Saint-Gaudens, intérieur de la collégiale
La collégiale présente une nef à collatéraux, avec une longueur totale
de 40 m, une largeur de 21m, et une hauteur sous voûte de 16 m. La nef
se compose de cinq travées inégales, sous une voûte en berceau sur
doubleaux reposant sur des piles cruciformes, avec des colonnes entre
les grandes arcades et vers la nef, et un pilastre vers les
collatéraux, qui sont, eux, voûtés en quart de cercle.
Le narthex
comprend une travée voûtée d'ogives, beaucoup plus basse que la nef. Il
est éclairé par cinq oculi. Le chœur possède deux travées inégales, à
bas-côtés couverts de voûtes d'arêtes, surmontés de tribunes, l'abside
et les deux absidioles ont une voûte en cul de four.
Les chapiteaux,
œuvres des tailleurs de pierre aragonais et navarrais, sont parmi les
plus beaux de la sculpture romane des débuts : ils figurent « la chute
d'Adam et Eve », le monde médiéval, des animaux.
Très détériorés par
l'incendie de 1569, ils ont subi des grattages et nettoyages trop
radicaux au XIXème siècle.
Parmi les sculptures, nous retrouvons le singe encordé. La même symbolique qu'à Thuret :Il est attaché par le cou (chakra de la gorge) à une corde reliée à la
terre (bloquage des énergies par l'ancrage au tellurisme seul). L'homme
doit ouvrir sa partie spirituelle et équilibrer ses cycles
cosmo-telluriques. Et pour bien nous faire comprendre, les imagiers du
moyen-âge ont représenté les énergies telluriques, lourdes, sortant par
l'anus du singe...