Brioude
La construction de Saint-Julien de Brioude s'est étalée sur plus
d'un siècle. Trois ou quatre maîtres d'oeuvre s'y sont succédés.
Saint
Julien était un martyr du 4è siècle. Plusieurs églises se succédèrent
ainsi au-dessus de son tombeau. L'église actuelle aurait été élevée à
partir de 1060 en trois étapes :
1060-1100 : rez-de-chaussée du narthex, parties basses des deux premières travées de la nef et du porche nord
1100-1140 : étage supérieur du narthex, parties hautes des deux premières travées de la nef, porche nord, porche sud
vers 1180 : après une interruption de trente années, chevet, choeur et troisième travée de la nef.
Seconde moitié du 13è siècle : voûtes d'ogives.
L'église
mesure 74,15 m de long, c'est la plus longue des églises d'Auvergne.
Mais la nef ne fait que 6,50 m de large. Les pierres qui ont servi à la
construction sont très variées ; grès rouge, grès calcaire, basalte,
granulite, marbre gris et rose.
Les chapiteaux sont de six ateliers différents, ceci étant dû à la lenteur de la construction de l'église. Il est à remarquer qu'aucun chapiteau n'est consacré à la Bible, à l'Evangile ou à Saint Julien. On retrouve le bestiaire de Thuret, entre autres le singe enchainé.
Les sirènes et tritons tiennent une grande place, preuve s'il en est que les courants telluriques sont puissants et nombreux. Il y a même en peinture murale les énergies en double chaine sortant de la bouche d'un homme.
Chemin faisant....Oh surprise ! Mais que fait ce caillou de couleur sombre inséré dans une colonne de couleur claire ?
Voilà que la colonne en face, au même endroit, propose un creux, et... Oh, les colonnes de l'autre côté de la nef aussi...Ahhh, voyons voir. Comme par hasard, nous sommes cinq. Quatre devant une colonne, le cinquième au milieu. Et c'est parti pour une belle ballade.
Voilà une belle découverte que ces interrupteurs ! Au centre des colonnes, au plafond, un trou nous montre par où passer pour s'élever....