La symbolique de la chauve-souris
Les anciens avaient remarqué que seules parmi les êtres volants, la chauve-souris portait des mamelles. Ils en ont fait un symbole de fertilité. Ils l'ont associée à Artémis aux mille mamelles. Artémis, associée à la Lune et la nuit, sœur jumelle d'Apollon, associé au soleil et au jour.
Ovide (43 avant JC-17 après JC), dans ses Métamorphoses, change en chauves-souris les filles de Mynias qui refusent de se plier au culte de Bacchus. Eblouies par la lumière elles doivent alors se réfugier dans l’obscurité.
La chauve-souris, seul mammifère possédant des ailes, dispose d’un système comparable au sonar qui lui permet de se mouvoir avec aisance dans l’obscurité totale.
Peu sculptée dans l'art roman, un peu plus à la Renaissance, elle possède deux aspects pour la symbolique.
L'aspect négatif, qui prit le dessus à partir du moment où les hommes ne furent plus reliés au divin et au spirituel. La chauve-souris devint alors l'image de l'hypocrisie et de la duplicité, porteuse de duplicité et de mort. C'est elle qui conduit les mauvais génies qui hantent les nuits, c'est elle qui devient vampire.
Dans l'aspect qui nous intéresse, elle peut être le symbole lunaire de l'esprit contemplatif qui étudie les textes sacrés afin d'en découvrir le sens caché. Elle est alors l'évocation de l'âme à la recherche de la lumière, symbole de la renaissance, de l'initiation afin de s'ouvrir à un nouveau niveau de croissance. Cela la relie à la fertilité de l'esprit.
Certaines chauves-souris sont appelées oreillards. Elles maitrisent le son. Dans ce cas, elles sont à rapprocher de la symbolique de l'âne et de ses grandes oreilles qui peuvent écouter, qui ont de l'entendement. La route de l'initié est alors éclairée dans le noir.
De nature hybride (les anciens pensaient que le dragon était le croisement d'une chauve-souris et d'un serpent), elle peut aussi représenter l'androgynat.