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19 juin 2008

Le couvent des Jacobins de Toulouse

Dominique_1L’ordre des Prêcheurs (Ordo Prædicatorum), plus connu sous le nom d’Ordre dominicain, est né sous l’impulsion de Dominique de Guzmán, futur saint Dominique, en 1215  à Toulouse . Cet ordre catholique appartient à la catégorie des ordres mendiants.
Suivant la règle de saint Augustin, héritée des Prémontrés, il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Une de ses devises est Veritas (la vérité). Une autre de ses devises, issue des Actes des Apôtres, et reprise par Thomas d'Aquin, est « annoncer ce que nous avons contemplé », ou encore « louer, bénir, prêcher ».










Toulouse_012aLes dominicains ne sont pas des moines mais des religieux : ils font vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, mais non de stabilité. Ils vivent dans des couvents et non dans des abbayes. Leur vocation étant de prêcher au monde, leurs couvents sont souvent dans des grandes villes.
Le couvent parisien fondé dès 1218 dépend d'un couvent au nord de Gênes portant le nom de saint Jacques. Les frères dominicains de saint Jacques sont donc surnommés les Jacobins, et ce surnom s'étend à toute la France.





Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__78_aLe couvent des jacobins de Toulouse a été construit en quatre fois sur des terrains acquis en 1229 sur la partie nord du vieux rempart romain, avec de l'argent donné par un riche capitoul, Pons de Capdenier.

La première campagne débuta en 1230. Elle consiste à construire une église de plan rectangulaire, aux murs de briques, au chevet plat et couverte d'une charpente. La nef des Jacobin est déjà divisée en deux par une ligne de cinq piliers avec soubassements carrés. Ainsi, la partie nord était destinée aux religieux tandis que la partie sud était destinée aux laïcs assistant aux offices.
La deuxième campagne dure de 1245 à 1252 et permet d'allonger l'église vers l'est et un nouveau chœur est aménagé avec des chapelles funéraires.







Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__26_aLa troisième fut majeure. Elle permit de doter l'église d'une abside dont le plafond est formé du "palmier".
La première messe est célébrée par Bertrand de Montaigu, abbé de Moissac, en 1292. Le clocher détruit pendant la Révolution était de plan octogonal et s'élevait à 15 mètres de hauteur.
La dernière campagne de construction date du XIVème siècle et permet d'enlever le contraste entre le palmier de l'abside et la nef charpentée. La double nef est reconstruite sur l'exemple de l'abside grâce aux financements du cardinal Guillaume-Pierre Godin.

Depuis 1369, on y vénère les reliques de Saint Thomas d'Aquin attribué par le pape Urbain V. En 1385, l'église est enfin terminée et consacrée sous le nom d'église Saint-Thomas d'Aquin.







Toulouse_014aLe couvent des Jacobins, abandonné par les dominicains avec l'interdiction de leur ordre sous la Révolution française, est confisqué comme bien national et utilisé comme caserne et comme dépôt.
Une partie est attribuée à la ville de Toulouse en 1810, mais l'autre continue d'héberger une armée de chevaux, et plus de 5 000 mètres cubes de terre afin d'en surélever le sol. Les chapelles latérales sont légèrement démolies pour agrandir les lieux. L'église devient une vaste écurie tandis que la chapelle Saint-Antonin devient une infirmerie vétérinaire. Enfin le cloître est démoli au trois-quarts pour améliorer le passage des chevaux.











Toulouse_013aEn 1865, le monument fut échangé à la ville de Toulouse contre des terrains où des casernes furent construites et l'armée quitte les lieux. C'est le lycée Pierre de Fermat qui récupère les bâtiments.

L'ensemble des Jacobins a bénéficié d'une rénovation récente, commencée en 1920, et terminée seulement en 1972.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__50_a













http://fr.wikipedia.org/wiki/Couvent_des_Jacobins_(Toulouse)
http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/accueil.htm
http://architecture.relig.free.fr/toulouse_jacobins.htm
















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18 juin 2008

L'église des Jacobins, l'extérieur

Plan_003L'église est un monument exceptionnel empreint d'une profonde harmonie qui, en réalité, n'est qu'apparence. Cette très forte impression d'unité dissimule une construction compliquée, réalisée en étapes successives qui répondaient à des besoins sans cesse renouvelés de l'Ordre des Frères Prêcheurs alors en pleine expansion.
Le contraste est spectaculaire entre l'aspect massif, voire austère, de l'extérieur et l'extraordinaire légèreté de l'architecture intérieure.













Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__5_aL'extérieur du bâtiment a une apparence stricte et très imposante. L'ensemble de l'église est construit en briques rouges. Les murs sont hauts et droits avec de puissants arcs brisés en surplomb et avec des flancs armés de hauts contreforts à ressauts.










Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__7_aLe portail en plein cintre, situé à la base de la partie sud, est un vestige de la première église romane (1234).

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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__8_aLes puissants contreforts qui divisent verticalement la façade sont couronnés par des tourelles octogonales coiffées de toitures pyramidales et reliées entre elles par une courtine. Ils font apparaître la séparation en deux nefs. Entre les contreforts s'inscrivent de grands arcs brisés qui abritent de petites roses et des fenêtres à trois lancettes.
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Jacobins4La façade occidentale a conservé, à sa base, le portail en plein cintre et les murs de la première église (1230-1234).  Le parvis correspond à l'emplacement du petit cloître.

18 juin 2008

L'église des Jacobins, l'intérieur

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__12_aL'église fut considérée comme la plus belle église dominicaine de l'Europe chrétienne. Elle mesure 80 mètres de long sur 20 mètres de largeur créant un volume intérieur impressionnant.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__14_aLe dispositif adopté au XIVème siècle a réduit à sept le nombre des  piliers et a rigoureusement égalisé les largeurs des deux vaisseaux pour équilibrer les voûtes.
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Toulouse_Jacobins_1Les piles sont hautes de 22 mètres d'où jaillissent, portées à vingt-huit mètres, des voûtes d'ogives qui se terminent par le rayonnement des nervures du gigantesque et célèbre palmier. Elles sont considérées comme les plus hautes colonnades élevées de l'architecture gothique.






Toulouse_Jacobins_4Le "palmier" est un chef-d'œuvre unique au monde s'élevant à 28 mètres de hauteur. Légèrement plus large que les précédentes pile, il soutient un réseau extraordinaire de 22 ogives (11 liernes et 11 doubleaux) qui lui vaut son appellation de palmier. Cette complexité préfigure audacieusement le gothique de la fin du XVème siècle.






















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__29_aLes chapiteaux des arcs d'entrée des chapelles (malheureusement détruites ou défigurées au XIVème siècle) sont ceux de l'ancien cloître du XIIIème siècle,  récupérés et remodelés pour être utilisés ici.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__23_L'intérieur est peint de décor polychrome avec ça et là des croix occitanes. L'ensemble du décor (en grande partie retrouvé sous les badigeons XIXème siècle) est contemporain de l'achèvement de l'édifice. Il simule un appareillage de pierre peint à la colle, avec alternance de rouges-verts et de rouges-jaunes. Les joints blancs sont soulignés de lignes noires.
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Toulouse_Jacobins_2L'achèvement des travaux de restauration des Jacobins coïncida avec le septième centenaire de la mort de saint Thomas et cette coïncidence même imposait de rendre à l'Eglise ses reliques. Leur translation à Toulouse, en 1369, avait été l'occasion de fêtes grandioses longuement rapportées dans les Annales. Elles avaient été alors disposées dans une tribune placée derrière les autels du choeur. En 1628, tribune et autel furent abattus.



Toulouse_Jacobins_St_ThomasLe 11 juin 1791, après le départ des Dominicains, la châsse contenant les reliques fut transportée dans la crypte de Saint-Sernin. Le 22 octobre 1974, jour anniversaire de la dédicace de l'Eglise des Jacobins à Saint-Thomas d'Aquin, les reliques retrouvèrent leur place. Elles furent enchâssées au niveau de la cinquième travée au nord, sous l'autel, simple dalle de marbre cédée par le Monastère de Prouille.










18 juin 2008

Le cloître

Toulouse_Jacobins_080508_070__800x600_Un premier cloître fut mis en chantier pendant la deuxième période de construction des Jacobins, entre 1251 et 1252.  Les Antonins voulant plus grand, on reconstruisit un nouveau cloître entre 1306 et 1310, les éléments de l'ancien étant utilisés pour ajouter un petit cloître à l'ouest de l'église.









Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__40_aEn 1810, quand l'empire attribua les Jacobins à la ville de Toulouse et que l'armée en prit possession, le cloître, gênant l'évolution des chevaux, fut démoli aux trois quarts.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__52_aEntre 1965 et 1970, le grand cloître fut déblayé et Maurice Prin entreprit le travail, méritoire entre tous, de retrouver les colonnes et les chapiteaux qui manquaient.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__84_aDouze éléments avaient été remployés au château de Maurens-Scopons, d'autres au château de Montredon, d'autres enfin sur un monument à Fourquevaux.
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Toulouse_Jacobins_8La ville les acquit, les plus souvent par rachat, et  les galeries sud et est du cloître purent être  reconstituées.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__41_aLe pavement du cloître fut exécuté en carreaux de terre cuite de Perpignan et dans le sol furent enchâssées les pierres tumulaires, là même où elles furent retrouvées.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__72_aLe puits central fut remonté à l'emplacement du puits primitif.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__42_aLe  cloître est formé de quatre galeries  formant un carré régulier de 18 arcades de côté. Il reliait au départ l'église à la salle capitulaire, à la chapelle Saint-Antonin et à l'infirmerie (galerie orientale), au réfectoire, aux cuisines, aux dortoirs et aux cellules (galerie occidentale).
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__83_aLes colonnades géminées sont en marbre gris de Saint-Béat sont reliées par des arcs de briques. Elles soutiennent un toit en appentis reposant sur des arcs de briques, eux-mêmes reposant sur les chapiteaux. Les chapiteaux sont ornés de sculptures végétales.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__73_aA l'angle nord-est, en face de l'entrée du réfectoire, se trouvait le lavabo octogonal dont les soubassements sont encore visibles aujourd'hui.





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18 juin 2008

La salle capitulaire

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__58_aLa salle capitulaire, datant d'entre 1299 et 1301, est située dans la galerie occidentale du cloître. C'est une vaste salle dont la voûte, portée par six croisées d'ogives, repose, le long des murs, sur de minces colonnes adossées et au centre, sur deux fines colonnes prismatiques en marbre.

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Toulouse_Jacobins_11En dépit de la disparition de son ancien décor, elle conserve un charme peu commun. On y accède par un large portail à archivoltes de briques moulurées retombant sur des chapiteaux de pierre.














Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__63_aLes deux baies qui l'encadrent ont malheureusement perdu leur remplage.

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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__62_aLa salle est prolongée vers l'est par une abside tenant le rôle de chapelle. Voûtée d'ogives et nettement surélevée, elle prolonge visuellement l'espace de la salle capitulaire.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__56_aLes voûtains de la chapelle sont peints en bleu et parsemés d'étoiles.
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18 juin 2008

Le clocher

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__43_aLe clocher repose sur le flanc nord de l'église et mesure 45 mètres de haut. Il a été construit entre 1275 et 1298 de façon similaire à celui de la basilique Saint-Sernin toute proche. C'est un clocher octogonal de 6 niveaux : les deux premiers, qui constituent l'assise de la tour, sont aveugles. Les quatre suivants, percés de baies géminées couvertes d'arc en mitre sur chaque face, sont en retrait successif.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__2_aDes lignes de dents d'engrenage relient les colonnettes d'angles à chaque étage, comme au niveau supérieur du clocher de Saint-Sernin.
quatre étages en retrait percés de baies géminées couvertes d'arc en mitre. Sa flèche originale a été détruite à la Révolution, parce que d'après la municipalité révolutionnaire de 1795, « elle outrageait le principe de l'égalité... »
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18 juin 2008

Le réfectoire

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__55_aAchevé pour Noël 1303 sous le priorat de frère Loup (1301-1304),  le réfectoire est situé dans le prolongement de la galerie orientale du cloître. C'est une vaste salle de 60 m x 12 m, divisée en sept travées par des arcs diaphragmes portant une charpente lambrissée. Il mesure 17 m de hauteur et est l'un des plus vastes réfectoires monastiques de l'époque médiévale. Il accueille aujourd'hui des expositions temporaires.
C'est là que Gaston Phébus offrit un banquet fastueux au roi Charles VI et à sa suite lors de leur venue à Toulouse à la fin du XIVème siècle.

18 juin 2008

La chapelle Saint-Antonin

Jacobins_chapelle_antoninsLa chapelle Saint-Antonin est située entre le réfectoire et la salle capitulaire. Elle fut construite et décorée entre 1335 et 1341 aux frais de Dominique Grima, frère prêcheur et évêque de Pamiers. Elle est destinée à recevoir les tombes des chanoines et la dépouille de son fondateur. Trente alvéoles avaient été prévues à cet effet. Après dissolution des corps, les ossements étaient enlevés et déposés dans un ossuaire voûté situé sous le pavement surélevé du chœur.













Toulouse_008aSes voûtes sont entièrement couvertes de peintures à la détrempe (a tempera) qui représentent la deuxième vision de l'apocalypse, la glorification de l'Agneau immolé par les vingt-quatre vieillards tenant des rebecs et des vases à parfums, la vie de Saint-Antonin, patron de la cathédrale de Pamiers . Près des fausses fenêtres à fleurs de lis blanches sur fond bleu, on retrouve des anges avec une série d'instruments parmi lesquels une viole, une cornemuse, une harpe, un orgue positif, un double bourdon et un psaltérion.
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16 juin 2008

La Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, historique

CathedraleStEtienne_zoom_aSi l'on suit le texte de la "Passio sancti Saturni", la cathédrale primitive fut la petite église établie dans la ville romaine dans la première moitié du IIIème siècle par Saturnin, le premier évêque et martyr de Tolosa. On ne connait ni l'emplacement exact (peut-être sous la cathédrale actuelle), ni la forme, ni l'évolution architecturale au cours des premiers temps chrétiens. L'évêque Exupère l'avait-il reconstruite et amplifiée à la fin du IVème siècle ou au début du Vème ?


 

Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__24_aMême l'origine du vocable de Saint-Étienne n'est pas datée. Église épiscopale, la cathédrale était intégrée, à la fin de l'antiquité et pendant le haut moyen-âge, à un groupe d'édifices (une ou plusieurs églises, un baptistère, des oratoires...) nécessaires à l'action pastorale et liturgique de l'évêque, qui résidait aussi à proximité.




Saint_Etienne_facadeLa première mention que l'on en connaisse est fournie par une charte de Charles le Chauve donnée, en l'an 844, au profit des églises de la ville.
Son histoire commença réellement en 1073. L'évêque Isarn décida de construire une grande église en lieu et place de la vieille église romane alors en ruine (dont il ne reste aujourd'hui que des vestiges à la base du clocher et des chapiteaux dans la nef).




Saint_Etienne_coupeJusqu'au XIIIème siècle, les plans de l'église romane furent sans cesse modifiés. Ainsi, une révision de la hauteur prévue de l'édifice est visible par la coupe des fenêtres sur le mur sud, tandis que le mur nord, construit plus tard, ne présente pas cette anomalie.
C'est dans la première moitié du XIIIème siècle que Saint-Étienne fit l'objet de nouveaux travaux. La nef unique que l'on connait aujourd'hui, faussement appelée "raymondine" (car sa construction est attribuée à Raymond VI suite à son absolution le 18 juin 1209 dans l'abbaye de Saint-Gilles)s'imposa à cette époque.



 

Saint_Etienne_coupe2Vers 1275, époque où le comte de Toulouse se trouva rattaché à la couronne de France, Bertrand de l'Isle-Jourdain fut élu au siège épiscopal et décida d'édifier une église grandiose qui supposait la démolition de la cathédrale d'Isarn et aurait rivalisé avec celles d'Ile de France ou du Nord du pays. Il s'adressa à Jean Deschamps, maître d'œuvre de la cathédrale de Narbonne, qui avait aussi travaillé sur les cathédrales de Clermont-Ferrand, Limoges et Rodez.



Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__55_aAprès avoir fait raser le chevet de l'ancien édifice, il commença d'entreprendre un immense chœur - dit chœur des chanoines - deux fois plus large que la nef d'Isarn et aussi long qu'elle. Son idée était de démolir l'une au fur et à mesure que l'autre avancerait.
La mort de Bertrand de l'Isle et des difficultés financières interrompirent les travaux et le choeur fut couvert d'une charpente provisoire qui brûla en 1609. Après cet incendie, qui détruisit également le mobilier, on abandonna le projet d'un étage très élevé (40m), qui fut remplacé par une voûte hâtivement dressée à 28 m, par l'architecte Pierre Levesville. C'est à la même époque que les contreforts furent surélevés dans les parties hautes du chœur de la cathédrale.




Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__49_aPar la suite, divers travaux exécutés selon des plans parfois radicalement différents, apportent la fantaisie de réalisations quelque peu énigmatiques. Ce sont, entre autres, le portail de l'archevêque Denis Du Moulin (1447), le gros pilier du transept et le clocher du cardinal Jean d'Orléans (XVIème siècle). Au XIXème siècle on songea même, dans un élan rationaliste et au nom de l'unité de style, à "achever" l'édifice, prévoyant de jeter bas les parties les plus anciennes. Le XXème siècle a quant à lui vu la construction du portail nord et d'un inutile bras de transept réalisé au détriment d'une chapelle du XVème siècle.






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http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-%C3%89tienne_de_Toulouse
http://saint.etienne.tlse.free.fr/historique.html
http://www.uquebec.ca/musique/orgues/france/toulousese.html
http://www2.culture.gouv.fr/culture/sites-sdaps/sdap31/apercu-cathedrale_saint-etienne-15.htm (pour les dessins)

16 juin 2008

La Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, extérieur

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Plan de la cathédrale Saint-Etienne.











Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__59_aLa façade ouest donnant sur la place Saint-Étienne et qui date de 1217 est écrasée par un " clocher-donjon " massif de 55m de haut. Deux contreforts en brique la soutiennent.


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Le double portail de style gothique flamboyant est curieusement décentré vers la droite. Il est couronné par une rosace datant de 1230, construite selon l'aspect de celle de Notre-Dame de Paris.







Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__53_aLe flanc nord de la cathédrale de 105m de long, témoigne parfaitement de la juxtaposition des deux styles roman et gothique. La nef d'Isarn, à l'ouest, construite dans le style gothique méridional et le choeur, à l'est, dans le style gothique septentrional.

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Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__2_aCette façade est ornée en son centre d'un portail majestueux.
Ces deux parties furent reliées au XVIème siècle par Jean d'Orléans. Le square actuel résulte de la démolition d'un groupe de maisons qui couvraient tout le flanc nord de la cathédrale.


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Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__52_aL'arrière du bâtiment, ou abside, est orientée, comme dans la plupart des églises chrétiennes, vers l'Orient.

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Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__45_aQuant au côté sud de la cathédrale, il jouxtait un cloître aujourd'hui disparu.


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Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__46_aOn retrouve quelques traces de l'ancienne église.


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Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__51_aLes gargouilles sont de ce côté surprenantes...











 










Saint_Etienne_planEdifié sur le modèle de celui de Moissac à la fin du XIème siècle et au début du XIIème, l'ancien cloître était situé entre la cathédrale et l'église Saint-Jacques. Sa forme était à peu près carrée, les côtés faisant environ 51 mètres.








Saint_Etienne_chapiteauxLes arcades cintrées étaient soutenues par des colonnes géminées, couronnées par des chapiteaux, dont certains se trouvent actuellement au musée des Augustins. Sur la galerie Est s'ouvraient la sacristie et la salle capitulaire.








Saint_Etienne_chapiteaux_3Au dessus du réfectoire, se trouvait la bibliothèque (le cloître était en effet un centre important d'études). Il a été démoli en 1812. Au milieu, une fontaine reposait sur des colonnes antiques en marbre. Cette fontaine recevait ses eaux des côteaux de Guilheméry.





Saint_etienne_chapiteaux_2Autour de la cathédrale, il y avait également plusieurs lieux de sépulture : le cimetière Notre-Dame devant l'église, le cimetière Saint-Jacques derrière le cloître, et le cimetière Saint-Sauveur sur l'emplacement actuel de la Halle aux Grains. Le haut-clergé était inhumé dans le cloître.
(Auteur : Danielle MONTARIOL,  professeur d'Histoire-Géographie)



Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__36_aEn sortant de la cathédrale Saint-Étienne, sur la place Esquirol, se trouve la plus ancienne fontaine publique monumentale, le Griffoul, qui signifie en langue d'Oc source jaillisante. Cette fontaine date de 1546-1548.

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