Alès, historique
Alestum dériverait de deux mots celtiques : Al, la hauteur, et Es, région ou territoire. Alais, que l’on rencontre parfois, est un ancien nom employé après 1629 à la suite d'une erreur du secrétaire du roi Louis XIII.
Alès fut l'un des berceaux des mines de charbon des Cévennes, exploitées depuis le XIIIe siècle.
La ville est située sur ce que l’on appelait le chemin Regordane (de Gourd : vallée profonde), tracé par la faille des Cévennes, génératrice de nombreuses sources. Ce chemin, reliant le Puy-en-Velay à Saint-Gilles-du-Gard au XIVe siècle, fut emprunté depuis toujours par les animaux, puis par les hommes.
L'homme justement semble avoir fait son apparition dans les environs d’Alès il y a 200 000 ans, mais les vestiges restent rares. A l'époque glaciaire, les grottes de la colline de l'Ermitage servirent d’abri.
Caïn tua Abel, et les chasseurs cueilleurs nomades furent remplacés par les sédentaires. Vers -500, les Celtes Ligures s'y installèrent, puis les gaulois Volques Arécomiques. La province Narbonnaise devint romaine vers -121. Les habitants se répandirent dans la vallée.
La ville fut envahie par les Wisigoths, puis par les Maures. Alès, devenue région franque, était gouvernée par le comte de Toulouse. L'origine de l'église Saint-Jean-Baptiste se situe vers l'an 900. Vers 1118-1120, les Templiers s'installèrent dans la commanderie Saint-Antoine, à l'emplacement du futur évêché. Saint-Jean fut brûlée lors de la guerre entre le comte Raymond V de Toulouse et le roi d'Aragon, puis reconstruite en style roman.
La Regordane et le développement industriel d'Alès mirent la ville au premier plan. En 1629, Louis XIII assiégea la ville, alors haut-lieu de la résistance protestante, qui capitula après neuf jours. Le dimanche 17 juin 1629 au matin, Alès se rendit.
Un fort de type Vauban fut bâti après la révocation de l'édit de Nantes sur un point haut de la vieille ville, à l'emplacement des anciens châteaux des seigneurs afin d'y installer une garnison au milieu de la zone tenue par les protestants. Puis le XIXe siècle apporta la prospérité à la ville, grâce aux mines de charbon et de fer.