune fille et détruisit ses bourreaux ; finalement, Agnès fut égorgée.
Sur ce point, la Légende dorée diverge, et raconte que le gouverneur voulut qu'Agnès prouve qu'elle n'avait pas usé de magie en ressuscitant son fils, ce qu'elle fit par la prière ; les prêtres la firent alors arrêter, et le gouverneur, qui aurait voulu la libérer mais craignait la proscription, chargea un substitut de la juger. Ce dernier la fit brûler, mais le feu l'épargna et toucha le peuple déchaîné qui se tenait autour. Le substitut la fit alors égorger."

 

 





Sant_Agnese_in_Agone_3Un premier oratoire fut construit dès le VIIIème siècle, puis il fut agrandi et transformé en petite église par le pape Calixte II en 1123.

10 septembre 2010

L’église Saint-Michel de Dijon

Dijon_Saint_Michel_1Le lieu semble utilisé depuis le Ier siècle, où une modeste chapelle funéraire prit place. Au VIème siècle, un nouveau cimetière fut construit à l’est de l’église par l'abbaye de Saint-Étienne, tout près de l'enceinte de la ville romaine, le castrum divionense.















Dijon_Saint_Michel_15La première mention de cette église se trouve dans les archives de l'abbaye de Saint-Étienne de l’année 889.
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Dijon_Saint_Michel_16Plus tard, au XIème siècle, à l'initiative de l'abbé de Saint-Étienne, Garnier de Mailly, une nouvelle église vit le jour. Parce qu'incluse dans le cimetière, elle fut dédiée à Saint Michel, l’archange passeur d’âmes, et prit le titre de basilique.
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Dijon_Saint_Michel_12De style roman, elle fut consacrée en 1020 par l'évêque de Langres, Lambert. Elle mesurait déjà 58,44 m de long par 9,74 de large, et Garnier de Mailly y fut inhumé à sa mort en 1051.
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Dijon_Saint_Michel_3A la fin du XVème siècle, la basilique, devenue trop petite et menaçant ruine, la population dijonnaise demanda sa reconstruction. L’abbé de Saint-Étienne, Antoine Chambellan, et les paroissiens décidèrent, par souscription, d’entamer les travaux le 17 juillet 1497. Le 6 août 1499, le maire Jean Aignault accorda toutes les autorisations.














Dijon_Saint_Michel_4Les travaux commencèrent sous la conduite d'un maître d'œuvre local nommé Louis Gilbert. Henry Chambellan, père de l’abbé, général des monnaies et maître des comptes en Bourgogne, centralisa les souscriptions. Comme il contribua également au financement de l'église, ses armes furent sculptées au-dessus des portes latérales.














Dijon_Saint_Michel_19Le chœur, pourvu d’un déambulatoire, fut commencé en style gothique, puis pour cause de guerre et par manque d’argent, ils furent interrompus et reprirent à la Renaissance.











Dijon_Saint_Michel_2On l'élargit en l'allongeant du côté du chœur en conservant son ouverture du côté ouest. Les familles riches de la paroisse firent construire à leur frais des chapelles. Rapidement achevée, l'église fut consacrée le 29 juillet 1529 par Philibert de Beaujeu, évêque de Tonnerre.









Dijon_Saint_Michel_6Les deux tours furent achevées au XVIIème siècle. Les 4 étages aux fenêtres ornées de colonnes des tours se terminent par une balustrade surmontée d’une lanterne coiffée d’une boule de bronze.















Dijon_Saint_Michel_10La révolution la vandalisa et la majeure partie des œuvres fut détruite. L’abbé Deschamps, curé de Saint-Michel durant la Restauration, reconstruisit les parties endommagées.
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Dijon_Saint_Michel_5Sur la façade se superposent les trois ordres classiques. Le porche, en forte saillie, s’ouvre par 3 portails. Sous la frise se détachent les bustes de Baruch, David, et Moïse et des prophètes Daniel, Isaïe et Ezéchiel. Le portail de droite, de 1537, est le plus ancien des trois.
Le jugement dernier du tympan réalisé en 1551 est dû à Nicolas de la Cour, inspiré des traditions florentines.














Dijon_Saint_Michel_9La structure architecturale de la voussure centrale est percée d’un jour zénithal qui communique avec une lanterne par un puits cylindrique.











Dijon_Saint_Michel_7La statue de saint Michel adossée au trumeau, est une œuvre du XVIème siècle qui remplaça celle détruite à la révolution. Elle repose sur une console dont les sculptures s’inspirent de coutumes païennes et de textes sacrés : David, Lucrèce, Léda et le cygne, Hercule, Apollon, Vénus, Judith, Salomon, Jean-Baptiste, et le Christ apparaissant à Marie-Madeleine y sont représentés. Finalement, tous peuvent se rapprocher de saint Michel ou de son archétype. Manque la mythologie égyptienne…



















Dijon_Saint_Michel_13De la mise au tombeau de l’ancienne église Saint-Jean ne reste que 5 personnages en pierre, grandeur nature : Marie, Jean, Marie-Madeleine, Marthe et Marie de Béthanie.









Dijon_Saint_Michel_18L'orgue fut construit en 1699 par le facteur Emiland LORIN pour la Sainte Chapelle de Dijon et comprenait 34 jeux sur 4 claviers et pédaliers. Il fut restauré de nombreuses fois.












Dijon_Saint_Michel_20Et point de saint Michel sans sa parèdre...


















http://www.saint-michel-dijon.com/eglise-saint-michel/historique/

Voir la carte ici.

10 septembre 2010

L'église Saint-Philibert de Dijon

Dijon_Saint_Philibert_3Construite en annexe de Saint-Bénigne au XIème siècle sur l'emplacement d'une petite basilique mérovingienne, et ne fut érigée en paroisse qu'au XIème siècle. Remaniée au XIIème, entièrement couverte de voûtes d'arêtes, Saint-Philibert est le seul édifice roman de Dijon.














Dijon_Saint_Philibert_5La tour de style gothique flamboyant fut élevée au XVème siècle sur la croisée du transept.


























Dijon_Saint_Philibert_10A son sommet, une magnifique flèche octogonale de pierre aux arêtes festonnées de crochets fut élevée en 1513. La croyance populaire veut que le Diable ait érigé celui-ci en une seule nuit. Actuellement, on peut observer que le clocher présente une légère inclinaison.















Dijon_Saint_Philibert_6Le porche fut remanié aux XVIème et XVIIIème siècles. Les chapelles latérales furent édifiées dans la seconde moitié du XVIIIè siècle.

















Dijon_Saint_Philibert_4Désaffectée à la Révolution, l'église servit, entre autres, de dépôt militaire avant de subir une vraie mutilation : la destruction de son abside et de ses deux absidioles pour créer la rue des Vieilles-Étuves. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle servit d'entrepôt à sel. Celui-ci s'incrusta lentement dans le sol, sans toutefois provoquer immédiatement de dégâts. Dans les années 1970, des travaux d'aménagement intérieurs furent effectués afin de rendre l'église aux fidèles.






Dijon_Saint_Philibert_8Malheureusement, la mise en marche du chauffage par le sol condamne l'édifice : le sel remonte dans les piliers et ronge la pierre. Devenue instable et dangereuse, Saint-Philibert fut fermée au public en 1979.
Depuis 1980, toute une série de mesures utilisant les méthodes les plus modernes ont été prises  pour permettre d’enrayer la dégradation de l’église. Depuis 2002, elle est rouverte exceptionnellement pour les journées du Patrimoine.

Voir la carte ici.

10 septembre 2010

L'église Saint-Étienne de Dijon

Dijon_Saint_EtienneSaint-Étienne fut le siège d'une communauté de clercs séculiers, et ponctuellement le lieu de résidence des évêques de Langres entre la fin du Vème et la fin du VIème siècle. Reconstruite au milieu du XIème siècle et remaniée à la fin du XVème par l'abbé Richard Chambellan, elle s'élevait au cœur d'un vaste enclos monastique. L'abbaye Saint-Étienne rivalisait alors de puissance avec Saint-Bénigne. De l'église médiévale, il reste le chœur et le transept auxquels on accède en pénétrant dans le musée Rude. Dans le chœur, on voit les substructions de la crypte consacrée en 1077, ainsi que celles du mur d'enceinte primitif de la ville, le castrum gallo-romain. La nef fut entièrement rebâtie, dans la seconde moitié du XVIIème siècle.
Devenue cathédrale en 1731 lors de la création de l'évêché de Dijon, l'église perdit son statut à la Révolution et de ce fait, son tympan sculpté du martyre de Saint-Étienne fut alors déplacé à Saint-Bénigne. Transformée en halle aux blés en 1793, elle perdit aussi son clocher à cette époque. Désaffectée à la fin du XIXème siècle, Saint-Étienne fut réutilisée et restaurée pour héberger la Chambre de Commerce et d’Industrie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-%C3%89tienne_de_Dijon

Voir la carte ici.

6 septembre 2010

L’église Notre-Dame de Talant, historique

Talant_15Jusqu’au XIIème siècle, le "mons de Talant", situé aux portes de Dijon et appartenant au domaine de l’abbaye de Saint-Bénigne fut un lieu inhabité, presque maudit, fréquenté par les fées. Sur les pentes descendant au lac se trouve la fontaine aux fées...
Talant_2









Talant_1En 1208, Eudes III entreprit la construction de la forteresse de Talant dans le but d’assurer un abri plus sûr à ses trésors et à ses archives qu’en son palais ducal de Dijon. Il fonda au nord du château une ville neuve fortifiée et un prieuré pour quelques moines de Saint-Bénigne. L’église fut l'une des toutes premières églises gothiques du duché de Bourgogne.










Talant_3L’enceinte terminée (1100 mètres de long flanquée de 33 tours), Eudes III y accueillit tous les serfs qui fuyaient l’oppression de leur seigneur, et notamment les paysans attirés par la liberté et le travail affranchi de toute entrave. En 1216, il accorda aux habitants le droit de s’administrer eux-mêmes en promulguant « la charte de Commune », les dispense d’impôt et de service militaire.





Talant_29Jean sans Peur, fils ainé de Philippe le Hardi, rentrant de la croisade en 1396, rapporta en trophée la « Vierge de saint Luc » qu’il offrit à Talant. Elle est exposée dans l’église. En 1443, l’évêque de Langres vint consacrer l’église à Notre-Dame.
Talant_4















Talant_6En 1585, les partisans des Guise s’emparèrent par ruse de la forteresse. Après son retour aux mains du roi, en 1598, adjudication fut faite de la démolition du château et des remparts de la ville. Talant fut réduite à la condition de simple village. Le 24 juillet 1598, marque la démolition du château et des remparts de la ville. Le travail est achevé en 6 mois et Talant fut réduit à la condition de simple village.
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Fascicule à disposition dans l’église
http://www.ville-talant.fr/21/TALANT/

Voir la carte ici.

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