Le dolmen de Saint-Cergues
Le
massif des Voirons connut une occupation précoce aux temps
néolithiques. La tradition place à son sommet un lieu de culte à
Jupiter, et plusieurs statuettes d'Hercule ont été retrouvées dans le
secteur. Puis le massif fut christianisé et ne cessera d'attirer
dévotions et édifices religieux.
Un
monument commémore le parcours de saint François de Sales venu en ces
lieux en septembre 1594, dans le cadre de sa mission de reconquête du
Chablais alors passé à la réforme. La croix fut érigée en 1868 et
marque l'endroit où il serait venu confier sa mission à l'ange gardien
du Chablais. Depuis cette date, elle marque l'entrée de cette région.
De l'autre côté de la RN 206, le dolmen de Saint-Cergues, appelé "la cave aux fées", est relié à celui de Reignier
: "Ce dolmen faisait partie d'un groupe de 7, dont il ne reste que
celui de Saint-Cergues et celui de Reignier. Ont disparu ceux de
Pers-Jussy, détruit en 1864, Cranves-Salles, en 1864 également,
Bons-en-Chablais au XIXème siècle, Larringues en 1820 et Etremblières
en 1836. Mais leur emplacement reste connu.
Pers-Jussy,
Cranves-Salles, Reignier et Cergues sont sur une ligne droite nord-sud
qui ne fait un écart que de 5° avec l’axe des pôles, sur laquelle vient
s'ajouter un peu décalé Bons-en-Chablais. Etramblières, Cergues et
Larringues sont aussi alignés... Il y a là matière à recherche sur les
courants telluriques, et sur les réseaux sacrés. Peut-être chercher
l'axe passant par Amancy, où l'on retrouve un menhir appelé "Pierre du
milieu du monde ?""
Daté
lui aussi de 2 500 à 3 000 avant notre ère, il se situe en amont du
pont sur la Chandouze, torrent qui descend des Voirons, et qui
l'ensevelit partiellement sous les alluvions. Il comporte 6 dalles en
protogine et en roche feuilletée assemblées formant une chambre
rectangulaire de 3,20 m sur 2,30 m.
Une
ouverture située au nord-ouest au milieu d’un des grands côtés, haute
de 1 mètre et large de 1 mètre 30, permet d’y accéder. La dalle de
couverture en arkose, mesurant 5 m x 3 m x 0,4 m et d'environ 15
tonnes, est brisée. Le dolmen contenait des ossements partiellement
carbonisés. Les montants verticaux, non jointifs, présentent dans les
interstices un appareillage de petites pierres.
Comme
à Reignier, le dolmen possède des légendes liées aux fées : il aurait
été l'une de leur demeure. Il fut classé monument historique le 10 juin
1910.
http://www.saint-cergues.fr/spip.php?article184
http://www.saint-cergues.fr/spip.php?article30
http://www.lieux-insolites.fr/hsavoie/cergues/cergues.html
Revue du syndicat d'initiative, 1950