Saint-Nizier, l'église
Ce monument de style gothique flamboyant annonce déjà par endroit la Renaissance. La construction s'est opérée par étapes, du choeur à la façade, à partir du XIVème siècle et jusqu'au XVIème siècle pour l'ensemble de la nef centrale, des nefs latérales et de leurs voûtements, ainsi que des chapelles latérales. Le clocher Nord avec sa flèche de briques roses est élevé au milieu du XVème siècle. Ce n'est que la fin du XVIème siècle que l'architecte Benoit achève la façade par la construction du pignon gothique au-dessus du portail central et du clocher Sud en 1856.
Sur
un mur de la crypte, un fragment de l'épitaphe de saint Sacerdos,
évêque de Lyon (549-552). Toujours dans la crypte on peut admirer une
première statue de Notre-Dame de Grâce du XVIème siècle.
La
première crypte a été détruite en 1883. Grâce à une enquête datant de
1308, nous savons qu'elle contenait les tombes des évêques et leurs
épitaphes.
Les
descriptions de 1883 sont assez précises : le carré central de 4m de
côté est entouré de 4 absidioles de 2,50m de diamètre. Une tombe en
forme d'auge apparait à la naissance d'une voûte. Des escaliers
latéraux donnent accès au choeur.
Le
plan de l'église est caractéristique du XIVème et du gothique
flamboyant : 3 niveaux d'élévation avec un triforium, 3 nefs, un
transept, une abside et 2 absidioles, 9 chapelles latérales, de vastes
baies et des voûtes gothiques finement décorées.
Ses dimensions sont impressionantes pour une église paroissiale : 74m de longueur, 28 de largeur et 29 de hauteur.
A l'extérieur, on admire les arcs boutants sur les façades latérales nord et sud. Les blocs de calcaire de la partie basse de l'édifice proviennent en partie des récupérations de la ville romaine de Lugdunum sur la colline de Fourvière.
Saint Nizier est la seule église de Lyon ayant deux clochers.
Posé à l'extérieur de l'abside, un homme velu s'interroge : que faire pour sortir de l'animalité ?