L’église Saint-Irénée
Le site de Briennon, sur les rives de la Loire, fut occupé dès le paléolithique et continua à l’être jusqu’à nos jours. A l’époque gallo-romaine, le village, situé sur l’antique route de Roanne à Autun, prit le nom de Briennonum, dont l’étymologie parle de pont et de rivière. Il possédait un port important sur la rive gauche.
La première mention de l’église dans un cartulaire de l’abbaye de Savigny, « ecclesia de Briannono », date du XIe siècle. Elle fut dédiée à saint Irénée, deuxième évêque de Lyon et père de l’église, mort en martyr en 202. C’était la prieurale d’un petit monastère bénédictin dépendant du prieuré de Marcigny, lui-même dépendant de Cluny.
Il ne reste plus de cette époque qu’une pierre encastrée dans le mur de la maison voisine, le clocher et le chœur.
La nef, trop petite et trop sombre (c’est vrai quoi, en plus ils avaient oublié les néons et le chauffage par le sol… sont-ils bêtas quand même ces maitres d’œuvre), fut remplacée en 1837.
Les deux premiers étages du clocher datent du XIe siècle et son toit est en tuiles vernissées. Le deuxième étage est percé de baies géminées.
L’abside est percée d’une fenêtre étroite, murée, au-dessus de laquelle se trouve une pierre en calcaire blond gravée d’un visage humain. Située sur le point de sortie des énergies, que regarde-t-elle ?
L’abside, voutée en cul de four, est précédée d’un avant-chœur étroit. Les chapiteaux sont très parlants, même s’ils sont d’une facture assez frustre. Nous allons par exemple retrouver les aigles côté solaire, annonçant la lumière
Le symbole de l’arbre, entouré de palmettes. L’arbre est symbole d’éternité, mais aussi d’enseignement par l’esprit. Il fait la jonction entre la terre et le ciel, entre les énergies telluriques qu’il transforme et équilibre, et les énergies solaires et cosmiques qu’il capte par l’intermédiaire de ses feuilles.
Un homme, les pieds bien plantés sur l’astragale, c'est-à-dire ancré dans la matière, essaie de se retourner, mais ses mains divisent en deux sa barbe, symbole de connaissance et de sagesse. Il est encore dans la dualité.
De l’autre côté, un homme portant une barbe éclatante, solaire, tire la langue. Il a maitrisé le verbe. Ses moustaches, à la gauloise, remontent vers le ciel.
Quelques chapiteaux portent des sculptures très lunaires et féminines, en forme de vulve, ce que nous appelons une mandorle.