L'église Notre-Dame de Belleville
Consacrée à la vierge Marie, l’église offre un heureux assemblage du style roman finissant et du style gothique. Ses dimensions sont imposantes : 63.33 m de long sur 17.45m de large et 28.65m au transept.
La façade, de pur style roman, forme un tout régulier et simple, qu'embellit le portail principal, coiffé de quatre voussures encadrées de colonnettes. La remarquable rosace qui le domine est l'une des premières réalisées et date de 1175.
Les portails jumeaux du flanc sud marquaient le passage vers le cloître.
Le clocher comporte deux étages, l’un ouvert sur chaque face de deux baies en plein-cintre, l’autre, de deux baies géminées reposant des colonnettes ornées de chapiteaux.
Sur le clocher, des éclatoirs nombreux sont le signe d'une énergie puissante se dégageant de l'édifice.
Le dallage refait conserve une dénivellation de 1cm par mètre, ce qui semblerait traduire l'effort à fournir pour approcher le Sancta Sanctorum.
A la base du chœur, les baies de pur style roman ont été condamnées au XIVème siècle lors de l'élévation de l'abside en style ogival. Dieu le père en représentation sur la clé de voûte domine.
La nef s’élève sur deux étages. Elle se partage en neuf travées voûtées sous croisées d’ogives et bordées de bas-côtés couverts de voûtes d’arêtes. 18 lucarnes flanquées au dehors et au-dedans de colonnettes engagées l’éclairent.
De 1850 à 1870, les voûtes reçurent leur badigeon bleu de Prusse et les murs leurs tracés géométriques. Les chapiteaux et les clés de voûte comportent des peintures paraissant plus anciennes, peut être certaines sont-elles d’origine.
Au centre du transept, on remarque 3 ouvertures au sommet des voûtes. Elles sont destinées au passage des cordes des cloches, laissant supposer qu'initialement 3 clochers étaient prévus. Seul celui du sud fut achevé au XIII ème siècle, haut de plus de 30 mètres. Celui du nord fut en partie brûlé par les huguenots, celui du centre ne fut jamais construit.
Les piliers de plan cruciforme sont ornés à mi-hauteur de consoles sculptées. La sculpture était, à l'époque, le moyen de communication pour une population en majorité illettrée, et bien pratique pour faire passer le message ésotérique qui se devait d’être caché aux yeux de l'inquisition.