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lieux sacrés

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16 février 2010

L'église Saint-Paul de Lyon

Saint_Paul__17_aL'église Saint-Paul, située sur la rive droite de la Saône, au pied de la colline de Fourvière, est l'une des trois plus anciennes églises de Lyon actuellement conservées.
Le quartier, tout proche de la cathédrale, fut longtemps un centre commercial et financier très important. Lorsqu'on la découvre, elle aparait juste en dessous de la basilique de Fourvière. Sept de ses autels ont été dédiés à la vierge.












Saint_Paul_LyonUne tradition attribue à Saint Sacerdos, évêque de Lyon de 549 à 552, la fondation d'un monastère d'hommes en ce lieu où s'élevait auparavant un autre édifice religieux. C'était sous le règne de Childebert et de sa femme Ultrogothe (j'adore...) qui avaient établi non loin de là un hôpital sous le vocable de Notre-Dame de la saulnerie, le premier hôtel-Dieu, appelé ensuite Saint-Eloi.














Saint_Paul__48_aAu VIIIème siècle, le monastère, en cette époque difficile et troublée, eut beaucoup à souffrir, en particulier au passage des armées. Heureusement, Leidrade, archevêque de Lyon de 798 à 814, "remit en état la maison de Saint Paul" selon ses propres termes. C'est le temps de la renaissance carolingienne qui effaça les traces des dévastations des siècles précédents.











Saint_Paul_aPour assurer la restauration spirituelle et morale, ainsi quue l'évangélisation, il remplaça les moines par un chapitre d'une vingtaine de chanoines. Plus tard, au XIème siècle, quand les paroisses furent organisées, elle devint église paroissiale.

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Saint_Paul__77_aAu temps de la réforme grégorienne, Hugues 1er, archevêque de Lyon de 1081 à 1106, demanda que l'église collégiale fut reconstruite, car elle était à nouveau en très mauvais état. Pour permettre l'entreprise, il fit des dons importants, et la générosité des paroissiens compléta le patrimoine foncier qui assura la continuité des travaux.

Nous ne savons pas ce qui reste des églises primitives, tout en remarquant que la présence d'arases de briques dans les façades Nord et Sud du transept rappellent les constructions carolingiennes. Le choeur avec sa coupole, la croisée du transept, la nef datent du XIIème siècle, en style romano-byzantin.
Les voûtes d'ogives furent posées au XIIIème siècle. Le cloître qui bordait l'église fut démoli plus tard pour permettre la construction de chapelles sur les bas-côtés.





Saint_Paul__6_aLe clocher date de 1440. ( La flèche fut remplacée en 1875, sa couverture refaite en 1982.). Le portail roman fut remplacé en 1648 par un portail d'ordre dorique (puis en 1877 dans un style néo-classique).
De nombreux travaux furent faits en 1653. Mais vers 1780, l'aspect de l'église fut complètement changé. L'abside centrale fut allongée. L'église fut restaurée tout au long du XIXème siècle.

A l'emplacement de l'actuelle place Gerson existait l'église Saint-Laurent, qui fut reconstruite en 1250, puis de nouveau en 1635, entièrement détruite par un incendie en 1793.









Saint_Paul__3_aDe forme basilicale, l'église mesure 45m de long par 16m de large. La coupole du XIIème siècle comprend deux dômes octogonaux superposés. Le lanterneau a été posé en 1833.











Saint_Paul__20_De la place Gerson, on entre par la porte Saint Laurent, du XIIème siècle, qui donnait accès à un passage couvert conduisant à l'église du même nom. L'arcivolte en plein cintre, d'époque romane, est formé de trois voussures décorées. Au tympan a été placé au en 1987 le moulage d'un bas-relief en marbre actuellement au musée Gadagne. Il provient du cloître de l'église et était près du tombeau d'un certain Richard. On retrouve des pierres romaines de réemploi à caractères très lisibles.
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Saint_Paul__16_aLes corniches des toits sont soutenues par des modillons à la décoration variée. Il me semble y voir les différentes phases du grand-oeuvre.
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Saint_Paul__56_aLa nef comporte quatre travées délimitées par quatre piliers avec chapiteaux sculptés de feuillage ou de têtes humaines. Une frise court au-dessus des arcs. La voûte est soutenue par des croisées d'ogives ornées de fleurs dorées et par des arcs doubleaux.
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Saint_Paul__64_aSaint_Paul__65_aLes chapelles latérales datent du XVème siècle. La seconde à droite est originale : sur la voussure de l'arc ogival sont sculptés huit médaillons. Les deux du bas, de chaque côté, portent les armoiries des donateurs. Ensuite, en partant de la gauche, on trouve des anges chantant et jouant d'un instrument : de la cornemuse, de l'orgue, de la harpe, du théâtre, du luth, de la trompette.
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Saint_Paul__70_aDans la chapelle suivante, les ogives de la voûte sont curieusement ornés de têtes d'anges.







Saint_Paul__80_aLa croisée du transept est dominée par une coupole sur trompes dont les arcs se rejoignent en faisceau à la clef de voûte curieusement ornée d'une colombe dorée pendante. Sous la voûte sont des fenêtres séparées par une série d'arcades romanes ornées de chapiteaux sculptés.
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Saint_Paul__37_aLe choeur se termine par une abside en cul de four. Restauré en 1899, ses pilastres cannelés ont été remplacés par des peintures.

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Saint_Paul__40_aLa chapelle Sainte-Marguerite fut fondée en 1400 par jean de Precieu. C'est en cet endroit que je me suis sentie le mieux. Peut-être parce qu'avant se trouvait là le cloître des bons moines...








Saint_Paul__25_aLa chapelle des fonds baptismaux date du XVème siècle. L'écusson au plafond est celle du maitre d'oeuvre, Jean Palmier...

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Saint_Paul__55_aCe qui était la chapelle de Notre-Dame et des trois rois fut très réduite à cause de l'élargissement de la rue. Elle est devenue la chapelle de Jean Gerson.
















http://www.lyon-evasion.com/indexeglisestpaul1.htm

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28 janvier 2010

Les menhirs d'Epoigny

Couches_Epoigny_1aL'alignement de menhirs se trouve sur la commune de Couches, célèbre pour sa fête du Dragon-Vivre organisée tous les vingt ans (tiens tiens, un dragon...)








Couches_Epoigny_13(re tiens tiens : le nombre 20 est considéré comme néfaste pour saint Jérome parce qu'il indique la lutte universelle, mais il représente également la source de toute l'énergie du monde. Chez les anciens Mayas, le nombre vingt représentait le Dieu Solaire en tant qu'Homme Parfait...)









Couches_Epoigny_10"La légende en date de 1328 rapporte qu'un monstre,"la vivre", semait la terreur dans la région. Le magicien Yoata réussit à l'ensorceler avec sa flûte et l'emmena brûler, mais il fut lui aussi victime du brasier."
Couches_Epoigny_8a















Couches_Epoigny_12Mais les pierres furent dressées  il y a plus de 5 000 ans, au néolithique. Cette légende nous rapporte simplement que les énergies telluriques sont puissantes dans ce coin de Bourgogne.

Les gaulois Éduens ne s'y sont pas trompés, qui consacrèrent le site à Epona, déesse des cavaliers. Les romains firent passer la  voie "Agrippa" d'Autun à Châlon à proximité.







Couches_Epoigny_5aL'alignement comporte sept pierres dont cinq ont été redressés en 1984, malheureusement à quelques mètres des emplacements de leurs découvertes, pas dans le bon sens et fixées dans du béton. 

L'alignement forme actuellement un "V", mais il est  possible que ces pierres aient pu former un cromlech ( elles formaient une ligne orientée de 30 à 35° vers le nord-est).












Couches_Epoigny_2aLes menhirs sont constitués de granite à deux micas dont les gisements les plus proches sont à cinq kilomètres. Des blocs identiques ont été trouvés dans le lit du ruisseau au niveau de l'ancien moulin qui pourraient également être des menhirs.










Couches_Epoigny_4aLe plus grand d'entre eux  mesure 7 m 30 (à l'époque néolithique, il mesurait 7 m 70) et un poids estimé de 30 tonnes.

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Couches_Epoigny_3bL'un d'entre eux, qui servait depuis 1840, de parapet au pont de Vigny, a été dressé au bord de la route.

Couches_Epoigny_3a















Couches_Epoigny_6aPlusieurs des pierres, provenant de grands monolithes débités, trouvés dans la prairie voisine, ont été transportés et sont encore couchés.











Couches_Epoigny_16Quelques-unes portent encore des traces à peine visibles de gravure et de cupules.

Couches_Epoigny_15















http://www.lieux-insolites.fr/saoneloir/couches/couches.htm
http://microservice71.chez-alice.fr/couches/histoire.html#menhirs
http://laboutiqueajacques.com/Vivre_Couches_2008.html

5 janvier 2010

Les vierges noires sur Youtube

25 novembre 2009

La collégiale Notre-Dame d’Espérance

Notre_Dame_de_Montbrison_0La collégiale Notre-Dame d’Espérance fut fondée par Guy IV comte du Forez (1196-1241), mort à son retour de Terre Sainte et inhumé dans l’église.













Notre_Dame_de_Montbrison_2Sa construction commença en 1212 mais ne fut achevée que deux siècles plus tard, en 1466, lorsque les ducs de Bourbon succédèrent aux cotes du Forez, qui firent construire les deux dernières travées et la façade, flanquée de deux clochers dont un est inachevé.

 Le but du fondateur fut de faire de Montbrison, où il avait son château le plus important, sa capitale, et d’y installer un chapitre de 13 chanoines où il pourrait trouver des fonctionnaires instruits et dévoués pour l'administration du comté.

 












Notre_Dame_de_Montbrison_17Guy acheta le terrain alors sur le territoire de Moingt, à un seigneur voisin. Le sol était marécageux, aussi des poteaux de bois furent enfoncés dans la terre avant de faire de très profondes et solides fondations. La pierre d’honneur fut posée par son fils alors âgé de 5 ans.

Le premier office fut célébré le 23 novembre 1226 et fut commémoré par la pierre d’honneur scellée au fond de l’abside, en présence de Renaud de Forez, l'archevêque de Lyon, oncle du comte. Sur cette pierre est gravé l’inscription suivante : « Lecteur, souviens-toi toujours qu’en la fête de Clément, deux fois cent, quatre fois cinq six ajouté, l’an du seigneur une fois mil, deux fois cent, quatre fois cinq six ajouté, la première pierre de cette église fut placée. Elle témoigne que Guy IV, tout enfant, l’a posée, représentant le comte son père et son oncle l’archevêque de Lyon. Le père a fourni librement l’emplacement, a pourvu la construction et l’a dotée. Sa dot est la seigneurie de Moingt, la dîme de Verrières et 60 livres du marché de Montbrison. » Guy fit transférer la statue de la Vierge (Notre-Dame d'Espérance) de son château à la collégiale ainsi que les reliques de saint Aubrin, patron de la ville.

Notre_Dame_de_Montbrison_6François 1er vint à Montbrison en 1536 pour le rattachement du Forez au royaume de France et devint premier chanoine de Notre-Dame. Pendant les guerres de religion, la ville fut prise le 14 juillet 1562 par les protestants, pillée, Notre-Dame saccagée, le trésor volé. Lors de la Révolution, les chanoines furet chassés, l'église encore une fois saccagée : elle servira de temple de la Raison, de cantonnement pour les troupes : plus de vitraux, de boiseries, de peintures. Après le Concordat (1803), elle devint église paroissiale.

 





Notre_Dame_de_Montbrison_4Le style en est le gothique forézien ou gothique « étalé ». La pierre fut tirée des carrières de Ruffieu et de Moingt.

La façade occidentale donne une impression de puissance.













Notre_Dame_de_Montbrison_2Les lignes en sont sévères.


Notre_Dame_de_Montbrison_5

















Notre_Dame_de_Montbrison_3Le portail est encadré par deux tours épaulées de deux contreforts. Il a perdu son trumeau, le pilier central qui supportait son linteau. Il est encadré avec une richesse qui contraste avec l’austérité de la façade. Il comporte un tympan sculpté surmonté de voussures en arc d’ogive. Des emplacements sont prévus pour recevoir des statues, mais seule la place d’honneur est occupée par la Vierge portant l’enfant, du XIIIème siècle.

 

Notre_Dame_de_Montbrison_7











 

 

 

Notre_Dame_de_Montbrison_1Le clocher nord, haut de 42,70 m et seul achevé, possède deux étages de fenêtres géminées portant le blason des comtes du Forez et des ducs de Bourbon, avec à son sommet l’écusson de France à trois fleurs de lys.

 

 












 


Notre_Dame_de_Montbrison_8Le portail latéral nord est précédé d'un porche et le tympan porte un ensemble sculpté par Fabisch. Notre-Dame de Bon-Coeur trône au centre, entourée de Saint-Aubrin, patron de Montbrison, et Saint Claude, évêque de Besançon. Ce groupe remplace la statue de Notre-Dame de Bon-Coeur, détruite à la Révolution.

 















Notre_Dame_de_Montbrison_9La collégiale fait 67 m de long et 20 m de haut. La nef principale comporte 6 travées. La première est du XIIIème siècle, les suivantes des XIVème et XVème siècles.

Notre_Dame_de_Montbrison_13














 


Notre_Dame_de_Montbrison_10La différence d’époque est surtout visible dans les fenêtres du haut. Les plus anciennes sont lancéolées, les autres sont en forme de rectangle trilobé reposant sur un faux triforium.

 












Notre_Dame_de_Montbrison_26Les piliers ont tous une base polygonale, présentant 4 colonnes et 4 colonnettes moins engagées. Sur les chapiteaux s’épanouit la flore du Forez : chêne, marronnier, vigne, chou frisé, géranium et de rares bouquets de roses. Aux voûtes, les clés d’ogive se ferment sur des figures humaines.

 










Notre_Dame_de_Montbrison_15Dans le chœur se trouve le gisant de Guy IV. Le comte est représenté couché, les mains jointes sur la poitrine, les pieds posés sur un lion. La tête, appuyée sur un coussin, est couverte d’une calotte à fond plat surmontée d’un bouton. Il est vêtu d’une longue cote, fermée au cou par une pièce d’orfèvrerie. Un manteau largement ouvert est retenu sur les épaules par un long cordon. La ceinture est enrichie de barrettes et de quintefeuilles en relief ;








Notre_Dame_de_Montbrison_16une sorte de baudrier orné de barrettes et de dauphins en relief y rattache l’épée dont la poignée et le haut du fourreau sont finement décorés. Une bourse pend à la ceinture du côté gauche. Les pieds sont chaussés de souliers légers et portent des éperons, alors que le comte est en habit civil. Le tombeau de Guy IV résume sa vie : l'épée (le guerrier), le bonnet (l'homme cultivé), l'aumônière (l'homme charitable), le lion (l'homme courageux)

La Mure rapporte que six hommes vêtus de grands manteaux entouraient autrefois le tombeau de Guy IV, profané par les Huguenots pendant les guerres de religion puis lors de la Révolution.

 










Notre_Dame_de_Montbrison_11Se trouve également dans le chœur la croix des Saints ou d'Estiallet : pour demander la fin de la peste et, à l'avenir protection du ciel, les habitants érigèrent une croix, sur la rive du Vizézy, au hameau d'Estiallet, à un quart de lieue à l'ouest de la ville. En grès, elle porte sur un fût haut de 2 m 21 six statues étagées deux par deux de saints invoqués contre les épidémies : Jean-Baptiste, Laurent, Catherine, Barbe, Madeleine et Pierre. Ces statues furent peintes de couleurs vives comme en témoignent encore des traces de polychromie. Le croisillon d'origine a malheureusement été perdu. Louis Bernard l'avait daté de 1628.












Notre_Dame_de_Montbrison_12aCette croix qui avait franchi l'époque révolutionnaire fut restaurée une première fois en 1820 et était encore en place près de la rivière montbrisonnaise au début du XXème siècle.

 













Notre_Dame_de_Montbrison_14L’abside est la partie la plus ancienne de l’édifice. Le plan en est polygonal, sans transept ni déambulatoire. Elle est éclairée par 4 hautes fenêtres. Il y en avait primitivement 5, mais l’une d’elle fut murée lors de la construction de la sacristie.

 











Notre_Dame_de_Montbrison_22Un petit passage permet de rejoindre le collatéral sud. Il fut ouvert au début du XVIème siècle par Claude de Saint-Marcel entre l’abside et la chapelle Saint-Roch, faisant disparaître l’une des baies à lancettes de l’abside.

















Notre_Dame_de_Montbrison_18L'autel Saint-André, d'une décoration Renaissance, se trouve dans ce passage. Il fut fondé par le chanoine André Vendes dont les initiales entrelacées se remarquent à plusieurs endroits. Sa décoration est de style renaissance.

 











Notre_Dame_de_Montbrison_19Sur ses montants se trouvent de bien curieuses sculptures...

Notre_Dame_de_Montbrison_20



















Notre_Dame_de_Montbrison_21  Lui faisant face, une niche d’où débordent deux culs de lampe sur lesquels devaient être placés des statues

 













Notre_Dame_de_Montbrison_23L’ancienne chapelle Saint-André, primitivement appelée Sainte-Catherine, servit de salle capitulaire. La restauration de l’église vers 1960 fit apparaître une peinture murale du XIIIème siècle représentant sainte Catherine d'Alexandrie sous une arcade trilobée, terrassant le dragon. A ses pieds un chanoine de Notre-Dame agenouillé et priant. Au dessus de lui, l’inscription « clamens rose » identifiée comme étant la sépulture de Clément Rosset, chanoine administrateur de l’Hôtel-Dieu qui fit construire la chapelle.

Notre_Dame_de_Montbrison_23a













Notre_Dame_de_Montbrison_29L'église conservait quelques statues : la plupart sont désormais gardées à l'abri, comme le reliquaire de saint Aubrin.  La plupart sont du XVIIIème comme celles de saint Roch et de saint André.

 

Notre_Dame_de_Montbrison_28















 

Notre_Dame_de_Montbrison_plan21- Portail d’entrée XVème siècle
2- Sixième travée surmontée de la tribune et des orgues
3- Clocher nord
4- Clocher sud inachevé
5- Chapelle des morts
6- Chapelle Saint-Louis
7- Chapelle de la Vierge
8- Chapelle de la Vierge
9- Chapelle Saint-André
10- Porte latérale sud
11- Chapelle du Sacré-Cœur
12- Sacristies
13- Autel Saint-Roch
14- Tombeau de Claude de Saint-Marcel
15- Tombeau de Mathieu de Bourbon
16- Passage renaissance
17- Pierre d’honneur
18- Tombeau du comte Guy IV de Forez
19- Autel du XIXème siècle
20- Croix d’Estiallet
21- Chapelle Saint-Aubrin
22- Tombeau de Pierre du Verney
23- Chapelle Sainte-Cécile
24- Reliques de saint Aubrin
25- Chapelle des Robertet
26- Porte aux armes des Robertet
27- Portail latéral nord

Pour voir la carte, c'est ici.

http://forezhistoire.free.fr/notredame.html

http://www.forez-info.com/encyclopedie/memoire-et-patrimoine/1957-notre-dame-desperance.html

http://www.ville-montbrison.fr/spip.php?rubrique16

2 novembre 2009

Saint-Germain-l'Auxerrois, historique

Saint_Germain_l_Auxerrois_9Fondée comme oratoire vers l'an 500, en souvenir du passage de saint Germain, évêque d'Auxerre, l'église mérovingienne (qui se nommait alors Saint-Germain-le-Rond à cause de sa forme), fut construite au VIIème siècle sous le règne de Chilpéric I, fut transformée en baptistère pour les enfants de la rive droite qui risquaient de mourir sans baptême aux moments des débordements de la Seine.




Saint_Germain_l_Auxerrois_4Convertie en place forte par les normands faisant le siège de la ville, elle fut saccagée et brûlée en 885-886, puis rebâtie au XIe siècle. C'est Robert le Pieux qui la reconstruisit en 1025. Elle prit le titre d'église collégiale royale et paroissiale de Saint-Germain-l'Auxerrois.








Saint_Germain_l_Auxerrois_6Elle prit la forme que nous connaissons aujourd'hui à l'époque où la population ne cessait de croître aux abords du Louvre, nouvellement construit par Philippe Auguste au début du XIIIème siècle.










Saint_Germain_l_Auxerrois_22Elle devint l'église attitrée de la famille royale au moment où les Valois s'installent à nouveau au Louvre.
Cette église fut commencée au moment où l'élan extraordinaire de l'art gothique entrainait toute la chrétienté : il fallut quatre siècles pour l'achever. Dès le départ elle eut une double vocation : d'une part elle est une église paroissiale, et d'autre part, elle abritait un collège de chanoines qui chantaient dans le chœur.












Saint_Germain_l_Auxerrois_13La chapelle à droite de l'entrée, séparée du reste de l'église par une paroi de chêne, fut construite au XIIIème siècle, ainsi que le chœur, l'abside et le portail central. La nef et les bas-côtés datent du XIVème, le porche et les deuxièmes bas-côtés furent construits au XVème, ainsi que les deux portails latéraux.
La renaissance apporta des vitraux, la porte donnant sur la cour de l'école voisine, rue de l'Arbre Sec fut construite en 1529.






Saint_Germain_l_Auxerrois_10La cloche qui reste, la "Marie", date de 1529. Le clocher qui l'abrite n'est pas le beffroi entre l'église et la mairie du Ier arrondissement, mais la tour qui se trouve du côté sud du chœur. Il est de forme romane et repose sur les fondements de l'église de Robert le Pieux. Son tocsin marqua le commencement du massacre des protestants de Paris lors de la Saint-Barthélemy en 1572.







Saint_Germain_l_Auxerrois_27Le beffroi fut construit en 1859 par Ballu et possède un carillon.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_41Sur la façade principale, le porche extérieur fut construit de 1431 à 1439, le seul restant à Paris avec celui de la Sainte-Chapelle.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_20Pendant la révolution, l'église fut fermée et devint successivement une fabrique de salpêtre, un magasin de fourrage, une imprimerie, un bureau de police. En 1795, le culte théophilanthropique y fut pratiqué.

Saint_Germain_l_Auxerrois_15














Saint_Germain_l_Auxerrois_48Elle ne fut rendue au culte catholique qu’en 1802. Au cours des journées d'émeute des 14 et 15 février 1831, l'église fut profanée puis de nouveau fermée. Ce n’est que le 13 mai 1837, qu’eut lieu la cérémonie de réouverture. Une sérieuse restauration s'imposa : ce fut Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus qui s'en occupèrent.








Saint_Germain_l_Auxerrois_60Ils réparèrent les ravages de la révolution, mais aussi les mutilations causées par le mauvais goût du XVIIIème siècle : c'est ainsi que les chanoines, en 1728, pour avoir un meilleur éclairage, avaient remplacé par des verrières blanches le vitraux de la nef datant du XIVème siècle, mais aussi, ils avaient recouvert les voûtes d'un épais badigeon blanc, afin de faire disparaitre cet "affreux gothique". Les piliers massifs du chœur furent cannelés, les colonnettes supprimées, les chapiteaux ornés de guirlandes, la flèche et les 4 clochetons abattus.




Saint_Germain_l_Auxerrois_1L'église Saint-Germain l'Auxerrois est, depuis l'Ancien Régime où les artistes étaient logés au Louvre, la "paroisse des artistes". Une messe célébrée à leur intention chaque année le Mercredi des Cendres en perpétue le souvenir.

Pour la carte, c'est ici.

http://www.saintgermainauxerrois.cef.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Germain-l%27Auxerrois
http://architecture.relig.free.fr/auxerrois.htm
http://homepage.mac.com/brendanking/huysmans.org/troiseglise/germain.htm

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2 novembre 2009

Saint-Germain-l'Auxerrois

L'extérieur

Saint_Germain_l_Auxerrois_12Face à la cour carrée du Louvre, la façade ouest, surmontée d’une statue de l’archange saint Michel et éclairée au centre par une rosace, possède un portique d'honneur, précédé d'un vestibule couvert, le narthex.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_24Le baptistère était autrefois sous ce porche. Construit en 1425 par Jean Gaussell, il est de style gothique flamboyant, composé de cinq arcades ogivales couronnées de balustres et de combles fleuronnés en façade et de deux arcades latérales.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_45Les statues en pierre du porche et du portail ont été remplacées au XIXème siècle. Deux seulement nous sont parvenues, et sont conservées à l'intérieur : un saint François d’Assise du XIIIème siècle, une Marie l’Égyptienne du XVIème siècle, enveloppée de ses cheveux qui ont conservé des traces d’or. Elle tient les trois pains qui doivent l’alimenter dans le désert et penche mélancoliquement une petite tête oisive dont les yeux sont clos.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_28Au trumeau de la porte centrale, on peut voir la Vierge tenant l’enfant, de facture moderne.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_31De chaque côté sont représentés : à gauche, Salomon et la reine de Saba (Guilhermy pense à Childebert et Ultrogothe, sa femme), saint Vincent (diacre et martyr, un livre à la main)
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Saint_Germain_l_Auxerrois_39et à droite, saint Germain (crossé et mitré), sainte Geneviève tenant un cierge ...
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Saint_Germain_l_Auxerrois_40qu’un petit diable placé au-dessus d’elle s’efforce de souffler et enfin un ange souriant, un flambeau au poing, prêt à rallumer, s’il s’éteint, le cierge de la sainte. A moins que le diable, qui ressemble fort à un baphomet, ne lui transmette la parole du savoir...









Saint_Germain_l_Auxerrois_37La voussure, au-dessus des vantaux, détient encore trois cordons de personnages, anges, démons, ribaudes et vierges. Le portail date quand à lui du XIIIème siècle, même si son tympan, qui était consacré au Jugement dernier, est détruit.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_11Les façades du transept datent du XVème siècle.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_10Le clocher situé à l’angle du bras sud du transept et du chœur, date du XIIème siècle. La flèche qui le surmontait fut supprimée dans le courant du XVIIIème siècle et remplacée par une balustrade.
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Saint_Germain_l_Auxerrois_16L'extérieur du bâtiment est flanqué de contreforts, hérissé de gargouilles. Tout un bestiaire nous apprend les leçons du symbolisme. 
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L'intérieur

Saint_Germain_l_Auxerrois_2Le plan de l'église a la forme d'une croix (80 mètres de long sur 40 de large au transept).
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Saint_Germain_l_Auxerrois_63L’église est composée d’une nef quatre travées de style gothique flamboyant, flanquée de deux bas côtés et de chapelles peu profondes. Au-delà d’un transept non saillant, le chœur,  la partie la plus ancienne remanié au XVIIIème siècle, comporte un double déambulatoire, qui devient unique au chevet, et se termine par une abside avec un mur plat.














Saint_Germain_l_Auxerrois_59L’élévation est partout à deux niveaux, grandes arcades et fenêtres hautes à cinq lancettes.
Saint_Germain_l_Auxerrois_56
















Saint_Germain_l_Auxerrois_71Les vitraux du croisillon droit datent du XVIème siècle. Les verrières représentent des épisodes de la vie de la Vierge (Assomption, Couronnement de la Vierge) ainsi que l'incrédulité de Saint Thomas, et l'Ascension du Christ.

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Saint_Germain_l_Auxerrois_58On peut admirer une vierge à l’Enfant du XIVème siècle.
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2 novembre 2009

Chiots à vendre

Le gérant d’une boutique clouait une pancarte au dessus de sa porte, où l’on pouvait lire :

« Chiots à vendre. »

ChiotsLes affiches ont le don d’attirer les enfants. Bientôt un petit garçon fut séduit par l’annonce et demanda :
- « A quel prix vendez-vous ces chiots ? »
Le propriétaire du magasin répondit :
- « entre 30 et 50 dollars »
Le petit garçon chercha dans sa poche et sortit de la monnaie.
- « Je n’ai que 2,37 dollars, mais est-ce que je peux les regarder ? »
Le propriétaire du magasin sourit et siffla sa chienne, nommée Lady, courut hors du chenil vers l’allée du magasin, suivie par 5 petits chiots. Mais l’un d’eux resta loin derrière, boiteux. Immédiatement, le petit garçon le repéra et demanda :
- « De quoi souffre ce petit chien ? »
L’homme expliqua que le vétérinaire lui avait annoncé que le chiot avait une malformation de la hanche de naissance, qui le ferait boiter toute sa vie.
chiots_2Le petit garçon devint vraiment enthousiaste, et dit :
- « C’est le chiot que je veux acheter ! »
L’homme lui répondit :
- « Non, tu ne peux pas acheter ce petit chien. Si tu le veux vraiment, je te le donne ! »
Le petit garçon fut bouleversé. Il regarda l’homme droit dans les yeux et lui dit :
- « Je ne veux pas que vous me le donniez. Il vaut tout autant que les autres chiens, et je vous paierai le plein prix. En fait, je vous donnerai 2,37 dollars maintenant et 50 cents chaque mois jusqu’à ce que j’ai fini de le payer.
L’homme lui répondit alors :
- « Mais ce chiot ne sera jamais capable de courir, de sauter et de jouer ! »
Alors le petit garçon se pencha en avant, et releva une jambe de son pantalon et montra sa jambe malade, tordue et estropiée, supportée par une grande tige de métal.
- « Moi non plus je ne peux pas courir et le petit chien aura besoin de quelqu’un qui le comprenne ! »
L’homme mordait maintenant sa lèvre inférieure. Des larmes lui piquaient les yeux… Il sourit et dit :
- « Fils, j’espère que chacun de ses chiots aura un maître te que toi ! »

Tiré de "Histoires extraordinaires d'outre-espace" de Michel Dogna

30 octobre 2009

Carcassonne, historique

Carcassonne_Saint_Nazaire__2_La région carcassonnaise, vers 3 500 avant notre ère, comprenait des habitats néolithiques. Le site de Carcassonne lui-même fut habité depuis fort longtemps. Les restes d’un oppidum (oppidum Carcaso) sur le plateau font remonter au VIème siècle, voire au VIII avant notre ère les premiers signes d’un habitat humain. Vers -300, les Volques Tectosages, arrivés d’Europe centrale, prirent possession du village (Carcaso Volcarum Tectosage) et le fortifièrent.





Carcassonne_Saint_Nazaire__5_Puis les romains s’installèrent à la fin du premier siècle avant notre ère et la ville se transforma (les remparts sont encore visibles dans certaines parties de l'enceinte et servent de soubassements aux actuelles murailles : les tours de la Marquière, de Samson et du Moulin d'Avar sont les témoins en partie intacts de cette enceinte primitive).








Carcassonne_Saint_Nazaire__6_Les murailles ne purent contenir l’invasion des Wisigoths au Vème siècle, sous le commandement d’Alaric, après leur pillage de Rome.
Les Francs voulurent les déloger. Après les échecs de Clovis en 508 puis de Gontran, la ville tomba aux mains des Sarrasins. Ce n’est qu’en 759 que les francs, sous l'impulsion de Pépin le Bref, arrivèrent à reprendre la ville qui, en 1082, devient la propriété de la famille Trencavel.






Carcassonne_Saint_Nazaire__12_A l'intérieur de la ville, on trouve les maisons des nobles seigneurs, le château du vicomte, le palais de l'évêque et la cathédrale Saint-Nazaire, achevée vers le premier tiers du XIIème siècle. Les cathares arrivèrent alors des régions balkaniques et s’implantèrent dans la région. Les Trancavel, tolérants, leur permirent de s’installer et leur religion prit de l’ampleur. Puis vint la croisade, épisode malheureux de notre histoire. Carcassonne fut assiégée, Raymond Roger se livra aux croisés et sauva ainsi la population. Les terres et les biens des Trencavel furent attribués à l'un des seigneurs de la croisade, Simon de Montfort, qui devint le nouveau vicomte de Carcassonne.



Carcassonne_Saint_Nazaire__8_C'est de la cité que partirent alors les expéditions contre les villages hérétiques et les seigneurs insoumis. A la mort de Simon, les Trancavel reprirent leur ville, mais son fils, Amaury de Montfort, cèda au roi Louis VIII ses droits sur le Languedoc. Les seigneurs furent excommuniés en janvier 1226, et une nouvelle croisade se mit en place. La ville, lasse des guerres, fit remettre les clés de la cité au roi. Elle devint sénéchaussée royale.













Carcassonne_Saint_Nazaire__10_La ville se transforma à nouveau : construction de l'enceinte extérieure, aplanissement des lices (espace situé entre les deux enceintes), et consolidation de certains pans de murs dont les fondations avaient été mises à jour. Raymond Trencavel, qui tenta de reconquérir sa ville, fut exilé, puis gracié. Il revint en 1247 et s’installa hors les murs, sur la rive gauche, et construisit la nouvelle ville, sur un plan en damier autour d’une place centrale. Deux paroisses furent créées : Saint-Vincent au nord et Saint-Michel au sud. La construction de l'actuelle cathédrale Saint-Michel débuta à la fin du XIIIème siècle, celle de l'église Saint-Vincent au début du XIVème.



Carcassonne_Saint_Nazaire__9_Dans la cité, des travaux furent réalisés au cours du XIIIème siècle sous les règnes de Philippe III le Hardi et de Philippe IV le Bel, afin de renforcer la vocation militaire de l'édifice : la tour carrée de l'évêque et la tour Saint-Nazaire à la porte sud, à l’est les deux énormes tours de la porte narbonnaise. Le mur romain, jugé trop faible, fut rasé et apparut en retrait d'une muraille haute et puissante.













Carcassonne_Saint_Nazaire__7_Les XIIIème et XIVème siècles furent marqués par l'Inquisition. Durant les guerres de religion, la cité fut attaquée, mais seuls les villages alentours furent détruits. Au XVIIème siècle, sa juridiction fut transférée dans la ville basse, et la cité fut abandonnée aux plus pauvres. Les lices furent progressivement occupées par des maisons et des greniers furent installés dans les tours. La Cité se dégrada rapidement. Le siège épiscopal fut transféré en 1745 de la cathédrale Saint-Nazaire à l'église Saint-Michel.











Carcassonne_Saint_Nazaire__11_En 1790, le chapitre fut aboli et le palais épiscopal et le cloître furent vendus puis détruits en 1795. En 1794, les archives de la tour du Trésau furent détruites par un incendie. Sous l'Ancien Régime puis sous la Révolution, la cité fut réduite sur le plan militaire au rôle d'arsenal, entrepôt d'armes et de vivres puis, entre 1804 et 1820, fut rayée de la liste des places de guerre et abandonnée. La ville haute perdit son autonomie municipale et devint un quartier de Carcassonne. Le château comtal fut transformé en prison. L'armée fut alors prête à céder la cité aux démolisseurs et récupérateurs de pierres. En 1849, la cité fut sauvée de la démolition et des ravages du temps par son classement aux Monuments Historiques : les travaux de restauration, menés par Viollet le Duc, purent commencer. En 1997, elle fut classée Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

Carcassonne doit depuis sa renommée à sa double enceinte, atteignant près de 3 km de développement et comportant cinquante-deux tours, qui domine la vallée de l'Aude.



http://pedagogie.ac-toulouse.fr/histgeo/monog/carcas/histoire.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_de_Carcassonne
http://mescladis.free.fr/histoire.htm

30 octobre 2009

La basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Carcassonne, historique

PlanL’enclos cathédral fut implanté au sud-ouest de la cité dans l’angle formé par le rempart intérieur. L’espace laissé disponible, entre le flanc sud de l’église et l’enceinte, est actuellement occupé par un jardin et un théâtre qui remplacent les bâtiments destinés aux chanoines (réfectoire, cloître, salle du chapitre etc.), tandis qu’au nord-ouest un hôtel jouxte la basilique et remplace le palais épiscopal et ses dépendances. Par conséquent, de l’enclos canonial ne subsistent que l’église, une chapelle (ancienne chapelle de l’infirmerie), trois arcades accolées au mur occidental de la sacristie et le rempart intérieur qui délimitait au sud et à l’ouest l’enclos.










Carcassonne_Saint_Nazaire__17_La première église aurait été bâtie au VIème siècle, sous le règne de Theodoric, régent du royaume des Wisigoths. Le premier acte parfaitement authentique mentionnant cette église date de 925 sous l'épiscopat de l'évêque Gimer. C'est lui qui transféra son siège épiscopal de l'église Sainte-Marie et du Sauveur, dans le faubourg, à l'église Saint-Nazaire à l'intérieur des remparts. Le pape Urbain II, revenant de prêcher la croisade à Clermont en Auverge, s'arrêta à Carcassonne le 11 juin 1096, et bénit les pierres destinées à la construction du nouvel édifice roman.











Carcassonne_Saint_Nazaire__21_L'édifice fut achevé dans la première moitié du XIIème siècle. Une communauté de chanoine vivait à proximité de la cathédrale avec une salle capitulaire et le dortoir à l'est, le réfectoire et les cuisines au sud et les caves et écuries à l'ouest.









Carcassonne_Saint_Nazaire__20_Les archives révèlent qu'en 1269, saint Louis concéda à l'évêque de Carcassonne et à son chapitre une partie de la rue joignant l'église pour fonder un nouveau chevet. Ce fut un architecte du nord qui fut chargé des travaux destinés à remplacer l'église romane par une église gothique. Une bonne partie romane tomba. Elle aurait du disparaitre entièrement, mais les crédits manquant, la nef fut épargnée. La jonction fut réalisée de façon magistrale. Le transept fut remanié entre 1300 et 1311.

Carcassonne_Saint_Nazaire__29_Les remaniements gothiques s'achevèrent au XlVème siècle sous les épiscopats de Pierre de Rochefort (1300-1321) et de Pierre Rodier (1323-1330).  L'édifice, remanié de nombreuses fois, perdit son statut de cathédrale en 1803 au profit de l'église Saint-Michel, située dans la Bastide. Elle reçut en 1898 le titre de basilique octroyé par le pape Léon XIII.

Pour voir le plan, c'est ici.

30 octobre 2009

La basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Carcassonne

Carcassonne_Saint_Nazaire__58_Les grands vents du sud-est et de l'ouest qui règnent à Carcassonne firent ouvrir la porte principale sur le flanc nord de la nef.
Carcassonne_Saint_Nazaire__28_










Carcassonne_Saint_Nazaire__33_Le tympan, encadré de multiples voussures, ne porte pas de programme iconographique spécifique. Seuls les chapiteaux des ébrasements sont ornés de motifs végétaux et d'animaux fantastiques.
Carcassonne_Saint_Nazaire__31_









Carcassonne_Saint_Nazaire__30_L'un des chapiteaux nous montre des lions. Deux de chaque côté, tenant une fleur. Ils sont les représentations des énergies masculine, à droite et féminine, à gauche. Leur queue est tournée vers le bas, et touche la représentation de la Terre. Leurs têtes regardent aussi vers le bas, vers les énergies basses, telluriques.
Les lions au centre n'ont qu'une seule tête, tournée vers le haut : réunion des contraires ? Leur queue respective n'en forment plus qu'une qui se tourne vers le ciel, vers les énergies cosmiques.




Carcassonne_Saint_Nazaire_aAu niveau du croisillon, on trouve un second portail. Il est surmonté d'un gâble gothique, encadré par deux pinacles et deux gargouilles. Il se dresse devant une rose rayonnante.

Carcassonne_Saint_Nazaire__23_















Carcassonne_Saint_Nazaire__24_Sur une sculpture, le combat d'un chevalier avec le dragon. Il est ailé, porte une queue de serpent. Il symbolise les énergies que l'homme doit maitriser et non pas tuer. Sa patte est posée sur l'écu de l'homme. Dommage que l'usure du temps ait fait son œuvre.
Carcassonne_Saint_Nazaire__25_













Carcassonne_Saint_Nazaire__26_Carcassonne_Saint_Nazaire__27_













Carcassonne_Saint_Nazaire__14_A l'angle, une tourelle octogonale, percée de petites baies à son dernier niveau est surmontée d'une terrasse.











Carcassonne_Saint_Nazaire__16_Le chevet gothique est très sobre. Ses fenêtres, longues et étroites, sont séparées par des contreforts entre lesquels court une balustrade.
Carcassonne_Saint_Nazaire__22_










Carcassonne_Saint_Nazaire__15_L’église primitive fut remplacée au XIIème siècle par un édifice roman, qui n’existe plus que dans la nef.












Carcassonne_Saint_Nazaire__35_La nef romane est composée de six travées. Les arcs doubleaux de la voûte en berceau brisé retombent, de même que les arcs en plein cintre des nefs collatérales, sur des piliers ronds en alternance avec les carrés.
Carcassonne_Saint_Nazaire__52_









Carcassonne_Saint_Nazaire__36_Sombre, la nef n'était éclairée à l'origine que par d'étroites fenêtres percées dans les murs des collatéraux très étroits ainsi que par des petits oculi ouverts dans le mur ouest.
Carcassonne_Saint_Nazaire__51_















Carcassonne_Saint_Nazaire__34_La décoration des chapiteaux est variée et comprend divers motifs : damiers, palmettes, entrelacs. La nef rejoint le transept gothique dans une parfaite harmonie architecturale, le choeur roman ayant été remplacé par un transept gothique à partir de 1270.
Il y a une grande différence de style entre la nef romane et l'ensemble gothique formé par le chœur et le transept. Cependant, les architectes ayant tenu compte de la hauteur de l'édifice roman, le passage de l'un à l'autre se fait sans rupture majeure.









Carcassonne_Saint_Nazaire__56_La première travée est mobilisée par la tribune d'orgues, parfois considérées comme les plus anciennes de France. Elles étaient déjà là au XVIème siècle












Carcassonne_Saint_Nazaire__48_Le transept et le chœur sont édifiés à l’emplacement du chœur roman. La construction en débuta en 1269, l'ensemble fut achevé en 1330. Avec 36 mètres de largeur, chaque bras est composé de 3 travées rectangulaires terminées à l’est par 3 chapelles à chevet plat. Ces chapelles ont reçu de grandes verrières dont certaines datent du XIVème siècle. Les vitraux du chœur datent des XIVème et XVIème siècles.







Carcassonne_Saint_Nazaire__42_La rosace sud du transept gothique date du début du XIVème siècle et comporte les armes de l'évêque Pierre de Rochefort (1300-1321). Les couleurs sont plus claires que celles de la rosace nord.  Leurs teintes se fondent dans le mauve. Le quadrilobe central représente le Christ en majesté. À la circonférence, les quadrilobes figurent des animaux symbolisant les quatre évangélistes ainsi que les pères de l'Église. Pierre est reconnaissable aux clefs du ciel et de la terre, Paul à son glaive.









Carcassonne_Saint_Nazaire__44_Des deux côtés du sanctuaire, entre les contreforts, sont disposés deux petits sacraires qui ne s'élèvent que jusqu'au-dessous de l'appui des fenêtres. Ces sacraires sont munis d'armoires doubles, fortement ferrées et prises aux dépens de l'épaisseur des murs. A l’intérieur était conservé le trésor. Dans celle-ci, une piéta polychrome du XVIème siècle.














Carcassonne_Saint_Nazaire__53_On trouve dans le croisillon sud un bas-relief appelé «pierre du siège». Ce fragment date de la première moitié du XIIIème siècle : l’assaillant force les lices d’une ville fortifiée, les assiégés font jouer un mangonneau. Des anges enlèvent dans les airs l'âme d'un personnage, sous forme humaine. Plusieurs hypothèses ont été émises sur la représentation de ce bas-relief, notamment celle de la mort de Simon de Montfort tué en 1218 devant les murs de Toulouse lors de la croisade contre les cathares.











Carcassonne_Saint_Nazaire__57_A côté, on a placé une dalle funéraire que l’on attribue au tombeau de Simon de Montfort, ce qui ne peut être vrai : ce tombeau fut élevé près de Montfort-l'Amaury, dans l'église de l'abbaye des Hautes-Bruyères, et la gravure de cette dalle et l'inscription sont tracées par un faussaire ignorant et inhabile.
Carcassonne_Saint_Nazaire__55_














Carcassonne_Saint_Nazaire__46_Un gisant en albâtre du XVème siècle représente Guillaume du Puy, qui fut évêque de 1415 à 1420.














Carcassonne_Saint_Nazaire__54_http://www.carcassonne.org/carcassonne2.nsf/vuetitre/DocPatrimoineBasiliqueStNazaire5
http://fr.wikisource.org/wiki/La_Cit%C3%A9_de_Carcassonne_-_%C3%89glise_Saint-Nazaire
http://medieval.mrugala.net/Architecture/France,_Aude,_Carcassonne,_Basilique_Saint_Nazaire/
http://architecture.relig.free.fr/nazaire.htm
Carcassonne_Saint_Nazaire__45_

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