Bligny-lès-Beaune
Avant le passage en Bourgogne de saint Bénigne, et peut-être de saint Andoche vers l'an 178, puis de saint Martin vers 380, au temps du paganisme, Beaune était le centre du culte de Belen, dieu solaire. Ce culte rayonnait alentours et notamment à Bligny où il avait des succursales.
Le nom de Bligny, "Beligny" à une époque (tout comme Beaune = Belna) prouve ces origines, qui remonteraient à plus de 2 000 ans.
Il y avait déjà à cette époque des assemblées religieuses dans des sanctuaires qui se retrouvent à l'emplacement des églises chrétiennes.
Avant la construction actuelle de celle de Bligny, 3 ou 4 églises se sont succédées. L'une d'entre elles fut détruite par les arabes en 731.
Au début du XIème siècle, les habitants décidèrent de la reconstruire. Il ne reste de cette église de style roman rustique que le chœur et le clocher, qui servait à cette époque de tour de guet.
Le "pain de sucre" date du XVème siècle. A l'origine, la fenêtre du chœur était une petite lancette romane. la nef avait à peu près le double de la longueur du chœur et l'autel se trouvait au fond du chœur.
Pendant les guerres de religion, les protestants mirent le feu et la nef fut détruite. Elle sera reconstruite dans les mêmes dimensions mais sans les arcatures en relief que l'on observe dans le chœur.
En 1757, un incendie détruisit la nef une seconde fois et à la reconstruction, deux chapelles furent ajoutées. Les boiseries datent de cette époque. En 1820, l'abbé entreprit un nouvel agrandissement en allongeant la nef. La lancette romane fut remplacée par un grand vitrail. Nouvel agrandissement en 1842.