L'église Saint-Pierre et Saint-Paul
Étymologiquement, Sussey vient du latin « le domaine de Sucius ». Il en est fait mention dès 920 sous le nom de Succiacus. On y a retrouvé les vestiges d’un gîte d'étape celtique, d'une villa gallo-romaine, d'un cimetière mérovingien. L’occupation humaine remonte encore plus loin dans le temps : la commune possède un très beau menhir, le menhir de Pierre-Pointe, au lieu-dit Le Maupas.
Située au centre du village, cette église remonte, pour ses parties les plus anciennes, au XIIème siècle. Elle était située dans l’enceinte du château dont il ne reste que l'arcade d'entrée.
Sa tour du clocher, son avant chœur, son chœur et sa nef principale sont de style roman.
Les peintures murales du chœur et de l'avant chœur sont les œuvres majeures de l'église de Sussey, classées monument historique par arrêté du 29.12.1983. Ces peintures murales des XIIème et XVème siècles ont été découvertes fortuitement, sous les enduits qui les recouvraient, à l'occasion de travaux de restauration menés en 1982-83.
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=21615_1
http://pagesperso-orange.fr/cantondeliernais/communes/Sussey%20Le%20Maupas/Sussey%20le%20Maupas.
htm
http://www.sussey.net/Pages/lescuriosites.htm
Le menhir de Pierre-Pointe
La pierre est située sur le haut d'une collline, au milieu d'un champ près du hameau de Vousvres (qui ressemble fort à vouivre...). Elle se trouve exactement au point de partage des eaux du bassin de l'Yonne et de la Loire. C'était également la limite des trois anciennes divisions des Eduens :
- le Pagus Morvinnensis ou Morvan
- le Pagus Alesiensis ou Auxois
- le Pagus Arebrigus ou région d'Arnay le Duc.
C’est un bloc de granit de 4m30 de haut sur une largeur de près de 1m50. Sa partie enfouie mesure 1m30, ce qui en fait un monolithe de 5m60. Daté du Néolithique, il fût classé Monument Historique le 7 mars 1910.
Au siècle dernier, on pouvait encore y voir, adossée, une sorte de table de pierre ou autel, constituée d’une pierre de 1m50 de long sur 1m de large. Enlevée en 1808, elle a, de nos jours, disparu.
Une légende raconte qu’on voulut un jour l’abattre :
Afin d’aller chercher sous la pierre un trésor, un seigneur voulut la faire tomber. On l’attacha à l’aide de solides cordes que l’on fit tirer par des bœufs. La pierre commença à basculer. Elle appela alors sa voisine, la pierre Sarazine, à son secours. « Sârâienne, ma bonne Vouâienne, si tu ne vins ai mon aide, les bœufs de devez pierre pointe m’emmeunent ! »
Les cordes alors cassèrent et les bœufs, pris de panique, se sauvèrent. Ce fut l’affolement et l’on vit même un pigeon blanc s’échapper. C’était la fée qui habitait la pierre. Depuis ce jour, personne n’a jamais plus osé recommencer un tel sacrilège.