La collégiale Saint-André de Chartres
La cathédrale de Chartres se trouve dans la partie haute de la ville. Située dans la partie basse (qui comprend le quartier des Tertres, étagé sur le coteau, qui ne fut intégré à la ville qu'à la fin du XII ème siècle lors de la construction du mur d'enceinte), la collégiale Saint-André est à l’ombre de sa grande sœur.Pourtant, elle mérite le détour.
L'église primitive aurait été construite, selon la tradition, par saint Aignan, sur l'emplacement d'un amphithéâtre gallo-romain dont on retrouve des vestiges dans les murs de l'une des cryptes. Un second édifice fut bâti au X ème siècle.
L’église fut érigée en collégiale par l'évêque Yves de Chartres en 1108. Administrée par un chapitre de douze chanoines, elle devint la paroisse la plus importante de Chartres. Elle fut détruite par un incendie en 1134, qui ne laissa que les cryptes.
Reconstruite au XI ème siècle, l'église fut terminée dans la seconde moitié du XII ème . Au début du siècle suivant, une arche fut lancée au-dessus de l'Eure afin de supporter le chœur de l'édifice.
Celui-ci sera reconstruit au XVI ème siècle par Jehan de Beauce. Au XVII ème siècle, une seconde arche fut édifiée dans le prolongement de la première, enjambant la rue du Massacre pour supporter la chapelle de la Vierge.
La Révolution ferma l'église Saint-André au culte en 1791 et la vendit comme bien national. Sa flèche octogonale fut démolie. En 1805, la chapelle de la Vierge installée sur la seconde arche s'écroula, obligeant, pour des raisons de sécurité, à démolir le chœur en 1827.
L’église devint ensuite un magasin à fourrage de l'Armée, à l'usage des casernes de cavalerie, brûla une première fois en 1861, puis une deuxième fois en 1944. Intégralement restaurée en 2003 , elle est maintenant un lieu d'activités culturelles…
La fontaine Saint-Nicolas
L'église voisine, dédiée au patron des bateliers, saint Nicolas, fut abandonnée lorsque, insuffisante aux besoins de la paroisse, elle fut remplacée par la collégiale Saint-André.
C’est sous cette église détruite que se trouve encore la fontaine Saint-Nicolas, ou Saint-André, dont le mur du fond présente des restes d'appareil gallo-romain.
Les habitants les plus riches se faisaient apporter l'eau à domicile par des porteurs qui devaient pour cela gravir la colline, lourdement chargés. En 1944, après la mise hors de service de l'usine de traitement des eaux par un bombardement, les Chartrains ont eu à nouveau recours, pendant plus de trois mois, à la providentielle fontaine…
Belle énergie qui sort de l’eau. Il semblerait que ce soit encore apprécié...
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