Les mosaïques de l'église Saint-Philibert
En France, très peu de mosaïques ont été conservées en place datant de cette période. Les thèmes du calendrier et du zodiaque, qui représente le temps de Dieu à travers le cycle cosmique, celui de la nature et celui des travaux des hommes, en illustraient d'autres pourtant au XIIème siècle.
Les tesselles sont taillées dans les calcaires de provenance locale, gris-beige roses ou noirs pour l'essentiel. Mais on noteaussi quelques éléments de marbre, blancs ou bleutés, et quelques fragments de roche d'importation très colorés, sans doute récupéré de placages antiques , ainsi que des morceaux de terre cute. On peut distinguer les étapes successives du travail des mosaïstes, à des lignes de césure qui marquent les différents mortiers de préparation. Style et technique relèvent d'une influence antique, peut-être relayée par des modèles italiens.
Quatre médaillons, au sud, sont bien conservés : le mois de mai, illustré par un splendide cavalier, blanc comme sa monture ; le signe du gémeaux, représenté par deux personnages nus, accompagnés de l'inscription entièrement conservée « SOL : IN : GEMINIS » ; le mois de juin, « IUNIUS », avec un faucheur, torse et pieds nus ;
enfin, le signe du cancer formulé par son inscription et un animal à carapace rouge, avec huit pattes fourchues. Un demi médaillon figurant le mois de juillet - « ...LIV... » pour « IULIUS »-, dont ne reste que la demi couronne décorative, s'inscrit à l'extrémité sud-ouest de l'hémicycle