La collégiale Notre Dame des Marais, Villefranche-sur-Saône

Villefranche sur Saône est de création relativement récente par rapport à ses voisines (Lyon et Mâcon). Ce n’est "que" vers le milieu du XIIe siècle que le seigneur de Beaujeu Humbert III décide de créer une ville à proximité d’un croisement entre une route Nord-Sud d’origine romaine (la rue Nationale actuelle) et une route Est-Ouest venant de Tarare ou Thizy qui permettait de gagner un gué sur la Saône. Il voulait aussi renforcer la frontière Sud de ses domaines face aux Archevêques de Lyon qui détenaient le château d’Anse. Les seigneurs de Beaujeu vont leur octroyer différents privilèges et franchises (d’où le nom de Ville-franche) qui seront ultérieurement consignés dans une Charte écrite. L’exemplaire rédigé en 1260 est toujours précieusement conservé. Dès la charte originelle de 1260, par laquelle les Sires de Beaujeu créent une ville capable de faire contre-poids à la toute- puissance des archevêques de Lyon, leurs ennemis jurés, Villefranche prend l'allure d'une nef: la vieille ville (qui correspond aujourd'hui à l'hyper-centre) a été construite en suivant le schéma d'un bateau construit autour de l'axe de l'actuelle Rue Nationale. Cette dernière étant en pente à chaque extrémité. Le coeur de cette vieille ville étant la collégiale Notre-Dame des Marais. La collégiale Notre-Dame des Marais, classée monument historique, a été commencée au XIIe siècle, de style roman. Elle a été poursuivie en gothique et achevée au début du XVIe, en gothique flamboyant. La restauration intérieure (1998) a mis en relief une voûte très riche et très légère, des piliers et croisées d’ogives tous différents. Cette église a deux clochers, l’un roman et l’autre flamboyant, avec une flèche renommée de 72 mètres de haut. Il ne reste de la statue de la vierge trouvée dans les marais qu'une pâle copie. Pourtant, tout était présent pour un lieu dédié à la vierge noire... Quelques énergies encore présentes derrière l'autel, et de belles gargouilles à l'extérieur. Des traces de sculptures nous rappèlent que cette collégiale a bien été bâtie sur un lieu énergétique élevé.

Comments

[G Rare]

Je confirme que la statue actuelle dite de la Vierge noire n'est qu'une copie...depuis déjà longtemps ! En effet un amie restauratrice d'Art a été chargée de son nettoyage et remise en état : elle a donc publié les photos de son travail sur sa page Facebook (atelier Empreinte de Dominique Juban). Et bien la statue n'a absolument aucune ressemblance avec une Vierge noire, n'en possédant aucun des critères ! Il s'agirait plutôt, quand on observe les deux visages, d'une création des XVII ou XVIII ième siècles...Et je pense que cela est une surprise pour le public mais il est impossible que les responsables religieux et civils ne s'en soient jamais rendus compte ! Et dire que j'ai toujours été fier de déclarer avoir été baptisé, il y a plus de 60 ans, sous son égide...

[AD-Mary44]

J'ai vécu plusieurs années à VILLEFRANCHE SUR SAONE, mes deux fils ont fait leur communion et leurs mariages ont été célébrés dans cette magnifique église. MERCI pour ce bel article. Pouvez m'offrir une de vos photos pour illustrer un article sur les gargouilles. merci d'avance.

[MD]

Un exemple : le dragon qui se trouve sur le côté droit de la porte principale. Il est connu pour représenter les forces telluriques que nous devons maitriser, Michel nous montre la voie. Les sculptures d'un édifice roman ou gothique forment un tout. Il est difficile de lire le message s'il manque un paragraphe...

[slnko07]

Bonjour,
Dans le dernier paragraphe vous parlez de "traces de sculptures" pouvez-vous m'en dire plus. Ces "traces" sont à "l'intérieur" de l'édifice?
Merci pour ce site!