Le menhir de Fohet
Aydat est une petite commune proche de Clermont-Ferrand située au milieu du parc naturel régional des volcans d’Auvergne. Elle est entourée de lieux magiques, comme Saint-Nectaire, Saint-Saturnin, Cournols, Saulzet-le-Froid ou encore le Vernet-Sainte-Marguerite et sa fontaine miraculeuse que vous voyez à gauche.
Que de mégalithes, d’églises romanes, de pierres et de sources guérisseuses, de Vierges noires (ici la Vierge noire de Saulzet-le-Froid) ! L’endroit est comme béni des Dieux. Sidoine Apollinaire, homme politique, écrivain et évêque du Ve siècle ne s’y trompa pas, lui qui passa plus de sept années dans sa villa d’Avitacum, posée sur une ile du lac d’Aydat pour travailler et méditer.
C’est au bord de la route des Templiers (les Templiers possédaient une maison à Aydat encore visible en 1814, dépendance de la Maison du Temple d'Olloix), entre les villages de Phialeix et du Fohet, que se trouve l’un des plus grands menhirs d’Auvergne. L’endroit est particulier, se trouvant sur un replat au sommet d’un col à 960 mètres d’altitude, entre la vallée de la Monne au sud et celle de la Veyre au nord, et entre deux collines à l’est et à l’ouest. Au loin, vers le nord, l’imposant Puy-de-Dôme nous appelle, et au sud, le Puy de Sancy au milieu des Monts Dore nous fait un clin d’œil.
Le monolithe en granite semi-porphyroïde de forme ogivale, appelée Pierre longue ou Pierre couchée, menhir de Fohet ou bien menhir d’Aydat, au choix, mesure 4,75 mètres de long et pèse 12,1 tonnes.
Il est restépendant longtemps couché au sol. La première étude connue a été faite au début du XXe siècle par le docteur Gaston Charvilhat, membre de la Société Préhistorique Française.
Le village de Fohet n’ayant pas de cimetière, les corps étaient emmenés à Saint-Julien-sur-Aydat. Le cortège funéraire s’arrêtait alors à mi-chemin, près du menhir couché. Le cercueil était alors posé sur la pierre pendant que le curé récitait les prières appropriées, avant d’être descendu à Saint-Julien. La pierre était considérée comme un « reposoir des âmes ».
Le menhir, non classé aux Monuments historiques, a été redressé le 31 décembre 1991 par des géobiologues clermontois avec l’accord du propriétaire du terrain.
Difficile de dire si la pierre a retrouvé son implantation d’origine, mais quoi qu’il en soit, elle fonctionne parfaitement : les réseaux souterrains se sont réalignés. Il me semble qu’elle devait être un peu plus enterrée, ou bien que le sol devait remonter plus haut.
Côté nord/est, une petite dépression dans la roche a pu servir pour les soins de la colonne vertébrale, alors que la face sud/ouest était réservée à l’appareil génital féminin et à la fertilité. Peut-être aussi un rapport avec les enfants.