Saint-Romain-d’Ay, le château
Rien n’atteste de la présence d’une ancienne fortification avant les romains. Ils jetèrent les bases du premier donjon de défense en -200.
Des débris de tuiles de cette époque ont été retrouvés dans les murs d’enceinte du château situé au carrefour de plusieurs voies romaines, dont la Varogne ou via Rhodani, descendant de La Louvesc à Sarras. Ce fut Aygus, fils d’Abducille chef des Allobroges à la fin du Ier siècle avant notre ère, qui s’y installa.
Le castro d’Ay prit de l’importance au fil des années et devint le siège d’un mandement au VIIIème siècle, avec à sa tête Albert d’Ay, comte de Saint-Alban, descendant d‘Aygus. Ay devint une puissante et importante seigneurie dès le IXe siècle.
Au début du XIIIe siècle, Béatrice d’Ay vendit le château à Aymar de Roussillon. Son fils Artaud suréleva le donjon jusqu’à une hauteur de 45 m en 1280.
Le château passa par mariage à la famille de Tournon en 1396, et Jacques de Tournon en 1440 y fit d’importants travaux de fortification et d’agrandissement. En 1533 Just II modifia l’ensemble en résidence.
A partir de 1641, jusqu'à la mort de Just-Louis de Tournon, il passa entre les mains de nombreux propriétaires. La Révolution épargna le site. Monsieur de la Rochette de Bobigneux hérita du domaine qui, laissé à l’abandon puis pillé, présentait un piteux état. Sa veuve, née Jeanne-Françoise de Laborie, en fera don au diocèse.
Le château comportait un triple mur d’enceinte avec archères et 4 tours de guet, trois donjons : de défense, seigneurial et de vie, un porche d’accès avec pont levis.