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lieux sacrés

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14 novembre 2012

Le portail de Neuilly-en-Donjon



Neuilly_en_Donjon_20Daté des années 1140 à 1150, il s’apparente aux sculptures bourguignonnes. La lecture doit se faire, comme dans toute œuvre romane, de gauche à droite et de bas en haut.

 

 

 

 

 

 

 




Les chapiteaux


Neuilly_en_Donjon_22Côté lunaire, à gauche, nous avons la représentation de la chute de Simon le Magicien.  C’est de son nom qu’est tiré le mot « simonie » (achat et vente de biens spirituels), dont Pierre l’accusa et qui fut pourtant pendant des siècles d’usage courant dans le clergé. Simon fut à l’origine d’une religion, le simonisme, mélangeant les pratiques des mages babyloniens et des chrétiens.

 

 

 

 

 

 

 

Neuilly_SIMON_LE_MAGICIEN_On lui prête les fonctions d’alchimiste, de médecin et de magicien. Il fut, de la part de quelques chercheurs en théologie, assimilé à Paul de Tarse, initiateur du christianisme. Héléna Blavatsky le considéra comme un maitre de la Grande Loge Blanche. Ce mage, adversaire de Pierre,  fut aussi accusé d’être un démon ayant pris forme humaine, préfigurant Merlin l’enchanteur.


 

 

 

 

 

 

Neuilly_simonLes Homélies pseudo-clémentines résument la doctrine que Simon prétendait démontrer par les Écritures : « le Dieu suprême est un dieu autre que celui qui a créé le ciel et la terre ; il est inconnu et ineffable et il pourrait être appelé le Dieu des dieux ». Irénée et Hippolyte firent de lui le père du gnosticisme.

 

 

 

 

 

Neuilly_Autun_2Neuilly_Autun_

 

 

 

 

 

 

Le chapiteau, comme à Autun, le montre dans l’épisode de la fin de sa vie, quand il voulut prouver à Néron qu’il savait voler en se jetant du haut d’une tour (le Capitole) et que les démons, lui enlevant leur soutien sous la prière de Pierre, le laissèrent tomber. C’est à ce moment là que Néron condamna Pierre et Paul. Sur les chapiteaux d’Autun, on le voit s’envoler puis tomber.

Neuilly_en_Donjon_1984aIci, son âme, sous la forme d’un enfant, est attendue par un démon. Un démon, d’après Denys l’Aréopagite, n’est ni bon ni mauvais, il représente simplement ceux qui vont à l’encontre de leur nature. Le diable, n’est que la représentation de ce qui divise, de nos pulsions qui nous renvoient dans la matérialité. Simon chute, il est à l’envers, ses pieds touchent le ciel, ses mains la terre. Sa tête est relevée par les cheveux (la force), l’obligeant à regarder un personnage qui porte un bâton, comme un espoir de redressement…  

 

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_23Côté solaire, à droite, la représentation de l’épisode de la vie de Daniel, la fosse aux lions.  Là aussi, Un homme est tiré par les cheveux, Habacuc, qui apportait, tenu par l’ange, de la nourriture à Daniel dans la fosse. Normalement, 7 lions sont présents, dont un qui lèche les pieds de Daniel. Ici, il lèche l’épaule gauche du prophète. Daniel est le héros solaire, celui qui a vaincu la mort, la promesse de la transcendance des forces de la nature et de la rédemption, l’accès à la vie spirituelle pour le pèlerin qui entre dans l’athanor de l’église.

 

 

 

 

 

 



Neuilly_en_Donjon_1989a30 Ils le jetèrent aussitôt dans la fosse aux lions et il y demeura six jours
31 Il y avoit dans la fosse sept lions et on leur donnoit chaque jour deux corps avec deux brebis mais on ne leur en donna point alors afin qu ils dévorassent Daniel
32 En ce même temps le prophète Habacuc étoit en Judée et ayant apprêté du potage il le mit avec du pain trempé dans un vase et l alloit porter dans le champ à ses moissonneurs
33 L ange du Seigneur dit à Habacuc Portez à Babylone le diner que vous avez pour le donner à Daniel qui est dans la fosse aux lions
34 Habacuc répondit Seigneur je n ai jamais été à Babylone et je ne sais où est la fosse
35 Alors l ange du Seigneur le prit par le haut de la tête et le tenant par les cheveux il le porta avec la rapidité d un esprit céleste jusqu à Babylone où il le plaça au dessus de la fosse aux lions
36 Et Habacuc dit avec un grand cri Daniel serviteur de Dieu recevez le dîner que Dieu vous a envoyé
37 Daniel répondit O Dieu vous vous êtes souvenu de moi et vous n avez point abandonné ceux qui vous aiment
38 Et se levant il mangea Mais l ange du Seigneur remit aussitôt Habacuc dans le même lieu où il l avoit pris
39 Le septième jour le roi vint pour pleurer Daniel et s étant approché de la fosse il regardoit dedans et il vit Daniel qui étoit assis au milieu des lions
La Sainte Bible par Lemaistre de Sacy, Daniel, Chapitre 14


Le linteau

 

Neuilly_en_Donjon_24


Neuilly_en_Donjon_1985La Bande-Dessinée Le linteau nous présente en premier lieu la représentation d’Adam et Eve entre l’arbre de la connaissance et l’arbre de Vie. Eve, la déesse mère des hommes (lunaire et initiatrice), n’a pas encore cueilli le fruit défendu, la connaissance, montrée par le serpent tentateur/initiateur gardien secret des énergies, et Adam cache non pas son sexe mais sa gorge, en fait le chakra correspondant aux énergies de communication, qui va permettre de relier l’homme et le cosmique. Cette chute dans la matière sera rachetée par le Christ qui permettra à nouveau aux hommes de retrouver la voie de la lumière.

 

 

 


Neuilly_en_Donjon_1987Cet épisode est symbolisé par la Cène présentée à droite, côté solaire. C’est bien la Cène, et non pas le repas chez Simon à Béthanie comme on peut le trouver sur le net.Le Christ est accompagné des 12 apôtres. Les évangélistes tiennent leur livre respectif, les autres un flacon de vin ou du pain.

 

Neuilly_en_Donjon_1986Marie-Madeleine est présente lors de ce repas, ce qui a pu induire en erreur l’analyse. Sa présence fait le penchant avec celle d’Eve dans la première partie du message. Je vous renvoie à la symbolique de Marie de Magdala.

 

 

 

 

 



Le tympan



N_anatomie_oreille_1Le tympan est une membrane fibreuse chargée de récolter les vibrations de l’air dans l’oreille externe et de les transmettre à l'oreille moyenne.  Pour qu’on puisse « entendre », plusieurs transformations se produisent dans l'oreille, composée de trois parties, l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne (appelée aussi labyrinthe…) qui ont le rôle de transmission, de réception puis de perception. Les ondes mettent en vibration le tympan (énergie mécanique). Des osselets (Marteau, Enclume, Etrier) transmettent cette énergie et l'amplifient, pour éviter la perte d'énergie liée au passage du milieu aérien au milieu liquide. L’onde ainsi créée met en vibration une membrane (dans ce que l’on appelle le limaçon) qui va permettre une première analyse du son notamment en fréquence. Puis les impulsions électriques partent sur le nerf auditif et sont analysées dans l'aire auditive. Je ne veux pas donner un cours d’anatomie, mais voyez ce qu’un tympan contribue à percevoir et les mots employés…

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_1988dDonc notre tympan va nous permettre « d’entendre » quelque chose. Il représente la scène de l'Epiphanie. Je vous renvoie au lien (il faut cliquer sur le mot, tout simplement). Il nous parle encore une fois de transformation, avec sa symbolique alchimique :
« Les rois-mages, leurs nombre, la couleur de leurs manteaux, représentent les 3 phases du grand œuvre alchimique, l’œuvre au noir, au blanc puis au rouge, qui amènera à la transmutation du vil métal en or. L’étoile les guidant apparaît dans l’une des phases de l’œuvre sur la matière première. Elle est, dit-on, plus marquée dans la voie sèche de l’antimoine. Elle guide vers l’enfant roi, vers la fin de l’œuvre. »

 

 

 

 




Neuilly_en_Donjon_1988bL’enfant, nous le retrouvons sur les genoux de sa mère, la grande déesse, Marie. Elle est ici représentée avec les attributs d’une vierge noire : datant du XIIe siècle, représentée en majesté, dans un lieu connu depuis l’antiquité, ses grandes mains transmettant à son fils déjà adolescent l’énergie de transformation.


 

 

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_1988aSes deux pieds sont posés non pas sur les représentations de Luc et de Marc, mais sur deux vouivres ailées.


 

Neuilly_en_Donjon_1988aaCelle de gauche est nettement féminine et bovine : on remarque ses sabots et ses cornes. La vache, à l’instar d’Hator, est le symbole lunaire de la Terre-Mère, la grande nourrice, modèle par excellence du principe féminin, souveraine des quatre coins du ciel et maîtresse des points cardinaux.


 

 

 

Neuilly_en_Donjon_1988abCelle de droite est masculine et léonine. Le lion est ici représentatif du principe solaire. En héraldique, le lion dont la queue passe entre ses jambes est appelé « couard ». Ici ce n’est pas infâmant, mais simplement le signe de sa maîtrise des choses du sexe puisque sa queue remonte vers le cosmique. Les deux animaux sont ailés, signe que les énergies dont ils sont maitres se dirige vers le haut. Seule la vierge pose ses deux pieds sur leur dos. Les rois-mages sont portés par l’aile de la vache, l’ange portant un livre dans lequel il écrit, l’intermédiaire, est porté quand à lui sur l’aile du lion.  



Neuilly_en_Donjon_1988cLe tout est entouré de quatre anges jouant de l’olifant. Eugène Viollet-le-Duc parle de cet instrument : « L'olifant était un cor de guerre et de chasse, servant à donner des signaux, à rallier les troupes. L'olifant était donc un instrument considéré comme noble que portaient les chefs, ou un homme qui les suivait. L'olifant était alors une marque distinctive de commandement, de dignité ». Ici, ce noble instrument présente l’enfant-roi. Les anges, dont le bas du corps est caché, ont une aile (capteur d’énergie) regardant vers le ciel, l’autre vers la terre.


 

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_21aLa voussure intérieure du tympan, ornée de palmettes et représentant l’arc céleste, sort de la bouche de deux bêtes. Le palmier, transformateur et équilibrant, est un symbole de victoire et de régénérescence. La bête symbolise ici les forces brutes. Le ciel ne peut être atteint si l’homme ne s’appuie pas sur la force de sa nature. Et l’on retrouve alors l’un des symboles que porte le Baphomet au centre du chevet, dans l’axe solaire et l’axe de l’eau, à l’emplacement du point menhir, là où les énergies sortantes ont été transformées dans l’athanor de l’église.

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5 novembre 2012

L’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Montceaux-l'Étoile



Montceau_l_Etoile_1435aQuel joli nom porte ce village, issu des seigneuries de Montceaux (du latin Monticulum, petite montagne) et de l'Étoile, unies au XVIIe siècle. Probablement édifiée vers 1120, l’église apparaît dans une bulle papale en 1164 sous le nom d’Ecclesiam de Moncellis, confirmant son appartenance à l’abbaye d’Autun.

 

 

 

 

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Cette annexe de la paroisse de Versauges fut desservie par les moines d’Anzy-le-Duc. Elle ne devint paroissiale qu'à la fin du XVIIe siècle, Anzy partageant ses droits avec la famille de Vichy, propriétaire de la seigneurie de Montceaux. En 1777, Abel de Vichy fit éventrer l'abside romane pour édifier une chapelle de style baroque, destinée à être le mausolée de sa femme Claudine de Saint-Georges, décédée en 1775.

 

 




L’extérieur



Montceau_l_Etoile_15Les murs latéraux sont construits en moyen appareil régulier et conservent quelques modillons, témoins du début du XIIe siècle. Des reprises en grandes pierres sont visibles sur la façade, les contreforts et le clocher.


 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_14Le clocher, de plan carré, comporte deux étages de baies géminées séparées par des colonnettes aux chapiteaux sculptés. Il est coiffé d'une pyramide à quatre pans couverte de tuiles plates. Sous la corniche sommitale court une rangée d'arcatures lombardes.



 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_2Le portail ouest, autrefois précédé d’un porche dont il reste des traces sur la façade, présente un tympan et un linteau sculptés dans un même bloc de pierre calcaire, encadrés par une large archivolte à cinq voussures en plein cintre.
Montceau_l_Etoile_3

 

 

 

 

 

 

 


Montceau_l_Etoile_1396cLa porte est doublée de planches horizontales à l'extérieur et verticales à l'intérieur, avec des ferrures du XIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 



Montceau_l_Etoile_32Le tympan, qui témoigne des influences clunisiennes, représente la scène de l'Ascension. Le Christ, debout, tenant dans sa main droite le bois de sa croix, est porté au ciel dans une mandorle par deux anges aux ailes déployées.



 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_1398aLe linteau est sculpté de quatorze personnages debout qui représentent les 12 apôtres, la Vierge nimbée et un ange au centre. Ils tournent leur regard vers le Christ et le ciel. Saint Pierre est reconnaissable à sa clé. Leur posture n’est pas figée et une impression de mouvement se dégage du tout.




Montceau_l_Etoile_1399Le portail présente aussi deux chapiteaux et deux corbeaux historiés. Côté lunaire, le chapiteau  montre un personnage portant bouclier sortant des feuilles de chélidoine, symbole de l’accès à la lumière. Il est coiffé d’un bonnet pointu dressé vers le ciel. Sa taille est ceinturée, matérialisant la frontière entre le haut et le bas, le céleste et le terrestre, ce qui est confirmé par ses jambes couvertes de plumes se terminant par des pattes d’oiseau (de chouette ?) . Une des pattes est bien accrochée à l’astragale, tandis que sa jambe gauche se soulève en direction du corbeau. L’oiseau, dans le monde roman, illustre une phase particulière du processus d’accès à la vie spirituelle.


 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_9Le corbeau côté lunaire va nous montrer le combat de saint Michel, pieds nus au contact du tellurique mais portant la côte de maille, la guerre sainte intérieure contre les énergies de la matière (le dragon) et leur maitrise afin de pouvoir accéder à la dimension spirituelle.


 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_1403Côté solaire, les énergies sont inversées. C’est sur le chapiteau que nous allons découvrir l’archange Gabriel montrant la voie menant au sanctuaire à saint Jean.


 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_1405aSur le corbeau, l’homme du chapiteau lunaire porte cette fois une couronne sur ses cheveux tressés. Ses ailes, capteurs cosmiques de l’énergie divine, sont en place, mais touchent le sol. Il semble implorer l’archange de lui montrer la voie. Ses jambes sont terminées par des sabots de taureau, bien posés sur l’astragale. Nous sommes bien dans le solaire.

 

 

 

 

 

 



L’intérieur

Montceau_l_Etoile_plan_2De plan simple, l’église comporte une nef unique de trois travées, une travée de chœur réduite, les restes de l’abside semi-circulaire et la chapelle funéraire servant de chœur en prolongation.


 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_26A l'entrée, mal placé à droite, le bénitier en simplicité bien mis en valeur. Sur un mur, une croix de consécration.
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Montceau_l_Etoile_17La nef couverte d'une voûte en berceau plein cintre fut refaite au XIXe siècle. Les colonnes supportant les voussures comportent des chapiteaux feuillus.


 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_19Les fenêtres sont à double ébrasement.

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Montceau_l_Etoile_23On retrouve au niveau de la travée du chœur la coupole et les arcs de décharge en plein cintre qui supportent le clocher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_21On peut encore voir les structures de l'abside romane, semi-circulaire, couverte d'un cul-de-four, reposant partiellement sur une arcature en plein cintre.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_18L’église fut restaurée au XIXe siècle, et la dernière restauration, récente, fit découvrir des peintures murales datant du XVIe siècle.

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_22a

http://fr.wikipedia.org/wiki/Montceaux-l%27%C3%89toile

http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/edifices/montceaux.htm

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Chemins_du_roman.htm#Montceaux

5 novembre 2012

La tour de Cagliostro




Montceau_Vichy_1Abel Claude Marie, marquis de Vichy et comte de Champrond, né en 1740 et issu de familles de l’ancienne noblesse charollaise et forézienne, hérite en 1769 de son père Gaspard de la seigneurie de Montceaux, terres données à son aïeul par saint Louis en 1248 en remerciement de sa participation aux croisades. Il épousa  Claudine de Saint-Georges qui mourut en donnant naissance à leur deuxième fils en 1875.

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_21Dès lors, après avoir détruit l’abside romane de l’église pour y installer dans une nouvelle chapelle sa bien-aimée, il s’enferma dans son château et s’adonna à la physique et à la chimie. Après avoir été initié à Lyon en Franc-maçonnerie à la loge des Neuf Sœurs, il loua en 1784 une maison à Paris, vint y étudier le magnétisme en 1785.

 

 

 

 

 

Montceau_Alessandro_CagliostroC’est à cette période qu’il rencontra Joseph Balsamo, alias le comte de Cagliostro. Abel tomba sous son charme, plongea dans l’alchimie et l’astrologie et fit construire une tour attenante au château de l’Etoile où il pourra travailler.

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_tourLa tour, haute de 17 mètres, possède 99 marches, une plate forme panoramique, trois étages, des pièces carrées orientées aux quatre points cardinaux, des doubles volets aux fenêtres, une riche décoration intérieure agrémentée de préceptes inscrits sur les murs.  

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_2aIl suivit Cagliostro en Angleterre en 1886 après l’incarcération du comte lors de l’affaire du collier de la reine, et fut contraint de brader ses biens afin de lui fournir ce dont il avait besoin, c'est-à-dire beaucoup. Il décèdera en 1793, fusillé lors du siège de Lyon. Cagliostro l’aura ruiné. On peut imaginer, vu les pouvoirs dont se targuait le mage (notamment celui de faire apparaitre les morts), qu’Abel fut aveuglé par son désir de retrouver sa femme.

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_1aLa croyance populaire fit le reste. La tour, encore debout de nos jours, porte la légende de la venue du grand Joseph Balsamo qui n’a jamais mis les pieds à Montceaux. Au musée de Marcigny, des instruments de chimie sont exposés. Ce sont sans doute ceux qu’Abel utilisa à Paris, et dont Cagliostro se servit.

 

 

 

 

jean_de_alembertPour la petite histoire et le clin d'oeil à un ami, la demi-soeur d'Abel, Julie de Lespinasse, fille de Gaspard de Vichy et de Julie d'Albon, princesse d'Yvetot, fut l'amie de Jean Le Rond d'Alembert.

4 novembre 2012

L’église Saint-Pons de Baugy



Baugy_3Baugy provient d'un nom d'origine gauloise, Borua,  désignant un terrain marécageux, ou bien du nom du propriétaire d’une villa, Balbius, le bègue en latin. Balgiacum se développa à l'époque gallo-romaine, grâce à sa situation sur une ancienne voie de communication et  à son port sur la Loire. La première mention du Pagus Balbiacensis apparaît dans une charte du VIe siècle, puis une villa Balgicaco, est citée dans une charte de Saint-Benoît-sur-Loire, en 756.

Baugy_1L’église Saint-Pons fut construite dans la deuxième moitié du XIe siècle et, en 1088, Geoffroy II de Semur, frère de l'abbé de Hugues de Cluny, en fit don au prieuré clunisien de dames de Marcigny-sur-Loire.

 

 

 

 

Baugy_4Elle fut dédiée à saint Pons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_Saint_Pons_2La vie de Pons nous est connue par le récit attribué à Valère, un de ses disciples. Pons, ou Pontius, naquit à Rome dans une famille sénatoriale païenne dans le premier quart du IIIe siècle. Il s’initia aux lettres et à la philosophie avant de se convertir à la foi chrétienne en 235. Après la mort de ses parents, il fit don de tous ses biens et se consacra à la religion, convertissant l’empereur Philippe. Valérien arriva au pouvoir et reprit les persécutions. Pons se réfugia à Cimiez, près de Nice, mais ne tarda pas à être arrêté. Refusant de sacrifier aux Dieux, il fut martyrisé en 257. Selon la légende à l’origine de sa sanctification, il aurait résisté au supplice du chevalet, aux ours, au bûcher. Il finit donc décapité, un 14 mai, jour où il fut fêté par la suite.  

 

 

 

 

 


L’extérieur



Baugy_2L’église Saint-Pons, l’une des plus anciennes du Brionnais, fut oubliée des guerres et des restaurations malencontreuses du XIXe siècle, et même si les peintures ne furent pas du meilleur goût, l’essentiel fut conservé. Elle fut construite en petit appareil calcaire régulier, signe de son ancienneté.

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_5Le clocher, de plan carré, est surmonté d'une haute flèche en ardoises à quatre pans. Au niveau du beffroi, il est percé, sur chaque face, de deux baies dont les fenêtres géminées sont encadrées par une archivolte enveloppante en plein cintre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_6Le portail occidental est surmonté d'un tympan nu encadré par une simple archivolte en plein cintre retombant sur deux colonnes latérales ornées de chapiteaux sculptés.

 

 

 

 

 

 

Baugy_7A gauche, des feuillages de Chélidoine, symbole de l’accès à la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_8A droite, les animaux musiciens. Un lapin (symbole de fertilité de la Terre-Mère) sonnant de la trompe, un porc (dans l’ancienne tradition celte, le druide) jouant de la cithare et un âne (symbole de la révélation) de la vièle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_28Les instruments sont eux-mêmes les symboles de la mesure de l’univers et de la transformation harmonique, que l’on trouvera dans le sanctuaire. Ceux qui en jouent a entendu la musique des sphères.

 

 

 

 

 

 

 



L’intérieur



Baugy_plan_1D’un plan simple et de facture archaïque, l’église se compose d’une nef unique, couverte à l’origine d’une charpente, d’une travée de chœur et d’une abside en hémicycle.


 

 

 

 

 

 

Baugy_12A gauche en entrant, côté lunaire, le baptistère, branché directement sur un courant d'eau souterrain.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_9Les fenêtres en plein cintre éclairant la nef sont aussi de facture archaïque, très étroite et profondément ébrasées à l'intérieur.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_11La travée de chœur communique avec la nef et l'abside par deux grandes arcades en plein cintre à double rouleau retombant sur des dosserets.

Baugy_10

 

 

 

 

 

 

 



Baugy_15Une croix de consécration est encore dessinée sur le mur.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les chapiteaux sont en majorité à feuillages, et l’on retrouve ici la progression dans la transformation, du simple feuillage aux fleurs puis aux fruits.


Baugy_16A mi-parcours, côté solaire, un homme sort sa tête des feuillages, il voit la lumière.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Baugy_1494aUn chapiteau de la croisée porte même des feuilles de vigne et des grappes de raisin. L’arbre est symbole d’éternité, mais aussi d’enseignement par l’esprit. Il fait la jonction entre la terre et le ciel, entre les énergies telluriques qu’il transforme et équilibre, et les énergies solaires et  cosmiques qu’il capte par l’intermédiaire de ses feuilles. La vigne, arbre sacré des grecs, est symbole de la renaissance, de la connaissance initiatique et de l’accès au spirituel. Elle permet de désactiver le mental afin d’arriver à l’ivresse mystique donnant l’enseignement spirituel.


 

 

 

 

 

Baugy_1490aUn autre nous montre des lions affrontés, posant leurs pattes dans une coupe d’où sortent aussi des feuillages, peut-être des palmes. Le lion, symbole de force et de courage, peut aussi représenter l’orgueil et la colère. C’est la force brutale incarnée dans la matière lunaire, mais aussi la puissance maitrisée du principe solaire accompli. Les deux natures s’affrontent. Les pattes ne touchent plus l’astragale, ce qui veut dire que les lions partant du tellurique sont arrivés au cosmique. Le palmier sera transformateur et équilibrant. Au-dessus d’eux, proche du ciel, la fleur épanouie.

 

 

 

 

 

Baugy_13L'abside est voûtée d'un cul-de-four en plein cintre. Elle est percée de cinq fenêtres encadrées par une série d’arcatures retombant sur des colonnettes à chapiteaux sculptés.
Baugy_14

 

 

 

 

 

Baugy_1484aCette fois, les chapiteaux nous montrent, mis à part les feuillages se développant en s’ouvrant jusqu’au centre du sanctuaire, de chaque côté du chœur, des aigles aux ailes déployées. Animal solaire par excellence, il est le gardien de l’entrée du temple. Il montre le chemin, s’élevant vers le soleil. Il est l’équivalent spirituel, céleste,  du pouvoir temporel, terrestre, du lion.

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_1489aC’est le symbole de la sagesse et le messager spirituel entre les dieux et l'homme. Au-dessus d’eux, la fleur présente 4 pétales. C’est la fleur solaire, matérialisant le centre du monde et réunissant la divinité, le ciel, l’espace et le temps. Les aigles (à moins que d’aigles ils ne soient devenus phénix) regardent aux 4 points cardinaux.

 

 

 

 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Baugy_%28Sa%C3%B4ne-et-Loire%29

http://www.sitesclunisiens.org/article.php?sid=106

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Chemins_du_roman.htm#Baugy



2 novembre 2012

Saint-Martin de Vindecy


Vindecy_1L’étymologie de Vindecy proviendrait de la racine gauloise Vuindo, blanc, ou de Vindonissa, déesse gauloise de la fertilité, de même racine. Au XIIe siècle, l’église est mentionnée dans une bulle de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, « Ecclesiam de Vindeciaco ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Vindecy_3Dédiée à saint Martin, donc érigée sur un ancien lieu de culte païen, elle ne devint romane qu'après l'an 2000... En effet, les façades étaient recouvertes d'un enduit en ciment dissimulant la maçonnerie en «arêtes de poisson», l’Opus Spicatum des spécialistes.

 

 

 

 

 

Vindecy_2Tous les murs de la nef sont donc romans.

 

 

 

 

 

 

 

Vindecy_5Elle fut très remaniée au XIXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vindecy_6Dans le mur nord de la nef s’ouvre une chapelle gothique, possédant des vitraux flamboyants du XVe siècle. Elle est ornée d'armoiries, celles des Balzac d'Entragues et des Leviste. On retrouve ces armoiries en divers endroits du château d'Arcy pour lequel, dit-on, aurait été commandées les tapisseries de la Dame à la licorne.

 

 

 

 

 

Vindecy_4A l’entrée, un bénitier au nom de Jacques d'Amboise, évêque de Clermont en 1504. C’est lui qui, en tant qu’abbé de Cluny, acheva le palais abbatial de Paray-le-Monial en 1485.

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2 novembre 2012

Saint-Julien-de-Jonzy


Saint_Julien_de_Jonzy_1Situé sur l’ancien chemin reliant la Saône et la Loire, importante voie de circulation commerciale à une époque reculée, Saint-Julien-de-Cray devenu Saint-Julien-de-Jonzy  fut un probable lieu de culte durant la période celte puis gallo-romaine. Vers l’an Mille, les ducs de Bourgogne annexèrent la baronnie jusqu’alors indépendante. Une première église est mentionnée pour la première fois dans une charte de l’abbaye de Cluny en 1106. Une deuxième église vit le jour en 1150, à la suite de donations de seigneurs locaux.

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_2Construite de modeste dimension, le clocher et le tympan sont toutefois de toute beauté.

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Saint_Julien_de_Jonzy_plan_1bIl ne reste de cette époque que le clocher et son soubassement, ainsi que le portail ouest, qui fut déplacé lors de la reconstruction de la nef au XIXe siècle. La nef a la particularité de se trouver en position inversée par rapport à l’ancienne.

 

 

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_12aLe clocher, de base carrée, se retrouve ainsi en façade alors qu’il était situé à la croisée du transept. Le toit à quatre pans fut refait en même temps que la nef. L'étage inférieur est orné d'arcatures lombardes retombant sur de courts pilastres cannelés. L'étage du beffroi est largement ajouré, sur chaque face, par des baies géminées. Les archivoltes à double voussure retombent sur de fines colonnettes ornées de chapiteaux feuillus.

 

 

 

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_4Le tympan du portail ouest représente le Christ en majesté, dans une mandorle soutenue par deux anges aux ailes déployées. Le linteau, taillé dans le même bloc de pierre, figure le repas de la Cène. Les têtes du Christ et des apôtres furent martelées au moment de la Révolution, sauf celle de Judas. La sculpture présente des analogies avec celle du grand tympan de Charlieu.

 

 

 

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La travée placée sous le clocher est voûtée par une coupole octogonale sur trompes. L’espace est délimité par quatre arcades en cintre brisé retombant sur des colonnes engagées, munies de bases et de chapiteaux sculptés. L'éclairage est donné par deux étroites fenêtres profondément ébrasées, au nord et au sud.
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Saint_Julien_de_Jonzy_7L’un des chapiteaux présente une tête de taureau dont les cornes sont tenues par deux personnages. Peut-être la réminiscence d’un ancien culte dédié à Mithra ? Mais s’agit-il d’un taureau ou d’une vache ?

 

 

 

 

 

Hator

 

 

Il ne faut pas oublier qu’au moment de la construction de l’édifice, on était là dans la partie précédent le sanctuaire, c'est-à-dire le chœur, et du côté lunaire. Ce serait donc le symbole lunaire de la Terre-Mère, la grande nourrice, modèle par excellence du principe féminin, souveraine des quatre coins du ciel et maîtresse des points cardinaux, Hator dans l'ancienne Egypte.

 

 

 

 


Saint_Julien_de_Jonzy_3

 

mydas.ath.cx/bourgogneromane/edifices/stjulien.htm
http://www.saintjuliendejonzy.fr/origine-de-saint-julien.html

30 octobre 2012

Saint-Bonnet-de-Cray



Saint_Bonnet_de_Cray_1L’église, remarquable par la grande dimension de ses matériaux, fut construite à la fin du XIIe siècle. Elle fut dédiée à saint Bonnet, évêque de Clermont au VIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_18La nef, ainsi que les archives de la paroisse, furent brûlées par les Huguenots entre 1569 et 1575.

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_16Comme ses voisines de Fleury-la-Montagne, Ligny, Vauban ou Saint-Laurent, elle ne possède plus de roman que le chœur, l’abside et le clocher, la nef ayant été reconstruite au XIXe siècle.
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Saint_Bonnet_de_Cray_13Le clocher trapu, de plan carré, a conservé son toit plat couvert de tuiles creuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_12Il ne comporte qu’un seul étage de baies géminées très ébrasées.  
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Saint_Bonnet_de_Cray_6Les voussures en plein cintre retombent sur des groupes de quatre colonnettes ornées de chapiteaux sculptés.
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Saint_Bonnet_de_Cray_11Parmi les sculptures, un orant, des feuillages à fleurs épanouies, et une belle représentation du verbe par l’intermédiaire de feuillages sortant de la bouche d’un homme.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_10La corniche du toit est soutenue par des modillons. L’un d’eux, à l’angle sud-est, représente une tête humaine tirant la langue, symbole de la parole sacrée. Pour l’entendre, il faudra de grandes oreilles.

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_plan_2L'église est de plan très simple.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_17aLa nef communique avec la croisée du transept par une grande arcade en cintre brisé, à double rouleau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_20La croisée du transept, voûtée par une coupole sur trompes, communique avec le chœur par un arc triomphal, en cintre brisé, à double rouleau.
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Saint_Bonnet_de_Cray_19La travée de chœur, éclairée par un oculus, est voûtée en berceau brisé.
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Saint_Bonnet_de_Cray_21Des colonnes engagées supportent les retombées intérieures des arcs. Les piliers sont cantonnés de pilastres cannelés du côté de la nef et de colonnes engagées pour la retombée des grandes arcades.
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Saint_Bonnet_de_Cray_22L’abside en hémicycle, voûtée en cul de four, est éclairée par trois petites fenêtres en plein cintre fortement ébrasées dont l'ouverture est encadrée dans un système d'arcatures en plein cintre retombant sur des colonnettes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_23http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/FMD2.htm#15

28 octobre 2012

L'église Saint-Barthélemy de Fleury-la-Montagne



Fleury_la_Montagne_1Fleurié-sur-Loire, comme on l’appelait autrefois, fut tout d’abord une villa gallo-romaine. La donation des terres à l’abbaye de Cluny est mentionnée en 1119. L’église, dédiée à saint Barthélemy, l’un des 12 apôtres fêté le 24 août, date certainement de cette époque.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_3Mais Saint-Barthélemy fut profondément transformée au cours des siècles.
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Fleury_la_Montagne_4Tout d’abord, en 1780, un plâtrier italien eut la mauvaise idée de décorer le chœur en style baroque. Beuerrrrk. Je peux comprendre ceux qui aiment ça, mais ce n’est pas mon goût. Du tout du tout. Ensuite, en 1814, la nef romane voûtée en berceau fut détruite. La nouvelle, dotée de bas-côtés, fut rallongée vers l’ouest. Le clocher fut paré d’une flèche octogonale.

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_17Deux anciens chapiteaux ont été conservés. Sur l'un d'eux est sculptée la tentation d'Adam et d'Eve.  L’autre est difficile à déchiffrer, les personnages étant trop mutilés.
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Fleury_la_Montagne_planLe plan de l’église est simple : une nef principale à cinq travées flanquée de deux bas-côtés, se prolongeant par une travée de chœur, sous le clocher, recouverte par une voute en berceau qui masque vraisemblablement une coupole sur trompes romane soutenant le massif du clocher. Le chœur se prolonge par une abside en hémicycle entourée de murs épais, couverte par un cul-de-four et éclairée par trois fenêtres ébrasées.

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_6Le clocher implanté au milieu du transept, comprend deux étages. Il a conservé ses anciennes colonnettes du XIIe siècle, et le cordon mouliné qui sépare le premier étage du second.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_19L'abside possède encore ses anciens modillons.
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Fleury_la_Montagne_7Le portail occidental, seul élément intéressant, comprend un tympan sculpté encadré par une archivolte retombant sur deux colonnes latérales ornées de chapiteaux historiés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_8Au tympan est représenté un Christ en gloire dans une mandorle, entouré de deux personnages assis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_11Le linteau représente, dans un style naïf, la scène des rois mages adorant l'Enfant. La Vierge est représentée entourée d'un nimbe circulaire à fond de damier.  Le personnage qui lui fait pendant est entouré de la même façon.

 

 

 

Fleury_la_Montagne_14Les chapiteaux sont sculptés, côté droit, d’un guerrier armé d'une fronde et d'un bouclier rond (David ?) affrontant un animal monstrueux, reptilien (Goliath ?).  Impossible de ne pas penser aux écrits d’Anton Parks
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Fleury_la_Montagne_15Sur le chapiteau de gauche, on découvre des animaux musiciens : un bouc jouant de la vièle et un âne (symbole de la révélation) de la harpe.

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http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/FMD2.htm#15

28 octobre 2012

L'église Saint-Martin-de-Lixy



Saint_Martin_de_Lixy_5Sanctus Martinus de Liciaco est mentionnée pour la première fois dans un cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon au Xe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_12Une nouvelle église fut édifiée dans la première moitié du XIIe siècle, placée sous le vocable de Saint-Martin, évêque de Tours et apôtres des Gaules au IVe siècle.
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Saint_Martin_de_Lixy_plan_1Cet édifice de proportions modestes et de plan très simple comporte une nef unique et une courte travée de chœur que prolonge une abside en hémicycle voûtée en cul de four.

 

 

 

 

 

 


Saint_Martin_de_Lixy_9L'abside était éclairée par trois fenêtres en plein cintre, dont une seule reste encore ouverte au nord. Devant l'autel est scellée une pierre tombale datée de 1485.
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Saint_Martin_de_Lixy_16aSur le mur sud du chœur s'ouvre une chapelle gothique du XVe siècle, voûtée d'ogives, éclairée par une large fenêtre à double remplace de style flamboyant.

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Saint_Martin_de_Lixy_19La nef, qui fut déplafonnée, est couverte d'une charpente datant de 1607 et marqué au nom de Benoît Petit, maître charpentier. L'arcade qui fait communiquer la nef et le chœur est en plein cintre.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_11Dans l’embrasure d’une fenêtre murée au sud est posée une statue de Sainte Agathe, œuvre en pierre polychrome qui peut être datée du XVème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_14Les fenêtres côté nord et celle de la façade, étroites et fortement ébrasées, sont d'époque romane. L'épaisseur des murs est d’environ 1 mètre.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_20A l'extérieur, entre la fenêtre orientale et l'entrée de l'abside, se voit la trace d’une baie à linteau en arc segmentaire qui fut murée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_7Au-dessus du mur qui sépare la nef du chœur se dresse un clocher-arcade ou clocher-peigne, unique en Brionnais, ajouré par deux baies en plein cintre séparées par deux fines colonnettes surmontées de chapiteaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_22La corniche, sous le toit de l'abside, est supportée par des modillons que l’on peut comparer à ceux des églises voisines de Châteauneuf.
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Saint_Martin_de_Lixy_6L'église de Saint-Martin-de-Lixy qui n'a plus aujourd'hui la fonction paroissiale est entourée d'un des plus anciens cimetières conservés du Brionnais, dans lequel on peut observer le coin réservé aux anti-concordataires, appelés " Les Blancs " en Brionnais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/St_Martin_eglise.htm

26 octobre 2012

L’église Saint-Philippe et Saint-Jacques



Ligny_en_Brionnais_3L’église de Ligny-en-Brionnais a fait partie, avant la Révolution, de l’ancien diocèse de Mâcon et de l'archiprêtré de Beaujeu.
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Ligny_en_Brionnais_9Edifiée durant la première moitié du XIIe siècle, elle a conservé de cette époque le chœur et l’abside.

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Ligny_en_Brionnais_4Les côtés du transept et l’abside sont percés de fenêtres romanes à double ébrasement.
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Ligny_en_Brionnais_8Côté sud, deux chapelles latérales voûtées sur croisée d’ogive furent ajoutées au XVe siècle, le clocher et la nef quand à eux  furent refaits au XIXe siècle.  

 

 

 

 

 

 

Ligny_en_Brionnais_7La nef unique, rallongée, est recouverte d’un plafond plat. Elle communique avec la travée de chœur romane par une grande arcade en cintre brisé retombant sur des demi-colonnes aux chapiteaux de feuillages.


 

 

 

 

 

 

 

 

Ligny_en_Brionnais_12La travée de chœur située sous le clocher est voutée par une coupole octogonale sur trompes.  

 

 

 

 

 

 

Ligny_en_Brionnais_11Elle communique avec l’abside en hémicycle par un arc triomphal identique à celui qui réunit la nef et le chœur.
 

 

 

 

 

 


Ligny_en_Brionnais_10Dans la chapelle gothique, une Vierge à l'Enfant, statue en bois du XVIIIe siècle.



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