La commanderie de Verrières
Verrières faisait partie des commanderies de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, avec celle de Montbrison et de Chazelles-sur-Lyon. En France, les commanderies étaient réparties en trois « langues » ou « nations » : celles de Provence, de France et d’Auvergne.
Celle de Verrières relevait de la langue d’Auvergne. Dans une charte de 1238, Geoffroy de Saint-Maurice concède aux Hospitaliers de Verrières les droits de pâturage. Le plus ancien commandeur connu est Girin de Roussillon en 1318.
Cette église, datée du début du XIII ème siècle, placée sous le double vocable de saint Jean-Baptiste et de la nativité de Notre-Dame, fut bâtie d’un seul jet.
Elle appartient à l’architecture de transition entre le roman et le gothique.
Les formes générales et les procédés d’exécution sont tous romans, mais l’arc brisé s’est substitué au plein cintre.
Les bâtiments de la commanderie, vaste quadrilatère accolé à l’église du côté sud, étaient entourés de fossés et d’un pont-levis.
Il en reste une tour possédant une fenêtre du XVI ème siècle. La girouette porte la croix de l’ordre de Malte.
Le portail d'entrée de la cour provient de l'ancienne église de Boën.
C’est maintenant devenu un gîte.
Sur la place, une haute croix de pierre, œuvre du XVI ème siècle, présente un Christ en croix et une Vierge couronnée par un ange.
La porte d’entrée, ouverte dans le mur ouest, est abritée sous une double voussure en arc brisé.
Les chapiteaux des deux colonnes sont meublés de têtes plates et de crochets. Les 2 chapiteaux de cette porte gothique pourraient représenter l'étoile et les têtes des 3 rois mages. Une ligne de corbeaux placés au dessus du portail indique l’existence d’un porche en charpente. Une fenêtre en plein cintre, longue et étroite, occupe le centre de la façade.
Le clocher, rectangulaire et ajouré sur chaque face de deux fenêtres jumelles, à plein cintre, s’élève à l’aplomb de celle-ci. La toiture repose sur des merlons qui lui donnent un faux air de tour fortifiée. Cet exhaussement ne date que de 1731 et a été réalisé pour une meilleure diffusion du son de la cloche
Le chevet à cinq pans est percé d’étroites ouvertures.
On descend à l’intérieur par cinq marches. Il règne en ce lieu une grande sérénité. Les protections énergétiques sont encore détectables, et la pierre d’abaissement opérationnelle. Il semblerait qu’un gardien soit présent.
Le plan comporte une nef unique divisée en trois travées, la première étant surmontée d’un clocher, avec abside en cul de four semi-circulaire à l’intérieur, pentagonale à l’extérieur.
Elle fait 20 m de long, 7 de large et 9,50 de hauteur sous voûte.
La première travée, qui supporte le clocher, est recouverte d’une coupole sur trompes octogone surbaissée. De style roman, elle a une base rectangulaire.
Une tribune en bois, à laquelle on accédait depuis les bâtiments de la commanderie, et qui pouvait servir à entendre la messe aussi bien qu'à défendre l'édifice en cas d'attaque, la masquait en partie.
Les deux travées suivantes sont voûtées en berceau approchant le plein cintre, mais les arcs prennent la forme bisée. L’abside voûtée est un peu moins large et moins élevée que la nef.
Au milieu du passage entre la première et la deuxième travée, un bénitier porte quatre coquilles Saint-Jacques, le chemin passant par cet endroit, alternant avec des rameaux d’olivier. Dans la 2ème travée, à gauche, se trouvent les fonds baptismaux.
Les deux autels latéraux dédiés à la Vierge et à St Antoine datent de 1610. L’autel central semble posséder un trou à relique, belle énergie.
Les murailles et les voûtes conservent des traces de décoration peinte de la deuxième moitié du XVII ème siècle, des croix de consécration de chaque côté de la porte et la croix de Malte au-dessus du chœur.
Sur la droite, à la fin de la deuxième travée, j’ai détecté la possibilité d’un début d’escalier menant à une crypte cachée, sous toute réserve bien évidemment.