Le Dolmen de Reignier
Ce
dolmen faisait partie d'un groupe de 7, dont il ne reste que celui de
Ceignes et celui de Reignier. Ont disparu ceux de Pers-Jussy, détruit
en 1864, Cranves-Salles, en 1864 également, Bons-en-Chablais au XIXème
siècle, Larringues en 1820 et Etremblières en 1836. Mais leur
emplacement reste connu.
Pers-Jussy,
Cranves-Salles, Reignier et Ceignes sont sur une ligne droite, sur
laquelle vient s'ajouter un peu décalé Bons-en-Chablais. Etramblières,
Cergues et Larringues sont aussi alignés... Il y a là matière à
recherche sur les courants telluriques, et sur les réseaux sacrés.
Le
dolmen de Reignier est situé au hameau de Saint-Ange, sur la plaine des
Rocailles, à la lisière d'un bois de chênes. C'est une région
morainique parsemée de nombreux blocs erratiques laissés là par les
glaciers. Il est composé d'une table de couverture en granit du
Mont-Blanc nommé protogine, supportée par trois dalles.
La
table mesure 4,90 m de long sur 4,50 m de large sur 1 m d'épaisseur et
pèse 80 tonnes. Les dalles de support sont creusées de sillons
verticaux permettant l’encastrement d'autres dalles, et la table elle
même comporte des rainures sous son plafond. J'imagine que ce dolmen
fut, il y a quelques temps, le cadeau d'un père à son fils : "Mon fils,
il faut que tu saches monter des légos."
Trêve.
Le dolmen est prolongé par plusieurs dalles couchées de moindre
importance, une dizaine. Peut-être des pierres ayant servi à la
consolidation d'un cairn. Certains avancent la possibilité d'une allée
couverte. Le dolmen est ouvert au sud-ouest.
Classé
monument historique, il est daté de 2 000 à 3 000 avant notre ère. Les
radiesthésistes donnent pour sa première utilisation des dates bien
plus éloignées dans le temps. De plus, trois courants d'eau souterrains
se rejoignent sous le dolmen. Présence de croisements de réseaux ainsi
que d'une cheminée cosmo-tellurique importante. L'énergie de la pierre
est assez puissante, c'est peut-être pour cette raison que l'on trouve
une rigole le long de la face orientale de la table, à son point
culminant : l'eau recueillie devait avoir des vertus curatives, entre
autres.
Une
légende nous rapporte qu'autrefois, le chevalier Raymond de Bellecombe,
brave mais pauvre, tomba amoureux d'Alice, la fille du baron du
Châtelet. Il demanda sa main, mais le baron, considérant qu'il n'était
pas d'assez noble naissance et espérant l'éloigner, lui posa une
condition : il devait, avant le lever du soleil, transporter 4 grosses
pierres de la plaine afin qu'elles servent de table au repas nuptial.
Les
fées intervinrent : l'une d'entre elles mit la grosse pierre sur sa
tête, en prit deux autres sous chacun de ses bras, et la dernière dans
son tablier. Le lendemain matin, la table était dressée. Le baron
honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait
plus...
http://www.ateliersante.ch/hauts-lieux.htm
http://www.larochesurforon.com/francais/index.htm?/francais/curios/fees.htm
http://www.lieux-insolites.fr/hsavoie/fees/fees.htm
http://site.voila.fr/louloufab/Reignier.htm
"Les mystères de Haute-Savoie", de Jean-Philippe Buard et jean-Jacques Gabut