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9 septembre 2008

Santi Quattro Coronati

Santi_Quattro_Coronati_17Dans le secteur du Latran, le quartier résidentiel  patricien de l'antiquité, et à proximité de San Clemente, se trouve la basilique des Santi quattro coronati ( basilique des Quatre-Saints-Couronnés). Elle fut construite le long de la Via dei Quercetti, la rue des chênes, ce qui laisse envisager qu'il s'agissait d'un site consacré à un ancien culte. Elle renferme dans sa crypte (non visitable le jour où je m'y suis rendue malheureusement) les ossements de tailleurs de pierre, romains convertis (Severus, Severianus, Victorinus et Carpoforus) martyrisés pour n'avoir pas voulu sculpter une statue du dieu Esculape sous l'empereur Dioclétien (284-305).





Santi_Quattro_Coronati_15Ils furent condamnés à porter une couronne en fer dentelée que l'on enfonça dans leurs crânes. Les reliques d'autres sculpteurs (Claudius, Nicostratus, Simpronianus, Castorius et Simplicius), originaires de Pannonie, une partie de l'Autriche-Hongrie au sud-ouest du Danube, enterrés hors de Rome, rejoignirent les premiers. Ils devinrent, par assimilation, les 4 saints couronnés.














Santi_Quattro_Coronati__plan_Fin_copieUne première église en leur mémoire vit le jour au IVème siècle sur l'emplacement de l'ancien Titulus Aemilianae, du nom de la propriétaire de l'ancienne maison romaine dont on a retrouvé les vestiges. Lui a succédé un grand édifice commandité par le pape Léon VI (847-855), qui construisit la crypte sous la nef, ajouta des collatéraux,construisit le clocher et les chapelles de sainte Barbara et saint Nicolas. La Basilique carolingienne mesurait alors 95 m de long et 50 m de large.







Santi_Quattro_Coronati_18L'édifice actuel fut commencé en 111 sous le pape Pascal II, sur les ruines de l'église de Léon VI, détruite à la suite de l'invasion des Normands en 1084. La nouvelle église fut consacrée le 20 Janvier 1116. En charge de la protection du Latran et résidence régulière des papes,  elle fut érigée en forteresse durant les XIIème et XIIIème siècles. Dans la première cour se trouvait l'ancien atrium.
Santi_Quattro_Coronati_21












Santi_Quattro_Coronati_23La deuxième cour faisait partie de la basilique initiale comme en témoignent les colonnes de droite, la nef de l'église actuelle étant nettement plus petite.
Santi_Quattro_Coronati_30a















Santi_Quattro_Coronati_25L'ancienne nef fut divisée en 3 parties séparées par des colonnes corinthiennes. Par contre, le chœur est resté dans ses dimensions d'origine, ce qui le fait paraitre trop grand. Le pavement de l'allée centrale fut réalisé par la famille Cosma. Les fresques et peintures dans l'abside datent du XVIème siècle.
Santi_Quattro_Coronati_12a















Santi_Quattro_Coronati_ConstantinLe neveu de Grégoire IX fit construire en 1249 l'oratoire saint Sylvestre afin de souligner la toute puissance pontificale. Dans cette chapelle, une fresque relate la légende de l'empereur Constantin.
Santi_Quattro_Coronati_fresque_2








Santi_Quattro_Coronati_chapelle_sainte_Barbara_aLa petite chapelle dans la galerie gauche du cloître, dédiée à Sainte-Barbara, possède encore de très belles fresques.

















Santi_Quattro_Coronari_28Celle de la façade, représentant les 4 tailleurs de pierre, est souvent reprise comme symbole maçonnique.


















Santi_Quattro_Coronati_Clo_tre_5Lorsque le Pape Pascal II fit reconstruire l'église, il en attribue la charge à des moines Bénédictins. Ils firent construire un cloître au début du XIIIème siècle par un célèbre tailleur de pierre romain, Pietro de Maria, en l'honneur de ses saints patrons. Au centre, vous trouverez un très beau canthare (vase à ablution) en marbre, entouré d'un bassin.

Santi_Quattro_Coronati_clo_tre_8














Santi_Quattro_Coronati_Clo_tre_4Le cloître est composé de quatre galeries soutenues par des arcs reposant sur 96 colonnes doubles et 10 piliers de marbre.








Santi_Quattro_Coronati_24Le clocher (IX ou XIIème siècle, les historiens ne sont pas d'accord) a clairement servi de structure défensive.
Santi_Quattro_Coronari_dessin

















http://www.rome-passion.com/santi-quattro-coronati.html
http://www.rome-decouverte.com/la-colline-du-caelius/santi-quattro-coronati.html
http://www.santiquattrocoronati.org/

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9 septembre 2008

Santa Maria in Domnica

Santa__Maria_in_Domnica_7aSanta Maria in Domnica (Sainte-Marie) fut construite au VIIème siècle, sur l'emplacement d'une ancienne caserne romaine. Aux IIIème et IVème siècles, les premiers chrétiens venaient s'y retouver. L'origine de son nom "Domnica" est probablement une corruption de "dominicum", "du seigneur", nom latin donné aux églises. Il est dit que cet édifice se tenait près de la maison appartenant à une certaine Cyriaca, dont le nom signifie "appartenant au seigneur", Dominica en Latin.
L'église fut entièrement reconstruite par le pape Pascal Ier  entre 818 et 822, époque à laquelle les mosaïques furent posées, puis restaurée en 1513 par le Cardinal Giovanni de Médicis, futur Pape Léon X. 18 colonnes en marbre d'un ancien temple, couronnées de chapiteaux corinthiens, sont réutilisées.

Santa_Maria_in_Domnica_8Cette église est aussi connue sous le nom de Santa Maria alla Navicella, "Sainte-Marie au petit bateau", en référence à la sculpture en marbre d'un navire placée en face de l'église et transformée en fontaine par Léon X. La sculpture est une copie du XVIème siècle d'une plus ancienne, probablement un ex-voto offert à la déesse Isis par des marins du Cap Misène ayant survécu à un naufrage. Il n'est donc pas étonnant d'y retrouver Marie, en tant que vierge noire protectrice des marins, comme à Rocamadour.










Santa__Maria_in_Domnica_4aL'abside possède donc une mosaïque datant du IXème siècle, où nous retrouvons Marie avec l'enfant sur les genoux, ainsi qu'à ses pieds le pape Pascal Ier. Son auréole carrée signifie qu'il était vivant pendant la réalisation. C'est l'un des premiers exemples d'une mosaïque avec Marie au centre, plutôt que le Christ.








Santa__Maria_in_Domnica_2aIl existe une crypte, qui parait-il est intéressante par avec de nombreux fragments de sculptures. Encore une fois, fermée.

Le plafond à caissons date du XVIème siècle.
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8 septembre 2008

Santo Stefano Rotondo

Santo_Stefano_Rotondo_15bÉrigée sous le pape Simplice (468-483), Santo Stefano Rotondo (Saint-Étienne le Rond) reste bien conservée. À l'origine, l'église avait trois déambulatoires concentriques flanqués de 22 colonnes ioniques, qui entouraient le centre de l'espace circulaire surmonté d'un tambour de 22 m de haut sur 22 m de large, 22 fenêtres éclairaient le tambour.









Santo_Stefano_Rotondo_3aCette disposition pour le moins originale laissa penser que cet édifice fut autrefois construit sur les restes d'un temple païen, utilisé pour le culte de Faunus. Les fouilles récentes démontrèrent le contraire, car il est apparu qu'elle fut de tout temps utilisée comme église chrétienne.








Santo_Stefano_Rotondo_7aA l'extérieur, le long de la galerie, se trouvaient à l'origine 4 chapelles disposées en croix, dont une seule a été conservée près de l'entrée actuelle. Entre les chapelles s'étendaient des cours intérieures qui, avec les ouvertures de la coupole, constituaient la principale source de lumière du bâtiment central.







Santo_Stefano_Rotondo_8aL'église fut embellie par les papes Jean Ier et Félix IV, au VIème siècle. En 1130, Innocent II ajouta trois arcs transversaux pour soutenir le dôme. En 1454, le pape Nicolas V confia les ruines de l'église à la garde des Pères Paulins, seul ordre catholique fondé par les Hongrois. La plupart des fenêtres furent alors murées. En 1579, les Jésuites hongrois prirent la suite des Pères Paulins.
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Santo_Stefano_Rotondo_6aLe centre de l'église reste délimité d'un cercle de colonnes en marbre qui soutenaient les murs de la coupole aujourd'hui disparue, construite en briques légères. Les murs de l'église sont décorés de nombreuses fresques représentant 34 scènes de martyres, commandées par Grégoire XIII, au XVIème siècle. Toutes les peintures comportent une inscription relatant la scène représentée, avec le nom de l'empereur qui a ordonné l'exécution, ainsi que des citations de la Bible.





Santo_Stefano_Rotondo_12aSous l'église se trouve un mithraeum du IIème siècle, lié à la présence d'une caserne de soldats romains dans le quartier, du temps des Sévères. Malheureusement, encore une fois, il me fut impossible d'y accèder, car des fouilles sont actuellement en cours dans le mithraeum : les vestiges sous l'église sont fermés au public. Un bas-relief de marbre de couleur, qui figure Mithra tuant le taureau, du IIIème siècle, est aujourd'hui au musée National romain.

Santo_Stefano_Rotondo_13a





http://www.romaviva.com/San-Giovanni-in-Laterano/santostefano_rotondo_fra.htm
http://www.romasegreta.it/monti/s.stefanorotondo.htm

8 septembre 2008

Sant'Omobono

Sant_Omobono_3Situé à l'angle de la Via del Teatro di Marcello Iugario et Vico se trouve ce que l'on appelle la zone sacrée de Sant'Omobono. Des fouilles en 1936 et 1937 ont mis à jour les restes des sanctuaires dédiés à la Fortuna et à la Mater Matuta par Servius Tullius.
En l'état actuel de préservation des vestiges, ainsi que des travaux d'excavation, il est difficile de comprendre la structure de l'ensemble.










Sant_Omobono_2Toutefois sont reconnaissables la chaussée impériale en travertin, les traces d'un double arc de triomphe, un puits sacré et les restes des deux temples. 

Le temple de la Fortune au-dessus duquel fut construite l'église de Sant'Omobono, était déjà bâti sur l'emplacement d'une construction datant du cinquième siècle avant notre ère.
Il y a les restes des deux autels qui ont été placés devant des temples et entre eux ont été retrouvés des fragments du puits sacré.



Sant_Omobono_1À la fin du VIème siècle le temple de Mater Matuta fut détruit et une église paléochrétienne bâtie à la place. Au XIIème siècle, l'église fut restaurée et un sol posé par les Cosma. En 1482 l'église fut reconstruite et dédiée à San Salvatore in Portico, puis en 1575, elle fut donnée à l'université dei Sarti, une association de tailleurs qui lui donnèrent le nom de leur saint patron, Homobonus de Crémone.

8 septembre 2008

Sant'Alessio all'Aventino

Sant_Alessio_6L'église Sant'Alessio all'Aventino (Saint-Alexis sur l'Aventin) fut construite au IIIème ou IVème siècle et initialement dédiée à saint Boniface. Au VIIème siècle elle devint un diaconat, au Xème les bénédictins vinrent s'installer. En 972, le pape Benoit VII donna cette église abandonnée à Serge de Damas, à la tête d'une communauté grecque, rendue célèbre pour l'austérité de la vie de ses membres.









Sant_Alessio_7Il semble que ce fut Serge qui apporta la vénération à saint Alexis. En 1217, on ajouta donc la dédicace à saint Alexis, nom qu'elle porte encore aujourd'hui. L'église actuelle fut construite au temps du pape Honorius III (1216 - 1227), et modifié par T. de Marchis in 1750 sur ordre d'Angelo Maria Quirini.  Après 1846, d'autres modifications ont été effectuées.
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Sant_Allessio_1Le sol de l'église fut fait par la famille Cosma.

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Sant_Alessio_4aUne partie de l'escalier sous laquelle saint Alexis a vécu est conservée. Il existe une crypte, de style roman, datant du Xème ou XIIème siècle, mais elle n'est ouverte au public qu'une fois par an, pour Noël. C'est la seule crypte de ce style à Rome. On dit que les reliques de saint Thomas Becket de Canterbury y sont conservées.

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8 septembre 2008

Santa Prisca

Santa_Prisca_7L'église est consacrée à sainte Prisca, première martyre de Rome au 1er siècle, et fait partie des plus anciens lieux chrétiens de l'Aventin.

L'identité de Prisca reste incertaine. Une tradition prétend qu'elle ne fait qu'une avec Priscilla, qui est mentionné dans le Nouveau Testament, une autre qu'elle était la fille d'Aquila et de Priscille. La tradition dit qu'elle fut baptisée des mains de saint Pierre lui-même, qui fut accueilli à Rome par ses parents.






Santa_Prisca_1L'église fut bâtie au IVème ou Vème siècle sur les restes d'un ancien temple de Mithra, célèbre pour ses inscriptions et ses fresques.









Santa_Prisca_3(Dans certaines des chambres, plusieurs fresques représentent le culte, avec les sept étapes de l'initiation et la tête du dieu Soleil, du IIIème siècle, conservée au musée national romain en fait partie).







Santa_Prisca_8Elle est inscrite comme Titulus Priscae dans les actes du Synode de 499. Le pape Adrien Ier (772-797) reconstruisit son toit, et Léon III (795-816) l'embellit et la nomma «Très Sainte Prisca et Aquila".  Endommagée à la suite du sac de Rome par les normands, elle fut restaurée à plusieurs reprises. Une première fois par le pape Calixte III en 1456, après l'effondrement de trois travées, où l'intérieur fut raccourci, mais c'est la restauration de 1660 qui lui laisse son aspect actuel : les anciennes colonnes furent intégrés à des pilastres, et une nouvelle façade construite par Carlo Lombardi.










Santa_Prisca_4A l'intérieur, 7 colonnes ioniques sont les seuls vestiges de l'ancienne église. La tradition dit que les fonds baptismaux ont été utilisés par saint Pierre. En fait, les premiers baptistères étaient faits pour une immersion totale du cathéchumène, et celui-ci est trop petit. La légende se rapporte à une inscription du XIIIème siècle sur ces fonds : "Baptismus Sancti Petri".
L'autel de la crypte renferme les reliques de sainte Prisca.
Santa_Prisca_2

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