Le porche de Sainte-Foy
Avant
de pénétrer dans la nef, on traverse un porche voûté qu'on peut
considérer comme un narthex, survivance d'une tradition paléochrétienne
: les catéchumènes (postulants au baptême à l'époque de l'Eglise
primitive) n'étaient pas autorisés à entrer dans le sanctuaire et
devaient suivre les offices depuis ce vestibule.
L'entrée du porche est surmontée de trois arcatures aveugles dans les archivoltes ornées de torsades retombent sur de fines colonnettes. L'arcature du centre en plein cintre est percée d'une grande arcade ronde, celles des cotés, en ogive, sont percées de deux baies géminées. Sur les clés de chaque arc et sur leurs retombées reposent sept colonnettes supportant, à hauteur du ressaut du soubassement des tours, un bandeau à dessin de losanges doublé d'une frise à rosaces. Le tympan repose sur deux atlantes formant console. Il est plat et recouvert d'une peinture moderne.
Les tailleurs de pierre responsables des chapiteaux des colonnes arrivant de Saint-Dié, d'un monastère de l'église primitive d'Irlande, possédaient une liturgie fortement emprunte de symboles celtes : on retrouve une forte ressemblance entre le décor des chapiteaux et ceux reproduits dans le manuscrit de Kells-Iona. Des chapiteaux à feuilles d'acanthes, provenant probablement de l'édifice primitif du XIème siècle, sont remployés lors de la reconstruction du XIIème siècle.