L’histoire d’Arles
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_52ce47_arles-historique-1.jpg)
Le site d’Arles (anciennement une ile entre Rhône et marais) fut occupé dès la période mégalithique (premières sépultures collectives en forme d’hypogées comme à Fontvieille). Au Xe siècle avant notre ère les Ligures y installèrent un oppidum. Ils se mélangèrent avec des tribus celtes et échangèrent avec les Phéniciens.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_21cf4b_arles-historique-16.jpg)
Au VIe siècle, les Phocéens en firent un comptoir, Thélinè, de Telo, ancienne divinité aquatique ligure que l’on retrouve à Toulon (ce toponyme dériverait du grec θηλή qui signifie « mamelle », traduit par les romains comme « la nourricière », en hommage à Artémis d’Éphèse). Au IVe siècle la ville fut réoccupée par les Volques Arécomiques (peuple gaulois de la Gaule narbonnaise) qui lui donnèrent le nom d'Arelate, issu du celtique Arlath, que l’on peut traduire par « près des eaux dormantes », la ville des marais.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_7cbe73_arles-historique-2.jpg)
Après la conquête romaine Arelate prit le statut de colonie et prit le statut de résidence impériale sous Constantin Ier. La ville devint un grand port, un emporion, où se construisirent les bateaux aussi bien fluviaux que maritimes et prit le nom de Sextanorum Arelate, préfecture des 7 provinces, capitale des Gaules.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_39cd6f_arles-historique-4.jpg)
La ville se nomma ensuite Arelas duplex, Arles la double : rive gauche du Rhône, sur le rocher s’élevait la ville haute, le castrum romain, orné de grands monuments (comme un théâtre de plus de 16 000 places, un cirque, une basilique, des arcs de triomphe, un amphithéâtre, des thermes, de nombreux temples) et rive droite s’étendait l’insula suburbana gallica, l’ile du faubourg gaulois. Son nom survit dans le quartier du Gallèque, près de Trinquetaille. La prospérité de la société arlésienne s'exprimait alors par les importations de somptueux sarcophages de marbre.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_93c803_arles-historique-11a.jpg)
En 254, Marcianus devint le premier évêque attesté d’Arles. Constantin Ier, qui séjournait fréquemment à Arles, y fit construire un palais et y convoqua, en 314, le premier grand concile d’Occident. La ville obtint du pape, pour son archevêque, le titre de primat des Gaules en 417. En 476, Arles fut prise par Euric et devint wisigothique puis ostrogothe en 508 et enfin franque en 536.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_418704_arles-historique-19a.jpg)
Le premier saint patron d’Arles fut Genès (Génisius). Ce jeune garçon cathéchumène (pas encore baptisé), greffier au tribunal romain, refusa de transcrire l’édit de la condamnation à mort de chrétiens, sous Dèce en 250 ou sous Dioclétien en 303. Poursuivi, il s’enfuit en traversant le Rhône à la nage et fut rattrapé à Trinquetaille où il fut décapité devant les colonnes d’un temple. La nécropole chrétienne des Alyscamps, où fut transféré son sarcophage, prit une ampleur exceptionnelle et le pèlerinage de Compostelle y attira de nombreux voyageurs.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_44cdf2_arles-historique-10.jpg)
La ville se transforma. Les monuments romains servirent de carrière, les temples furent remplacés par des églises, le théâtre fut saccagé par le fanatisme chrétien.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_15704f_arles-historique-20.jpg)
La première cathédrale fut construite vers 450 hors des remparts sur l’emplacement d’un ancien temple dédié à Diane, Notre-Dame la Major sur celui de Cybèle et l’ancienne Notre-Dame du Temple sur celui de Minerve. La cathédrale fut transférée près du forum au Ve siècle et prit le nom de Saint-Étienne.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_22ea2a_arles-historique-6a.jpg)
Au Moyen-âge, la ville devint celle de nombreux saints. La ville haute comptait 7 paroisses en plus des couvents et des chapelles.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_7c728a_arles-historique-5.jpg)
Saint-Étienne fut remplacée par la primatiale Saint-Trophime, ses bâtiments canoniaux et son cloître. En 1178, Frédéric Ier Barberousse s’y fit couronner roi de Bourgogne.
/image%2F1271543%2F20250530%2Fob_46577d_arles-historique-7a.jpg)
Au XIIe siècle, la cité perd de l’importance, politique au profit d’Aix et religieux à celui d’Avignon. La peste de 1348 propulse Arles dans un profond déclin. Durant la Révolution, Arles devint un foyer de rébellion contre la République. En punition, la Convention ordonna de détruire les remparts.
Guide de la Provence mystérieuse, Les guides noirs, chez Tchou
Guide illustré des Alyscamps, textes de Andreas Hartmann-Virnich et Marc Heijmans
http://www.patrimoine.ville-arles.fr/document/Alyscamps%20miniguide.pdf
http://www.patrimoine.ville-arles.fr/index.php?obj=site&idx=1&quartier=1
http://www.patrimoine.ville-arles.fr/index.php?action=edifice&id=1