Eglise Saint-Bathélémy de Bresnay
A partir du moyen-âge, l'histoire de Besnay est liée à celle se Souvigny. La paroisse fait partie de la chatellenie de Verneuil et de l'ancien diocèse de Clermont.
L'église Saint-Barthélémy comporte une nef de tois travées et deux collatéraux.
L'abside est flanquée de deux absidioles. Le plan en a été remanié plusieurs fois. Ainsi, la voûte originelle n'existe plus. A l'extérieur, le chevet du XIIème siècle est désaxé par rapport à l'ensemble de l'édifice.
Le portail date de la fin de l'époque romane et possède des colonnettes à chapiteaux feuillus.
Au XVIIIème siècle, la nef est refaite et le clocher reconstruit.
Un autel en pierre polychrome représente le martyr de Saint sébastien, entouré de deux archers célèbres, Saint Crépin et saint Crépinien. Il est classé aux monuments historiques.
Les fonds baptismaux sont du XVème siècle, toujours en pierre polychrome. Ils sont octogonaux et attenants à une piscine carrée, décorés de blasons non identifiés.
Une statue de Sainte Anne en bois, du XVI ème siecle, tient la vierge dans ses bras et lui apprend à lire (lui montre le savoir ?)
Notre-Dame des Vernusses
Notre-Dame de Vernusse est une vierge en majesté en noyer du XIIème siècle. Elle mesure 72 cm de haut. Jusqu'à la révolution, elle fut toujours vénérée dans l'ormeau ou elle fut découverte. Pourtant, Vernusse provient de "vern", qui veut dire aulne...
Elle est pour l'instant dans une petite chapelle, au milieu du hameau des Vernusses, sur la commune de Bresnay. Cette vierge noire de toute beauté semble oubliée de tous. Heureusement, depuis peu, le maire a promis qu'il enverrait quelqu'un de temps en temps pour nettoyer l'endroit. La dame est reliée à Notre-Dame de Rocamadour et travaille avec le feu.
L'église Saint-Pourçain et la fontaine-lavoir de Louchy
Située aux confins occidentaux de l'ancien diocèse de Clermont, la commune actuelle de Louchy recouvre le territoire de deux anciennes paroisses, dont l'une, située à proximité de la forteresse de Montfan a disparu.
L'église actuelle s'élève au milieu d'une petite place. Elle se compose d'une courte nef de deux travées et d'un transept romans, auquels furent ajoutés au XIVème siècle deux chapelles seigneuriales au nord et deux au sud de plan quadrangulaire, ainsi que le choeur de plan pentagonal. Au XIVème siècle, on éleva aussi le clocher à base carrée et au second niveau octogonal, qui à l'origine aurait du être couronné d'une flèche.
Le coeur, articulé par des nervures, est donc gothique. Un Dieu en majesté domine dans le fond, fragment d'une sculpture plus importante. 
Les peintures murales, qui recouvraient sans doute l'ensemble du monument, remontent aussi à l'époque médiévale pour les plus anciennes. Dans la nef, le berceau brisé est typiquement bourguignon. Il reflète l'influence de Tournus. L'église se révélant trop petite, on a percé les murs goutteraux très épais et dégagé quatre arcades pour agrandir l'édifice sur les bas-côtés.
L'église Saint-Pourçain est ainsi nommée en souvenir de Porcianus, enfant du village. Né en 450, il était esclave d'un seigneur franc, Mangulfus, propriétaire d'une villa. Porcianus gardait ses cochons. Las d'être maltraité, il s'enfuit et trouva refuge à l'abbaye de Mirande. Mangulfus récupéra le gamin, et la légende veut que Dieu s'en offusqua est le rendit aveugle. touché par le sort de son maitre, Porcianus pria Dieu de le guérir. Le miracle s'accomplit.
Mangulfus, touché par la grâce, affranchit son porcher. Devenu moine, il se consacra à la parole de Dieu et à protéger ses concitoyens des envahisseurs. C'est ainsi qu'il défendit l'Auvergne des ravages de Thierry fils de Clovis et roi d'Austrasie, avant de mourir vers 532. L'église appartint à l'origine au prieuré de Saint-Pourçain qui relevait du monastère bénédictin de Tournus. Au dessus du porche est encore visible une inscription révolutionnaire faisant de l'église le "temple de la raison".
Un peu plus loin, la fontaine Saint-Pourçain se présente sous forme d'un lavoir au bassin très ancien, en parfait état.
L'eau y est abondante et de très bonne qualité. Elle fut construite là
où le corps du saint aurait initialement été enterré. Son eau soulage
les brûlures.
La Dame de Montsaunès
La
porte sud de la commanderie templière de Montsaunès nous réserve une surprise. En effet,
nous trouvons sculptée sur l'un des chapiteaux de droite une belle
vierge noire en majesté. C'est Notre-Dame, chère aux chevaliers. 
"En
pays de Comminges et de Couserans, on ne trouve pas moins de
trente-huit grottes (tutas), où l'on considère comme un fait
historiquement incontestable que sont apparues des hadas, c'est-à-dire
des formes féminines blanches à l'attitude divinement douce et
bienveillante, lesquelles entretenaient en outre un rapport étroit avec
des sources. Parmi ces évidentes résurgences de la Terre-Mère (la
grotte et la source ), quatre furent reconnues par l'Eglise du XIXe
siècle comme étant des apparitions d'une Vierge Marie (Montsaunès,
Miramont, Sauveterre et Lourdes)."
L'église de Châtel-montagne
La Limagne bourbonnaise est bordée par une montagne à l'est où, sur le rebord accidenté des monts de la Madeleine, sur les versants de la Besbre, s'impose un monument roman bien particulier : l'église de Châtel-montagne. C'est un édifice de rugueux granit qui associe les traditions auvergnates et celles de Cluny.
Existant déjà à une époque reculée comme en témoignent des silex taillés et des tessons de poterie, ce lieu devint probablement un oppidum gaulois, avant d'être occupé par les romains, protégeant l'une des antique voie qui relie Vichy à Roanne en passant par la Croix du Sud .
On a découvert, lors d'une récente restauration du dallage, une table dolménique sous le choeur de l'actuelle église, preuve que ce sanctuaire fut construit sur un ancien site mégalithique. 
En 1082, le seigneur Dalmas et son épouse Etiennette donnent aux moines de Cluny tous les biens qu'ils possèdent à Châtel-Montagne dont l'église Notre-Dame, église construite en l'honneur de la Vierge Marie et dépendante du diocèse de Cluny. Selon une tradition orale locale, elle aurait été édifiée à l'initiative d'un riche habitant, nommé Ponthonnier. Le pape Urbain Il authentifie cette donation en 1095. Dénommée " castrum in montanis ", elle est le siège d'une des plus importantes baronnies du Bourbonnais.
La construction de l'église dans son volume actuel, par agrandissement de l'église primitive, avec un cloître et un prieuré sur le terrain au nord de l'église, est donc l'oeuvre des moines clunisiens, entre 1082, date à laquelle ils ont reçu l'église en don, et le début du XIIème siècle, vers 1210, période à partir de laquelle le style gothique s'imposa. L'étude archéologique a reconstitué qu'elle était plus basse de 4 mètres, qu'elle s'étendait jusqu'au milieu du portail sud actuel et avait un plan classique pour l'époque, avec un transept prolongé par trois absides, l'une médiane et deux latérales plus étroites.
De cette église ont été conservées les parties basses de la nef et du transept ainsi que l'entrée des trois absides.
Puis en 1150, la nef est allongée, ainsi que surélevée de près de quatre mètres par la création des fausses tribunes, permettant ainsi le percement des fenêtres hautes qui assurent un éclairage direct.
Après cette période fut créé
le massif occidental s'appuyant sur la façade qui vient juste d'être construite et dont les fenêtre doivent être rebouchées. La façade ouest sur deux plans, avec ses trois rangées de niches superposée est alors réalisée.
Au début du XIIème siècle, du choeur primitif, seule une très courte section de la partie droite des deux chapelles latérales est conservée, assurant la jonction du nouveau choeur avec le transept primitif encore non remanié.
Deux grosses colonnes rondes marquent la séparation entre la partie droite du choeur et l'abside et facilitent le racordement des nouvelles voûtes avec ce qui a du être conservé.
Les voutes du transept sont surélevées, unifiant les volumes. La tour du clocher, en deux étages, est érigée, probablement surmontée d'une flèche couverte de pierre. La construction s'achève avec la création d'un porche au devant de la porte latérale sud.
Au début du XIIIème siècle, époque où la grande église était achevée sous ses aspects actuels, la seigneurie appartient à la puissante famille de Montmorillon, puis à la fin du XIIIème siècle, au marquis de Lapalisse.
Pendant la révolution, les manifestations locales du jacobinisme sont extrêmes, le village est rebaptisé " Mont-sur-Besbre ", la flèche en pierre de 13 mètres de l'église est abattu à titre d'emblème de la superstition et toutes les archives détruites. En 1794, l'édifice est mis en vente et devient un entrepôt à salpêtre, gardé par les gardes nationaux, ce qui le sauve de la démolition.
L'absence de modification à l'époque gothique ou à la renaissance, et une restauration complète entre 1850 et 1890, qui a effacé des modifications et les ajouts tardifs, ont globalement conservé à l'église Notre-Dame de Châtel Montagne et en particulier au chevet roman à déambulatoire un aspect proche de son aspect tel qu'au début du XIIIème siècle.
L'église de Châtel-Montagne porte dans sa construction l'empreinte de diverse influences : relèvent d'une influence auvergnate, les détails du chevet de l'église (dont la forme générale est courante au XIème siècle), ainsi que les fausses tribunes de la nef, utilisées dans un petit nombre d'édifices répartis en Europe romane et qui sont fréquentes dans les transepts des "grandes" églises romanes d'Auvergne les quatre chapelles rayonnantes,( Il n'y a pas de chapelle axiale dédiée à la vierge dans les églises portant son nom), le sommier courant le long du déambulatoire et supportant les piliers, les deux piliers jumelés à l'entrée du déambulatoire.
Sont d'influence bourguignonne, l'ensemble de la nef ( à l'exclusion des fausses tribunes), la décoration sobre limitée aux bandes lombardes et l'ouverture du porche sur l'extérieur au rez de chaussée, les ouvertures regroupées par trois, les piliers carrés des fausses tribunes, le clocher composé d'un soubassement et de deux étages dont un aveugle, décorés de baies géminées et aux angles amortis par des boudins, la décoration sobre limitée aux cordons de bilettes, la facade originale : batie sur deux plans avec ses ouvertures percées au fond de six niches réparties en deux étages, elle a probablement influencé la construction de la cathédrale du Puy.
L'église comporte près de 90 chapiteaux, presque tous taillés dans un granit très dur, ce qui n'est pas sans conséquence sur le manque de finesse des sculptures et qui les a fait à tors traiter de "grossières".
Plusieurs chapiteaux ont été mutilés à la révolution ou par le zèle puritain du XIXème siècle, certains ont été remplacés par des chapiteaux à motifs végétaux lors des restaurations.
Les tritons sont là pour nous indiquer les réseaux aquifères, les acrobates pour nous montrer la voie de l'initié.
Les 9 chapiteaux historiés les plus connus sont situés dans la nef : l'âne, tiré par une oreille, retenu par la queue, la luxure, aux cuisses martelées par la censure d'un conseil municipal vers 1835, l'orant bénissant l'assemblée, l'atlante à tête de grenouille, les joueurs de trompe.
Une partie des chapiteaux paraît antérieure au début du XIIème siècle et serait de réemploi.
Dimensions de l'édifice : Longueur totale avec le porche : 41,35 mètres, largeur totale des 3 nefs : 11,45 mètres, hauteur de la voûte principale : 12,60 mètres.
http://www.chatel-montagne.com/
Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais du Montet
La paroisse du Montet appartenait autrefois au diocèse de Bourges. Cette église romane marque le centre d'un ancien prieuré bénédictin fondé en 1195 par le sire de Bourbon, Archambault II, et dépendait du monastère de Michel-de-La-Cluse à Avagliana près de Turin dans le Piémont.
Le sommet de la colline où elle s'élève a livré les traces d'une importante occupation antique, site néolithique et ancien camp romain.
Dévastée par les protestants en 1568, l'église originelle, où les premiers Bourbon avaient choisi d'élever leurs tombeaux, a été amputée au XIXème siècle de sa partie est.

Actuellement, elle ne comporte plus qu'une nef et deux bas-côtés terminés par un petit choeur.
Ses chapiteaux et son portail principal à l'ouest ont reçu un décor sculpté d'un grand intéret.
On retrouve là, gravé dans la pierre, les indications sur toutes les énergies présentes en ce lieu : les serpents entrelacés montrent bien les deux vouivres se croisant sous l'église. Il y aurait aussi présence de rivières souterraines artificielles sous forme de galets.
Sur le parvis, un carré magique, et à l'emplacement du Saint Michel, une cheminée cosmo-tellurique.
Sur les chapiteaux, des oiseaux affrontés buvant au même calice, des entrelacs, des rinceaux et autres feuilles d'acanthe rappellent ceux de Souvigny, alors que le portail, dont la frise grecque et les serpents sont authentiquement romans, rappelle l'un des portails du monastère de Cluse. Le style des chapiteaux porte à croire que l'équipe venue de Bourgogne vers 1150 pour embellir les monastères voisins se doubla d'une équipe de sculpteurs de l'école d'Auvergne pour les chapiteaux à personnages et les têtes phytomorphes (jaillissant de feuillages).
Un superbe triton nous parle encore des deux courants d'eau souterrains avec sa queue de poisson bifide.
Sur un autre pilier, de la gueule d'un taureau (tellurisme) sortent les deux courants, qui se séparent en deux chacun, puis en trois. Ce qui nous donne 12 à la fin. Entre ces entrelacs, une grenade, symbole de la connaissance.
Un lion à tête d'homme, ailes d'aigle et pieds de taureau (tétramorphe ou sphinx), les deux pattes arrière dans un vase entouré du serpent terrestre, les énergies d'en bas,(sur le serpent, les 7 chakras principaux) montre le cordon autour des reins du personnage à sa gauche (d'ailleurs ce n'est pas un noeud qui ferme le cordon, mais les deux pans passent l'un dans l'autre, le "flux" n'est pas coupé). Ce personnage est bien ancré par la position de ses jambes à la terre, et se relie au ciel avec un bras levé. De l'autre main, il montre son chakra coronal. Le cordon, ou ceinture des moines marque la différence entre les chakras supérieurs et inférieurs. Un des pieds du personnage est relié à une sorte de bourgeon-grenade, ou peut-être le symbole des failles, sur lequel le tétramorphe pose aussi une patte. La queue de l'animal se termine par une tête de... je ne sais pas trop quoi, (il se pourrait que ce soit la tête du taureau vu précédemment) regardant en arrière, vers le passé, vers l'expérience.
Il a la gueule ouverte, pour raconter, prévenir ? Le tétramorphe de l'autre côté a une crinière différente. Je pencherai pour une face de soleil et une face de lune, ce qui relie aux astres.
L'énergie du lieu nous permettrait-elle de nous élever ?
Dans l'explication "éxotérique", il est dit que ce chapiteau représente le prophète Daniel dans la fosse aux lions, levant une main afin d'imposer le respect aux bêtes...
Que ceux qui ont des oreilles entendent.
Et où va se nicher la connaissance ?
Le clocher, situé à l'angle nord-ouest du monument, est l'oeuvre de l'architecte Lassus, auteur du sacré-coeur de Moulins. Il s'est servi des pierres de l'ancienne église ruinée.
La longueur de l'église est de 60 mètres, largeur 15 mètres, longueur du transept 28 mètres, sa largeur 6 mètres, la hauteur des bas-côtés de 9 mètres, la hauteur du transept de 13 mètres et celle de la grande nef de 15 mètres.
A l'intérieur, plusieurs maquettes représentent Le Montet aux différents âges de son histoire :
Habitée depuis la plus haute antiquité, la colline était, avant que la main de l'homme n'en eut adouci les pentes, un rocher, au sommet duquel les gaulois bâtirent un premier sanctuaire. Les romains installèrent également un camp fortifié, avec la présence d'un temple.
Le christianisme s'implanta dans la région, et Le Montet fut évangélisé par Saint Ursin. Une modeste église fut construite près du sanctuaire païen. Le village est protégé par des palissades en bois contre les invasions wisigothes. Le Montet de par sa position géographique, était situé à la bifurcation d'anciennes voies romaines, donc gauloises, ce qui a permi son rapide développement.
Au moyen-âge, Le Montet devint un poste d'observation. Le monastère fut fondé en 940 et devint un important prieuré de plus de 50 moines. C'est sur leur initiative que fut érigée la muraille d'enceinte de la ville.L'église prieurale était considérée à l'époque comme le plus beau et le plus vaste des édifices religieux du Bourbonnais. Jusqu'au désastre de 1568, où la ville fut ravagée par les protestants. Il reste des traces de l'incendie dans l'église, sur les pierres.
L'église Saint Jacques de Villefranche et la source SainteThorette
C’est Archambauld VI de Bourbon et son épouse Agnès qui établirent en
1138 la charte de franchise autorisant la création, aux portes du
chapitre de Montcenoux, d’une ville franche protégée par le seigneur de
Bourbon et où les chanoines renonçaient à exercer leurs droits
seigneuriaux.
La charte accordait à une communauté d’habitants un ensemble de
libertés et de garanties favorisant ainsi la mise en place d’un régime
commercial sans entraves, créant un lieu de rencontres et de
transactions permanentes entre les marchands bourbonnais et ceux des
seigneuries voisines, et ce en substituant le principe de liberté à
l’assujettissement seigneurial du droit commun.
Les privilèges accordés furent confirmés par les chartes qui suivirent et la commune devint un centre commercial prospère.
L’église Saint Jacques le Majeur date de la fondation de la ville au XIIème siècle. Placée sur un des itinéraires qui menaient à St Jacques de Compostelle, cette église romane de vastes proportions fut commencée en grès rose, continuée en grès houiller rouge, exhaussée et remaniée au début de l’époque gothique en grès jaune, ce qui lui donne une personnalité certaine.
Le passage des troupes protestantes dévastatrices au XVIème siècle lui
coûta deux ou peut-être même trois travées dont il reste encore
quelques traces sur le sol de la place.
Le chevet à l’est, le portail et la rosace au sud sont remarquables
ainsi que la statue de St Jacques le Majeur qui se trouve à l’extérieur
sur la façade ouest. A l’intérieur, des peintures sur la voûte et les
murs de l’abside, les différents tableaux, la châsse renfermant
l’effigie de Sainte Thorette.
Thorette était une humble bergère qui
vivait à Nouzillers, hameau de Villefranche, au XIème siècle. Elle a
fait de nombreux miracles et fut considérée comme sainte par la
population locale de son vivant. Son gisant occupe la chapelle du
transept nord. On l'invoque pour la protection des biens et des
personnes.
L’oratoire de Ste Thorette
Il se situe à la sortie de la ville, au fond
du vallon de Montcenoux.
Il a été construit en 1946 en hommage à la
petite bergère qui, depuis sa naissance, a plusieurs fois protégé la
ville de dangers qui la menaçaient.
Tout près se trouve une source à
laquelle les pèlerins en route pour Compostelle venaient puiser de
l’eau à laquelle ils ajoutaient un peu de roche sacrée qu’ils avaient
récupérée par grattage des pierres de la maison natale de la sainte ou
de celles de l’église comme en témoignent les cupules encore visibles
sur le portail ouest.
La source est bien plus vieille qu'il n'y parait, et ma foi, est bien
accompagnée. Une chouette nous y a accueilli, mais elle n'était pas
seule.
Colombier, la fontaine Saint Patrocle et l'église prieurale
La construction de l’église prieurale débuta au XIème siècle, des transformations furent exécutées aux XIIème et XIIIème siècles notamment. Le très beau clocher élevé sur la croisée du transept est du XIIème, de style roman. Le portail d’entrée et du début de la période gothique. A proximité de l’église coule la fontaine Saint-Patrocle, du nom du saint dont les restes reposent toujours dans l’église.
Édifice roman, composé d’une nef de cinq travées, flanquée de bas-côtés, d’un transept saillant, une absidiole ouvrant sur chaque bras. Le chœur à chevet plat date du XVème siècle, la sacristie, qui le prolonge, est du XIXème siècle. La façade actuelle a été construite au début de la période gothique.
Outre l’église, la dévotion à saint Patrocle se centre sur la fontaine. Cette eau, toujours fraîche, est réputée avoir des vertus thérapeutiques. La légende rapporte que celui-ci manquant d’eau lorsqu’il construisit le monastère, il lança un marteau de telle force qu’il retomba à près de 300 mètres en créant la source. D'autres appellent l'endroit "le marteau de Thor". Pourtant, c'est Sucellus, le dieu gaulois, qui aurait été le mieux placé : "Sucellus, dieu au maillet et au chaudron, protecteur de la fécondité, il fait jaillir les sources sylvestres en frappant le sol de sa masse. Il a été assimilé à Sylvain ou à Vulcain. On le représente sous la forme d'un vieillard ou d'un homme d'âge mûr, vêtu à la gauloise d'une tunique à capuche, de braies et de bottes, et portant un maillet et parfois un chaudron, souvent accompagné d'un chien. Il est souvent accompagné de la déesse Nantosvelta. Contrairement aux autres dieux gaulois, qui ont leur équivalent en Irlande et au pays de Galles, on ne le trouve qu'en Gaule. "
La source est réputée pour la guérison des maladies de peau et pour que les jeunes filles à marier trouvent un partenaire. Il suffit pour celà qu'elles trempent leur pied droit deux fois dans le dernier bassin. Une procession à la fontaine a lieu le dernier Dimanche de Juillet. Le pélerinage à Saint Patrocle, survivance probable d'un culte gaulois, n'a cessé qu'en 1970.
Né dans la région de Bourges, Patrocle s'intruisit très vite dans les sciences, les lettres sacrées et profanes. L'évêque de Bourges l'ordonna diacre à l'âge de vingt-cinq ans, puis archidiacre. On le considérait comme l'un des hommes les plus saints et les plus cultivés de son époque.
Devenu le précepteur des fils de Clodomir, roi des Francs, il eut pu vivre à la cour, être l'un des conseillers du royaume. Les honneurs ne le tentaient pas, une existence fastueuse ne convenait pas à son caractère. Le clergé séculier lui parut même trop attaché aux biens de ce monde. Il avait l'ardent désir de se consacrer uniquement à Dieu et il se retira dans la solitude, pour y vivre, prier, méditer.
Il s'arreta à Neris où il construisit une maison, un oratoire et une école. Les guérisons qu'il opérait lui valurent le renom de sainteté. Cherchant la solitude, il partit avec sa bêche et sa hache à deux tranchants, et s'installa en ermite à la Celle, dans la forêt. Dix ans plus tard, il repartit pour Colombier où il fondit un monastère. Le monastère fut vendu au prieuré de Souvigny au XIème siècle.
Nous avons donc là un saint portant la francisque, ou le marteau cher aux dieux nordiques, une source miraculeuse, c'est à dire de l'eau chargée, l'ermitage dans la forêt, la biche compagne du saint... Voilà bien des ingrédients laissant paraitre un fond de druidisme. Quand à la forme de la fontaine elle-même, avec ses trois bassins, rond, carré et rectangulaire, nous y voici plongés. Les ondes de forme des bassins font le reste.
On peut voir, dans le premier bassin de forme ronde, l'eau qui bouillonne.
l'endroit a été christianisé, mais de très beaux arbres entourent encore cette fontaine miraculeuse qui se déverse dans le champ en contrebas.
A la fontaine Saint-Patrocle, christianisation d'un ancien culte païen, probablement à Dispater, l on trouve donc les restes bien conservés des captages gallo-romains de la source.
Le captage de la source est un puits gaulois de madriers, comme à Voingt.
http://www.cc-commentry.fr/tour.asp?IdPage=4668
http://www.coldev.org/sanctuaires/index.php?r=cons&sr=cons&id=216
Eglise Saint-Julien de Meillers
Cette église a été édifiée entre 1180 et 1248. elle était située sur la châtellenie de Bourbon et dépendait de l'évéché de Bourges. Elle a été placée sous le vocable de Saint Julien et dépendait du prieuré de bénédictines de l'abbaye de Saint-Menoux.
C'est un édifice roman dont l'abside est en hémicycle, le choeur de deux travées et la nef de trois travées. Les bas côtés furent édifiés lors d'une seconde campagne à l'époque romane. Les deux chapelles accolées à la façade sud ont été rajoutées au XIXème siecle, et la chapelle nord au XVème.
Le portail de l'église est célèbre pour la décoration des chapiteaux qui couronnent les colonnes de part et d'autre de l'entrée. Ils sont ornés d'animeaux musiciens : un lion jouant de la vielle et un âne jouant de la harpe, inspirés par le fabuliste antique Phèdre.
Le tympan du portail présente en son centre un Christ bénissant, entouré d'une mandorle soutenue par deux anges et abrité d'un dais en forme d'arc de mitre recouvert d'imbrications. De chaque côté, sous les arcades en plein cintre, sont sculptés cinq apôtres. Il manque Judas et Thomas, les deux plus importants dans la tradition ésotérique du christianisme à mon sens (celui que Jésus aimait et son frère jumeau). Ce tympan me fait penser à celui de l'église de Thuret. Ces deux églises présentent de fortes similitudes à mon sens.
Le réseau Hartmann a été démultiplié devant les piliers de chaque côté de l'église. Sur la façade ouest, à hauteur de front, une étoile à 8 branches présente un trou en son centre. C'est ici, à mon avis, que débute la visite... Devant le porche, un carré magique. Un cavalier à tête de coq puis ce même cavalier sans sa monture qui cherche à maitriser un animal à tête de coq, pattes de taureau, ailes d'aigle...
Un acrobate, à l'extérieur, nous montre le retournement de l'initié.
Le clocher de plan barlong (plus long d'un côté) qui domine la travée orientale de la nef, présente deux étages percés de baies en plein cintre séparées par des colonnettes jumelles. De petits modillons (petites pièces en saillie) supportent l'assise de la courte flèche de pierre octogone dont les plans, correspondant aux angles du clocher, se raccordent avec lui par des talus triangulaires.
La nef se comporte de trois travées dont le berceau est plus haut que la voûte du choeur. les bas-côtés ont été achevés à une période plus tardive.
Au revers de la façade, les chapiteaux des deux grosses colonnes engagées se font remarquer par les entrelacs qui les décorent.

A l'est et à l'ouest, la voûte s'appuie sur deux arcs qui correspondent à des consoles ornées de masques.
Plusieurs figures sont situées sous les piliers du clocher dont le symbolisme parait bien mystérieux. Il faut à mon avis les voir dans leur ensemble pour trouver la clé de l'énigme.

Le choeur, voûté en berceau plein cintre et en cul de four, a été restauré. Deux piliers datent du Xème siècle.
Dans le bas-côté sud, une vierge en pierre sculptée en 1687. Mais le trésor ne se trouve pas encore là.
La vierge de Meillers
On arrive à la chapelle nord par un étroit passage au dessus duquel on remarque l'écusson d'une famille de Meillers. ( symbolique druidique évidente, avec Cernunnos, le chêne et l'étoile).
Là se trouve Notre-Dame de Meillers, vierge noire bourbonnaise et l'une des plus anciennes, faite dans la tradition auvergnate.
elle est en bois marouflé, et porte encore des traces de polychromie. Taillée dans du noyer, elle mesure 0,87 mètres de haut. Seule la vierge est d'époque, ses mains, le siège et l'enfant ont été rapportés.
Elle est magnifique, et malgré ses restaurations, marche encore à merveille.
Une adresse si vous voulez en savoir plus sur la façon de construire une église romane:
http://eglisedemeillers.chez-alice.fr/



























