Saint-Germain-l'Auxerrois, historique
Fondée comme oratoire vers l'an 500, en souvenir du passage de saint Germain, évêque d'Auxerre, l'église mérovingienne (qui se nommait alors Saint-Germain-le-Rond à cause de sa forme), fut construite au VIIème siècle sous le règne de Chilpéric I, fut transformée en baptistère pour les enfants de la rive droite qui risquaient de mourir sans baptême aux moments des débordements de la Seine.
Convertie en place forte par les normands faisant le siège de la ville, elle fut saccagée et brûlée en 885-886, puis rebâtie au XIe siècle. C'est Robert le Pieux qui la reconstruisit en 1025. Elle prit le titre d'église collégiale royale et paroissiale de Saint-Germain-l'Auxerrois.
Elle prit la forme que nous connaissons aujourd'hui à l'époque où la population ne cessait de croître aux abords du Louvre, nouvellement construit par Philippe Auguste au début du XIIIème siècle.
Elle devint l'église attitrée de la famille royale au moment où les Valois s'installent à nouveau au Louvre.
Cette église fut commencée au moment où l'élan extraordinaire de l'art gothique entrainait toute la chrétienté : il fallut quatre siècles pour l'achever. Dès le départ elle eut une double vocation : d'une part elle est une église paroissiale, et d'autre part, elle abritait un collège de chanoines qui chantaient dans le chœur.
La chapelle à droite de l'entrée, séparée du reste de l'église par une paroi de chêne, fut construite au XIIIème siècle, ainsi que le chœur, l'abside et le portail central. La nef et les bas-côtés datent du XIVème, le porche et les deuxièmes bas-côtés furent construits au XVème, ainsi que les deux portails latéraux.
La renaissance apporta des vitraux, la porte donnant sur la cour de l'école voisine, rue de l'Arbre Sec fut construite en 1529.
La cloche qui reste, la "Marie", date de 1529. Le clocher qui l'abrite n'est pas le beffroi entre l'église et la mairie du Ier arrondissement, mais la tour qui se trouve du côté sud du chœur. Il est de forme romane et repose sur les fondements de l'église de Robert le Pieux. Son tocsin marqua le commencement du massacre des protestants de Paris lors de la Saint-Barthélemy en 1572.
Le beffroi fut construit en 1859 par Ballu et possède un carillon.
Sur la façade principale, le porche extérieur fut construit de 1431 à 1439, le seul restant à Paris avec celui de la Sainte-Chapelle.
Pendant la révolution, l'église fut fermée et devint successivement une fabrique de salpêtre, un magasin de fourrage, une imprimerie, un bureau de police. En 1795, le culte théophilanthropique y fut pratiqué.
Elle ne fut rendue au culte catholique qu’en 1802. Au cours des journées d'émeute des 14 et 15 février 1831, l'église fut profanée puis de nouveau fermée. Ce n’est que le 13 mai 1837, qu’eut lieu la cérémonie de réouverture. Une sérieuse restauration s'imposa : ce fut Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus qui s'en occupèrent.
Ils réparèrent les ravages de la révolution, mais aussi les mutilations causées par le mauvais goût du XVIIIème siècle : c'est ainsi que les chanoines, en 1728, pour avoir un meilleur éclairage, avaient remplacé par des verrières blanches le vitraux de la nef datant du XIVème siècle, mais aussi, ils avaient recouvert les voûtes d'un épais badigeon blanc, afin de faire disparaitre cet "affreux gothique". Les piliers massifs du chœur furent cannelés, les colonnettes supprimées, les chapiteaux ornés de guirlandes, la flèche et les 4 clochetons abattus.
L'église Saint-Germain l'Auxerrois est, depuis l'Ancien Régime où les artistes étaient logés au Louvre, la "paroisse des artistes". Une messe célébrée à leur intention chaque année le Mercredi des Cendres en perpétue le souvenir.
Pour la carte, c'est ici.
http://www.saintgermainauxerrois.cef.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Germain-l%27Auxerrois
http://architecture.relig.free.fr/auxerrois.htm
http://homepage.mac.com/brendanking/huysmans.org/troiseglise/germain.htm
Saint-Germain-l'Auxerrois
L'extérieur
Face à la cour carrée du Louvre, la façade ouest, surmontée d’une statue de l’archange saint Michel et éclairée au centre par une rosace, possède un portique d'honneur, précédé d'un vestibule couvert, le narthex.
Le baptistère était autrefois sous ce porche. Construit en 1425 par Jean Gaussell, il est de style gothique flamboyant, composé de cinq arcades ogivales couronnées de balustres et de combles fleuronnés en façade et de deux arcades latérales.
Les statues en pierre du porche et du portail ont été remplacées au XIXème siècle. Deux seulement nous sont parvenues, et sont conservées à l'intérieur : un saint François d’Assise du XIIIème siècle, une Marie l’Égyptienne du XVIème siècle, enveloppée de ses cheveux qui ont conservé des traces d’or. Elle tient les trois pains qui doivent l’alimenter dans le désert et penche mélancoliquement une petite tête oisive dont les yeux sont clos.
Au trumeau de la porte centrale, on peut voir la Vierge tenant l’enfant, de facture moderne.
De chaque côté sont représentés : à gauche, Salomon et la reine de Saba (Guilhermy pense à Childebert et Ultrogothe, sa femme), saint Vincent (diacre et martyr, un livre à la main)
et à droite, saint Germain (crossé et mitré), sainte Geneviève tenant un cierge ...
qu’un petit diable placé au-dessus d’elle s’efforce de souffler et
enfin un ange souriant, un flambeau au poing, prêt à rallumer, s’il
s’éteint, le cierge de la sainte. A moins que le diable, qui ressemble fort à un baphomet, ne lui transmette la parole du savoir...
La voussure, au-dessus des vantaux, détient encore trois cordons de personnages, anges, démons, ribaudes et vierges. Le portail date quand à lui du XIIIème siècle, même si son tympan, qui était consacré au Jugement dernier, est détruit.
Les façades du transept datent du XVème siècle.
Le clocher situé à l’angle du bras sud du transept et du chœur, date du XIIème siècle. La flèche qui le surmontait fut supprimée dans le courant du XVIIIème siècle et remplacée par une balustrade.
L'extérieur du bâtiment est flanqué de contreforts, hérissé de gargouilles. Tout un bestiaire nous apprend les leçons du symbolisme.
L'intérieur
Le plan de l'église a la forme d'une croix (80 mètres de long sur 40 de large au transept).
L’église est composée d’une nef quatre travées de style gothique flamboyant, flanquée de deux bas côtés et de chapelles peu profondes. Au-delà d’un transept non saillant, le chœur, la partie la plus ancienne remanié au XVIIIème siècle, comporte un double déambulatoire, qui devient unique au chevet, et se termine par une abside avec un mur plat.
L’élévation est partout à deux niveaux, grandes arcades et fenêtres hautes à cinq lancettes.
Les vitraux du croisillon droit datent du XVIème siècle. Les verrières représentent des épisodes de la vie de la Vierge (Assomption, Couronnement de la Vierge) ainsi que l'incrédulité de Saint Thomas, et l'Ascension du Christ.
L'église Saint-Jacques-la-Boucherie et la tour Saint-Jacques
L'actuelle tour Saint-Jacques est le vestige d'une église aujourd'hui disparue : Saint-Jacques-le-Majeur, dite Saint-Jacques-la-Boucherie, édifiée dans l'un des plus anciens quartiers du Paris médiéval.
Les grands axes routiers étant déjà tracés à l'époque romaine, l'église primitive, une chapelle carolingienne dédiée à sainte Agnès, fut implantée à la jonction de ces voies, le cardo et le decumanus. Ses fondations furent découvertes lors des fouilles de 1852. La Chronique de Turpin affirme que l’église fut fondée par Charlemagne.
C'est après le IXème siècle que les parisiens, repliés sur l'île de la Cité à l'époque des invasions normandes, s'installent sur les terres marécageuses de la rive droite. Au XIIème siècle, les bouchers occupent cette banlieue. Ils formeront par la suite une communauté connue sous le nom de Grande Boucherie.
La mention la plus ancienne que nous connaissions d'une église en ce lieu date de 1060. Dans une bulle du pape Callixte II, en 1119, il est fait mention pour la première fois de l'église sous le vocable de Saint-Jacques, devenue propriété de l'abbaye de Cluny, par l'intermédiaire du prieuré de Saint-Martin-des-Champs.
La chapelle du Xème siècle fut remplacée vers le milieu du XIIème. Elle fut érigée en paroisse sous Philippe-Auguste, vers l'an 1200. La première trace de son surnom de Saint-Jacques-la-Boucherie date de 1259.
Ce sanctuaire possédait une relique de saint Jacques et était un lieu de pèlerinage réputé: c’est à partir de cette église que s’organisèrent les pèlerinages en direction de l’Espagne et de Saint-Jacques-de-Compostelle, selon un itinéraire (la via Turonensis) qui empruntait, vers le sud, la rue Saint-Jacques, le cardo de Paris, jalonné de divers édifices cultuels consacrés au saint (dont il subsiste encore aujourd’hui l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas).
Prise dans un étroit réseau de ruelles et de constructions, l'église était de plan dissymétrique, car elle se développa par ajouts successifs, au gré des opportunités financières. Son portail nord fut offert en 1389 par l'écrivain et libraire Nicolas Flamel, dont la légende fit un grand alchimiste.
En tant que donateur, il put se faire représenter sur le tympan, en compagnie de dame Pernelle son épouse, aux côtés de la Vierge et des saints Jacques et Jean-Baptiste.
Il logeait en face, à l'angle de la rue qui porte aujourd'hui son nom et de la rue des Écrivains, l'actuelle rue de Rivoli. Il prépara lui-même sa pierre tumulaire (le n° 92 au musée de Cluny) et fut enterré dans l'église le 24 mars 1417.
Vers la fin du XVème siècle, les voies furent élargies et les nombreuses logettes d'écrivains publics qui étaient adossées aux murs de l'église furent détruites.
La façade d'origine de l'église fut remplacée en 1487, ses ornements et figures furent achevés en 1491.
Saint-Jacques possédait un clocher carré datant du XIIIème siècle, situé sur le flanc nord de l'église, près du portail de Flamel et de deux logettes lui appartenant. A la fin du XVème siècle, il fut décidé de le remplacer.
Comme ils le firent pour l'édification et les agrandissements de l'église, les paroissiens et les confréries, et particulièrement celle de la Grande Boucherie de Paris, financèrent la construction de leur nouveau clocher. Il fut choisi de le placer sur le flanc sud de l'église, en retrait de son angle sud-ouest. Bien que réalisée entre 1509 et 1523, sous Louis XII et sous François premier, sa tour est encore de style gothique flamboyant. Le nom de son architecte n'est pas assuré, mais on parle de Jehan de Félin, maître des œuvres de maçonnerie de la ville de Paris.
Vendue comme bien national pendant la Révolution française, elle devînt une carrière de pierre et fut démontée pierre par pierre. Seul le clocher fut épargné. En 1836, la ville de Paris fit l’acquisition du clocher subsistant, isolé et abandonné, qui devint, au XIXème siècle, la tour Saint-Jacques, ornement d’un des premiers jardins publics parisiens.
En 1852 les travaux engagés à l’occasion du percement de la rue de Rivoli font décider de la restauration.
Les travaux sont colossaux, ordonnés par l’architecte Baltard et dirigés par Théodore Vacquier et l’ingénieur Roussel.
La tour est entièrement reprise depuis les fondations, les parties basses presque entièrement refaites, ainsi que 19 statues et les gargouilles.
De 1854-1858 la restauration est confiée à l’architecte Théodore Ballu.
Une statue de Blaise Pascal, installée à la base de la tour, rappelle qu'il aurait renouvelé ses expériences sur la pesanteur du Puy-de-Dôme en cet endroit, mais d'autres sources indiquent l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas sur la montagne Sainte-Geneviève.
En 2007, la ville de Paris en concertation avec la Conservation régionale des Monuments historiques a entrepris une restauration complète de la Tour.
La tour, carrée, mesure 52 mètres jusqu’à la balustrade, et fait 10,40 mètres de côté. En 1523, Rault, tailleur d’images, reçut 20 livres "pour avoir fait trois bêtes (trois des quatre symboles des évangélistes) et un saint Jacques sur la tour et clocher". Cette statue colossale mesurait, dit-on, 10 mètres de haut. La statue de saint Jacques, abattue à la Révolution, est remplacée par une autre, due à Paul Chenillon.
Tourné vers le Nord, saint Jacques regarde la colline protectrice de la ville qu’est Montmartre, devenue, par le martyre de saint Denis au premier siècle, haut lieu de pèlerinage, et qui depuis un siècle est le siège du Sacré-Cœur.
"La restauration de Ballu, en 1858, y rétablit les statues arrachées en 1797, en particulier celles des animaux évangéliques et du Saint-Jacques qui, depuis, veille toujours sur la croisée de Paris et qui est tournée vers le Nord, pôle du Minuit, des ténèbres, que doivent traditionnellement garder les Veilleurs apostoliques. Particularité remarquable de la « triangulation » providentielle de l’espace isiaque de Paris, la tour Saint-Jacques est très exactement sur la ligne droite qui joint la flèche de Notre-Dame à la basilique du Sacré-Cœur." Jean Phaure, "Introduction à la géographie sacrée de Paris"
Les symboles sculptés des quatre évangélistes, le lion, le taureau, l'aigle et l'homme, apparaissent dans les angles.
Le symbole de la terre des alchimistes, le globe surmonté de la croix, est figuré par la disposition même de la tour et des rues Flamel et Pernelle. Sur le plan de la ville de Paris la tour saint-Jacques est figurée par un cercle. De ce cercle part vers le haut la rue Flamel, elle même coupée transversalement par la rue Pernelle. Nous avons bien là le globe crucifère.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_Saint-Jacques
http://www.paris-pittoresque.com/jardins/4.htm
http://www.cosmovisions.com/monuParisEgliseSaintJacquesBoucherie.htm
http://signes-et-symboles.org/dossiers-symbole/index.php/2008/07/10/194-tradition-guenon-symbole
L'église Saint-Merry
Historique
L'église est située à l'intersection de l'ancienne voie romaine nord/sud, l'actuelle rue Saint-Martin, et de l'axe est/ouest, les rues Saint-Antoine, de la Verrerie et Saint-Honoré. La tradition rapporte que cette partie de la rive droite fut connue depuis fort longtemps par son caractère sacré, et qu'il s'y dressaient 3 mégalithes adorés par les Gaulois.
Au VIIème siècle, Médéricus (devenu Merri par contraction), abbé de Saint-Martin d'Autun, séjourna et mourut dans cet endroit le 29 août 700. Il revenait d'un pélerinage à Saint-Denis ( qui n’est que la version chrétienne du Dionysos grec ), et, malade, avait décidé, en compagnie de Frodulphe (saint Frou) de se retirer dans l'ermitage avoisinant l'oratoire Saint-Pierre-des-Bois où son corps fut inhumé.
En 884, lors du dernier siège de Paris par les normands, l'évêque de Paris Gozlin fait exhumer et mettre en châsse les restes de Saint-Merri, désormais considérés comme des reliques. C'est à cette époque que saint Merri est choisi pour devenir le saint patron de la rive droite. Peu après, la chapelle fut érigée en collégiale.
Le culte du saint abbé fut à l'origine d'une nouvelle église Saint-Pierre-Saint-Merri sur l'initiative d'un officier royal qui défendit Paris contre les vikings, Eudes ou Odon Le Fauconnier, au Xème siècle. Même si la date exacte de construction reste hypothétique, on sait que Eudes Le Fauconnier a bel et bien existé, puisque lors de la reconstruction de l'église au XVIème siècle, on découvrit dans le vieux cimetière le squelette d'un guerrier chaussé de bottes de cuire doré, avec l'inscription: "Hic jacet vir bonae memoriae Odo Falconarius fundatur hujus ecclesiae".
L'église fut donnée vers 1005 au chapitre de Notre-Dame et fut desservie par 7 chanoines du chapitre de la cathédrale. Surnommée "Notre-Dame la Petite", elle est ainsi l'une des quatre "filles de Notre-Dame" et la dernière subsistante aujourd'hui. Il en reste une fenêtre sur la rue Saint-Martin. A cette époque, un cloître attenait à l'église ( rues Brisemiche et Taillepain ).
Sous François Ier, l'accroissement de la population du quartier rendit nécessaire la reconstruction de l'église qui fut commencée en 1521 et ne fut terminée qu'en 1612. Une crypte fut ménagée à la place du caveau où se trouvait le tombeau du saint. Fermée en 1793, l’église devient une fabrique de salpêtre. De 1797 à 1801, des théophilanthropes en font le « temple du Commerce ». Elle finit par être rendue au culte catholique en 1803.
Description
Bien qu'elle fut faite en pleine Renaissance, elle porte tous les caractères des édifices du Moyen âge en style entièrement flamboyant, et son portail est rempli de détails élégants et très symboliques. « Devant l'église il y avait autrefois, rapporte Sauval, une espèce de parvis qui ressentait fort la primitive église ; surtout ces deux lions qui en gardoient les deux côtés de l'entrée, étoient une auguste et terrible marque de ce saint lieu et donnoient une certaine terreur et respect aux passants ».
L'édifice se développe sur cinq nefs en ogive qui viennent aboutir à la croisée. Il présente la double particularité de comporter un bas-côté supplémentaire au sud et d'avoir le même plan que Notre-Dame (le chœur étant sensiblement égal en longueur à la nef). L'hémicycle du chœur est formé de treize ogives.
La façade, de style gothique flamboyant, est recouverte de dais, d'arcatures, de baldaquins, de frises de feuillages et d'animaux fantastiques, notamment sur les chambranles des porches latéraux. En son centre figure un grand porche ogival. Le portail principal est percé de trois portes ogivales surmontées de crossettes et de fleurons. Les voussures sont sculptés de multiples statuettes (martyrs, anges). Sur les piédroits figurent les statues d'apôtres réalisées par les sculpteurs Louis Desprez et Joseph Brun au XIXème siècle. Son flanc nord a été dégagé en 1950 des maisons qui s'y appuyaient.
Le clocher carré ayant été doté d'un troisième étage en 1612, a retrouvé depuis l'incendie de 1871 sa hauteur d'origine (deux étages). À gauche, on peut observer une tourelle octogonale décorée d'arcatures, surmontée d'un campanile abritant la plus ancienne cloche de Paris (1331).
La nef à cinq travées et à voûte en ogive fut achevée en 1520. Les travées à arcades en tiers-point sont soutenues par de grands piliers à fûts multiples. Elle a la particularité de n'avoir qu'un bas côté nord, et deux bas côté sud.
Le chœur, achevé en 1552, est l'œuvre du maître-maçon Pierre Anglart. Sa longueur est sensiblement la même que la nef.
Une grande gloire en bois doré de 1753, agrémentée de têtes de chérubins domine le maître-autel en marbre. Celui-ci a été décoré par Karl-Henri Lehmann de panneaux sur fonds or représentant les Apôtres et des têtes d'anges représentant la Joie et la Tristesse.
C'est par un étroit escalier de quinze marches qu'on descend dans la crypte, chapelle souterraine qui remplace celle où fut le tombeau de Saint-Merri.
Achevée dès 1515 sous la cinquième chapelle à gauche de la nef, elle abrite depuis 1884 la châsse contenant les reliques du saint. De plan carré, les voûtes des quatre travées retombent sur un massif pilier central dont le chapiteau est orné de grappes et de raisins. Elle abrite également la dalle funéraire de Guillaume Le Sueur (mort en 1530) et de sa femme Radegonde Budé (morte en 1522).
Symbolique
C'est sur la façade de Saint-merry que nous rencontrons le plus de symboles. Même si l'église fut construite après l'épisode des tours inachevées cher à Raoul Vergez, il n'en reste pas moins que les maîtres sculpteurs ont posé sous nos yeux d'étranges figures. A commencer par celle que tout le monde connait, je veux parler du Baphomet. Que de bêtises n'ont-elles pas été dites à son propos. Ce que l'on ne connait pas, on le craint. C'est ainsi que le Baphomet devint la représentation du diable, au même titre que la lame XIII des Tarots.
Celui de Saint-merry n'est pas à proprement parler un Baphomet, représenté généralement en buste, avec les mains supportant la tête, une tonsure, des cornes, des ailes et tirant la langue. Ici, nous avons plus à faire avec une symbolique alchimique classique. Rien d'étonnant, dans ce quartier où les Templiers, Nicolas Flamel et Dame Pernelle ont déhambulé.
Il a été dit que cette figure fut faite pendant la restauration de l'église au XIXème siècle. Mais en 1870, Louis de Ronchaud, directeur de l’Ecole du Louvre, rendit un rapport dans le cadre d’une étude sur l’Inventaire général des richesses nationales et affirma que cette sculpture était d’origine, et non rajoutée en 1842.
Finalement, quelle importance. Ce qui est étonnant, c'est que cette église, à la place du Christ en majesté que l'on rencontre le plus souvent sur les frontons, ou de Marie pour les églises qui lui sont consacrées, porte cette figure hermaphrodite, symbole de la Sagesse. En effet, il me semble que la meilleure traduction, parmi les nombreuses proposées, reste celle de l'étymologie arabe, « bafè, “immersion”, et metis, “sagesse”, donc à la lettre “baptême de sagesse”, donc pas d'idole barbue mais la représentation symbolique d'une opération ésotérique apprise par les Chevaliers du Temple en Orient. »
Fulcanelli nous en dit : « Baphomet vient des racines grecques Βαφεύς , teinturier, et μής , mis pour μήν , la lune ; à moins qu’on ne veuille s’adresser à μήτηρ, génitif μητρός , mère ou matrice, ce qui revient au même sens lunaire, puisque la lune est véritablement la mère ou la matrice mercurielle qui reçoit la teinture ou semence du soufre, représentant le mâle, le teinturier,-Βαφεύς – dans la génération métallique. Βαφή a le sens d’immersion et de teinture. Et l’on peut dire, sans trop divulguer, que le soufre, père et teinturier de la pierre, féconde la lune mercurielle par immersion, ce qui nous ramène au baptême symbolique de Mété exprimé encore par le mot baphomet . Celui-ci apparaît donc bien comme l’hiéroglyphe complet de la science, figurée ailleurs dans la personnalité du dieu Pan (tout, universel) image mythique de la nature en pleine activité… »
Bernard Roger précise : « Quant au petit hermaphrodite (…) il ne saurait mieux justifier sa présence qu’au travers des acteurs du drame alchimique, parmi lesquels il trouve une ressemblance frappante avec le Rebis, être bisexué né des amours d’un vieillard et d’une jeune vierge, fixe et volatil, personnage central, polaire, principe de l’Oeuvre voué à la destruction, et dont la mort doit donner naissance au phénix, jeune roi ou pierre philosophale triomphante. Au pied de l’archivolte, de part et d’autre de la porte, un dragon ailé et un dragon aptère rappellent la nature des deux protagonistes minéraux du début des travaux. »
Nous retrouvons d'ailleurs un autre hermaphrodite, l'escargot, sous la voussure de la façade. "L'escargot, qui sort de terre après la pluie, est un symbole de régénération cyclique, de la mort et de la renaissance. Il illustre le thème de l'éternel retour : il montre et cache ses cornes comme la lune apparaît et disparaît. Il participe du printemps humide, et ne sort de terre qu'après la pluie. Il signifie aussi la fertilité par sa spirale et le développement de la corne. Comme le coquillage, il présente aussi un symbolisme sexuel."
"Parmi les anciennes traditions encore préservées, quoique morcelées jusqu'à devenir parfois incompréhensibles, on peut trouver une référence aux cérémonies qui étaient célébrées dans l’Égypte ancienne, notamment dans le labyrinthe d’Abydos en forme d’escargot. Toutes étaient relatives au temps. L’escargot est donc un symbole du temps et l’homme qui pénétrait dans ses détours mystérieux devait passer une série d’épreuves liées au temps. À la sortie, il devait avoir, en quelque sorte, transcendé la signification du temps. Tel était le symbole attribué à l’escargot, avec sa maison sur le dos, avec son temps de petites expériences sur les épaules, mais avec la capacité de lever les yeux et les antennes au-dessus de sa tête, de son corps, au-dessus de la matière inerte et pesante."
En tous cas, nous avons dans la crypte une belle représentation d'un acrobate, l'initié qui commence son retournement par ses jambes qui montent en direction du ciel.
Sur un autre pilier, peut-être le maître alchimiste, montrant ses yeux pour mieux que nous voyions, et son coeur, pour mieux que nous comprenions...
Et nous finirons par Marcel Schwob, qui, en une étude consacrée à l’Argot français, et mentionnant le Jargon des Coquillars, précise que du temps de François Villon, le jeu de la Marelle était désigné sous le nom de saint-marry ou saint-joyeux.
http://www.saintmerri.org/saintmerri/histoire.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Merri_(Paris)
http://nezenlair.unblog.fr/2007/04/14/saint-merri-ou-leglise-du-diable/
http://larocheauxloups.wordpress.com/2009/05/05/promenade-alchimique-dans-paris-avec-richard-khaitzine/
Saint-Eustache
Sur le chemin qui mène de l'île de la Cité à la colline de Montmartre, à proximité de l'enceinte de Philippe Auguste, une modeste chapelle fut bâtie en 1213. Un bourgeois de Paris, Jean Alais, chef des joueurs de mystères, prêta au roi Philippe Auguste une importante somme d'argent. Pour le rembourser, le roi l'autorisa à prélever un denier sur chaque panier de poisson que l'on vendait aux Halles, dont les deux premiers bâtiments avaient été bâtis par lui en 1181, pour abriter les drapiers et les tisserands.
La recette devint telle que Jean Alais, selon l'usage de l'époque, fonda une chapelle en remerciement de sa bonne fortune, dédiée à sainte Agnès, une jeune vierge de Palerme martyrisée à Rome au IVème siècle, à l'emplacement du chœur de l'actuel bâtiment. C'est la première mention connue d'une église à cet emplacement.
Elle devint église paroissiale en 1303, consacrée à saint Eustache, en accueillant les reliques de ce martyr romain, données par l'abbaye de Saint-Denis. Entre 1434 et 1495, l'église fut agrandie, grâce aux marchands du quartier, et devint à cette époque l'une des plus grandes et riches paroisses de Paris.
Avec les années, la population ne cessa de s'accroître : il fallut encore agrandir l'église. La première pierre fut posée le 19 août 1532, sous François premier. Même si la construction dura plusieurs siècles, elle garde une certaine unité. Le 16 avril 1637, elle fut enfin consacrée par Jean-François Gondi, archevêque de Paris.
En 1665, Colbert, paroissien et premier marguiller de Saint-Eustache, fit aménager deux chapelles sous les tours de la façade, ce qui compromit gravement sa solidité. On dut démolir la façade ainsi que la première travée de la nef et des bas-côtés. Colbert fit une donation pour la rénover, mais le clergé de cette époque mit de nombreuses années à réaliser les travaux, ayant préféré placer cette somme plutôt que de la dépenser.
Le 22 mai 1754, le duc de Chartres, futur Philippe Égalité, pose la première pierre du portail actuel. La construction est restée inachevée.
En 1793, elle fut fermée au culte et devint le temple de l'agriculture. Réouverte en 1795, elle fut concédée partiellement aux théophilanthropes : de graves dommages furent causés.
De 1846 à 1854, une restauration complète de l'édifice fut menée par Victor Baltard. Puis, de 1928 à 1929, la façade fut revue et consolidée.
Bâtie dans un style gothique en pleine Renaissance, ses dimensions sont impressionnantes : 105 m de long sur 43,5 m de large et une hauteur sous voûte de 33,46 m. D'innombrables gargouilles font saillie depuis les contreforts et l'on remarquera la puissance des arcs-boutants, à la fois appuis de la nef et du transept. Ce transept est orné d'un beau portail Renaissance et flanqué de tourelles.
Elle se compose d'une nef de 5 travées, flanquée de bas-côtés doubles, d'un large transept sans saillie, d'un choeur entouré d'un double déambulatoire et de 24 chapelles, les chapelles du bas-côté sud ayant une profondeur croissante et ce pour respecter le tracé de l'ancienne rue Trainée, aujourd'hui place René Cassin.
La voûte de la nef est à ogives, liernes et tiercerons. Une petite galerie, le triforium, court tout autour de l'édifice, au dessus des grandes arcades. Elle possède une impressionnante clef de voûte. L'élancement des piliers donnent une sensation d'élévation.
Sa haute voûte est réputée pour ses qualités acoustiques : on y a installé des grandes orgues (8000 tuyaux et ses 5 claviers de 61 notes chacun), présentant une double transmission et deux consoles, transmission mécanique pour la console de tribune, électrique pour la console mobile dans la nef qui permet à l'organiste de jouer tout près du public.
L'église contient l'un des deux exemplaires connus des Disciples d'Emmaüs de Rubens peint vers 1611.
Certain de mes amis, amateur de cuisine orientale et de dessert au chocolat, qui n'aime point s'entendre dire d'aller se sustenter ailleurs, nous a fait part de sa rencontre avec différentes vouivres et autres dragons encore bien présents sur les lieux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Eustache_(Paris)
http://www.saint-eustache.org/edifice.php
Rue du bac
Elle doit son nom au bac établi vers 1550 sur l'actuel quai Voltaire et qui servait au XVIe siècle au transport des blocs de pierre destinés à la construction du palais des Tuileries, en traversant la Seine à l'emplacement de l'actuel Pont Royal. Celui-ci a été construit sous Louis XIV à l'emplacement du pont rouge, édifié en 1632 par le financier Barbier.
Primitivement, la rue fut appelée grand chemin du Bac, puis ruelle du Bac et grande rue du Bac.(Wikipédia)
Au n°140 de la rue, un porche, celui qui mène à la chapelle de la vierge miraculeuse. Rien ne laisse paraître de l'extérieur qu'il passe en ce lieu un nombre impressionnant de visiteurs. Après le porche, l'entrée de la chapelle, gardée par saint michel. Normal, son parèdre est présent.
C'est dans cette rue que la vierge est apparue à Sainte Catherine Labouré, en 1830. Elle est l'origine de la création de la médaille miraculeuse, portée aujourd'hui par des millions de catholiques. Exhumée en 1933, son corps fut retrouvé parfaitement conservé, et gît maintenant dans un cercueil de verre dans la chapelle.
Présence d'un gardien.
Je dois dire qu'une telle chapelle n'a rien de prime abord pour m'attirer. Je suis naturellement mieux dans les constructions bien plus anciennes, et plus dépouillées.
Mais là, c'est autre chose. Il se dégage de ce lieu une telle énergie, qui n'est pas que le fait de la dévotion des fidèles et de l'égrégore que celà comporte.
La Dame est bien là, énergie de la Terre-mère, nourricière généreuse qui ouvre ses bras à tous ceux qui sont présents. L'énergie est douce mais puissante, et pour m'y être rendue plusieurs fois, différente suivant le jour ou bien l'état d'esprit.
Impossible pour quelqu'un de sensible aux mondes subtils de passer à côté de ce bain purificateur. Je crois savoir qu'une faille importante cours dans le sous-sol de la rue, de même nature que celle qui passe à Lourdes. les lieux d'apparitions mariales ne sont pas implantés au hasard...
Dans la même journée, rencontre interessante. Un personnage haï d'un côté, admiré de l'autre. Je laisse à chacun le soin de se faire une oppinion. Juste une remarque, il me fait penser à quelqu'un...
Guy Gilbert, le curé des loubards, et Jean-Marie Vianney, le curé d'Ars...
La tapisserie de la dame à la licorne (Paris)
La tapisserie de la dame à la licorne :
Dans une île bleu-nuit, flanquée de quatre essences d'arbres différentes (pin, chêne, oranger et houx), on distingue la silhouette élancée d'une jeune femme élégante...
La tapisserie représentant la Dame à la Licorne fait partie d'une série de six, dont l'histoire est longue et mouvementée.
En 1882, le musée de Cluny achète à la ville de Boussac, au centre de la France, un lot d'objets d'origine médiévale, dont ces tapisseries murales. Le conservateur du musée estima à l'époque qu'il s'agissait de tapisseries françaises sorties d'un atelier ambulant, qui travaillait dans les pays de Loire.
A l'époque de leur création, au XVè siècle, l'on distinguait les " tapisseries à hystoires " et les " verdures ". La Dame à la Licorne appartenait à ces dernières, appelées aussi " mille-fleurs ".
En 1965 et 1966, des experts internationaux les examinèrent, et cette thèse fut rejetée. Depuis, on incline à penser qu'elles sont originaires de Bruxelles, comme en témoigne leur haut degré de perfection et la technique complexe qu'elles révèlent. En outre, les personnages et les animaux qui y figurent rappellent le style puissant d'un excellent peintre, probablement Hans Memling, l'un des grands peintres bruxellois du XVe siècle.
La présence de cet animal dans les armes britanniques contribua à des erreurs d'interprétation de cette série de tapisseries.
Sur la tapisserie, la plus représentée, la licorne contemple son image dans le miroir que lui tend la dame, au centre de la composition. A droite, se trouve un lion qui tient entre ses pattes antérieures une hampe, dont la bannière porte un blason " de gueules à la bande d'azur chargée de trois croissants d'argent".
A ce propos, de nombreux experts se sont interrogés sur la signification de cet étendard. Certains ont suggéré que ces tapisseries aient pu être commandées par le prince Djem, fils infortuné de Mahomet II, le conquérant de Constantinople. L'idéal de ce prince, longtemps captif dans la Creuse consistait à réunir la Croix et le Croissant.
Finalement Edmond du Sommerard, nommé conservateur du musée de Cluny en 1842, trouva la solution de cette énigme. Il s'agissait des armes des Le Viste, importante famille de juristes établie à Lyon, et dont plusieurs membres occupèrent des places en vue à la cour de Bourgogne. Le blason de cette famille à côté d'un lion, emblème de la noblesse, ne doit pas nous étonner : en effet, une demoiselle Le Viste épousa un gentilhomme dont la noblesse était d'épée. Ces emblèmes représentent l'union des deux familles. Ces tapisseries turent introduites plus tard par une descendante de cette union au château de Boussac, dont elle avait épousé le seigneur. Au cours d'un voyage dans la Creuse, George Sand découvrit ces tapisseries. Cette anecdote n'est qu'un épisode de plus dans l'histoire de la Dame à la Licorne.
On admet maintenant que ces tapisseries représentent les Cinq Sens, facilement discernables malgré leur symbolique discrète.
La vue est symbolisée par l'attitude de la licorne contemplant son image dans le miroir que lui tend la dame. Pour l'ouïe, la jeune femme tient un petit orgue. Le goût est évoqué par le geste de la suivante qui tend une coupe à sa maîtresse; de plus, le singe s'apprête à goûter un fruit, et le lion montre des signes de gourmandise. Dans la quatrième, l'odorat, la dame tresse une guirlande, et le symbole est accentué par la mimique du singe respirant une fleur.
Au cinquième tableau, le toucher, la dame effleure d'une main la corne de l'animal au pouvoir magique et, de l'autre, elle tient fermement la hampe de l'étendard.
Quant à la sixième tapisserie,connue sous le vocable "à mon seul désir", elle pourrait être une sorte de conclusion philosophique : la dame ne choisirait pas un bijou dans le coffret que lui présente sa suivante, mais, au contraire, y déposerait, en signe de renoncement, le collier qu'elle porte dans les cinq autres tapisseries. Selon certains auteurs, cette sixième tapisserie serait l'entendement, vertu qui, avec la vue et l'ouïe, définit les choses de l'esprit, alors que toucher, goût, odorat sont des sens de la matière.
Selon cette théorie, monde matériel et monde spirituel se sont unis dans cet animal fabuleux. Cette symbolique rejoint l'hermaphrodite de l'hermétisme et il n'en faut pas plus pour que certains aient vu dans ces tapisseries une représentation du Grand Oeuvre des alchimistes.
http://www.france-secret.com/dame_licorne_art2.htm
Autre interprétaion, complémentaire:
Dans la sixième et dernière tapisserie de la célèbre série du musée de Cluny, intitulée "La Dame à la Licorne", la jeune femme, qui se dépouille de ses bijoux, est sur le point d'être absorbée par la tente, symbole de la présence divine et de la Vacuité. L'inscription qui surmonte la tente, "A mon seul désir", signifie que le désir de la créature se confond avec celui de la volonté qui la dirige. Dans la mesure où notre existence est un "jeu divin", notre part devient libre et active, lorsque nous nous identifions au marionnettiste qui nous crée et nous dirige. Alors le Soi se dissout pour faire place au Grand-Soi, sous la tente cosmique reliée à l'étoile polaire.
La Dame par sa grâce et sa sagesse (Sophia - Shakti - Shekinah, c'est à dire, celle qui est sous la tente) autant que par sa pureté, pacifie les animaux antagonistes du Grand-Oeuvre : le lion qui symbolise le souffre, et la licorne, le mercure. Souvent la Dame est assimilée au sel philosophal. Elle est très proche de la parèdre d' Hevajra dont le nom signifie "celle qui est sans ego". La corne dressée de la licorne, qui symbolise la fécondation spirituelle et qui capte le flux de l'énergie universelle est en accord avec le symbolisme axial de la tente, prolongé par une pointe avec le symbolisme des deux lances, de la coiffure de la Dame et de sa suivante, célèbrent les noces mystiques de l'Orient et de l'Occident (le chêne et le houx répondant à l'oranger et à l'arbre à pain.) L'île ovale qui supporte la scène est découpée comme un lotus, symbole de l'épanouissement spirituel. Quand au petit singe assis devant la Dame, il désigne l'alchimiste en personne, le "singe de nature" veillant sur sa maîtresse, qui peut être assimilée à la "Materia Prima";
http://esotcelt.unblog.fr/2006/11/26/la-licorne-et-son-symbolisme/
Le lion représente la force et en alchimie. La licorne représente la pureté et en alchimie le mercure. Le griffon sur le coussin représente la fidélité maritale. Le chêne, le houx, l'oranger et le pin représentent les quatre points cardinaux. Le petit singe représente l'animalité de l'homme. Les lièvres sont la symbolique de la vie souterraine. Le héron royal et le faucon symbolisent le bien et le mal.
La dame à la licorne se dépouille de ces bijoux pour passer de la vie matérielle à la vie spirituelle.
http://tapisserie.com.free.fr/Explications.htm
Le musée de Cluny II (Paris)
Vierge auvergnate du XIIème siècle
Vierge entourée du Christ et du Père
Têtes de lion en quartz, ornement d'un siège, empire romain (entre 300 et 550)
Christ en gloire provenant de Saint-Germain-des-prés
Devant d'autel de la cathédrale de Bâle, début du XIIème siècle
Crosses d'évèques
Joueurs d'échecs, vitrail provenant de l'hôtel de la Bessée à Villefranche sur Saône
Le portail qui donne accès à la salle
consacrée aux statues de Notre-Dame provient de l'église
Saint-Germain-des-Prés de Paris. Ce dernier donnait accès à la chapelle
de la Vierge construite par Pierre de Montreuil.
Le musée de Cluny (Paris)
Le palais des Thermes de Cluny, qui servait en même temps de citadelle, fut bâti, selon toute probabilité, au temps de l'empereur Constance Chlore, le césar des Gaules, le conquérant de l'Angleterre, qui habita Lutèce de 287 à 292 après Jésus-Christ.
En l'an 360, le césar Julien dit l'Apostat fut dans ce même palais proclamé auguste, c'est-à-dire empereur, par l'armée et le peuple et il y attacha sa renommée, car on l'appelle communément les Thermes de Julien. On lui devait bien cet honneur en reconnaissance de l'attachement particulier qu'il avait pour « sa chère Lutèce ». Après lui, les empereurs Valentinien et Gratien y passèrent l'hiver de 365.
Adossé à deux voies romaines : la grande route du Midi, dont le tracé est indiqué aujourd'hui par la rue et le faubourg Saint-Jacques, et une autre dont les substructions ont été découvertes en 1839 sous le sol de la rue de la Harpe, aujourd'hui représentée par le côté oriental du boulevard Saint-Michel, le palais impérial devait présenter au midi sa principale façade, devant laquelle s'étendait jusqu'à la rue Soufflot le campus ou place d'armes.
Du côté de l'ouest, il dominait d'immenses jardins prolongés jusqu'à l'emplacement actuel de Saint-Germain des Prés, et jusqu'à la Seine du côté nord.
Le palais des thermes sera construit sur le modèle de tous les grands établissements de bains publics implantés alors dans les capitales de l'Empire romain : une salle chaude (caldacium), une salle tiède (tepidarium), une salle froide (frigidarium). On attribue sa construction à la puissante corporation des Nautes de Paris, qui détenait le monopole de l'eau. Il était alimenté en eau par l'aqueduc romain d'Arcueil, et équipé d'égouts et de couloirs souterrains, les plus anciens de Paris. Il servira de refuge aux parisiens pendant les invasions successives des Huns et des Normands.
Le roi mérovingien Childebert l'habitait encore et le poète Fortunat en chantait la magnificence au commencement du VIIe siècle. Les empereurs carlovingiens, qui résidèrent habituellement à Aix-la-Chapelle, abandonnèrent le palais de Paris ; l'Anglais Alcuin, qui fut comme le ministre de Charlemagne pour le développement de l'instruction publique, y établit, dit-on, une école ou plutôt un atelier de manuscrits et de miniatures.
Les ruines actuelles ne représentent qu'un tiers du vaste édifice gallo-romain sans doute édifié par la puissante corporation des nautes parisiens. Les Thermes étaient constituées d'espaces pour les bains comme le caldarium (salle chaude), le tepidarium (salle tiède) et le frigidarium (salle froide), ou encore des pièces communes et de services. Des souterrains alimentaient le système de chauffe (hypocaustes) permettant une évacuation des eaux dans le Seine. L'approvisionnement en eau était assuré par un long aqueduc de près de 15 kilomètres directement relié à la plaine de Rungis. Les Thermes furent saccagés et incendiés par les barbares à la fin du IIIème siècle.
La construction de l'enceinte de Philippe-Auguste, en faisant entrer dans la ville les vastes jardins du palais, qu'on appelait le Clos de Laas, c'est-à-dire de la citadelle (en latin arx, en vieux français li ars), en détermina le lotissement et le morcellement. Les quartiers Saint-André-des-Arts, jusqu'à la rue Hautefeuille et la rue de l'École-de-Médecine, sont formés aux dépens des anciens jardins du vieux palais. Ce fut alors que Philippe-Auguste, par une charte de 1218, fit don à son chambellan Henri du palais lui-même, réduit à l'état de domaine rural, car il contenait un pressoir
Vers 1330, Pierre de Châlus, abbé de Cluny-en-Bourgogne, achète les ruines et les terrains avoisinant pour y batir un hôtel destiné aux abbés venus au collège qu'il vient de fonder près de la Sorbonne. Rebâti par Jacques d'Ambois, êveque de Clermont à la fin du XIIIème siècle, cette demeure privée du XVème comporte encore des éléments médiévaux tels les tourelles recevant les escaliers ou les crénaux sur le chemin de ronde mais il préfigure aussi les futurs hôtels particuliers parisiens avec un bâtiment construit sur un plan en U et un corps du logis entre cour et jardin. L'hôtel accueille Marie d'Angleterre, veuve de Louis XII, en 1515 puis les nonces du pape au XVIIème siècle.
Pendant la Révolution, l'hôtel est décrété bien national. Il est vendu et en 1833, Alexandre du Sommerard vient loger à Cluny et y installe une collection d'objets d'art du Moyen-Age et de la Renaissance. Enfin, lorsque l'État se rendit acquéreur, à la mort de M. du Sommerard, de l'admirable collection formée par cet antiquaire dans l'hôtel de Cluny, la ville de Paris offrit en pur don les ruines du palais des Thermes, et le nouveau musée fut constitué par la loi du 24 juillet 1843 sous le nom de musée des Thermes et de l'hôtel Cluny.
L'entrée de l'Hôtel de Cluny se trouve rue du Sommerard, dans laquelle on pénètre par une porte en arc surbaissé. La façade de l'hôtel abbatial se compose d'un grand corps de logis flanqué de deux ailes, et divisé dans sa ligne médiane par une grande tourelle à pans coupés.
La façade et la tourelle sont surmontées d'une galerie à jour derrière laquelle s'élèvent de hautes lucarnes richement sculptées, et dont les tympans représentent les écussons, les insignes et les devises de la famille d'Amboise. L'aile gauche, en entrant dans la cour, est percée de quatre arcades ogivales qui donnent accès dans une salle communiquant au palais des Thermes.
Les murs sont ceux d'une construction romaine, dont l'antique couverture n'a été remaniée qu'en 1737. On l'a remplacée dans les dernières années. L'aile droite renfermait autrefois les cuisines et les offices. Le puits, situé dans l'angle de la cour, a conservé son ancienne et artistique ferrure. Dans l'angle opposé, rejoignant la façade principale, se trouve l'entrée du musée et de ses collections.
Autour des bâtiments, du côté de la rue de Cluny et sur la grande façade septentrionale que longe le boulevard Saint-Germain, un jardin verdoyant répand sa fraîcheur et son ombre sur les monuments de pierre, statues, colonnes, pilastres, bas-reliefs, inscriptions, autels et pierres tombales qui doublent les collections intérieures d'un musée en plein air. C'est là qu'on a réédifié le portail de l'église Saint-Benoît, retrouvé sous la façade postiche du théâtre du Panthéon, démoli par le passage de la rue des Écoles.
La chapelle contiguë à cette chambre conserve également ses voûtes à fines nervures, retombant en faisceaux sur un pilier central, soutenant celui du premier étage, et qui supporte une voûte aux arcades ogivales ; il est surmonté d'un chapiteau portant le K (Karolus) couronné du roi Charles VIII, et les armes de la famille d'Amboise ; on le considère, suivant l'expression de M. E. du Sommerard, comme la pierre de consécration de l'édifice.
Aujourd'hui les salles du palais des Thermes sont remplies de sculptures, statues, bas-reliefs, ornements votifs, etc., tirés soit du sol parisien, soit d'anciens monuments provenant des anciennes provinces : antiquités romaines, débris du moyen âge et de la Renaissance, tristes épaves de nos révolutions religieuses, politiques ou seulement édilitaires. C'est dans la grande salle du frigidarium que les curieux d'antiquités parisiennes peuvent contempler les plus anciens monuments découverts sur le sol de Lutèce ; ce sont les quatre autels gallo-romains élevés à Jupiter par les Nautes ou corps des mariniers de Lutèce, sous l'empereur Tibère, qui datent par conséquent du 1er siècle de l'ère chrétienne et furent trouvés le 16 mai 1711, comme nous l'avons déjà dit, dans les fondations d'une muraille très ancienne qui traversait du nord au sud le chœur de Notre-Dame, par les ouvriers chargés de creuser l'emplacement d'un caveau pour la sépulture des archevêques de Paris.
Le premier de ces autels se compose de deux assises superposées et forme un cippe carré représentant Jupiter, Vulcain, le Mars gaulois ou Esus, cueillant le gui sacré, et un taureau portant trois grues, avec cette inscription : TARVOS (POUR TAURUS) TRIGARANUS. Le second autel est orné, sur trois faces, de figures et d'inscriptions frustes.
L'une de ces pierres renferme l'importante inscription qui se trouve reproduite ci-dessous :
TIB. CAESARE
AVG. I0VI. OPTVMO
MAXSVMO ....M (ARAM)
NAVTAE. PARISIACI.
PVBLICE. POSIERVNT.
C'est-à-dire : « Sous le règne de Tibère César Auguste, à Jupiter excellent et très grand, les NaUtes parisiens posèrent publiquement cet autel. » Il est donc avéré que, dès le commencement de l'ère chrétienne, quatre siècles avant la fondation de la monarchie, il existait à Paris une compagnie de navigateurs ou négociants fluviatiles, qu'il est plausible de considérer comme les ancêtres de la municipalité parisienne.
Le troisième autel représente d'un côté la figure de Pollux, armé de la lance et domptant un cheval ; du côté opposé, une figure semblable, mais sans nom, qui doit être Castor ; sur la troisième face, un vieillard barbu, dont le front chauve est armé de deux cornes de cerf dans lesquelles sont passés des anneaux. C'est le dieu CERNUNNOS, à qui Guilhermy, l'archéologue parisien par excellence, prêtait un caractère mystérieux purement imaginaire ; car c'est le nom très légitime du Bacchus cornu (en grec corne) qui se trouve dans plusieurs inscriptions gallo-latines recueillies par Forcellini ; la quatrième face représente le profil d'un homme, peut-être Hercule, brandissant une massue sur la tête d'un serpent. Le quatrième autel est aussi mutilé dans ses figures que dans ses inscriptions.
Loin d'être un lieu sacré au départ, le musée l'est devenu par le nombre important d'objets sacrés eux-mêmes qu'il contient. Parmi eux, une vierge noire provenant d'Auvergne, quelques belles pieces de représentation de la déesse-mère chrétienne. L'une d'elles porte même des trous sur les chakras. La célèbre tapisserie de la dame à la licorne fait l'objet d'un article à part entière.
http://www.paris-pittoresque.com/monuments/28b.htm
Eglise Saint Séverin (Paris)
En sortant de la rue Saint-Julien-le-Pauvre sur la rue Galande, quelques pas nous ramènent à la rue Saint-Jacques, au débouché de la rue Saint-Séverin, qui longe le mur septentrional de l'église de ce nom.
Elle est placée et comme étouffée au centre d'un lacis extrêmement curieux de rues étroites et tortueuses, qui subsistent comme par miracle entre les larges voies de la rive gauche. Une étroite place devant le portail s'étrangle sur la gauche en une ruelle qui s'appelle la rue des Prêtres.
St Séverin est la doyenne des églises paroissiales de la rive gauche de la Seine.
L‘église Saint-Séverin, d'origine mérovingienne, a été construite vers 650 par le moine ermite Saint-Séverin, dit le solitaire. Il s'était retiré près de la porte méridionale, au temps de Childebert Ier, à proximité d'un oratoire dédié à saint Martin.
Il eut pour disciple Clodoald, le futur Saint Cloud, dernier petit fils de Clovis qui avait échappé au massacre de sa famille par ses oncles. Le petit oratoire qui honorait Séverin devint par la suite une chapelle puis une basilique car les femmes des rois de France qui habitaient alors les Thermes prirent l'habitude de venir y faire leurs dévotions.
L'église sera reconstruite au XIème siècle après avoir été brûlée et pillée à de nombreuses reprises par les Normands deux siècles plus tôt. Le curé Foulques de Neuilly y prêchera la quatrième Croisade devant une importante foule de fidèles.
L'église sera reconstruite au XIIIème siècle, sous Philippe-Auguste, dans le style gothique flamboyant que nous connaissons aujourd'hui. La façade a conservé certains vestiges de la période romane.
St Séverin devint aussi l'église des voyageurs car elle est située à proximité du Petit Pont, l'unique pont qui reliait au Moyen Age l'île de la Cité à la rive gauche de la Seine. Ceux-ci prirent l'habitude de venir dédier leurs fers à cheval à St Martin avant de partir en voyage.
Dans l'église du XIII ème siècle, une chapelle de la vierge était accolée au chevet, à la jonction actuelle de l'entrée du choeur et de la sacristie. Là fût érigée en 1311 la première confrérie établie en France en l'honneur de la très sainte vierge sous le titre de la conception immaculée. Les étudiants du collège des normands semblent avoir été à l'origine de cette dévotion mariale novatrice. Les bâtisseurs du XV ème siècle en ont perpétré le souvenir dans la clé de voûtes : le baiser d'Anne et Joachim, les parents de Marie, exprime la chaste conception de l'enfant.
Toujours au XIII ème siècle, les étudiants prétaient serment devant Notre-Dame de bonne espérance, de ne rien dire ou écrire qui pût offenser la très sainte vierge. La statue de bois disparut au XVIII ème siècle.
Connaissant les étudiants et les confréries, sous ce rituel se cache surement autre chose. Celà me rapelle les cornards du Puy ou les troubadours et leur trobar clus.
L'église est aujourd'hui un robuste monument gothique de 38 mètres de largeur, 58 mètres de longueur, et 17 mètres de hauteur située au coeur du quartier latin. Il renferme l'une des cloches les plus ancienne de la capitale qui porte le nom de Macée, fondue en 1412.
Entourée de gargouilles qui dominent la façade des chapelles du bas-côtés, l'église est surmontée d'un clocher carré à deux étages. L'aspect médiéval des ruelles qui l'entourent rappelle la ville d'antan.
L'église actuelle présente, vue du côté de la façade, un haut pignon triangulaire, accosté d'un clocher en forme de tour carrée, de structure élégante et fine, percée de deux étages de longues baies ogivales, garnies de délicates colonnettes dans les ébrasements.
Cette partie de l'édifice remonte au XIIe siècle ; son couronnement, ses clochetons et sa balustrade sont de deux siècles plus jeunes. La tour se termine par une flèche très aiguë, décorée de lucarnes et coiffée d'un lanternon, dont la pointe, dépassant les hautes maisons du vieux quartier, se laisse apercevoir de toute la ligne des quais de la Seine.
L'église comporte une nef à six travées, un chevet plat et des bas-cotés sans fioritures. La deuxième nef latérale, coté sud, date du XIVème siècle et les chapelles latérales de la fin du XVème.
La nef a la forme d'un parallélogramme terminé par une abside demi-circulaire. Elle n'a pas de transept. Elle a, comme celle de Notre-Dame, des collatéraux doublés, c'est-à-dire cinq nefs en largeur, environnées d'un centre de chapelles, disposition qui donne une grandeur étonnante à tout l'édifice. Celles-ci sont décorées de placages de marbre, qui enveloppent les piliers et transforment les ogives en arcades cintrées ; cette décoration, fort riche, mais qui dénature le style de cette partie de l'église, a été exécutée en 1684, ainsi que le petit baldaquin du maître-autel, aux frais de Mlle de Montpensier, celle qu'on surnommait la Grande Mademoiselle, la cousine germaine de Louis XIV.
Cette église possède le plus ancien triforium de Paris, un très beau déambulatoire composé de 10 doubles travées de piliers-palmiers.
La sacristie, construite en 1540, sera agrandie six années plus tard. Les architectes adopteront une structure triangulaire comportant un pilier central pour résoudre le problème du voûtement qui devait prendre appui sur des bases étroites en raison de la largeur de l'édifice. Le compagnon de Violet le Duc, Lassus, greffera en 1839 le portail du XIIIème siècle de l'église Saint-Pierre-aux-Boeufs de l'île de la Cité, récemment démolie lors du percement de la rue d'Arcole.
Ce monument comporte de nombreuses sculptures médiévales ainsi que des bustes de Saint Pierre et de Saint Paul, exécutés au XVIIème siècle. La Vierge à l'enfant a été sculptée par Joseph Marius Ramus en 1839.
Le jardin extérieur, curieusement appelé cloître, et dont les côtés sont constitués de curieuses niches d'architecture gothique, est un ancien cimetière. En fait, il s'agit des tombes de notables parisiens édifiés à partir du XVème siècle. Au centre étaient enterrés dans une fosse commune les dépouilles des déshérités.
Charnier à l'origine, ce cimetière n'en fut pas moins un lieu de vie. C'est ici que s'effectua en 1474 la première opération chirurgicale sur un condamné à mort souffrant de calculs rénaux. L'opération ayant réussi, l'homme fut grâcié. Par ailleurs, dès le XVIIème siècle, les niches furent fermées pour servir d'habitations aux prêtres de Saint Séverin. Il fallut attendre 1920 pour qu'elles soient restaurées.
http://www.paris-pittoresque.com/monuments/27b.htm
http://www.insecula.com/salle/MS01901.html
http://www.uquebec.ca/musique/orgues/france/sseverinp.html