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lieux sacrés

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16 février 2010

Belleville

Belleville__2_aBelleville, petite cité du Beaujolais, a une très longue histoire, ainsi que l'attestent des outils de silex découverts sur place. A l’époque romaine, on retrouve le toponyme de Luna. Luna, Séléné chez les grecs, supplantée plus tard par Artémis/Diane, le lieu était peut-être déjà dédié au culte de la déesse.












Belleville__13_aCette ville romaine de Luna s’étendait du nord au midi le long de la voie romaine qui la traversait, reliant Lyon à Autun par Avenas et Cluny. Ville forte, elle fut ravagée au Vème siècle par les troupes d’Attila puis anéantie en 732 par les musulmans d’Espagne. Reconstruite, elle prit le nom de Bellavilla à la fin du XI ème siècle.










Belleville__119a_ Entourée de hautes murailles doublées de larges fossés remplis d’eau courante que fournissait la rivière d'Ardière, elle fut la seconde prévôté du Beaujolais.
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Belleville_armoiries2Les drapeaux portaient une salamandre dans le feu sur fond vert parsemé de fleurs de lys avec le mot "Durabo" (je durerai). Les armes actuelles de Belleville : « d’azur à la salamandre d’argent, sur un feu de gueule, la tête retournée » sont incontestablement les héritières de ces drapeaux et la devise est restée.







P1060538A l'époque des Croisades, Humbert III, Sire de Beaujeu, régnait sur le Beaujolais. Engagé dans la milice du Temple, il partit pour la Palestine. Il fut rappelé par son proche parent, Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, qui obtint du pape le retour du baron et l'annulation de ses vœux, sur la demande de son épouse en proie aux convoitises des seigneurs voisins.








Belleville__5_aContraint de déporter du vœu qu'il avait fait à l'ordre des templiers, et afin d'expier cette faute qu’il considérait comme une apostasie, il choisit Belleville pour recevoir le gage de sa soumission et de sa générosité. Il y fonda une commanderie, puis en 1158, un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin, élevé en 1164 au rang d'abbaye par Dreux, archevêque de Lyon, qui y installa comme premier prieur Étienne, prieur de Saint Irénée.







Belleville__179a_En 1168, Landric, troisième abbé, bénit la première pierre, posée sur une pièce d'or. Onze années suffirent à élever cet imposant monument, consacré à la Vierge en 1179. Il devint même avant son achèvement le tombeau de son jeune fils Guichard. A sa suite, les princes de Beaujeu furent inhumés en ces lieux. A cette époque, 30 chanoines vivaient dans l'enceinte de l'abbaye, qui couvrait le septième de la ville intra-muros. L’abbaye renfermait dans son enceinte une première église disparue sous la révolution, un cloître, une salle capitulaire, un cellier, un cimetière.







Belleville__56b_Ravagé par les Huguenots en 1567, l'église fut pillée et mutilée, l'abbaye fut livrée aux flammes. Le malheur des temps ne permit que de modestes réparations, et la mauvaise administration des abbés qui se succédèrent acheva la ruine de cet établissement. Le chapitre se dépeupla au cours des siècles, et fut finalement réuni en 1768 à la Congrégation de France.

L'église Notre-Dame de Belleville constitue le seul vestige de l’abbaye.

L'église Notre-Dame de Belleville

Belleville_planConsacrée à la vierge Marie, l’église offre un heureux assemblage du style roman finissant et du style gothique. Ses dimensions sont imposantes : 63.33 m de long sur 17.45m de large et 28.65m au transept.
















Belleville__4b_La façade, de pur style roman, forme un tout régulier et simple, qu'embellit le portail principal, coiffé de quatre voussures encadrées de colonnettes. La remarquable rosace qui le domine est l'une des premières réalisées et date de 1175.

Les portails jumeaux du flanc sud marquaient le passage vers le cloître.
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Belleville__15_aLe clocher comporte deux étages, l’un ouvert sur chaque face de deux baies en plein-cintre, l’autre, de deux baies géminées reposant des colonnettes ornées de chapiteaux.
Sur le clocher, des éclatoirs nombreux sont le signe d'une énergie puissante se dégageant de l'édifice.

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Belleville__30b_Le dallage refait conserve une dénivellation de 1cm par mètre, ce qui semblerait traduire l'effort à fournir pour approcher le Sancta Sanctorum.

















Belleville__78_aA la base du chœur, les baies de pur style roman ont été condamnées au XIVème siècle lors de l'élévation de l'abside en style ogival. Dieu le père en représentation sur la clé de voûte domine.
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Belleville__58b_La nef s’élève sur deux étages. Elle se partage en neuf travées voûtées sous croisées d’ogives et bordées de bas-côtés couverts de voûtes d’arêtes. 18 lucarnes flanquées au dehors et au-dedans de colonnettes engagées l’éclairent.











Belleville__41_aDe 1850 à 1870, les voûtes reçurent leur badigeon bleu de Prusse et les murs leurs tracés géométriques. Les chapiteaux et les clés de voûte comportent des peintures paraissant plus anciennes, peut être certaines sont-elles d’origine.










Belleville_aAu centre du transept, on remarque 3 ouvertures au sommet des voûtes. Elles sont destinées au passage des cordes des cloches, laissant supposer qu'initialement 3 clochers étaient prévus. Seul celui du sud fut achevé au XIII ème siècle, haut de plus de 30 mètres. Celui du nord fut en partie brûlé par les huguenots, celui du centre ne fut jamais construit.














Belleville__177_Les piliers de plan cruciforme sont ornés à mi-hauteur de consoles sculptées. La sculpture était, à l'époque, le moyen de communication pour une population en majorité illettrée, et bien pratique pour faire passer le message ésotérique qui se devait d’être caché aux yeux de l'inquisition.
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La vierge de Belleville

Belleville__106_aL'église de Belleville est consacrée à Notre-Dame. Une représentation de la vierge, sous forme de vierge noire, se trouve dans la chapelle de l'absidiole sud.
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Malheureusement, la statue n'est pas d'époque. Nulle part trace d'une vierge noire en ce lieu, et pourtant tout est réuni pour son implantation. La statue fait quand même son effet, même si elle ne véhicule pas les énergies dues à son rang.
















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Analyse symbolique de l'église Notre-Dame de Belleville

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Le parvis de l’église nous accueille déjà, avec un carré magique de 9 cases bien positionné.












P1060501aLe nombre 8+1, cher aux templiers, que nous retrouverons à l’intérieur, sur le dallage de l’absidiole nord, où une croix templière est gravée. Le sire de Beaujeu, Humbert III, y est surement pour quelque chose.












Belleville_croixMais les templiers eux-mêmes suivirent la symbolique plus ancienne de nos druides. Une croix celtique se trouve en haut de la façade ouest. Nous retrouverons leur influence à l’intérieur, avec les feuilles de chêne et les glands, tout au long des piliers.



Les portes sud


Belleville__16_aBelleville__19_aLes deux portes se trouvaient à l'époque à l'intérieur du cloître.


















Belleville__21_La première que nous trouvons nous montre, sur le chapiteau du pilier de droite, une sirène bifide. Elle est androgyne, moitié mâle, moitié femelle, ce qui nous fait comprendre qu'il faut arriver à la maitrise des côtés antagonistes afin de bien profiter des bienfaits énergétiques du lieu.









Belleville__20_aBifide, elle indique la présence de deux courants d'eau se croisant sous le bâtiment. Sa queue ne touche pas le sol, elle remonte vers le ciel, et la sirène la tient dans ses mains : retournement, maitrise, rapprochement du divin, permis par les énergies présentes.








Belleville__17_La deuxième, au pied du clocher sud, nous montre un singe sculpté sur le chapiteau de gauche. De sa bouche sortent des rinceaux, symbole du verbe.












Belleville__18_aLe singe représente habituellement la partie animale de l'homme, celle qu'il faut maitriser. Le verbe, c'est la création. L'homme, en tant qu'animal, serait-il aussi créateur ? Les pèlerins de Compostelle passaient par cette porte, se déchargeant sur la pierre de seuil qui est une pierre d’abaissement. Ils allaient ensuite se remplir des énergies de l’église.









Les piliers et leurs chapiteaux


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Les piliers de l’église nous montrent une progression des énergies, d’ouest en est. En commençant par les chevaliers, faisant face aux musiciens.
















Belleville__153_aUn monstre avale un personnage. Si tu fais le mal, tu iras en enfer. Mais non, je rigole. En fait, comme d’habitude, l’initié sort de la gueule du monstre pour renaitre. La partie animale, matérielle, l’a bien compris, elle qui ouvre ses oreilles. L’initié a les bras tournés vers le chœur, vers l’est.








Belleville__158_aEn face, un loup tient dans sa gueule des végétaux, sur fond vert. C’est le loup vert (l’ouvert), celui qui montre le départ du chemin intérieur.

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Belleville__49_aUn homme est entièrement empêtré dans la matière. Ses jambes et ses bras, tordus, sont accrochés à la terre… Il va lui falloir se retourner.
















Belleville__45_aPuis deux aigles, les ailes repliées, regardent le sol. L’aigle, représentation tétramorphique de saint Jean (la voie ésotérique), se trouve souvent comme gardien de l’entrée de la partie haute du sanctuaire. Il montre le chemin, lui qui peut voler vers le soleil. Ici, les aigles sont prêts pour l’envol.









Belleville__149_aEn face, le serpent, symbolisant les énergies telluriques, est maintenu dans la bouche d’un homme. Les énergies sont maitrisées physiquement. La femme, tête penchée, comme pour mieux l’écouter, ou pour mieux regarder le ciel, tient dans ses mains un bâton, semblant guider l’animal. Elle est la mère des énergies tellurique, liaison entre ciel et terre.   








Belleville__159_aEnsuite vient le pilier des Atlantes, symbolisant la prise de conscience de l’homme qui va faire son « retournement ». Il a les bras tournés vers le ciel, se tenant à l’arbre de vie. Les initiés ont les jambes tournées vers le ciel, ce qui n’est pas encore le cas. Les accomplis se tiennent debout, les pieds posés à terre, les bras au ciel.













Belleville__62_aUn homme se perce la langue avec un couteau. Dans les explications données habituellement, il s'agit du mensonge. Oui, certes. Mais la langue tirée est aussi symbole de la parole, donc du verbe, comme dans le célèbre Baphomet des Templiers. Mais là, ne sommes-nous pas en face de la devise de silence est d’or, or que nous retrouvons sur le côté droit, et sur les oreilles, pour signifier que l’écoute est importante ? 










Belleville__162_aEn face, deux oiseaux buvant au même calice. Une patte a quitté le sol, les ailes sont déployées. On se rapproche.










Belleville__66_aLe sonneur de trompe, qui tient l’instrument avec deux et trois doigts. La tradition chrétienne retient le rythme ternaire comme la perfection, le binaire comme imparfait. La musique est une harmonie des nombres, un moyen d’arriver à la plénitude par la vibration. Et toujours les oreilles pour écouter.









Belleville__157_aLes pommes de pin, symbole de fécondité, des cycles de vie et d’éternel retour, d’immortalité.














Belleville__67_aPlus loin, le musicien tient son instrument avec Huit doigts (symbolique du 8), quatre dessus et quatre dessous, les énergies sont mieux maitrisées. Neuf trous sont visibles : le 8 des Templiers, plus le point central.










Belleville__63_aEn face, la tête de taureau, symbole tétramorphique de saint Luc, des forces telluriques maitrisées, souvenir de Mithra. Les bœufs ont remplacé le taureau dans le christianisme, chassant l’ancien dieu concurrent. Mais c’est lui qui découvre la vierge noire, il est le parèdre d’Hathor, et donc symbole lunaire en même temps que solaire.













Belleville__164_bLes deux piliers suivants montrent des porcs couronnés la gueule ouverte, d'où sortent les énergies : les telluriques, descendantes, et les cosmiques, montantes. La pomme de pin est aussi présente, rappel des cycles de fécondité. Le porc, ou le sanglier, est l’emblème des druides, du pouvoir sacerdotal, de la sagesse et de la maîtrise, qui pourrait être traduite par la lance posée entre eux.













Belleville__141_aC'est là où nous retrouvons les éclatoirs importants, avec une ligne brisée sous eux. L'énergie est puissante. C'est la première fois que je vois ainsi représentée l'énergie suivant le pilier pour arriver dans l'éclatoir où elle est dispersée, maintenant l'édifice dans un équilibre énergétique qui, s'il n'était pas respecté, ferait s'écrouler le bâtiment.








Belleville__175_aLes têtes de lions, l'une plus "humaine" que l'autre. Le lion, emblème tétramorphique de saint Marc, symbole solaire, peut représenter le courage et la force, mais aussi être associé au lion obscur de l’apocalypse. Deux natures s’affrontent. Que celui qui a des oreilles entende. D’ailleurs, les lions sont bien à l’écoute avec leurs grandes oreilles. Le gardien se trouve à ce niveau.







Belleville__53_aUn personnage dont la chevelure ressemble à un canal passant au dessus de sa tête : les cheveux sont symboles de la force physique (voir Samson) mais aussi spirituelle. Ils captent les énergies.











Belleville__44_aLa chèvre, symbole de puissance et de fécondité, comme Amalthée qui nourrit Zeus et dont la peau servit à fabriquer l’égide, dont les cornes nous ramènent à l’abondance, elle qui guida l’homme vers Delphes, nous montre comment poser les sabots sur terre et cornes au ciel.















Les piliers du chœur


Belleville__81_aBelleville__82_aBelleville__83_aBelleville__84_aBelleville__85_aBelleville__86_areprennent la symbolique des piliers du chœur d'Avenas.

















Belleville__51_aD'autres chapiteaux parlants

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16 février 2010

L'église Saint-Nicolas de Beaujeu

BeaujeuLorsque les premiers sires vinrent s'établir sur le rocher de Pierre-Aigüe, au fond du vallon qu'occupe Beaujeu, s'étendait, si l'on en croit une tradition très vraisemblable, un petit lac. Le chemin venant de Belleville prenait de l'altitude en côtoyant les flancs de la montagne de Gonty pour arriver à la forteresse des sires. C'est là, sous les murs protecteurs du château, que Beaujeu commence à naître. La construction de l'Eglise de St-Nicolas, vers 1130, créa un nouveau point d'attraction pour les nombreux artisans qu'amenait à Beaujeu sa situation sur la grande route de la Saône à la Loire. En, 1260, la ville obtint de Guichard IV des privilèges semblables à ceux de Villefranche. Dès lors elle prit un rapide développement.



L'église Saint-Nicolas de Beaujeu

Beaujeu__3_aC'est une des plus importantes églises romanes du Beaujolais. C'est le 12 février 1132 que l'église fut consacrée par le pape Innocent II, venu en France chercher un soutien contre son compétiteur, l'Antipape Anicet II (Pierre de Léon). Passant par Beaujeu, il consacra l'église et la dédia à Saint-Nicolas, qui était le patron du monastère dont il avait été l'Abbé.








Beaujeu__4_aL'église avait été fondée par le puissant Seigneur de Beaujeu, Guichard III. La légende raconte que le lieu où est implanté cette église était un étang, que le fils du prince Guichard III, revenant de chasse, y voulu faire boire son cheval et tomba dedans et ne parut plus; la nouvelle de cet accident, si inopiné, étant portée à sa mère, elle voua de faire bâtir une église au lieu où son fils paraîtrait, ce vœu ne fut pas plutôt énoncé de la bouche de cette princesse, qu'on vit le prince fils, remonter du fond de l'étang au dessus, ce qui fit que Guichard III fit bâtir l'église au lieu où elle est encore présente.
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Le Clocher

Beaujeu__5_aImposant par son antiquité, c'est le monument le plus ancien de la ville. C'est le clocher clunisien en forme de lanterne, se terminant par une croix surmontée d'un coq. Ce genre était en honneur au XIIème Siècle.
C'est un lourd clocher carré à trois étages: l'étage supérieur est percé sur chaque face de deux fenêtres à plein cintre dont la retombée intérieure des archivoltes vient reposer sur un massif de trois colonnettes disposées en demi-quinconces; la retombée extérieure des archivoltes se fait sur des pieds-droits cantonnés chacune d'une colonnette. Les deux groupes de fenêtres géminées sont séparés par une colonne engagée qui, reposant sur le cordon d'où s'élève l'étage, va soutenir la corniche de la flèche. Les arêtes verticales du clocher sont cantonnées elles-mêmes, chacune des deux colonnettes. L'étage médian n'a qu'une fenêtre amortie en plein cintre sur des pieds-droits cantonnés de colonnettes. L'étage inférieur, très bas, est aveugle.




La Nef

Beaujeu__7_aUne longue nef, sans colonne ni pilier, est éclairée par sept fenêtres: trois sur le portail et quatre dans la nef, celle-ci est séparée du transept par un grand mur sur lequel deux puissants contre forts à ressauts contrebutent les piliers du clocher; ce mur est percé d'un grand arc triomphant en ogive doublée, surhaussée, et latéralement de deux étroits passages haut voûtés en arc brisé. Les travées du chœur sont voûtées, la centrale, en berceau brisé, les extérieures en compartiments d'arêtes. La dimension de la nef est de 30 mètres du portail au choeur, et de 12 mètres de largeur. Deux petites absides ou absidioles, voûtées comme la principale, flanquent celle-ci, éclairées chacune par une fenêtre en plein cintre.


Beaujeu__9_aLe carré du transept, qui communique avec la travée de chœur par une arcade en ogive doublée, est circonscrit par quatre forts piliers carrés, cantonnés de colonnes engagées et supportant une coupole octogonale sur trompes. Les bras de la croisée, voûtés en berceau par une fenêtre, ils sont séparés du chœur par des arcs simples et du carré du transept par des arcs doublés; tous sont en cintre brisé.
Au centre de la croisée des transepts, une dalle de couleur grise fait en sorte de séparer l'âme du corps. Pratique utile quand on pose le cercueil du défunt dessus.
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Les Pilastres de l'Abside

Beaujeu__17_aBeaujeu__19_aL'abside, en cul-de-four, est entouré - ce qui est rare - d'une arcature à cinq baies en plein cintre; les deux extérieurs sont aveugles, les trois autres, refaites, ébrasées en sens contraire. Les retombées des arcs s'atténuent sur des pilastres.
Ces pilastres, qui, dans l'abside, encadrent les vitraux, sont au nombre de quatre, avec des chapiteaux composés de motifs différents. Ces sculptures représentant des guirlandes, des spirales savantes, des décorations faites d'entrelacs compliqués.

Ils semblent reprendre la symbolique des piliers d'Avenas, en moins complets. Nous retrouvons les 7 chakras avec la fleur correspondant aux organes qu'ils gouvernent, puis une kundalini partant de la bouche d'un homme. Des feuilles d'acanthes et des roses de Jéricho complètent la décoration.
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La chapelle sainte-Anne   
         

Beaujeu__27_aCette chapelle fut édifiée à la période du beau style gothique flamboyant, c'est-à-dire vers le début du XVème siècle.
La voûte est garni de nervures savantes, qui viennent se résoudre aux quatre angles en des corbeaux finement sculptés qui révéleraient plus de détails s’ils n’étaient recouverts de peinture. La clé de voûte est dentelée.
La chapelle est éclairée par une remarquable ouverture partagée par un meneau central, qui s'entrelace avec ceux de étale avec beaucoup de grâce les figurines contournées dans l’ogive. Il est dommage que le temps n'ait pas respecté le vitrail qui garnissait cette ouverture, une simple fenêtre le remplace.
L'autel de la chapelle est en bois. Dans une niche creusée au dessus du tabernacle, on voit une grande statue de Sainte Anne debout. À sa gauche, on trouve la Sainte Vierge Marie encore fillette, tenant un livre ouvert et lisant les Saintes Écritures sous la surveillance de sa mère.
Au pied des statues, un petit tonnelet sur lequel on lit : « Confrérie de Sainte Anne. 1866. » indique que Sainte Anne est la patronne des vignerons. N'est-elle pas la grand'mère de Jésus, dont le premier miracle a été de changer l'eau en vin aux noces de Cana ?

L'enfeu de la chapelle

Beaujeu__26_aL'enfeu est cet enfoncement dans le mur de séparation de la nef avec la chapelle, enfoncement dont la paroi est ajourée par de superbes ouvertures taillées dans la pierre. Sa dimension est de 2,20 m de base, de 0,60 m de profondeur. Le mot « enfeu » vient de enfouiret désigne une sorte de caveau funéraire pratiqué dans un mur, comme on en voit dans les catacombes.
On prétend qu'à la mort d'un Sire de Beaujeu, son corps était exposé dans cet enfeu avant l'inhumation. La forme, la grandeur et surtout l'étymologie du mot enfeu, enfouir, caveau, semble être vraisemblable.

http://www.beaujeu.com/histoire.html

16 février 2010

L'église Saint-Paul de Lyon

Saint_Paul__17_aL'église Saint-Paul, située sur la rive droite de la Saône, au pied de la colline de Fourvière, est l'une des trois plus anciennes églises de Lyon actuellement conservées.
Le quartier, tout proche de la cathédrale, fut longtemps un centre commercial et financier très important. Lorsqu'on la découvre, elle aparait juste en dessous de la basilique de Fourvière. Sept de ses autels ont été dédiés à la vierge.












Saint_Paul_LyonUne tradition attribue à Saint Sacerdos, évêque de Lyon de 549 à 552, la fondation d'un monastère d'hommes en ce lieu où s'élevait auparavant un autre édifice religieux. C'était sous le règne de Childebert et de sa femme Ultrogothe (j'adore...) qui avaient établi non loin de là un hôpital sous le vocable de Notre-Dame de la saulnerie, le premier hôtel-Dieu, appelé ensuite Saint-Eloi.














Saint_Paul__48_aAu VIIIème siècle, le monastère, en cette époque difficile et troublée, eut beaucoup à souffrir, en particulier au passage des armées. Heureusement, Leidrade, archevêque de Lyon de 798 à 814, "remit en état la maison de Saint Paul" selon ses propres termes. C'est le temps de la renaissance carolingienne qui effaça les traces des dévastations des siècles précédents.











Saint_Paul_aPour assurer la restauration spirituelle et morale, ainsi quue l'évangélisation, il remplaça les moines par un chapitre d'une vingtaine de chanoines. Plus tard, au XIème siècle, quand les paroisses furent organisées, elle devint église paroissiale.

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Saint_Paul__77_aAu temps de la réforme grégorienne, Hugues 1er, archevêque de Lyon de 1081 à 1106, demanda que l'église collégiale fut reconstruite, car elle était à nouveau en très mauvais état. Pour permettre l'entreprise, il fit des dons importants, et la générosité des paroissiens compléta le patrimoine foncier qui assura la continuité des travaux.

Nous ne savons pas ce qui reste des églises primitives, tout en remarquant que la présence d'arases de briques dans les façades Nord et Sud du transept rappellent les constructions carolingiennes. Le choeur avec sa coupole, la croisée du transept, la nef datent du XIIème siècle, en style romano-byzantin.
Les voûtes d'ogives furent posées au XIIIème siècle. Le cloître qui bordait l'église fut démoli plus tard pour permettre la construction de chapelles sur les bas-côtés.





Saint_Paul__6_aLe clocher date de 1440. ( La flèche fut remplacée en 1875, sa couverture refaite en 1982.). Le portail roman fut remplacé en 1648 par un portail d'ordre dorique (puis en 1877 dans un style néo-classique).
De nombreux travaux furent faits en 1653. Mais vers 1780, l'aspect de l'église fut complètement changé. L'abside centrale fut allongée. L'église fut restaurée tout au long du XIXème siècle.

A l'emplacement de l'actuelle place Gerson existait l'église Saint-Laurent, qui fut reconstruite en 1250, puis de nouveau en 1635, entièrement détruite par un incendie en 1793.









Saint_Paul__3_aDe forme basilicale, l'église mesure 45m de long par 16m de large. La coupole du XIIème siècle comprend deux dômes octogonaux superposés. Le lanterneau a été posé en 1833.











Saint_Paul__20_De la place Gerson, on entre par la porte Saint Laurent, du XIIème siècle, qui donnait accès à un passage couvert conduisant à l'église du même nom. L'arcivolte en plein cintre, d'époque romane, est formé de trois voussures décorées. Au tympan a été placé au en 1987 le moulage d'un bas-relief en marbre actuellement au musée Gadagne. Il provient du cloître de l'église et était près du tombeau d'un certain Richard. On retrouve des pierres romaines de réemploi à caractères très lisibles.
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Saint_Paul__16_aLes corniches des toits sont soutenues par des modillons à la décoration variée. Il me semble y voir les différentes phases du grand-oeuvre.
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Saint_Paul__56_aLa nef comporte quatre travées délimitées par quatre piliers avec chapiteaux sculptés de feuillage ou de têtes humaines. Une frise court au-dessus des arcs. La voûte est soutenue par des croisées d'ogives ornées de fleurs dorées et par des arcs doubleaux.
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Saint_Paul__64_aSaint_Paul__65_aLes chapelles latérales datent du XVème siècle. La seconde à droite est originale : sur la voussure de l'arc ogival sont sculptés huit médaillons. Les deux du bas, de chaque côté, portent les armoiries des donateurs. Ensuite, en partant de la gauche, on trouve des anges chantant et jouant d'un instrument : de la cornemuse, de l'orgue, de la harpe, du théâtre, du luth, de la trompette.
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Saint_Paul__70_aDans la chapelle suivante, les ogives de la voûte sont curieusement ornés de têtes d'anges.







Saint_Paul__80_aLa croisée du transept est dominée par une coupole sur trompes dont les arcs se rejoignent en faisceau à la clef de voûte curieusement ornée d'une colombe dorée pendante. Sous la voûte sont des fenêtres séparées par une série d'arcades romanes ornées de chapiteaux sculptés.
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Saint_Paul__37_aLe choeur se termine par une abside en cul de four. Restauré en 1899, ses pilastres cannelés ont été remplacés par des peintures.

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Saint_Paul__40_aLa chapelle Sainte-Marguerite fut fondée en 1400 par jean de Precieu. C'est en cet endroit que je me suis sentie le mieux. Peut-être parce qu'avant se trouvait là le cloître des bons moines...








Saint_Paul__25_aLa chapelle des fonds baptismaux date du XVème siècle. L'écusson au plafond est celle du maitre d'oeuvre, Jean Palmier...

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Saint_Paul__55_aCe qui était la chapelle de Notre-Dame et des trois rois fut très réduite à cause de l'élargissement de la rue. Elle est devenue la chapelle de Jean Gerson.
















http://www.lyon-evasion.com/indexeglisestpaul1.htm

28 janvier 2010

Les menhirs d'Epoigny

Couches_Epoigny_1aL'alignement de menhirs se trouve sur la commune de Couches, célèbre pour sa fête du Dragon-Vivre organisée tous les vingt ans (tiens tiens, un dragon...)








Couches_Epoigny_13(re tiens tiens : le nombre 20 est considéré comme néfaste pour saint Jérome parce qu'il indique la lutte universelle, mais il représente également la source de toute l'énergie du monde. Chez les anciens Mayas, le nombre vingt représentait le Dieu Solaire en tant qu'Homme Parfait...)









Couches_Epoigny_10"La légende en date de 1328 rapporte qu'un monstre,"la vivre", semait la terreur dans la région. Le magicien Yoata réussit à l'ensorceler avec sa flûte et l'emmena brûler, mais il fut lui aussi victime du brasier."
Couches_Epoigny_8a















Couches_Epoigny_12Mais les pierres furent dressées  il y a plus de 5 000 ans, au néolithique. Cette légende nous rapporte simplement que les énergies telluriques sont puissantes dans ce coin de Bourgogne.

Les gaulois Éduens ne s'y sont pas trompés, qui consacrèrent le site à Epona, déesse des cavaliers. Les romains firent passer la  voie "Agrippa" d'Autun à Châlon à proximité.







Couches_Epoigny_5aL'alignement comporte sept pierres dont cinq ont été redressés en 1984, malheureusement à quelques mètres des emplacements de leurs découvertes, pas dans le bon sens et fixées dans du béton. 

L'alignement forme actuellement un "V", mais il est  possible que ces pierres aient pu former un cromlech ( elles formaient une ligne orientée de 30 à 35° vers le nord-est).












Couches_Epoigny_2aLes menhirs sont constitués de granite à deux micas dont les gisements les plus proches sont à cinq kilomètres. Des blocs identiques ont été trouvés dans le lit du ruisseau au niveau de l'ancien moulin qui pourraient également être des menhirs.










Couches_Epoigny_4aLe plus grand d'entre eux  mesure 7 m 30 (à l'époque néolithique, il mesurait 7 m 70) et un poids estimé de 30 tonnes.

Couches_Epoigny_11















Couches_Epoigny_3bL'un d'entre eux, qui servait depuis 1840, de parapet au pont de Vigny, a été dressé au bord de la route.

Couches_Epoigny_3a















Couches_Epoigny_6aPlusieurs des pierres, provenant de grands monolithes débités, trouvés dans la prairie voisine, ont été transportés et sont encore couchés.











Couches_Epoigny_16Quelques-unes portent encore des traces à peine visibles de gravure et de cupules.

Couches_Epoigny_15















http://www.lieux-insolites.fr/saoneloir/couches/couches.htm
http://microservice71.chez-alice.fr/couches/histoire.html#menhirs
http://laboutiqueajacques.com/Vivre_Couches_2008.html

5 janvier 2010

Les vierges noires sur Youtube

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25 novembre 2009

La collégiale Notre-Dame d’Espérance

Notre_Dame_de_Montbrison_0La collégiale Notre-Dame d’Espérance fut fondée par Guy IV comte du Forez (1196-1241), mort à son retour de Terre Sainte et inhumé dans l’église.













Notre_Dame_de_Montbrison_2Sa construction commença en 1212 mais ne fut achevée que deux siècles plus tard, en 1466, lorsque les ducs de Bourbon succédèrent aux cotes du Forez, qui firent construire les deux dernières travées et la façade, flanquée de deux clochers dont un est inachevé.

 Le but du fondateur fut de faire de Montbrison, où il avait son château le plus important, sa capitale, et d’y installer un chapitre de 13 chanoines où il pourrait trouver des fonctionnaires instruits et dévoués pour l'administration du comté.

 












Notre_Dame_de_Montbrison_17Guy acheta le terrain alors sur le territoire de Moingt, à un seigneur voisin. Le sol était marécageux, aussi des poteaux de bois furent enfoncés dans la terre avant de faire de très profondes et solides fondations. La pierre d’honneur fut posée par son fils alors âgé de 5 ans.

Le premier office fut célébré le 23 novembre 1226 et fut commémoré par la pierre d’honneur scellée au fond de l’abside, en présence de Renaud de Forez, l'archevêque de Lyon, oncle du comte. Sur cette pierre est gravé l’inscription suivante : « Lecteur, souviens-toi toujours qu’en la fête de Clément, deux fois cent, quatre fois cinq six ajouté, l’an du seigneur une fois mil, deux fois cent, quatre fois cinq six ajouté, la première pierre de cette église fut placée. Elle témoigne que Guy IV, tout enfant, l’a posée, représentant le comte son père et son oncle l’archevêque de Lyon. Le père a fourni librement l’emplacement, a pourvu la construction et l’a dotée. Sa dot est la seigneurie de Moingt, la dîme de Verrières et 60 livres du marché de Montbrison. » Guy fit transférer la statue de la Vierge (Notre-Dame d'Espérance) de son château à la collégiale ainsi que les reliques de saint Aubrin, patron de la ville.

Notre_Dame_de_Montbrison_6François 1er vint à Montbrison en 1536 pour le rattachement du Forez au royaume de France et devint premier chanoine de Notre-Dame. Pendant les guerres de religion, la ville fut prise le 14 juillet 1562 par les protestants, pillée, Notre-Dame saccagée, le trésor volé. Lors de la Révolution, les chanoines furet chassés, l'église encore une fois saccagée : elle servira de temple de la Raison, de cantonnement pour les troupes : plus de vitraux, de boiseries, de peintures. Après le Concordat (1803), elle devint église paroissiale.

 





Notre_Dame_de_Montbrison_4Le style en est le gothique forézien ou gothique « étalé ». La pierre fut tirée des carrières de Ruffieu et de Moingt.

La façade occidentale donne une impression de puissance.













Notre_Dame_de_Montbrison_2Les lignes en sont sévères.


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Notre_Dame_de_Montbrison_3Le portail est encadré par deux tours épaulées de deux contreforts. Il a perdu son trumeau, le pilier central qui supportait son linteau. Il est encadré avec une richesse qui contraste avec l’austérité de la façade. Il comporte un tympan sculpté surmonté de voussures en arc d’ogive. Des emplacements sont prévus pour recevoir des statues, mais seule la place d’honneur est occupée par la Vierge portant l’enfant, du XIIIème siècle.

 

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Notre_Dame_de_Montbrison_1Le clocher nord, haut de 42,70 m et seul achevé, possède deux étages de fenêtres géminées portant le blason des comtes du Forez et des ducs de Bourbon, avec à son sommet l’écusson de France à trois fleurs de lys.

 

 












 


Notre_Dame_de_Montbrison_8Le portail latéral nord est précédé d'un porche et le tympan porte un ensemble sculpté par Fabisch. Notre-Dame de Bon-Coeur trône au centre, entourée de Saint-Aubrin, patron de Montbrison, et Saint Claude, évêque de Besançon. Ce groupe remplace la statue de Notre-Dame de Bon-Coeur, détruite à la Révolution.

 















Notre_Dame_de_Montbrison_9La collégiale fait 67 m de long et 20 m de haut. La nef principale comporte 6 travées. La première est du XIIIème siècle, les suivantes des XIVème et XVème siècles.

Notre_Dame_de_Montbrison_13














 


Notre_Dame_de_Montbrison_10La différence d’époque est surtout visible dans les fenêtres du haut. Les plus anciennes sont lancéolées, les autres sont en forme de rectangle trilobé reposant sur un faux triforium.

 












Notre_Dame_de_Montbrison_26Les piliers ont tous une base polygonale, présentant 4 colonnes et 4 colonnettes moins engagées. Sur les chapiteaux s’épanouit la flore du Forez : chêne, marronnier, vigne, chou frisé, géranium et de rares bouquets de roses. Aux voûtes, les clés d’ogive se ferment sur des figures humaines.

 










Notre_Dame_de_Montbrison_15Dans le chœur se trouve le gisant de Guy IV. Le comte est représenté couché, les mains jointes sur la poitrine, les pieds posés sur un lion. La tête, appuyée sur un coussin, est couverte d’une calotte à fond plat surmontée d’un bouton. Il est vêtu d’une longue cote, fermée au cou par une pièce d’orfèvrerie. Un manteau largement ouvert est retenu sur les épaules par un long cordon. La ceinture est enrichie de barrettes et de quintefeuilles en relief ;








Notre_Dame_de_Montbrison_16une sorte de baudrier orné de barrettes et de dauphins en relief y rattache l’épée dont la poignée et le haut du fourreau sont finement décorés. Une bourse pend à la ceinture du côté gauche. Les pieds sont chaussés de souliers légers et portent des éperons, alors que le comte est en habit civil. Le tombeau de Guy IV résume sa vie : l'épée (le guerrier), le bonnet (l'homme cultivé), l'aumônière (l'homme charitable), le lion (l'homme courageux)

La Mure rapporte que six hommes vêtus de grands manteaux entouraient autrefois le tombeau de Guy IV, profané par les Huguenots pendant les guerres de religion puis lors de la Révolution.

 










Notre_Dame_de_Montbrison_11Se trouve également dans le chœur la croix des Saints ou d'Estiallet : pour demander la fin de la peste et, à l'avenir protection du ciel, les habitants érigèrent une croix, sur la rive du Vizézy, au hameau d'Estiallet, à un quart de lieue à l'ouest de la ville. En grès, elle porte sur un fût haut de 2 m 21 six statues étagées deux par deux de saints invoqués contre les épidémies : Jean-Baptiste, Laurent, Catherine, Barbe, Madeleine et Pierre. Ces statues furent peintes de couleurs vives comme en témoignent encore des traces de polychromie. Le croisillon d'origine a malheureusement été perdu. Louis Bernard l'avait daté de 1628.












Notre_Dame_de_Montbrison_12aCette croix qui avait franchi l'époque révolutionnaire fut restaurée une première fois en 1820 et était encore en place près de la rivière montbrisonnaise au début du XXème siècle.

 













Notre_Dame_de_Montbrison_14L’abside est la partie la plus ancienne de l’édifice. Le plan en est polygonal, sans transept ni déambulatoire. Elle est éclairée par 4 hautes fenêtres. Il y en avait primitivement 5, mais l’une d’elle fut murée lors de la construction de la sacristie.

 











Notre_Dame_de_Montbrison_22Un petit passage permet de rejoindre le collatéral sud. Il fut ouvert au début du XVIème siècle par Claude de Saint-Marcel entre l’abside et la chapelle Saint-Roch, faisant disparaître l’une des baies à lancettes de l’abside.

















Notre_Dame_de_Montbrison_18L'autel Saint-André, d'une décoration Renaissance, se trouve dans ce passage. Il fut fondé par le chanoine André Vendes dont les initiales entrelacées se remarquent à plusieurs endroits. Sa décoration est de style renaissance.

 











Notre_Dame_de_Montbrison_19Sur ses montants se trouvent de bien curieuses sculptures...

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Notre_Dame_de_Montbrison_21  Lui faisant face, une niche d’où débordent deux culs de lampe sur lesquels devaient être placés des statues

 













Notre_Dame_de_Montbrison_23L’ancienne chapelle Saint-André, primitivement appelée Sainte-Catherine, servit de salle capitulaire. La restauration de l’église vers 1960 fit apparaître une peinture murale du XIIIème siècle représentant sainte Catherine d'Alexandrie sous une arcade trilobée, terrassant le dragon. A ses pieds un chanoine de Notre-Dame agenouillé et priant. Au dessus de lui, l’inscription « clamens rose » identifiée comme étant la sépulture de Clément Rosset, chanoine administrateur de l’Hôtel-Dieu qui fit construire la chapelle.

Notre_Dame_de_Montbrison_23a













Notre_Dame_de_Montbrison_29L'église conservait quelques statues : la plupart sont désormais gardées à l'abri, comme le reliquaire de saint Aubrin.  La plupart sont du XVIIIème comme celles de saint Roch et de saint André.

 

Notre_Dame_de_Montbrison_28















 

Notre_Dame_de_Montbrison_plan21- Portail d’entrée XVème siècle
2- Sixième travée surmontée de la tribune et des orgues
3- Clocher nord
4- Clocher sud inachevé
5- Chapelle des morts
6- Chapelle Saint-Louis
7- Chapelle de la Vierge
8- Chapelle de la Vierge
9- Chapelle Saint-André
10- Porte latérale sud
11- Chapelle du Sacré-Cœur
12- Sacristies
13- Autel Saint-Roch
14- Tombeau de Claude de Saint-Marcel
15- Tombeau de Mathieu de Bourbon
16- Passage renaissance
17- Pierre d’honneur
18- Tombeau du comte Guy IV de Forez
19- Autel du XIXème siècle
20- Croix d’Estiallet
21- Chapelle Saint-Aubrin
22- Tombeau de Pierre du Verney
23- Chapelle Sainte-Cécile
24- Reliques de saint Aubrin
25- Chapelle des Robertet
26- Porte aux armes des Robertet
27- Portail latéral nord

Pour voir la carte, c'est ici.

http://forezhistoire.free.fr/notredame.html

http://www.forez-info.com/encyclopedie/memoire-et-patrimoine/1957-notre-dame-desperance.html

http://www.ville-montbrison.fr/spip.php?rubrique16

2 novembre 2009

Saint-Germain-l'Auxerrois, historique

Saint_Germain_l_Auxerrois_9Fondée comme oratoire vers l'an 500, en souvenir du passage de saint Germain, évêque d'Auxerre, l'église mérovingienne (qui se nommait alors Saint-Germain-le-Rond à cause de sa forme), fut construite au VIIème siècle sous le règne de Chilpéric I, fut transformée en baptistère pour les enfants de la rive droite qui risquaient de mourir sans baptême aux moments des débordements de la Seine.




Saint_Germain_l_Auxerrois_4Convertie en place forte par les normands faisant le siège de la ville, elle fut saccagée et brûlée en 885-886, puis rebâtie au XIe siècle. C'est Robert le Pieux qui la reconstruisit en 1025. Elle prit le titre d'église collégiale royale et paroissiale de Saint-Germain-l'Auxerrois.








Saint_Germain_l_Auxerrois_6Elle prit la forme que nous connaissons aujourd'hui à l'époque où la population ne cessait de croître aux abords du Louvre, nouvellement construit par Philippe Auguste au début du XIIIème siècle.










Saint_Germain_l_Auxerrois_22Elle devint l'église attitrée de la famille royale au moment où les Valois s'installent à nouveau au Louvre.
Cette église fut commencée au moment où l'élan extraordinaire de l'art gothique entrainait toute la chrétienté : il fallut quatre siècles pour l'achever. Dès le départ elle eut une double vocation : d'une part elle est une église paroissiale, et d'autre part, elle abritait un collège de chanoines qui chantaient dans le chœur.












Saint_Germain_l_Auxerrois_13La chapelle à droite de l'entrée, séparée du reste de l'église par une paroi de chêne, fut construite au XIIIème siècle, ainsi que le chœur, l'abside et le portail central. La nef et les bas-côtés datent du XIVème, le porche et les deuxièmes bas-côtés furent construits au XVème, ainsi que les deux portails latéraux.
La renaissance apporta des vitraux, la porte donnant sur la cour de l'école voisine, rue de l'Arbre Sec fut construite en 1529.






Saint_Germain_l_Auxerrois_10La cloche qui reste, la "Marie", date de 1529. Le clocher qui l'abrite n'est pas le beffroi entre l'église et la mairie du Ier arrondissement, mais la tour qui se trouve du côté sud du chœur. Il est de forme romane et repose sur les fondements de l'église de Robert le Pieux. Son tocsin marqua le commencement du massacre des protestants de Paris lors de la Saint-Barthélemy en 1572.







Saint_Germain_l_Auxerrois_27Le beffroi fut construit en 1859 par Ballu et possède un carillon.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_41Sur la façade principale, le porche extérieur fut construit de 1431 à 1439, le seul restant à Paris avec celui de la Sainte-Chapelle.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_20Pendant la révolution, l'église fut fermée et devint successivement une fabrique de salpêtre, un magasin de fourrage, une imprimerie, un bureau de police. En 1795, le culte théophilanthropique y fut pratiqué.

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Saint_Germain_l_Auxerrois_48Elle ne fut rendue au culte catholique qu’en 1802. Au cours des journées d'émeute des 14 et 15 février 1831, l'église fut profanée puis de nouveau fermée. Ce n’est que le 13 mai 1837, qu’eut lieu la cérémonie de réouverture. Une sérieuse restauration s'imposa : ce fut Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus qui s'en occupèrent.








Saint_Germain_l_Auxerrois_60Ils réparèrent les ravages de la révolution, mais aussi les mutilations causées par le mauvais goût du XVIIIème siècle : c'est ainsi que les chanoines, en 1728, pour avoir un meilleur éclairage, avaient remplacé par des verrières blanches le vitraux de la nef datant du XIVème siècle, mais aussi, ils avaient recouvert les voûtes d'un épais badigeon blanc, afin de faire disparaitre cet "affreux gothique". Les piliers massifs du chœur furent cannelés, les colonnettes supprimées, les chapiteaux ornés de guirlandes, la flèche et les 4 clochetons abattus.




Saint_Germain_l_Auxerrois_1L'église Saint-Germain l'Auxerrois est, depuis l'Ancien Régime où les artistes étaient logés au Louvre, la "paroisse des artistes". Une messe célébrée à leur intention chaque année le Mercredi des Cendres en perpétue le souvenir.

Pour la carte, c'est ici.

http://www.saintgermainauxerrois.cef.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Germain-l%27Auxerrois
http://architecture.relig.free.fr/auxerrois.htm
http://homepage.mac.com/brendanking/huysmans.org/troiseglise/germain.htm

2 novembre 2009

Saint-Germain-l'Auxerrois

L'extérieur

Saint_Germain_l_Auxerrois_12Face à la cour carrée du Louvre, la façade ouest, surmontée d’une statue de l’archange saint Michel et éclairée au centre par une rosace, possède un portique d'honneur, précédé d'un vestibule couvert, le narthex.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_24Le baptistère était autrefois sous ce porche. Construit en 1425 par Jean Gaussell, il est de style gothique flamboyant, composé de cinq arcades ogivales couronnées de balustres et de combles fleuronnés en façade et de deux arcades latérales.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_45Les statues en pierre du porche et du portail ont été remplacées au XIXème siècle. Deux seulement nous sont parvenues, et sont conservées à l'intérieur : un saint François d’Assise du XIIIème siècle, une Marie l’Égyptienne du XVIème siècle, enveloppée de ses cheveux qui ont conservé des traces d’or. Elle tient les trois pains qui doivent l’alimenter dans le désert et penche mélancoliquement une petite tête oisive dont les yeux sont clos.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_28Au trumeau de la porte centrale, on peut voir la Vierge tenant l’enfant, de facture moderne.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_31De chaque côté sont représentés : à gauche, Salomon et la reine de Saba (Guilhermy pense à Childebert et Ultrogothe, sa femme), saint Vincent (diacre et martyr, un livre à la main)
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Saint_Germain_l_Auxerrois_39et à droite, saint Germain (crossé et mitré), sainte Geneviève tenant un cierge ...
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Saint_Germain_l_Auxerrois_40qu’un petit diable placé au-dessus d’elle s’efforce de souffler et enfin un ange souriant, un flambeau au poing, prêt à rallumer, s’il s’éteint, le cierge de la sainte. A moins que le diable, qui ressemble fort à un baphomet, ne lui transmette la parole du savoir...









Saint_Germain_l_Auxerrois_37La voussure, au-dessus des vantaux, détient encore trois cordons de personnages, anges, démons, ribaudes et vierges. Le portail date quand à lui du XIIIème siècle, même si son tympan, qui était consacré au Jugement dernier, est détruit.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_11Les façades du transept datent du XVème siècle.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_10Le clocher situé à l’angle du bras sud du transept et du chœur, date du XIIème siècle. La flèche qui le surmontait fut supprimée dans le courant du XVIIIème siècle et remplacée par une balustrade.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_16L'extérieur du bâtiment est flanqué de contreforts, hérissé de gargouilles. Tout un bestiaire nous apprend les leçons du symbolisme. 
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L'intérieur

Saint_Germain_l_Auxerrois_2Le plan de l'église a la forme d'une croix (80 mètres de long sur 40 de large au transept).
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Saint_Germain_l_Auxerrois_63L’église est composée d’une nef quatre travées de style gothique flamboyant, flanquée de deux bas côtés et de chapelles peu profondes. Au-delà d’un transept non saillant, le chœur,  la partie la plus ancienne remanié au XVIIIème siècle, comporte un double déambulatoire, qui devient unique au chevet, et se termine par une abside avec un mur plat.














Saint_Germain_l_Auxerrois_59L’élévation est partout à deux niveaux, grandes arcades et fenêtres hautes à cinq lancettes.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_71Les vitraux du croisillon droit datent du XVIème siècle. Les verrières représentent des épisodes de la vie de la Vierge (Assomption, Couronnement de la Vierge) ainsi que l'incrédulité de Saint Thomas, et l'Ascension du Christ.

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Saint_Germain_l_Auxerrois_58On peut admirer une vierge à l’Enfant du XIVème siècle.
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2 novembre 2009

Chiots à vendre

Le gérant d’une boutique clouait une pancarte au dessus de sa porte, où l’on pouvait lire :

« Chiots à vendre. »

ChiotsLes affiches ont le don d’attirer les enfants. Bientôt un petit garçon fut séduit par l’annonce et demanda :
- « A quel prix vendez-vous ces chiots ? »
Le propriétaire du magasin répondit :
- « entre 30 et 50 dollars »
Le petit garçon chercha dans sa poche et sortit de la monnaie.
- « Je n’ai que 2,37 dollars, mais est-ce que je peux les regarder ? »
Le propriétaire du magasin sourit et siffla sa chienne, nommée Lady, courut hors du chenil vers l’allée du magasin, suivie par 5 petits chiots. Mais l’un d’eux resta loin derrière, boiteux. Immédiatement, le petit garçon le repéra et demanda :
- « De quoi souffre ce petit chien ? »
L’homme expliqua que le vétérinaire lui avait annoncé que le chiot avait une malformation de la hanche de naissance, qui le ferait boiter toute sa vie.
chiots_2Le petit garçon devint vraiment enthousiaste, et dit :
- « C’est le chiot que je veux acheter ! »
L’homme lui répondit :
- « Non, tu ne peux pas acheter ce petit chien. Si tu le veux vraiment, je te le donne ! »
Le petit garçon fut bouleversé. Il regarda l’homme droit dans les yeux et lui dit :
- « Je ne veux pas que vous me le donniez. Il vaut tout autant que les autres chiens, et je vous paierai le plein prix. En fait, je vous donnerai 2,37 dollars maintenant et 50 cents chaque mois jusqu’à ce que j’ai fini de le payer.
L’homme lui répondit alors :
- « Mais ce chiot ne sera jamais capable de courir, de sauter et de jouer ! »
Alors le petit garçon se pencha en avant, et releva une jambe de son pantalon et montra sa jambe malade, tordue et estropiée, supportée par une grande tige de métal.
- « Moi non plus je ne peux pas courir et le petit chien aura besoin de quelqu’un qui le comprenne ! »
L’homme mordait maintenant sa lèvre inférieure. Des larmes lui piquaient les yeux… Il sourit et dit :
- « Fils, j’espère que chacun de ses chiots aura un maître te que toi ! »

Tiré de "Histoires extraordinaires d'outre-espace" de Michel Dogna

30 octobre 2009

Carcassonne, historique

Carcassonne_Saint_Nazaire__2_La région carcassonnaise, vers 3 500 avant notre ère, comprenait des habitats néolithiques. Le site de Carcassonne lui-même fut habité depuis fort longtemps. Les restes d’un oppidum (oppidum Carcaso) sur le plateau font remonter au VIème siècle, voire au VIII avant notre ère les premiers signes d’un habitat humain. Vers -300, les Volques Tectosages, arrivés d’Europe centrale, prirent possession du village (Carcaso Volcarum Tectosage) et le fortifièrent.





Carcassonne_Saint_Nazaire__5_Puis les romains s’installèrent à la fin du premier siècle avant notre ère et la ville se transforma (les remparts sont encore visibles dans certaines parties de l'enceinte et servent de soubassements aux actuelles murailles : les tours de la Marquière, de Samson et du Moulin d'Avar sont les témoins en partie intacts de cette enceinte primitive).








Carcassonne_Saint_Nazaire__6_Les murailles ne purent contenir l’invasion des Wisigoths au Vème siècle, sous le commandement d’Alaric, après leur pillage de Rome.
Les Francs voulurent les déloger. Après les échecs de Clovis en 508 puis de Gontran, la ville tomba aux mains des Sarrasins. Ce n’est qu’en 759 que les francs, sous l'impulsion de Pépin le Bref, arrivèrent à reprendre la ville qui, en 1082, devient la propriété de la famille Trencavel.






Carcassonne_Saint_Nazaire__12_A l'intérieur de la ville, on trouve les maisons des nobles seigneurs, le château du vicomte, le palais de l'évêque et la cathédrale Saint-Nazaire, achevée vers le premier tiers du XIIème siècle. Les cathares arrivèrent alors des régions balkaniques et s’implantèrent dans la région. Les Trancavel, tolérants, leur permirent de s’installer et leur religion prit de l’ampleur. Puis vint la croisade, épisode malheureux de notre histoire. Carcassonne fut assiégée, Raymond Roger se livra aux croisés et sauva ainsi la population. Les terres et les biens des Trencavel furent attribués à l'un des seigneurs de la croisade, Simon de Montfort, qui devint le nouveau vicomte de Carcassonne.



Carcassonne_Saint_Nazaire__8_C'est de la cité que partirent alors les expéditions contre les villages hérétiques et les seigneurs insoumis. A la mort de Simon, les Trancavel reprirent leur ville, mais son fils, Amaury de Montfort, cèda au roi Louis VIII ses droits sur le Languedoc. Les seigneurs furent excommuniés en janvier 1226, et une nouvelle croisade se mit en place. La ville, lasse des guerres, fit remettre les clés de la cité au roi. Elle devint sénéchaussée royale.













Carcassonne_Saint_Nazaire__10_La ville se transforma à nouveau : construction de l'enceinte extérieure, aplanissement des lices (espace situé entre les deux enceintes), et consolidation de certains pans de murs dont les fondations avaient été mises à jour. Raymond Trencavel, qui tenta de reconquérir sa ville, fut exilé, puis gracié. Il revint en 1247 et s’installa hors les murs, sur la rive gauche, et construisit la nouvelle ville, sur un plan en damier autour d’une place centrale. Deux paroisses furent créées : Saint-Vincent au nord et Saint-Michel au sud. La construction de l'actuelle cathédrale Saint-Michel débuta à la fin du XIIIème siècle, celle de l'église Saint-Vincent au début du XIVème.



Carcassonne_Saint_Nazaire__9_Dans la cité, des travaux furent réalisés au cours du XIIIème siècle sous les règnes de Philippe III le Hardi et de Philippe IV le Bel, afin de renforcer la vocation militaire de l'édifice : la tour carrée de l'évêque et la tour Saint-Nazaire à la porte sud, à l’est les deux énormes tours de la porte narbonnaise. Le mur romain, jugé trop faible, fut rasé et apparut en retrait d'une muraille haute et puissante.













Carcassonne_Saint_Nazaire__7_Les XIIIème et XIVème siècles furent marqués par l'Inquisition. Durant les guerres de religion, la cité fut attaquée, mais seuls les villages alentours furent détruits. Au XVIIème siècle, sa juridiction fut transférée dans la ville basse, et la cité fut abandonnée aux plus pauvres. Les lices furent progressivement occupées par des maisons et des greniers furent installés dans les tours. La Cité se dégrada rapidement. Le siège épiscopal fut transféré en 1745 de la cathédrale Saint-Nazaire à l'église Saint-Michel.











Carcassonne_Saint_Nazaire__11_En 1790, le chapitre fut aboli et le palais épiscopal et le cloître furent vendus puis détruits en 1795. En 1794, les archives de la tour du Trésau furent détruites par un incendie. Sous l'Ancien Régime puis sous la Révolution, la cité fut réduite sur le plan militaire au rôle d'arsenal, entrepôt d'armes et de vivres puis, entre 1804 et 1820, fut rayée de la liste des places de guerre et abandonnée. La ville haute perdit son autonomie municipale et devint un quartier de Carcassonne. Le château comtal fut transformé en prison. L'armée fut alors prête à céder la cité aux démolisseurs et récupérateurs de pierres. En 1849, la cité fut sauvée de la démolition et des ravages du temps par son classement aux Monuments Historiques : les travaux de restauration, menés par Viollet le Duc, purent commencer. En 1997, elle fut classée Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

Carcassonne doit depuis sa renommée à sa double enceinte, atteignant près de 3 km de développement et comportant cinquante-deux tours, qui domine la vallée de l'Aude.



http://pedagogie.ac-toulouse.fr/histgeo/monog/carcas/histoire.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_de_Carcassonne
http://mescladis.free.fr/histoire.htm

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