Les sources de Bard
Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources. Boudes est un charmant petit village, pour plusieurs raisons : son vin rouge classé parmi les 5 crus Côte d’Auvergne qui se conserve très bien, ses cheminées des fées dans la vallée des Saints et le hameau de Bard près duquel se trouvent plusieurs sources.
La première est appelée source du Chaudron. En 1882, le propriétaire, Michel Augier, creusa dans sa parcelle de vigne à l’endroit où sortait l’eau. A un peu plus d’un mètre, il trouva une vasque en grès calcifié profonde d’environ 80 cm, posée sur un fond rocheux fissuré.
De petits travaux d’aménagement furent entrepris, pendant lesquels furent mis à jour les vestiges d’une construction en bois et 67 pièces de monnaie, frappées entre le début du Ier siècle avant notre ère et le IIIe siècle. L’une d’elles le fut à l’effigie de l’empereur Domitien, en 87.
En 1903, son fils demanda une autorisation pour vendre l’eau en bouteilles (eau des impératrices romaines), accordée en 1912, deux semaines après son décès. Le projet fut abandonné à cause de la guerre de 14. L’eau à 15° est très chargée en chlorure de sodium (qui permet à la faune et la flore halophile de se développer), en fer (qui donne la teinte rouge) en gaz carbonique (qui donne l’aspect bouillonnant) et en carbonates (qui forment le travertin).
Un peu plus loin, la source des Mottes, adossée au flanc de la colline, possède un débit plus faible.
Remontons le temps. Nous savons par les archéologues que l’endroit était un lieu gallo-romain du culte des eaux. Les restes de la construction de bois laissent envisager que la source était protégée. L’étymologie de Bard peut provenir du gaulois « bardos » (en irlandais bárd, en gallois bardd, en breton barzh) qui donna barde, ou du germanique « bard », le géant. En arrivant, j’ai repéré tout d’abord quelques arbres laissant passer un courant tellurique important.
Un peu plus haut dans le bois, des rochers m’ont semblés être le départ d’une ancienne procession, passant par la source et se rendant un peu plus loin.
Effectivement, une sorte de tertre se dresse devant le griffon.
En grimpant, il m’a semblé voir quelques druidesses venues m’accueillir, debout sur la pointe du rocher…
La présence de fleurs des alchimistes a confirmé ma vision. C’est un lieu très chargé, très féminin, probablement dédié au départ à la Déesse-Mère. Il vibre d’une façon incroyable.
http://nimda6394.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=63046_2
http://martine.bruhat.pagesperso-orange.fr/boudepag/bard.htm