La collégiale Saint-Paul-Serge, La crypte paléo-chrétienne
Alors que le christinanisme devient la religion officielle de l’empire romain, les premiers bâtiments cultuels sont construits. L’ancien cimetière paléochrétien (IIIème-IVème siècles) est appelé communément la "crypte" par les Narbonnais.
Aménagée autour de colonnes romaines en réemploi, cette "cella memoriae" remise à jour en 1946, se divise en salle de sarcophages et salle de banquets funéraires.
Le sol, décoré de mosaïques des IIème et IIIème siècles fut cassé pour y descendre six sarcophages (cinq en marbre, un en pierre) du IIIème et Vème siècles, illustrant différents courants artistiques de l’art funéraire.
Le plus célèbre, dit de l’école d’Arles, retaillé dans un marbre antique, est le mausolée d’une riche famille romaine, dont les défunts sont représentés sur le couvercle de part et d’autre d’un cartouche et encadrés par la Lune (Isis-Séléné) et le Soleil (Sérapis-Hélios).
Une des faces de la cuve porte des strigiles caractéristiques. Ces cannelures en forme de S cernent une Victoire gravant sur un bouclier une inscription énigmatique : Lege Feliciter, lis heureusement. C'est à dire, comme au Puy, "regarde bien..."
C’est probablement l'un des plus anciens témoins de la Gaule chrétienne.
La crypte abrite également des amphores contenant des ossements d’enfants, une pratique très courante dans l’Antiquité tardive pour les plus jeunes d’entre eux (jusqu’à 4-5 ans).