Notre-Dame, historique
Au IX ème siècle existait déjà une chapelle, située hors les murs du castrum, dédiée à la Vierge. Elle est alors dépendance de la paroisse Saint-Jacques de Trimolois (ancien village au sud de Dijon, mentionné dès 801).
Appelée « Sancta-Maria de Foro », Notre-Dame du Marché ou de l'Apport, elle est située dans le quartier du marché de la ville, comme son nom l’indique. Reconstruite en 1150 en style roman, elle est mentionnée en 1156 dans une bulle du pape Adrien IV qui l’accorde à l’abbaye Saint-Étienne de Dijon.
A cette époque, la statue de Notre-Dame de l’Apport est déjà déposée dans la chapelle. Elle devint église paroissiale en 1178 et dès 1183 elle joua un rôle particulier : le maire nouvellement élu vient y prêter serment, les chartes sont déposées dans la tour nord, le clocher abrite le guetteur de la ville qui signale, en frappant sur les cloches, l'ouverture et la fermeture des portes de la cité, l'arrivée d'ennemis, les incendies.
Vers 1220 fut décidée la construction d’une nouvelle église gothique, de pur style bourguignon, financée par la commune et les paroissiens. Commencée en 1230, elle fut achevée en 1250, et consacrée le 8 mai 1334 par Hugues, évêque de Thabarie, en présence de l'abbé de Saint-Étienne. L'espace exigu encore disponible dans un quartier populaire alors en pleine expansion, nécessita de véritables prouesses de construction.
Faute de pouvoir déployer les arcs boutants, il fallut en diminuer la portée et trouver des solutions : arcs-boutants en porte-à-faux, mur de façade décollé de la paroi et faisant office d'arc-boutant, voûtes quadripartites et sexpartites reportant la charge de la toiture sur des piliers et non sur les murs... Les deux tours qui devaient surmonter la façade occidentale ne furent cependant pas construites.
Petit intermède : en 1240, un usurier fut tué en prenant l’une des gargouilles de la façade sur la tête alors qu'il allait se marier.
La gargouille représentait… un usurier. Il n’y a pas de hasard. Suite à ce bête accident, les confrères obtinrent que toutes les gargouilles de la façade soient déposées. Elles ne furent remplacées qu’en 1880.
Lors du siège et du bombardement de Dijon par les Suisses, en 1513, la statue de la Vierge fut portée en procession : deux jours plus tard, les Suisses acceptèrent de discuter et levèrent le siège. Chance. La statue prit alors le titre de Notre-Dame d’Espoir. Le pouvoir de la prière…
Pendant la révolution, en 1794, le décor sculpté des portails fut totalement détruit, l'intérieur fut ravagé. La statue de la Vierge fut endommagée et enlevée de l'église. L'édifice, déclaré bien national, servit de dépôt de marchandises. En 1799, le culte constitutionnel partagea l'utilisation de l'église avec les Théophilanthropes. Puis en 1803, un curé concordaire fut nommé, et la Vierge, conservée par une pieuse femme dijonnaise, reprit sa place.
En 1865, une campagne de restauration fut entreprise. La flèche et le deuxième étage de la tour de croisée furent remplacés par la tour-lanterne actuelle. La façade fut modifiée : des éléments sculptés furent déposés et remplacés par des copies à l'identique.
http://architecture.relig.free.fr/dijon_dame.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame_de_Dijon
http://www.notre-dame-dijon.net/
http://dijoon.free.fr/visite/eglise-nodame.htm