Le dolmen du Parc ou Second Palet de Samson
Ce dolmen sur la commune de Saint-Nectaire est le premier mégalithe du département du Puy-de-Dôme a avoir bénéficié d'une protection au titre des Monuments Historiques en 1875.
Les gens du coin l'appellent le dolmen du Parc ou Second Palet de Samson (le premier Palet de Samson étant le dolmen de Saillant). Samson fait partie des géants, au même titre que Gargantua qu'il remplace parfois.
Une légende locale parle de fées habitant les grottes du mont Cornadore, le mont dédié au soleil du temps des druides. Les fées et la vierge noire d'un côté, le soleil et Gargantua de l'autre, nous retrouvons bien les parèdres.
Datant du Néolithique, c'est un dolmen simple composé d'une dalle de couverture en granite, de 4 orthostases et d'une dalle de chevet.
La table mesure 3,50 mètres de longeur, 2 mètres de largeur et 70 cm d'épaisseur. Son poids est estimé à plus de 13 tonnes.
Les 4 orthostases ont une hauteur de 1,25 mètres et une épaisseur variant de 30 à 50 cm. La chambre est de forme rectangulaire, l'entrée regarde vers le nord-est.
Le tumulus qui entourait le monument fut arasé et abimé par des chercheurs de trésor. Lors de fouilles on y trouva une hache en pierre polie, et des fragments de poterie, et un peu plus loin des grattoirs et des lames de silex.
Au nord-est de ce mégalithe ont été retrouvés les restes d'un village de cases en pierres sèches (basalte provenant du Puy de Mazeyres) entouré d'un mur d'enceinte carré. On y a vu l'emplacement d'un collège druidique.
Une tour en ruine domine le parc. Impossible d'en savoir plus, à quel époque elle fut bâtie, et si elle faisait partie d'un ensemble plus important.
Menhir de Freydefond
Au nord de Saint Nectaire, ce menhir de dimension modeste (1
mètre 50 ) est visible de très loin. Il est situé sur un plateau
basaltique tabulaire. Il était surmonté d'un petit bloc de basalte dans
lequel était fiché une croix. Elle fut brisée à la révolution,
restaurée et à nouveau détruite faute d'entretien. Il travaille sur la
sphère "amortisseur".A sa droite, le dolmen de la Pineyre.
Dolmen de la Pineyre
Il est distant de seulement 500 mètres du menhir de
Freydefond. Son nom rappelle le petit bois de pins qui l'entoure. Il
est enchassé dans un tumulus d'une quinzaine de mètres de diamètre, et
seule émerge une partie de l'énorme dalle de couverture dont le poids
est supérieur à 25 tonnes. C'est une plaque de basalte, arrachée à une
coulée de lave, qui a glissé sur les supports qui sont au nombre de 4,
et ne repose plus que sur deux d'entre eux.
Saint Nectaire
Le mont Cornadore, qui porte Saint Nectaire et dont le nom signifie « réservoir des eaux », était habité dès l'époque néolithique. Un dolmen en granit y fut érigé. Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, le décrit en 1837 dans ses notes.
Celà me rappelle les cornards du Puy, avec la symbolique attachée à la corne d'abondance. Qui dit corne dit cornu, dit Cernunnos... Y fut constuit un temple dédié au soleil. Ce haut lieu fut sacré depuis bien longtemps, en témoignent les nombreux mégalithes que l'on trouve alentours (dolmen du parc, menhir de Freydefond, dolmen de la Pineyre, dolmen de Sapchat,dolmen du palet de Roland) http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/dolmens_et_menhirs/index.html
Les Romains y établissent des thermes. Temple dédié à Mercure.
Selon une légende, des fées résidaient dans les grottes du mont, lorsque Saint Nectaire, disciple de saint Austremoine, prêcha la foi à la fin du III ème siècle. Il y fit bâtir la première église.
Entre 1146 et 1178, les moines de la Chaise-Dieu reçoivent la terre de Saint Nectaire pour y établir un prieuré. L'église actuelle fut construite durant cette période.
Notre-Dame de Cornadore, vierge noire en majesté, date du XII ème. Elle porte sur sa robe les fleurs de lys.
http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/vierges_noires__fichier/index.html
Le menhir de la Croix-Saint-Roch
Il tire son nom d'une croix de fer consacrée à Saint Roch qui fut placée à son sommet au début du moyen-âge.
Témoignage de l'abbé Rochias:
" Le dimanche qui suivait la fête de la Saint Roch, les populations de Saint Nectaire et de Sapchat se rendaient processionnellement à ce menhir, appelé pour ce fait "croix de Saint Roch". Elles venaient y accomplir un voeu, fait jadis au saint par les ancêtres, au temps d'une peste redoutable, et après lequel le fléau avait tout à coup cessé. On déposait les reliques sur une table de dolmen qui est au pieds du menhir: la foule s'agenouillait pendant que, debout près du mégalithe, le prêtre demandait à dieu, en souvenir du voeu des ancêtres, de bénir le peuple prosterné devant lui, les champs et les moissons qui s'étendaient au loin, les animaux enfin, serviteurs et nourriciers de l'homme et d'en éloigner tous les fléaux."
La croix n'existe plus, et la pierre a retrouvé son aspect initial.
Si l'on prend une ligne à peu près nord/sud, on va trouver aussi le dolmen de Sapchat au sud, (belle pierre à cupule parallèle à un courant tellurique marqué par l'herbe de couleur différente) , puis une belle porte de vie de l'autre côté de la vallée,(au loin le château de Murol), puis Saint Roch.