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11 juin 2024

Zakros (Ζάκρος), Pelekita (Πελεκητα) et Traostalos (Τραόσταλος)

La grotte de Pelekita

 

Cette grotte, que je décris également dans la nouvelle de mon livre Les Sentinelles, se mérite. Il faut, pour la rejoindre, partir de la plage de Zakros, emprunter un chemin côtier, caillouteux à souhait, qui grimpe aux flancs de falaises où se perchent les agrimis, les chèvres sauvages de Crète.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après une marche d’une heure et demi au milieu d’une végétation épineuse qui griffe les mollets, suivant tel le petit Poucet des points rouges peints sur les rochers, après avoir vidé entièrement la bouteille d’eau, après avoir traversé le lit à sec de Kakos Potamos, la mauvaise rivière, enfin, la grotte est là.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas de contrôle ni de barrière, aucune interdiction, point de gardien, pas d’emmerdeurs. Pas d’escalier non plus, pas de rampe, pas de corde, l’endroit est plutôt dangereux et la descente périlleuse, mais chacun prend ses responsabilités. À l’ancienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le nom Pelekita vient du grec pelekitos (πελεκητής) qui veut dire tailler, ce qui est dû aux carrières de roches calcaires, en contrebas, qui furent utilisées pour la construction du palais minoen. La grotte est aussi appelée la grotte au figuier. Effectivement, un énorme figuier, déraciné en 2010, trônait à l’entrée. Il n’en reste qu’un petit rejeton qui, on ne sait trop comment, fait son chemin dans la paroi rocheuse.

 

La falaise est composée de calcaire du Crétacé supérieur et de dolomie du Trias (je me disais aussi, j’ai commencé un suiseki Yamagata- Ishi, une pierre en forme de montagne provenant des Dolomites —ce n’est pas le mien sur la photo—, et je trouvais les cailloux du chemin de Pelekita bien ressemblants…

 

 

 

La grotte, une des plus grandes de Crète (profondeur de 310 mètres pour une surface d’1,6 hectares), était le lit d’une rivière souterraine asséchée.  Elle se compose de plusieurs salles, et il faut un équipement de spéléologue pour pouvoir atteindre le fond où se trouve un petit lac, reliquat de l’ancienne rivière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’entrée mesure 12 mètres de large par 6 mètres de haut. Le sol de la première salle, 22m de long, 20m de large et 7m de haut, est légèrement incliné vers le bas. En son centre, un renfoncement qui semble avoir un taux vibratoire élevé. Elle est parcourue de petits murets de pierre.

 

 

 

La deuxième salle mesure 65m de large, 45 de long et 15m de haut. De gros rochers, tombés du plafond, présentent d’impressionnantes concrétions calcaires, stalagmites et stalactites.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La température tombe vite, on arrive à 17° avec un taux d’humidité de plus de 70%. Les deux autres salles sont inaccessibles sans matériel de spéléo, tout au moins sans une lampe torche.

 

 

 

 

 

 

L’endroit fut utilisé depuis longtemps. Les fouilles ont mis à jour des vestiges datant du Néolithique, de la période minoenne (dont un magnifique taureau), puis romaine.  

L’endroit, plutôt enveloppant et doux au niveau des énergies, semble appartenir aux sanctuaires dédiés à des divinités féminines.

 

 

 

 

 

 

Le mont Traostalos

 

Au-dessus de la grotte de Pelekita, dominant la mer, se dresse le mont Traostalos. Il abrite un ancien sanctuaire, comprenant une petite cavité semi-circulaire et trois constructions en pierres sèches datant de la période Proto-palatiale. Le plateau arasé du sommet mesure 20 m par 12 et se termine, à l’ouest par une pente abrupte. Il fut fouillé pour la première fois en 1963 par le directeur de l'institut archéologique de Crète, Kostis Davaras.

 

 

De nombreux objets furent mis à jour : des éclats de silex et de la céramique du Néolithique pour les plus anciens, des statuettes zoomorphes (chèvres, bovins, oiseaux, poissons, coléoptères et même un rhinocéros) et anthropomorphes (masculines et féminines) en terre cuite et en bronze, des jarres. Ils sont conservés pour la plupart au musée d’Héraklion.

 

Le poisson en argile aux lignes épurées nous rappelle la formidable créativité des artistes crétois.

 

 

Des orants en terre cuite nous montrent la façon de prier des occupants du lieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stella Chryssoulaki, qui a fouillé le sanctuaire en 1978, a retrouvé, sous une couche de cendres mélangée à des os et des coquilles d'animaux marins calcinés, des dizaines de disques en pierre de 12-15 cm de diamètre disposés en couches successives, sans doute des tables à offrandes.

 

 

 

 Une figurine féminine, assise, montre une jambe disproportionnée. Sommes-nous en présence d’ex-voto ? L’existence de statuettes mettant en avant des parties du corps et d’un bateau semblerait le confirmer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais pour qui étaient ces offrandes ? En regardant l’histoire de la Crète et la configuration du lieu, je pencherai pour une Déesse-mère. À moins que ce sanctuaire, situé en hauteur et semblant protéger la grotte en-dessous, ne soit dédié au protecteur des énergies féminines. Une montagne, une grotte…

 

https://viagallica.com/grece/village_zakros.htm#google_vignette

https://www.incrediblecrete.gr/fr/place/cave-of-pelekita-or-cave-of-the-fig-tree/

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