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lieux sacrés

23 février 2023

Le menhir de Fohet

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_9Aydat est une petite commune proche de Clermont-Ferrand située au milieu du parc naturel régional des volcans d’Auvergne. Elle est entourée de lieux magiques, comme Saint-Nectaire, Saint-Saturnin, Cournols, Saulzet-le-Froid ou encore le Vernet-Sainte-Marguerite et sa fontaine miraculeuse que vous voyez à gauche.

 

 

 

 

 

 

Saulzet-le-FroidQue de mégalithes, d’églises romanes, de pierres et de sources guérisseuses, de Vierges noires (ici la Vierge noire de Saulzet-le-Froid) ! L’endroit est comme béni des Dieux. Sidoine Apollinaire, homme politique, écrivain et évêque du Ve siècle ne s’y trompa pas, lui qui passa plus de sept années dans sa villa d’Avitacum, posée sur une ile du lac d’Aydat pour travailler et méditer.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fohet_13C’est au bord de la route des Templiers (les Templiers possédaient une maison à Aydat encore visible en 1814, dépendance de la Maison du Temple d'Olloix), entre les villages de Phialeix et du Fohet, que se trouve l’un des plus grands menhirs d’Auvergne. L’endroit est particulier, se trouvant sur un replat au sommet d’un col à 960 mètres d’altitude, entre la vallée de la Monne au sud et celle de la Veyre au nord, et entre deux collines à l’est et à l’ouest. Au loin, vers le nord, l’imposant Puy-de-Dôme nous appelle, et au sud, le Puy de Sancy au milieu des Monts Dore nous fait un clin d’œil.

Fohet_11Le monolithe en granite semi-porphyroïde de forme ogivale, appelée Pierre longue ou Pierre couchée, menhir de Fohet ou bien menhir d’Aydat, au choix, mesure 4,75 mètres de long et pèse 12,1 tonnes.

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Fohet_2Il est restépendant longtemps couché au sol. La première étude connue a été faite au début du XXe siècle par le docteur Gaston Charvilhat, membre de la Société Préhistorique Française.

Le village de Fohet n’ayant pas de cimetière, les corps étaient emmenés à Saint-Julien-sur-Aydat. Le cortège funéraire s’arrêtait alors à mi-chemin, près du menhir couché. Le cercueil était alors posé sur la pierre pendant que le curé récitait les prières appropriées, avant d’être descendu à Saint-Julien. La pierre était considérée comme un « reposoir des âmes ».

 

 

Fohet_12Le menhir, non classé aux Monuments historiques, a été redressé le 31 décembre 1991 par des géobiologues clermontois avec l’accord du propriétaire du terrain.

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Fohet_16Difficile de dire si la pierre a retrouvé son implantation d’origine, mais quoi qu’il en soit, elle fonctionne parfaitement : les réseaux souterrains se sont réalignés. Il me semble qu’elle devait être un peu plus enterrée, ou bien que le sol devait remonter plus haut.

 

 

 

 

Côté nord/est, une petite dépression dans la roche a pu servir pour les soins de la Fohet_15colonne vertébrale, alors que la face sud/ouest était réservée à l’appareil génital féminin et à la fertilité. Peut-être aussi un rapport avec les enfants.

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19 décembre 2022

L'église romane

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19 décembre 2022

Le portail roman

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19 décembre 2022

Le chapiteau

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19 juin 2022

La spirale

escargot_54aNous retrouvons cette « courbe qui tourne autour d'un point fixe en s'en éloignant » un peu partout dans la nature, de l’infiniment petit de la coquille du bébé limaçon aux nuages formant un cyclone, aux bras des galaxies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

escargot_68aCette formation naturelle est aussi fréquente dans le règne végétal, comme dans les vrilles de la vigne ou les crosses de la fougère.

 

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Escargot_45La spirale est liée au mouvement et au temps. Elle figure un mouvement cyclique infini, partant d’un point central en évolution ou retournant au point central en involution. C’est une énergie qui part d’un point fixe, avec ses polarités, solaire dans un sens et lunaire dans l’autre, porteuse de vie et porteuse de mort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chartres_labyrinthe_9aElle peut devenir labyrinthe initiatique, comme le jeu de l’oie, comme la lieue de Chartres.

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escargot_57On retrouve la représentation de ce symbole chez nos anciens, sur tous les continents. Il sera gravé sur les mégalithes, comme sur la pierre d’entrée de Newgrange. La spirale fut reprise abondamment par les Celtes dans leur iconographie, symbolisant le mouvement et la vie. Elle deviendra même double, à l’instar des serpents du Caducée, et triple dans le triskel.


 

 

 

 

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1 mai 2022

Les différentes parties de l'église romane

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27 novembre 2021

Les statues-menhirs

Statue_menhir_24Les statues-menhirs sont des pierres levées sculptées de façon anthropomorphe, c’est-à-dire qu’elles représentent ou suggèrent un humain. Ces statues sont présentes partout en Europe, du Portugal à l’Ukraine même si certaines régions sont plus riches que d’autres, comme la Crimée ou le sud de la France.

 

 

 

 

 

 

Filitosa_6Les plus anciennes de ces statues-menhirs, que l’on nomme parfois stèles ou dalles, sont datées, selon les archéologues, du Néolithique, vers 3 800 avant notre ère. Les statues corses font parties des plus récentes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Statues_menhirs_carte_1Celles des steppes de l’Europe de l’est seraient à l’origine du concept, montrant l’apparition de nouveaux outils comme les poignards en cuivre et les haches plates. Certains parlent de la culture de Maïkop comme leur berceau. Cela a pour moi son importance, m’intéressant de près à cette région, entre Turquie, Arménie et Iran.

 

 

 

 

 

 

 

statue_menhir_la_verriere_766x1024Après la Corse, Filitosa et le plateau de Cauria, c’est au musée Soulages de Rodez que j’ai découvert une de ces statues. En effet, bien mise en valeur au milieu de l’immense salle, la statue-menhir de la Verrière accompagne de ses stries les peintures en « outrenoir » du peintre qui déclara dans son livre Statues-menhirs, des énigmes de pierre venues du fond des âges, aux éditions du Rouergue :

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« Lorsque pour la première fois j'ai vu les stèles gravées du musée Fenaille ce fut un choc. Ces pierres venant de loin allaient loin en moi. J'y lisais certes une volonté d'aller à l'essentiel pour arracher au bloc inerte une présence humaine. Mais surtout je me suis senti proche de l'homme qui avait gravé ainsi, sculpté ainsi. …

…Ces statues-menhirs se présentent comme des œuvres hors d'un temps, d'une consistance indéfectible. C'est la densité, la frontalité, l'impression d'une puissance permanente. On sait qu'elles sont préhistoriques, mais leur présence, leur force surgies du passé, les fait aussi y échapper et nous en oublions leur origine. Elles sont là, devant nous, énigmatiques et fascinantes. Ce qui me touche c'est la charge d'émotion portée par ce monolithe grossièrement, péniblement mais fortement gravé, élevé à la dignité de figure. ...

…Au-delà d'une représentation, ce qui m'anime c'est la force de cette présence. Ces statues-menhirs nous atteignent indépendamment de l'époque et du lieu de leur création. … Ce ne sont pas les significations, connues ou non, qu'elles pouvaient avoir pour leurs auteurs qui nous concernent. Nous n'avons ni les mêmes religions, ni les mêmes mythes, nous vivons dans des sociétés différentes, et pourtant elles ont le pouvoir de provoquer et de répondre à ce que nous y investissons de nous-mêmes, maintenant. La vie d'une œuvre est faite par ceux qui la voient.
Les statues-menhirs du musée Fenaille sont suffisamment allusives pour ne pas appartenir à un art "abstrait" (dans l'acception actuelle de ce mot) et, bien qu'allusives, elles ne représentent pas, elles présentent. Elles n'expriment pas, elles sont. »

« C’est peut-être à cause des émotions que j’ai eues devant ces objets que j’ai été amené à regarder ailleurs et peut-être même à guetter, pendant que je peignais, ces moments d’origine. »

Conques_SoulagesSoulages a donc ressenti des émotions particulières en présence de ces statues, comme il en a eu devant l’abbatiale de Conques, ce qui n’est pas sans rappeler Andrée Putman et son amour pour Fontenay. Je suis donc allée visiter, après le musée Soulages, le musée Fenaille.

 

 

 

 

 

Statue_menhir_9La première partie du musée est effectivement consacrée aux statues-menhirs du Rouergue. Et la première, celle qui nous accueille, s’appelle la Dame de Saint-Sernin.

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Cette statue-menhir fut découverte en 1888 par un jeune vicaire, Frédéric Hermet, abandonnée le long d’un chemin à Saint-Sernin-sur-Rance, en Aveyron. C’est à partir de cette découverte que l’intérêt de la communauté scientifique pour ces stèles commença.

 

 

 

 

 

Statue_menhir_plan_1aLa Dame possède, comme ses sœurs, des caractéristiques bien particulières, même si ces statues ne sont jamais les mêmes. Cette statue-menhir féminine est sculptée dans un bloc de grès rose, mesure 113 cm de haut, 56 cm de large et 18 cm d’épaisseur. Représentée debout, ses quatre faces sont sculptées. Les traits du visage sont sommaires : seuls les yeux et le nez sont représentés, ainsi que des traits sur les joues que l’on devine être des scarifications, des peintures ou des tatouages.

Ses cheveux, tirés en arrière, semblent se diviser en deux nattes. Autour de son cou, cinq colliers et ce que les archéologues appellent une « pendeloque » qui se termine en forme de Y. Ses seins sont bien marqués, ses bras sont prolongés dans le dos par des épaules en forme de crosse, ses mains sont posées sur son ventre. Elle porte une ceinture et un long manteau qui forme de grands plis. Ses jambes, bien droites, sont terminées par des pieds nus dont les orteils ne touchent pas le sol.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si on applique le principe d’universalité du symbole, il y a là matière à réflexion. Partons du haut de la statue :

-       Les cheveux représentent la force physique ou vitale et sont considérés comme des capteurs naturels de l’énergie cosmique. Les nattes, qui peuvent avoir un lien avec l’au-delà, canalisent cette énergie.

-       Les yeux, miroirs de l’âme, sont symbole de connaissance universelle, de perception intellectuelle, de communication et de clairvoyance (troisième œil). De nature solaire, ils sont associés à la lumière.

-       Le nez procède de la même symbolique que l’œil. Il montre une certaine lucidité, la prémonition, l’intuition (avoir du pif).

-       Les tatouages autorisent une identification aux représentants du monde céleste, permettant de communiquer avec elles.

-       La bouche représente la parole (vérité mais aussi mensonge) et le souffle (puissance créatrice). Son absence peut indiquer la maitrise de l’expression de la pensée (comme l’aveugle devient visionnaire).

-       Les oreilles ont la capacité d’entendre les messages. Plus elles sont longues, meilleure est la compréhension. Contrairement à la bouche, la communication, reçue et non transmise, est passive. Leur absence, par analogie, montre peut-être la capacité d’écoute maitrisée.

-       Les colliers, en plus de marquer la fonction ou la dignité, couvrent le chakra de la gorge, le centre de la parole, de l’émotion. Le 5, somme du principe céleste (3) et terrestre de la mère (2), manifeste l’énergie créatrice à l’œuvre dans la matière ; il est symbole de l’être humain (les deux bras, les deux jambes et la tête de l’homme de Vitruve). Le Y, en forme de coupe, pourrait rassembler ces énergies et les conserver, ou bien les envoyer par son pied vers la terre.

-       Les épaules nous montrent la puissance d’agir dans le monde physique, la force de réalisation.

-       La main est l’emblème de la transmission du pouvoir, spirituel ou temporel. Les mains transmettent l’énergie de transformation, comme chez les magnétiseurs. Plus elles sont grandes, plus elles ont de pouvoir.

-       La ceinture est liée à la sexualité, à la fécondité et au plaisir (ceinture d’Aphrodite), mais aussi à la chasteté et à la fidélité, à la maitrise des instincts : elle contient les reins, elle coupe l’énergie tellurique matérialisante captée par les jambes des plans supérieur de l’être. L’homme portant alors la ceinture peut se consacrer aux choses de l’esprit : c’est la fonction du cordon des moines par exemple.

-       Les jambes et les pieds, organes de la marche, permettent d’être en contact avec les énergies terrestres. Ils correspondent à la nature profonde de l’homme : avoir les pieds nus ou porter des chaussures ne laisse pas la même trace. Ici, les pieds ne touchent pas le sol, preuve d’une volonté de se rapprocher du ciel, ou signe de la divinité ? Il se pourrait aussi que la taille très petite des jambes par rapport au corps indique que la femme soit représentée en position assise. Ou bien les jambes, reliées aux plans inférieurs, n’ont que peu d’importance.

Statue_menhir_4Tout laisse à penser que cette statue-menhir représente, à défaut d’une déesse, une initiée portant les symboles de ses pouvoirs. Petite précision : les paléobotanistes pensent que les statues rouergates ont été érigées au milieu de forêts denses où dominaient les chênes. Taillées le plus souvent dans des roches exogènes, elles ont donc été transportées, parfois sur près de 20 km.  

Statue_menhir_5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Statue_menhir_7Plus loin, nous trouvons cette fois-ci la représentation d’hommes, portant haches, parfois un arc et des flèches, poignards et baudriers (où est souvent suspendu un ustensile de forme triangulaire pourvu d’un anneau, appelé « objet ». Comme avec la « pendeloque », nous voilà bien avancés. Peut-être un fourreau pour un poignard ?

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Certaines de ses statues ont été transformées au cours des siècles : le sculpteur leur a fait changer de sexe. Le plus souvent l’homme est devenu femme par ajout de seins, de colliers, de ces fameuses pendeloques en forme d’Y, et effacement des attributs d’origine. L’inverse existe mais est bien plus rare.

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Statue_menhir_6Quelques statues-menhirs n’ont plus rien d’humain et se bornent à représenter les attributs. Point d’yeux, de nez, de jambes ou de bras, mais des représentations d’armes, de colliers ou de vêtements, comme la statue de Verrière, la préférée de Soulages.

 

 

 

 

 

St_le_KourganeRevenons sur l’origine de ces statues menhirs. Les archéologues pensent qu’elles proviennent de la culture de Maïkop, située entre la mer Noire et la mer Caspienne (Caucase, Anatolie, Iran) entre 4 000 et 3 000 avant notre ère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ukraine_1Cette culture, apparentée à celles de Yamna (proto-iraniens et arméniens, à origine de la population proto-indo-européenne) et celle de Kouro-Araxe, fut influencée par celle de Shulaven-Shomu (Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan) qui remonte à plus de 6 000 ans avant notre ère. Elle doit son nom au site de Shomutepe dans l'ouest de l'Azerbaïdjan.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

gobekli_tepe_1Ce qui m’a tout de suite fait penser à Göbekli Tepe, en Turquie du sud-est. Les fouilles de ce site ont mis à jour des structures que l’on pense être des temples, datées pour les plus anciennes d’environ 10 200 ans avant notre ère. Au milieu, des « piliers » en forme de T d’une hauteur impressionnante de 3 à 4 mètres de haut, pouvant peser jusqu’à 10 tonnes. Certains d’entre eux présentent des formes anthropomorphes.

 

 

 

Gobekli_Tepe_3aSur le pilier, qui représente le corps, sont représentés des bras très longs et filiformes, terminés par des mains posées au-dessus d’une ceinture à boucle tenant parfois un pagne en peau d’animal (renard). La tête est représentée par le haut du T, barre horizontale sans aucun signe distinctif (absence des yeux, du nez, de la bouche ou des oreilles).La face ventrale est creusée d’une bande verticale se terminant en haut par un sillon en V qui pourrait styliser un vêtement attaché par une boucle autour du cou.

Gobekli_Tepe_2a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ces différentes cultures qui se sont succédées dans cette région du monde se sont-elles transmis cet héritage, le transportant, au cours de leurs migrations plus tardives, jusqu’aux rivages atlantiques de Bretagne ou du Portugal ? Les recherches se basant sur la linguistique, l’archéologie et d’autres sciences comme l’étude de l’ADN (haplogroupes) semblent le confirmer.

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marija_gimbutasC’est en 1956 que Maria Gimbutas a parlé la première de l’hypothèse de la culture Kourgane (mot d’origine tatare désignant les tumuli que bâtissaient ces gens). Gimbutas, l’auteur du livre très connu « Le langage de la déesse », pensait que l’origine de cette nouvelle culture patriarcale et guerrière se situait en Ukraine, d’où serait partie l’invasion des peuples pratiquant le matriarcat. Depuis les études se sont affinées et les hypothèses anatolienne (Remco Bouckaert, Philippe Lemey et Quentin Atkinson) ou iranienne (Maria Ivanova-Bieg) gagnent du terrain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand on regarde tout cela d’une façon plus globale, en prenant du recul et en oubliant ce que veulent bien nous apprendre les universitaires, on se rend bien compte quand même qu’il s’est passé quelque chose d’intéressant dans cette partie du monde : plus anciennes structures semblant être des temples (Göbekli Tepe, près de Şanlıurfa -appelée Urhai, Osroé puis Édesse- où, dit-on, Adam et Eve séjournèrent, et qui serait, selon la légende, la ville natale d’Abraham et le lieu de sépulture de sa femme Sarah), premières traces d’agriculture, premières traces d’élevage, découverte des plus anciens pressoirs à vin, preuve de l’amélioration voulue des espèces avec l’arrivée du blé et de l’épeautre, plus ancienne écriture connue (tablettes cunéiformes) , plus anciennes villes connues (Çatal Höyük), mythes et légendes se rapportant à Gilgamesh et sa quête de l’immortalité, Utanapishtim ou bien Noé, le déluge et le mont Ararat, lieu de villégiature d’Adam et Eve, d’Abraham et de Sarah, etc.

Alors que s’est-il passé il y a 12 000 ans dans cette région du monde ?

 

https://musee-fenaille.rodezagglo.fr/preparer-sa-visite/circuits/les-statues-menhirs/

https://musees-occitanie.fr/articles-decouverte/les-statues-menhirs/

https://www.tourisme-aveyron.com/fr/decouvrir/les-territoires-aveyron/rougier-aveyron-sud/voir-visiter/statues-menhirs

https://musee-archeologienationale.fr/collection/objet/statue-menhir

https://musee-archeologienationale.fr/figures-de-pierre-du-neolithique-les-statues-menhirs-de-labbe-hermet

https://www.panoramadelart.com/statue-menhir-aveyron

http://archives.pierre-soulages.com/pages/psecrits/statuesmenhirs.html

https://journals.openedition.org/dam/2674

https://fr.wikipedia.org/wiki/Statue-menhir

30 septembre 2021

Notre-Dame de l’Hermitage

 

Les rochers à cupules

 

Notre-Dame de l'Hermitage 5En passant la dernière boucle de la départementale menant au sanctuaire de Notre-Dame de l’Hermitage, j’ai été attirée par un chaos granitique. La voiture garée, j’ai éprouvé cette sensation bizarre qui me prend à l’approche d’un lieu sacré.

Un petit sentier taillé au milieu des airelles confirme que l’endroit est fréquenté.

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 8Je décide de descendre un peu afin d’en trouver l’entrée : comme dans toute approche d’un sanctuaire, il nous faut grimper, suer, se fatiguer, se vider, pour pouvoir, une fois arrivés, se remplir. J’imagine donc que la voie partait du pied de la montagne.

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Notre-Dame de l'Hermitage 6Une fois l’entrée trouvée, je me faufile entre les blocs de granite. L’endroit, dédié au féminin, dégage une atmosphère douce, enveloppante, presque caressante quoique sévère.

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Notre-Dame de l'Hermitage 7

De profonds bassins, naturels ou creusés de main d’homme, se trouvent aux endroits les plus énergétiques, ce qui me laisse à penser qu’ils servaient à fabriquer l’eau lustrale nécessaire aux rituels de soins de nos anciens.

Voilà une belle approche avant d’arriver au sanctuaire marial.

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Historique

 

Notre-Dame de l'Hermitage 9Il semblerait que le sanctuaire de Notre-Dame de l’Hermitage et sa source ait été un lieu sacré depuis fort longtemps, comme en témoignent les pierres granitiques creusées de cupules que l’on trouve alentours et les légendes qui s’y rapportent.

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 12Quoi qu’il en soit, plusieurs églises se sont succédées près de la source, et les pèlerins, de plus en plus nombreux, incitèrent le prieuré de Noirétable, dépendant de Cluny, à construire sur place une grande église au XIVe siècle, sur l’emplacement actuel de l’église du cimetière. Elle était desservie par les bénédictins de Noirétable. En 1669 un grand monastère fut installé près des rochers de Peyrotine par les missionnaires du diocèse de Clermont. Le monastère prend le nom de « mission de Saint-Sauveur au désert » puis est rebaptisé « mission royale de Notre-Dame de l'Hermitage ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 26En 1746, un vaste bâtiment est érigé et le monastère devient noviciat, c’est-à-dire un centre de formation pour les futurs missionnaires. Durant la Révolution, les missionnaires étant partis, le monastère périclite et les bâtiments tombent en ruine. Mais les pèlerins ne lâchent pas l’affaire.

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 27Ce sont les prêtres missionnaires de la congrégation de la Salette qui restaurèrent les lieux à partir de 1889. Après leur départ au début du XXe siècle, ce sont les prêtres séculiers qui s’occupent du sanctuaire. Les pères de la Salette reprennent le monastère en 1925.

Notre-Dame de l'Hermitage 25

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 28En 1932, une nouvelle église est construite. En 1951, le bâtiment principal est incendié puis reconstruit. Depuis 2001, ce sont les sœurs de la Salette qui ont pris possession des lieux.

 

 

 

 

Les légendes

 

Notre-Dame de l'Hermitage Urfé 1La tradition dit que les druides officiaient en cet endroit et que, plus tard, la Vierge y apparut à un ermite voulant expier en ce lieu désert une grave faute commise. Quelle faute ? La légende affirme qu’au début du XVe siècle, Jean d’Urfé fut assassiné dans son château ainsi que toute sa famille, par des domestiques ayant eu connaissance de la présence d’une forte somme d’argent destinée à racheter la seigneurie de Crémeaux. A l’exception de leur dernier enfant, Antoine : celui-ci fut épargné car il choisit entre une pomme et une pièce en or qui lui furent présentées, le fruit. Les malfaiteurs furent arrêtés, jugés et soumis à la peine de mort sauf l’un d’entre eux qui réussit à s’enfuir. Il s’installa dans une grotte près de l’antique source sacrée des druides. C’est là que la Vierge lui apparut et le força à avouer ses fautes. Pris de remords, il se fit ermite afin de faire pénitence en ce lieu sacré. On dit parfois dans les campagnes que cette personne n’était pas l’un des serviteurs mais le vrai commanditaire de l’agression, un chevalier auvergnat, Robert, un ami cupide de Jean. Depuis, une trace de main ensanglantée, celle de Jean, est toujours visible sur une des pierres du donjon.

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage Urfé 2Qu’en est-il vraiment ? Un seigneur d’Urfé, descendant d’Arnould Raybe, à qui le sire de Beaujeu avait confié la tour de garde construite entre Saint-Marcel-d’Urfé et Champoly afin de surveiller les forteresses de son rival le comte du Forez, fut effectivement assassiné en 1418 dans son château ainsi que sa famille pour de l’argent. Il s’appelait Guichard, bailli du Forez et sénéchal du Quercy.

 

 

 

 

 

La-Bastie-d'UrféUne autre tradition raconte que cette histoire fut inventée de toutes pièces par la famille d’Urfé qui cherchait une excuse pour lâcher le château inconfortable afin de s’installer dans la plaine, à la Bâtie. Une autre, plus récente, dit que la trace indélébile de la main ensanglantée du sire d’Urfé se trouve encore sur l’une des pierres de son château qui se nomme aujourd’hui les cornes d’Urfé. En effet, le site servit durant des années de réservoir de pierres de taille et des pans des murs forment comme des cornes. 

 

 

 

 

Les rochers de Peyrotine

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 11En pénétrant dans la cour du sanctuaire, qui, mine de rien, se situe à 1112m de haut, je suis bien entendu attirée par les deux énormes rochers de granit blanc, dont l’un porte la statue de saint Joseph et l’autre une croix. Ils se nomment les rochers de Peyrotine, autrement appelés Perrotine ou bien encore Peiroboutine, ce qui signifie en patois la pierre des chèvres.

Notre-Dame de l'Hermitage 10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 13Le premier est surmonté de la statue de saint Joseph tenant l’enfant dans ses bras, installée en 1873. A ses pieds, une petite niche creusée dans la roche abrite une statue de saint Roch. Près de lui, la cloche du campanile fut mise en place en 1873, date de la reprise du pèlerinage après la Révolution.

Notre-Dame de l'Hermitage 15

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 16

 

Notre-Dame de l'Hermitage 18Le deuxième se gravit en montant des escaliers taillés dans la roche, dont l’un sert de chemin de croix et l’autre porte le nom de scala sancta. L’escalier saint original se trouve à Rome, transporté selon la tradition du palais de Ponce Pilate à Jérusalem par Hélène la mère de l’empereur Constantin. Cet escalier de 28 marches fut, dit-on, gravi à plusieurs reprises par le Christ et donne des indulgences (100 ans par marche) à qui le monte à genoux. Celui de l’Hermitage, quant à lui, n’offre que 9 ans par marche, mais vu la rareté de ces escaliers dans le monde, on s’en contentera.

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Marie madeleine 2C’est à la base du rocher que se trouve la grotte de l’ermite, où une statue de Marie-Madeleine fut posée en 1667. Celle-là n’en est qu’une copie, l’originale ayant été transportée dans l’église de Noirétable.

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 20La roche semble effectivement dégager quelque chose de mystérieux. En arrivant au sommet, je suis frappée par la grande cuvette creusée au sol. Elle mesure près d’1 mètre 40 de diamètre. A l’intérieur, une cuvette plus petite est placée au centre.

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Des rigoles partent sur son pourtour. D’aucuns, les imaginatifs, prétendent que c’est un bassin que les anciens ont creusé à des fins rituéliques, d’autres, les rabat-joie terre à terre, que c’est la meule dormante d’un ancien moulin à vent. Et si les meuniers avaient arrangé un ancien bassin rituélique pour moudre du grain ? Hein ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chapelle de la source

 

Notre-Dame de l'Hermitage 23En partant de l’Hermitage, un sentier forestier nous emmène à l’ombre de ses sapins. La statue de saint Antoine de padoue me semble inopportune en ce lieu paisible et accueillant, ce franciscain qui, dénommé « le marteau des hérétiques », passa sa vie à prêcher contre les cathares. A moins que le commanditaire ait eu un grand besoin de retrouver une chose qu’il avait perdue. Nous descendons vers la gauche.

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Notre-Dame de l'Hermitage 32Une deuxième statue, de Jean le Baptiste cette fois, est posée sur une des rochers du chaos granitique qui prend tout le sommet de la montagne. Sur la pierre est peinte l’inscription suivante : « Je suis la voie qui crie dans le désert, je prépare la voie du Seigneur, rendez-droits ses sentiers, faites de dignes fruits de pénitence ». Le catholicisme est bien ancré.

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 30Le chemin arrive dans une prairie où se trouve la source miraculeuse et sa chapelle. C’est le cœur du sanctuaire. C’est ici, près de l’antique source sacrée, que, selon la tradition, la Vierge apparut à l’assassin de Jean d’Urfé. C’est cette eau que les anciens utilisaient à des fins thérapeutiques et magiques. L’eau coule sous la chapelle puis est canalisée jusqu’au bassin où les pèlerins peuvent la puiser. Très pure, rafraichissante, réconfortante, elle reste toute l’année à 6,7°.

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Notre-Dame de l'Hermitage 33Sur le pourtour du bassin ovale est inscrit « Mon âme a soif du Dieu vivant ». Ou peut-être bien de la Déesse des eaux qui fut certainement honorée en ce lieu.

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Notre-Dame de l'Hermitage 40La première chapelle date vraisemblablement du XIe siècle et depuis de nombreuses constructions se sont succédées. La chapelle actuelle, construite grâce aux dons de Just de Villechaize et de sa famille, date de 1896 et a été restaurée en 1969. A l’intérieur, des centaines d’ex-voto témoignent de la ferveur qu’inspire ce lieu. Une statue de la Vierge est transportée chaque année lors des pèlerinages du 15 août et du 8 septembre de l’église à cette chapelle.

 

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La chapelle du cimetière

 

Notre-Dame de l'Hermitage 38Du sentier forestier menant à la chapelle de la source, il suffit de prendre à droite et de remonter un peu pour arriver à la chapelle des Morts ou du père Gaschon, qui fut construite en 1890 sur les fondations de bâtiments plus anciens, dont la grande église du XIXe siècle. Le cimetière attenant fut créé alors pour recevoir les restes des chapelains et missionnaires de la Mission Royale.

 

 

 

La Vierge de l’Hermitage

 

Notre-Dame de l'Hermitage 3L’Hermitage possède plusieurs statues de Vierges. L’une d’entre elles me parait digne d’intérêt, puisqu’elle est romane et date du XIIIe siècle. Cachée pendant la Révolution puis oubliée, elle fut retrouvée en 1979.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de Courpiere 2Ses mains immenses, la cathèdre et d’autres critères comme les légendes se rapportant à sa découverte pourraient en faire une prétendante aux Vierges noires qui sont très présentes dans ce coin de France, comme sa voisine de Vollore-Ville ou celle de Courpière. Mais l’enfant n’est pas assis dans son giron, il est debout sur ses genoux. Les couleurs ne sont pas les bonnes, les traits de la Vierge sont plutôt bonhommes. La statue ressemble plus à une interprétation naïve d’une Vierge antérieure.

ND de Vollore

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de l'Hermitage 1Cette Vierge a été mentionnée dans des écrits comme l’Étude historique sur l'ancienne Mission diocésaine de Clermont de l’abbé Randanne qui parle d’une ancienne statue qui se trouvait au XVIIIe siècle dans la grande église, ou comme le Registres des Insinuations ecclésiastiques qui mentionne un autel dédié à Notre-Dame de l’Hermitage. C’est au XVIIIe siècle qu’apparait une de ses représentations dans le Nouveau Missionnaire du Clergé du père Déat, supérieur des Missionnaires. La gravure de 1790 montre l’enfant debout sur les genoux de la Vierge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame des NeigesL’abbé Randanne parle d’une autre statue située sous le rocher Peyrotine, vénérée en 1682 sous le nom de Notre-Dame des Neiges. La statue est une copie de celle d’Antoine Coysevox de l’église Saint-Nizier de Lyon. Cachée pendant la Révolution, elle reprit sa place en 1968.

Saint-Nizier de Lyon Vierge de Coysevox

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ND des NeigesUne autre Notre-Dame des Neiges se trouve tout près, à Vollore-Ville. Le culte de Notre-Dame des Neiges à Vollore est tardif, même si la légende de sa découverte possède des caractéristiques d’une Vierge noire : « en 1778, le cimetière fut transféré dans un champ voisin du village. Il fallut couper les arbres et dans le tronc d’un saule fut découverte une statue de la Vierge, debout, portant l’enfant. Elle fut portée dans l’église mais on la retrouva le lendemain près du saule coupé. Ceci arriva trois fois de suite. Pour finir, le 5 août, les villageois eurent la surprise de trouver le champ couvert de neige. La Vierge montrait qu’elle avait choisi sa place et ils durent construire une chapelle près du saule afin de la recevoir dignement. Dès lors les miracles se multiplièrent. Les malades souffrant des yeux et les enfants furent les plus privilégiés ». Cette histoire, inventée au XVIIIe siècle, ressemble bien trop aux miracles des Vierges noires pour être honnête.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de ForezIl me semble qu’il devait exister à l’Hermitage une statue primitive de la Vierge qui servit de modèle à celles qui lui ont succédé, ce qui est aussi la thèse soutenue par l'abbé Camin en 1912 dans La statue de Notre-Dame de l'Hermitage , étude historique et iconographique : « Nous pensons que l’Hermitage posséda dès le Xe ou le XIe siècle, sinon plus tôt, une statue miraculeuse par son origine, ou que la foule par sa piété rendit miraculeuse ; que cette statue fut remplacée, au XIIe siècle, par une autre qui était, au XVIIIe siècle, dans la grande église… » Serait-ce celle qui repose au Louvre ?

 

 

 

 

 

https://www.leroannais.com/patrimoine/sites-monuments/chateau-des-cornes-durfe/

https://www.notredame-hermitage-noiretable.fr/tourisme

http://roch-jaja.nursit.com/spip.php?rubrique65

http://forezhistoire.free.fr/images/hermitage-camin.pdf

http://www.lunetoile.com/2019/12/02/le-rocher-de-peyrotine-notre-dame-de-lhermitage-noiretable-42/

https://www.forez-info.com/encyclopedie/balade/135-balade-a-noiretable.html

https://www.notredame-hermitage-noiretable.fr/les-statuts-de-la-vierge

http://roch-jaja.nursit.com/spip.php?rubrique192

http://1jourphoto.canalblog.com/archives/2016/10/30/34498400.html

7 septembre 2021

Le Menhir de Kerampeulven

 

Kerampeulven 2Proche d’Huelgoat, sur l’antique commune de Berrien, se dresse le menhir de Kerampeulven. C’est un bloc de granite porphyroïde local (granite incrusté de cristaux de feldspath) d’une hauteur d’environ 6 mètres.

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KerampeulvenLes environs du village (Plebs Berriun au XIe siècle), dont le nom est tiré d’un obscur saint gallois, Beryan, ou bien d’une sainte irlandaise inconnue, Berriona, sont occupés sans interruption depuis le Mésolithique (6 000 avant notre ère). Le nombre de tumulus témoigne d’une population dense.

Quant à Kerampeulven, (Ker-an-peulven, de l'ancien breton caer, forteresse, qui a donné ker, village, et de l'ancien breton peulvan, pieu de pierre), son nom veut tout simplement dire le village du menhir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kerampeulven 6Le menhir, en forme de fuseau, est situé au milieu d’un pré, entouré d’un bois. Il est daté par les archéologues de 2 000 ans avant notre ère.

L’explication donnée de son érection est qu’il aurait été mis en tête d’un vallon probablement sur l’emplacement d’une source aujourd’hui tarie, ou bien d’une limite de territoire, pour être vu de loin. Moi je dis que le culte de la source devait être vraiment important pour qu’elle soit signalée de la sorte, ou bien que les deux terres délimitées devaient appartenir à de très grands rois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

kerampeuven 9Quoi qu’il en soit, la tradition populaire nous en donne une autre interprétation : ce menhir servit durant les siècles de pierre de fécondité aux jeunes femmes désirant avoir un enfant. Elles venaient se frotter le ventre sur cette forme que l’on peut qualifier de phallique. J’ai bien senti, et de loin, cette atmosphère énergétique autour de la pierre.

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Kerampeulven 3Sur sa face orientale se remarquent des gravures. On peut deviner une maison, peut-être un chien, un cheval ou une vache, une croix, dessinés au XIXe siècle.

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Kerampeulven 5L’érosion a dégagé alentours de longues formes affleurantes de granite, ce qui pourrait laisser penser à d’autres menhirs couchés. Il n’en est rien.  

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2 septembre 2021

Les menhirs de Lespurit Ellen

menhirs de Lespurit Ellen 1Nous sommes ici en pays bigouden, proche de Plovan. Son l’église fut, au XIVe siècle dédiée à saint Gorgon, dont le patronyme ressemble fort à notre bon Gargan, père de nombreux mégalithes. Ce qui pourrait être confirmé par la proche présence de deux menhirs impressionnants.

 

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 2

menhirs de Lespurit Ellen 8Dans la petite vallée séparant les communes de Peumerit et de Plovan, près d’un ruisseau aux eaux teintées d’ocre, se dresse le premier menhir de Lespurit Ellen.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 9Son frère est couché près de lui. Ces pierres peuvent prendre les noms de Lespurit-Quélen, ou Lespurit- Hellen.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 5On arrive sur le site en suivant un chemin de terre au milieu d’un bois de chênes, de bouleaux, de pins et de marronniers. Curieusement, des bambous ont poussé plus loin, incongruité qui n’est pas sans charme.

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 3Sur les bords du cours d’eau poussent des touffes de Crocosmia orangés et l’Osmonde royale, une fougère qui a la particularité de fleurir au printemps. Elle est dédiée à saint Christophe, celui qui aurait porté le Christ sur ses épaules pour lui faire traverser une rivière. Il est la représentation symbolique du passage, qu’il soit spirituel ou d’une autre nature, menant vers la lumière. Il me semble que la fleur soit appropriée au lieu.

L’endroit est charmant, accueillant, très doux et hospitalier.

Encore une fois, je pense que ce lieu est dédié à l’éternel féminin. J’ai cru voir, au détour du chemin, quelques druidesses vêtues de blanc en procession, tenant haut les flambeaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 13Le premier menhir est un colosse. Il mesure 7,60 mètres de haut, 2,50 mètres de large pour presque 1 mètre d’épaisseur, ce qui en fait l’un des plus grands de France.

Le deuxième, allongé à quelques encâblures, mesure 7 mètres de haut et 2 de large.

A eux deux, ils devaient former une belle porte de vie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 10Sur l'une des faces du premier, certains pourront voir une belle paréidolie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 6Plus haut, un chaos rocheux semble s'imposer.

 

 

 

 

 

 

menhirs de Lespurit Ellen 12Il est coupé par un petit sentier qui, à en croire l'absence d'herbe et de feuilles, doit être fréquenté.

Il présente des bassins qui semblent creusés par l’érosion. Parfait pour l’eau lustrale. C’est sans doute ici que se tient l’interrupteur qui fait s’ouvrir le flux énergétique.

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menhirs de Lespurit Ellen 4En suivant la rivière, quelques pierres allongées qui pourraient être bien plus que de simples rochers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ce site mégalithique fut classé monument historique le 6 mars 1923.

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