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lieux sacrés

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4 juillet 2008

La salle des moines

Fontenay_275a

Dans le prolongement de la salle capitulaire et du parloir, se trouve une grande salle romane, la salle des moines. C'est sans doute ici que les moines copistes recopiaient et enluminaient les manuscrits. Elle mesure trente mètres de long, elle est recouverte de douze voûtes d'ogives dont les doubleaux en plein cintre reposent sur cinq colonnes monolithes et sur les culots des murs latéraux, et forme six travées.

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4 juillet 2008

Le chauffoir

Fontenay_327aIl communique à la fois avec la galerie sud du cloître et la salle des moines. Cette petite pièce voûtée d’ogives et restaurée au début du XXème siècle conserve deux cheminées du XIIème siècle avec de petits lanternons visibles du cloître.
Fontenay_324a

4 juillet 2008

Le dortoir

Fontenay_330aIl occupe tout le premier étage du bâtiment des moines, au dessus de la salle capitulaire. On y accède par un escalier d'une vingtaine de marches.
Fontenay_329a


















Fontenay_279aIl fut incendié au XVème siècle, et la charpente fut remplacée par celle que l'on peut admirer de nos jours et qui a une forme de coque de navire renversé. La règle de saint Bernard imposait une salle commune avec des paillasses disposées à même le sol, et non des chambres individuelles.
Les baies du côté ouest sont romanes, celles du côté est sont modernes.

4 juillet 2008

La forge

Fontenay_342aLe bâtiment, une des plus vieilles usines métallurgiques d'Europe, se trouve à la limite sud de la propriété.
Fontenay_332a













Fontenay_334aIl mesure cinquante-trois mètres de long sur treize mètres cinquante, sur voûtes d'ogives reposant sur des colonnes centrales et aux murs sur des culots en pyramide tronquée.












Fontenay_339aDivisé en quatre salles, on y voit la salle des fourneaux avec sa grande cheminée. Au nord, un passage muré.
Il a été construit par les moines à la fin du XIIème siècle afin de travailler le minerai qui était extrait de la colline dominant le monastère.
Fontenay_337a










Fontenay_341aLa dérivation du ruisseau de Fontenay, le long du mur de la forge, faisait tourner des roues qui actionnaient les martinets pour battre le fer.
Fontenay_340a

4 juillet 2008

L'enfermerie

Fontenay_351aC'est un bâtiment du XVIème siècle. Certains la considèrent comme une prison, d'autres comme un endroit où l'on mettait sous clé les objets précieux de l'abbaye.

















Fontenay_343aSa tourelle date de cette époque, tandis que le mur ouest et ses quatre baies sont un vestige du réfectoire disparu du XIIIème siècle.

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4 juillet 2008

Les autres bâtiments

Fontenay_345aDu côté ouest de l’abbaye, devant la façade de l’abbatiale, on trouve le pigeonnier ou colombier et les communs qui datent du XIVème siècle et qui furent remaniés plus tard.

Fontenay_240a









Fontenay_237aEgalement du XIIIème siècle, la chapelle des étrangers et la boulangerie abritent le musée lapidaire et la salle d’accueil.
Un peu plus loin se dresse le chenil des ducs.

Fontenay_352a







Fontenay_346aLe logis abbatial et la maison rouge, destinés aux abbés nommés par le pape, habitations coquettes, loin de la rigueur cistercienne.









Fontenay_347aA l'entrée de l'abbaye, au côté ouest, se trouve encore la porterie ou conciergerie. Elle est du XVème siècle, mais ses origines remontent au XIIème siècle.

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Fontenay_238aEnfin, l’hostellerie du côté sud-ouest du carré abbatial, a été transformée en ferme au XIXème siècle. Le logement se trouve devant l'hostellerie. Il existe également des vestiges, de la fin du XIVème siècle, de l'enceinte qui protégeait l'abbaye.

25 juin 2008

La basilique Saint-Sernin, historique

Saint_Sernin_Viollet

Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__128_aCe sanctuaire est placé sous le vocable de Sernin, ou Saturnin, et fut bâti à l'emplacement de sa tombe. À l'origine, ce n'était qu'un oratoire construit sous l'impulsion du premier évêque de Toulouse, Hilaire, qui fit dresser un oratoire pour honorer la mémoire de son prédécesseur.
Au Vème siècle, devant l'exceptionnelle popularité du sanctuaire et la dévotion des fidèles à la mémoire du martyr, les évêques Sylve et Exupère firent construire une petite église. Les restes de Saturnin furent placés dans un sarcophage de marbre à l'intérieur de l'église. Ce fut à cette époque qu'une première communauté de chanoines s'installa à cet emplacement.




Saint_Sernin_Toulouse__25_aLa basilique était alors une collégiale, c'est-à-dire une église tenue par un collège de chanoines dirigés par un abbé. Ce dernier s'opposait souvent à l'évêque de Toulouse, dont la cathédrale Saint-Étienne avait beaucoup moins de rayonnement que Saint-Sernin. La communauté s'agrandit et une abbaye fut construite autour de l'église, régie par les règles de saint Augustin.
L'essor du pèlerinage de Compostelle, faisant de Toulouse une étape obligatoire de la via Tholosqua ou Arelatensis augmenta encore le nombre des visiteurs. À cela s'ajoutèrent de nombreuses reliques dont la réputation attira très tôt des foules considérables.










Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__156_aL'église, devenue trop petite, la construction de l'actuelle basilique, plus importante, fut décidée à la fin du XIème siècle. Elle débuta sous l'égide de l'architecte Raymond Gayrard par le chevet, en 1080, au dessus de la chapelle. On peut toujours visiter aujourd'hui l'église primitive, qui fait office de crypte.










Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__137_aSeize ans après le début de la construction, en 1096, le pape Urbain II en consacra l'autel sculpté par Bernard Gilduin. L'achèvement du transept et d'une partie de la nef est effectif en 1180. Les constructeurs utilisèrent d'abord la pierre et la brique jusqu'à hauteur des tribunes. Mais le coût élevé du matériau les contraignit à n'utiliser que la brique dans les parties hautes de l'édifice. C’est dans la basilique Saint-Sernin que survint la première expérimentation du gothique français.







Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__136_bUn magnifique cloître et une importante abbaye flanquaient le nord de la basilique. Ensuite les travaux traînèrent en longueur avec des modifications de structure jusqu'au XIVème et même au XVIème siècle pour certains éléments. Les tours occidentales ne furent jamais achevées.
Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__33_a















Saint_Sernin_Toulouse__1_aÀ la Révolution, le chapitre de Saint-Sernin fut supprimé. Mais la basilique ne fut ni modifiée ni saccagée. Une restauration est ordonnée au XIXème siècle, effectuée par Alexandre du Mège. Mais le résultat est médiocre et la restauration est poursuivie par Viollet-le-Duc. Il rétablit alors l'étagement des toits des bas-côtés et de la nef principale qui avait été supprimée au XIVème siècle.
Après la Révolution et avec l'abandon des bâtiments de l'abbaye, il est décidé de dégager la basilique et de rendre accessible son parvis et ses différentes portes. Ce projet ne sera mis en exécution qu'au début du XIXème siècle. De 1804 à 1808, le cloître de l'ancienne abbaye fut démantelé. Quelques chapiteaux furent conservés et sont maintenant visibles au musée des Augustins. Puis, par expropriation et rachats, les bâtiments et édifices sont détruits tout autour de l'église sous l'impulsion de Jacques-Pascal Virebent afin de former une place elliptique. Il ne reste que le musée Saint-Raymond, un des anciens bâtiments de l'abbaye. Saint-Sernin resta une simple église collégiale jusqu'en 1878, date à laquelle elle fut enfin consacrée basilique.
À la fin du XXème siècle, une nouvelle restauration a supprimé l'étagement de Viollet-le-Duc pour le remplacer par l'état du XIVème siècle.

Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__14_aAujourd'hui, c'est la plus grande église romane conservée en Europe. L'édifice possède encore 260 chapiteaux romans ainsi que de nombreuses fresques. Il garde une parfaite cohérence, puisque les constructeurs successifs  respectèrent le projet initial bien au-delà de la période romane. Par sa structure, Saint Sernin appartient à la famille des églises dites "à reliques et pèlerinages" : vaste nef flanquée de collatéraux, large transept saillant, choeur profond entouré d'un déambulatoire avec chapelles rayonnantes.

Je remercie les "sociétés savantes de Toulouse", Georges Prat, Coline Meunier, ainsi que tous les sites internets ci-dessous :



Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__36_a

http://www.coline-design.eu/infographie-@/5-index.html#project22
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Sernin_de_Toulouse
http://architecture.relig.free.fr/sernin.htm
http://catholique-toulouse.cef.fr/site/161.html
http://www.augustins.org/fr/monument/accueil.htm
http://www2.ac-toulouse.fr/culture/dossierspdf/Saintsernin.pdf.
http://archives.arte.tv/hebdo/archimed/19971230/ftext/archi.html
http://www.societes-savantes-toulouse.asso.fr/samf/geo/31/toulouse/stsernin/ftol98il.htm
http://pmaude.free.fr/Sernin/

25 juin 2008

Le plan

Saint_Sernin_Toulouse__19_Je vous propose des images réalisées en infographie, en vue d'une publication sur l'église Saint-Sernin à Toulouse par Quitterie Cazes, historienne de l'art médiéval.












Saint_Sernin_Toulouse__20_Ces dessins furent réalisés par  Coline Monnier, et sont l'aboutissement d'un long travail de modélisation en 3d d'après relevés et photos, suivi pour chaque étape d'un rendu au trait. Le résultat est très parlant : on voit très bien les différentes phases de construction. 










Saint_Sernin_Toulouse_PlanPuis le plan de l'édifice, sur lequel vous pourrez trouver à l'aide des numéros l'emplacement des différentes parties.

Extérieur :

1 - Façade occidentale
2 - Ancien portail de l’abbaye
3 - Porte de Miègeville
4 - Enfeu des comtes
5 - Porte des comtes
6 - Ancien cloître

Intérieur :

7 - Nef
8 - Maître autel
9 - Fresques
10 - Ancien autel
11 - Déambulatoire
12 - Crypte supérieure










Plan de l'étude géobiologique faite par Georges Prat

Saint_Sernin_Toulouse__17_aLa basilique est une curiosité sur le plan géobiologique : son axe longitudinal couvre deux courants d'eau, rectilignes et parallèles, à 12 et 18 mètres de profondeur. Ce qui est marqué par la double porte. Dans le sens nord/sud, pas moins de 9 courants d'eau perpendiculaires aux précédents. Deux failles importantes se rencontrent à la croisée des transepts, plus une devant la façade ouest. Une importante cheminée cosmo-tellurique se trouve à l'emplacement de l'autel, sous le clocher.
Le plus important reste l'axe de la basilique superposé au parallèle de l'Or passant par Arles et Saint-Jacques de Compostelle (largeur du flux : 72cm), se croisant au centre du choeur avec le méridien d'Or venant de Chartres (largeur du flux : 72x2=144cm).

La profusion des reliques fait de ce lieu un vrai générateur d'énergie supplémentaire : la châsse de Saturnin-Sernin à elle seule dégage quelque chose de puissant. La basilique propose deux parcours spirituels et énergétiques, dont l'un est en forme de croix égyptienne, comme à Arles, ou Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand.

25 juin 2008

Façade occidentale

Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__133_aLa façade occidentale (1), constituée par un mur pignon, est un lourd massif de briques sans ornement. La partie basse inclut un ample portail géminé comparable à ceux qui s'ouvrent aux extrémités du transept. Au dessus du portail se développe une suite de cinq arcades moulurées en pierre et une grande rose sans remplage s'inscrit sous un arc de brique ébrasé vers l'extérieur. Elle fut terminée vers 1220 et resta inachevée jusqu'au XXème siècle : la tour nord présentait un déséquilibre assez disgracieux, celui-ci a été corrigé (sans reprendre les plan d’achèvement conçu par Viollet-Le-Duc).
Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__131_a











Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__126_aLe portail est agrémenté de chapiteaux : des lions enfermés dans des végétaux, des figures simiesques dans une étrange forêt.
Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__130_a












Saint_Sernin_Toulouse__32_aLes scènes légendaires associant saint Saturnin et saint Martial ont disparu. Subsistent au musée des Augustins deux reliefs en marbre blanc qui ont pu appartenir au décor du portail (sagittaire et sirène - oiseau), ainsi qu'une célèbre et mystérieuse sculpture : le signe du Lion et le signe du Bélier.








Saint_Sernin_Toulouse__33_aCe bas-relief en marbre se trouvait probablement sur un pilier du transept sud à la porte des Comtes lorsqu'il fut découvert. Ce ne fut pourtant pas sa place originelle. Des témoignages anciens attestent en effet qu'il était en remploi à cet endroit depuis au moins le XVIème siècle et qu'il a pu faire partie du décor du portail de la façade occidentale de la basilique. Son iconographie étonnante n'a pas encore livré tous ses secrets. Le bas-relief représente en effet deux femmes tenant dans les bras respectivement un lion et un bélier. L'inscription, énigmatique, signifiant : "Signe du lion. Signe du bélier. Ceci fut fait au temps de Jules César" renforce l'idée qu'il s'agit de signes du zodiaque. Ces qualités stylistiques, en particulier la puissance plastique proche de la ronde-bosse, rattachent en outre ce bas-relief au portail des Orfèvres de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Nous retrouverons dans la même position, avec un pied chaussé et l'autre nu, nos deux joufflus coiffés de bonnets phrygiens à la porte de Miègeville...

25 juin 2008

La porte de Miègeville

Panoramique de la porte de Miègeville

La porte de Miègeville (2) (de mièja vila, milieu de la ville, rue axée sur l'ancien cardo maximus romain partant en face du portail, maintenant rue du Taur) date de 1100.

Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__6_a"Elle est vraisemblablement, parmi les portes romanes, la plus ancienne à posséder un tympan avec un programme iconographique historié. Son antériorité par rapport aux autres grands tympans, comme ceux de Moissac, d’Autun ou de Conques, explique sa relative simplicité et la présence d’un décor sortant des limites du tympan pour occuper les écoinçons du massif saillant dans lequel elle est placée.








Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__8_aBasilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__7_aInstallée dans un massif saillant, la porte possède deux ébrasements occupés chacun par deux colonnes posées sur un soubassement élevé. Ces quatre colonnes, sommées chacune d’un chapiteau, reçoivent la voussure surmontant le tympan qui repose sur le linteau. L’ensemble est surmonté d’une corniche portée par huit modillons sculptés.










Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__9_aOn peut voir sur ce tympan une scène de l’ascension, où le Christ, porté par deux anges et acclamé par quatre autres, s’élève au-dessus des apôtres et de deux anges placés sur le linteau. Les deux corbeaux supportant celui-ci représentent, à gauche le roi David, à droite deux personnages, l’un pieds nus, l’autre chaussé, chevauchant chacun un lion. Sur la façade de l’avant-corps sont placées six plaques sculptées: à l’est saint Pierre, couronné par deux anges, surmonte Simon le Magicien; à l’ouest saint Jacques, placé sous deux personnages affrontés, domine une scène figurant un personnage masculin entre deux femmes chevauchant chacune un lion.




Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__10_aLes chapiteaux du portail sont sculptés sur leurs quatre faces, dont seulement deux sont visibles. Trois des quatre chapiteaux sont historiés : on y observe des scènes de l’enfance du Christ (Massacre des Innocents, Annonciation, Visitation) et du premier péché (Adam et Ève dans le paradis, puis chassés de celui-ci et couvrant leur nudité). La quatrième corbeille porte des lions aux corps saillants pris dans des rinceaux.








Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__11_aLe projet de restauration de 1996 avait révélé la surprenante technique de construction du linteau. Il est en effet constitué d’une demi cuve de sarcophage dont une face a été sculptée, l’autre constituant l’intrados du linteau. À environ une quarantaine de centimètres vers l’intérieur fut dressée, sur la tranche, parallèlement à la face sculptée, une plaque de marbre de même hauteur qu’elle. Sur ces deux plaques, on installa ensuite, à plat, une dalle de marbre." (Henri Pradalier, maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’université de Toulouse)





Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__12_aQue dire de la représentation des deux personnages joufflus aux bonnets phrygiens, tenant chacun un lion sur les genoux ? Ils ont tout deux un pied nu et l'autre chaussé.
Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__13_a











Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__2_aCette porte est précédée d'une porte renaissance (3), datant des années 1530, seul vestige de l'enceinte qui entourait autrefois l'abbaye. Le portail est décoré d’élégants rinceaux feuillagés caractéristiques de l’époque dans le tympan, la frise, l’intrados de l’arc, et les colonnes de chaque côté.
Le rinceau de la frise représente deux sirènes aux longs cheveux, de part et d’autre du cartouche central vierge de toute inscription.
Aux deux extrémités de la frise, on voit les armoiries des deux Capitouls du quartier de Saint-Sernin.
Les deux médaillons (dans les écoinçons de l’arc), qui représentaient l’annonciation, ont été bûchés à la Révolution.
Dans celui de gauche se trouvait l’ange Gabriel dont il ne reste qu’un pied et une partie de la robe, dans celui de droite se trouvait la Vierge Marie dont il reste le vase de lys situé juste devant le médaillon.

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