Saint-Denis, la crypte
Vert : mausolée du IVème siècle
Orange clair : période mérovingienne (Vème-VIIème siècles)
Noir : période carolingienne (VIIIème siècle)
Orange : chapelle d’Hilduin (XIème remaniée XIIIème siècle)
Blanc : période gothique (XIIème-XIIIème siècle)
Rouge : période moderne
Au XIX ème siècle, la crypte fut nettoyée, restaurée et aménagée. La crypte archéologique abrite les vestiges des basiliques primitives et les premières tombes de la nécropole.
Les fouilles menées ont permis de mieux connaître les basiliques qui se sont succédées sur la tombe de Denis.
Toutes s’implantaient selon l’orientation définie par le premier édifice.
Crypte mérovingienne et carolingienne
De la construction du IVème siècle subsistent de puissantes fondations constituées de blocs gallo-romains.
L’église primitive est sans doute agrandie par sainte Geneviève dès la fin du Vème siècle. La nef est prolongée vers l’ouest et augmentée de deux bas-côté, d’un vestibule et d’une abside. Des embellissements intérieurs sont entrepris durant le règne de Dagobert Ier.
L’abbé Fulrad fait édifier une nouvelle basilique en 775. De sa crypte annulaire ne subsiste que le mur extérieur percé de petites fenêtres. Certaines conservent des traces de polychromie imitant le marbre. L'élévation intérieure correspond dans la partie basse à une crypte-martyrium. Depuis 1972, un massif de tuiles restitue les corridors courbes de cette crypte.
Chapelle de la Vierge
En 832, l'abbé Hilduin édifie une crypte dédiée à la Vierge, à saint Jean-Baptiste, aux apôtres et à plusieurs saints.
On n'identifie plus aucun vestige de cette construction si ce n'est l'orientation déviante de cette partie de l'édifice. La chapelle centrale, voûtée en berceau cintré, a quant à elle conservé ses chapiteaux d'origine, qui sont de style roman.
La crypte est reconstruite au XIIème siècle sous la forme de trois nefs parallèles dont les parois intérieures sont ornées d'arcatures retombant sur les chapiteaux historiés. C'est chapiteaux sont les rares témoignages de la sculpture romane en Île-de-France. Six tombeaux en marbre noir de Tournai sont déposés dans la chapelle et le dernier, toujours vide, attend Charles X.
Crypte de Suger
Elle comporte un déambulatoire dont les chapiteaux ont été restaurés par Viollet-le-Duc.
La crypte n'est pas enterrée (ce qui explique la forte surélévation du chœur) et elle est éclairée par de grandes baies cintrées. Les voûtes d'arêtes retombent sur de grosses piles cylindriques ornées de chapiteaux à feuillages et palmettes. Sept chapelles rayonnantes établies pour supporter l'étage supérieur s'ouvrent sur le déambulatoire.
Chapiteaux romans
La partie supérieure du chapiteau, appelée tailloir, est ornée de palmettes plates. La partie inférieure, appelée corbeille, est sculptée d'une scène historiée. Les sujets des corbeilles sont divers, scènes de l'Ancien Testament, de la vie du Christ.
L’un des chapiteaux représente une scène de la vie de saint Benoit durant sa visite à l'ermite Romanus descendu au fond d'un puits pendant trois ans.