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lieux sacrés

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12 décembre 2008

Le rocher du Teufelstein

Pfaffenheim_Schauenberg_19Suite à l'afflux des pèlerins, il fallut agrandir la chapelle, ce qui fut fait en 1515. Orientée nord/sud et de style gothique, elle accueillait la statue miraculeuse de la vierge. C'est à cette époque que vint se greffer la légende du rocher du diable :










Pfaffenheim_Schauenberg_27Le diable, pour empêcher la construction du sanctuaire et retrouver son influence sur la forêt et les pierres druidiques, aurait lancé une grosse pierre sur le chantier afin de détruire l'édifice. C'est alors qu'un miracle se produisit, la pierre devenant subitement molle au moment où il la soulevait. Il ne put  l'envoyer, et ses griffes laissèrent de profondes marques dans le rocher.













Pfaffenheim_Schauenberg_18D'après une autre légende, le diable aurait voulu faire obstacle à la construction d'un chemin au Schauenberg en y roulant sans cesse des rochers pour empêcher les pèlerins de monter à la chapelle pour prier.

Pfaffenheim_Schauenberg_2














Pfaffenheim_Schauenberg_20Plus sérieusement, le christianisme s'est encore mêlé au paganisme, puisque cette pierre comporte quelques cupules, voir un siège, certainement utilisés pour les cérémonies initiatiques druidiques.

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12 décembre 2008

La chapelle

Pfaffenheim_Schauenberg_12Après la première chapelle de l'ermite Uldaricus, et son agrandissement en 1515, le flot des pèlerins s'intensifiant toujours, une nouvelle construction plus grande fut entreprise en 1685. L'orientation fut changée d'est/ouest en nord/sud à cause de la disposition du terrain.















Pfaffenheim_Schauenberg_17Les franciscains de Rouffach terminèrent la nouvelle chapelle et la consacrèrent en 1695. Pendant la révolution, elle fut saccagée puis vendue comme bien national. Réouverte au culte en 1810, elle fut rénovée à la fin du XIXème siècle.
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Pfaffenheim_Schauenberg_13L’architecture est caractérisée par la présence de deux arcs, l’un gothique, l’autre roman. Le premier est situé dans l’axe de la chapelle actuelle orientée sud-nord. Il s’ouvre sur le chœur avec l’autel principal en grès surmonté d’un crucifix en bois du XVIIIème siècle.









Pfaffenheim_Schauenberg_3Sur le côté droit le deuxième arc, roman en plein cintre, ouvre sur une chapelle latérale. Cet espace correspond au chœur de la chapelle primitive orientée ouest-est. La porte de cet ancien édifice est située en face.


http://www.schauenberg.org/

10 décembre 2008

Eglise Notre-Dame de l’Assomption de Rouffach

Rouffach_48Les hommes se sont installés depuis bien longtemps à Rouffach puisqu'un habitat néolithique fut retrouvé au lieu dit Gallbühl, ainsi que des sépultures des âges du Bronze et du Fer. Du temps de la Gaulle romaine, le village fut appelée Rubeaquum. Des fouilles place de l'église ont mis à jour des constructions thermales avec un système de chauffage par le sol, des fresques et des sculptures datant du Ier et du IIIème siècle. Après les invasions barbares, la cité médiévale de Rubeaqua fit partie du domaine royal de la couronne d'Austrasie.











Rouffach_44Selon la tradition, le domaine fût offert au VIIème siècle au prince-évêque de Strasbourg Arbogast par le roi Dagobert II, reconnaissant de la résurrection miraculeuse de son fils Sigebert. L'évêché fit fortifier la ville d'une double enceinte aux XIème et XIIème siècles.
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Rouffach_51Parmi les vestiges des défenses de Rouffach, la tour des Sorcières (ou Hexenturm) s'élève à proximité de l'ancien Hôtel de ville. La base de ce bâtiment est cylindrique et remonte au XIIIème siècle.
Rouffach_15La partie supérieure, couronnée d'un parapet crénelé et d'un toit à quatre pentes, est carrée, mais ne date que des XIVème et XVème siècles. Elle servait de prison aux femmes accusées de sorcellerie juste avant leur exécution sur le bûcher. Rouffach restera la seule ville fortifiée du Haut-Rhin jusqu'au XIIIème siècle. L’âge d’or connaît un brusque arrêt, avec la guerre de Trente Ans : la ville est ravagée par les Suédois. A l’issue de la guerre et de l’annexion de l’Alsace par la France, le Haut-Mundat est supprimé.





La légende des femmes de Rouffach

Rouffach_12"Le jour de Pâques 1106, Henri IV (empereur depuis Pâques 1084) est de passage en Alsace et s’arrête au château d’Isenbourg. Le seigneur local ordonne qu’on enlève une des plus belles filles de la ville pour l’offrir à l’empereur. La mère de la malheureuse demande alors de l’aide aux hommes de la ville pour libérer sa fille, en vain. Les femmes de la ville se soulèvent et prennent l’initiative de forcer les portes du château où est séquestrée la jeune fille. Elles sont finalement suivies par toute la population.
L’empereur réussit à s’échapper et se réfugie à Colmar, abandonnant dans sa fuite son sceptre, son manteau et sa couronne que les rouffachoises déposent sur l’autel de l’église. Pour laver cet affront, l’empereur Henri IV revient punir les habitants en ravageant la ville.
La légende veut que, depuis ce jour et en l'honneur de leur courage, les bancs situés à la droite de l'autel, et traditionnellement réservés aux hommes, soient occupés par les rouffachoises.
"




Rouffach_50La construction de l'église Notre-Dame de l’Assomption, en grès jaune, débuta au XIème siècle : la partie la plus ancienne se situe dans le transept, avec deux absidioles décorées de bandes lombardes reliées par des arceaux dans les murs est. Le portail sud roman, surmonté d’une tête de Christ, date de cette époque.
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Rouffach_39Au-dessus du portail, quelques bas reliefs roman ornent la façade. Nous y retrouvons le beau symbole de l'arbre de vie.

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Rouffach_42Les bras du transept plafonnés furent voûtés à la fin du XIIème siècle, avec adjonction de larges contreforts percés de passages en arc brisé.







Rouffach_45Au XIIIème siècle, la croisée du transept fut couverte d' une coupole à trompes sur colonnes, et surmontée d'une flèche à huit pans.

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Rouffach_19Les deux premières travées de la nef datent de la campagne du début du siècle, les vaisseaux étant séparés par des arcades en arc brisé, avec alternance de piles fortes et faibles. Les chapiteaux sont sculptés de feuillages, terminés par des crochets. La dernière travée de la nef avant le massif occidental fut élevée un peu plus tard, une rupture étant nettement marquée au niveau des moulures des voûtes d'ogives.






Rouffach_20A la fin du XIIIème siècle on décida de reconstruire le chœur.

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Rouffach_27Il fut fermé par un jubé vers 1300, qui fut détruit au XVIIIème siècle. Il ne reste que les deux tourelles d'escalier latérales.

















Rouffach_26Le massif occidental comprenant la façade antérieure fut commencé vers 1300, à la fois inspiré par la cathédrale de Strasbourg pour le portail et le gâble qui le surmonte et par l'église Notre-Dame de Paris pour la rose rayonnante à vingt lancettes, enfoncée dans un encadrement carré.
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Rouffach_14Les tours nord et sud furent élevées sur un niveau, laissées inachevées : celle du sud fut surélevée jusqu'à la hauteur du gâble au XVème siècle et à nouveau abandonnée. Des noms de maîtres d' œuvre sont connus, pour le XIVème siècle, Johann Behem et Woelflin de Rouffach, sans que l'on puisse leur attribuer une partie précise de la construction. Maître Woelflin exécuta sans doute les statues d'anges de la façade occidentale.






Rouffach_24La voûte du bras sud du transept fut reconstruite en 1508, ainsi que le mur sud  par le maître Hans de Saint-Gall, gendre de Lienhart de Haslach. L'église resta ainsi jusqu'au XIXème siècle, ses murs étant encombrés de boutiques dans leur partie inférieure. En 1866 une restauration importante fut entreprise : elle comprenait également la surélévation de la tour nord en style néogothique. Le grès rose de Phalsbourg fut utilisé pour ces derniers travaux, mais cette construction fut à nouveau interrompue par la guerre de 1870 et la tour sud resta inachevée. La dernière amélioration apportée au monument date de 1918, date à laquelle une nouvelle sacristie est construite côté sud du chœur.









Rouffach_37Sur le côté gauche de la nef, une belle Vierge à l’enfant, sous un ensemble décoratif en pierre.








Rouffach_29Quelques chapiteaux nous présentent une belle synthèse de symboles : un homme, entouré des représentations des 4 vivants (tout d'abord le taureau et le lion, puis l'ange et l'aigle), pose un pied sur une vouivre, et l'autre au dessus d'un "démon ailé" qui donne à boire à un autre homme se tenant presque couché sur la vouivre. Il donne l'impression de s'élever, la main droite posée sur son genou droit.







Rouffach_30Plus loin, un autre homme, entouré de femmes portant des jarres d'où sortent les fleuves du paradis, pose les pieds sur une créature ailée. Il y aurait beaucoup à dire.















Rouffach_bRouffach_cDans le chœur, l’ancienne porte de la sacristie est entourée de deux très beaux visages sculptés, d’une jeune fille et d’un jeune garçon. Cet ensemble est connu sous le nom du "sourire de Rouffach".





Rouffach_36Les fonts baptismaux en grès jaune, possèdent un couvercle et un mécanisme de levage. Ils datent de 1492.

















Rouffach_31Le maître-autel, néo-gothique, raconte l’histoire de Saint Arbogast, guérisseur du fils de Dagobert II. Le tabernacle date du XVème siècle.











Rouffach_aAu niveau du chevet, de profondes marques dans la pierre, sont les vestiges d’une ancienne pratique des vignerons, qui aiguisaient leurs serpettes ici, ce qui devait leur assurer de bonnes vendanges.


Rouffach_47les sculptures extérieures nous présentent des musiciens, ainsi que des anges et peut-être un maitre d'œuvre, regardant au loin entre deux colonnes... Jakin et Boaz ?
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Rouffach_10















http://www.alsace-passion.com/rouffach/rouffach_2.htm
http://www.rouffach.com/histoire.html
http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-2-745-12224-M140076-34004.html
http://france.vadelis.fr/Champagne_Ardenne_Alsace_Lorraine/Haut_Rhin/Rouffach/Eglise_Notre_Dame_De_L_Assomption/
http://www.massif-des-vosges.com/aff_article.php?ref_article=1466&rubrique=68

20 novembre 2008

L'église Saint-Sébastien de Soultzmatt

Soultzmatt_Saint_S_bastien_4aDès le VIIIème siècle, on note la présence à Soultzmatt d'une petite communauté avec lieu de prière et cimetière. La première église paroissiale, citée à ce moment là, était dédiée à saint Grégoire.
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Soultzmatt_Saint_S_bastien_15De nombreux sarcophages datent de cette époque, et même d'avant : certains sont datés des VIème et VIIème siècles. Au XIIème siècle, la localité est déjà suffisamment importante pour nécessiter la construction d'une grande église romane. Cette église ne fut consacrée à saint Sébastien qu'en 1309, après les actes de vandalisme perpétrés en 1298 par les bandes du comte Thiébaut de Ferrette. En 1375, des mercenaires anglais la mirent de nouveau à sac. En 1444, les Armagnacs investirent la ville, l'église fut partiellement détruite par un incendie : seuls le clocher et le portail ouest en réchappèrent. La nef fut reconstruite en style gothique.


Soultzmatt_Saint_S_bastien_6L'église Saint-Sébastien garde le témoignage d'une ancienne église de style basilical à trois nefs du XIIème siècle . Elle est flanquée au coté nord d'une tour carrée romane à lésènes. Des meurtrières marquent chaque étage jusqu'aux deux tiers de la hauteur. La partie haute abritant les cloches comporte trois niveaux de baies à arcatures. Celle du bas est à deux colonnettes à chapiteaux cubiques tandis que celles du haut en ont chacune trois. Ce clocher, érigé en 1130, abrite la fameuse cloche "Suzanne", 1 800 kg, datée de 1367, l'une des plus anciennes de France.
La toiture est en bâtière.










Soultzmatt_Saint_S_bastien_1Le chœur fut reconstruit au XVIIIème siècle, le maître autel représente le martyre de Saint Sébastien.
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Soultzmatt_Saint_S_bastien_3La nef conserve la colonnade d'origine du coté nord et de fortes colonnes rondes à chapiteaux cubiques. Les deux colonnes arrières appartiennent à l'extension de la nef vers l'ouest au XIXème siècle.
Les autels latéraux représentent d'un coté saint Joseph entrant dans la gloire céleste, couronné par un médaillon avec sainte Barbe, de l'autre coté la mort de saint François-Xavier avec un médaillon saint Ignace.
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Soultzmatt_Saint_S_bastien_9Le bas coté sud est un élargissement du XVème siècle et sert comme chapelle funéraire du Chevalier Guillaume Kappler et de son épouse, sous verre. Il contient aussi les dalles funéraires des Breitenlandenberg et autres.

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Soultzmatt_Saint_S_bastien_2La chaire en bois est de style baroque. En 1895, l’ancienne façade fut démolie et la nef agrandie de deux travées. Le décaissement du dallage à l’intérieur de la nef, ainsi que dans le bas-côté sud, permit la mise à jour de treize dalles funéraires de nobles.

http://www.vallee-noble.net/tourisme/soultzmatt.htm
http://www.paroisses-valleenoble.org/000001985b0e5e29a/000001985f0d1bf04/index.html
http://flieg.free.fr/pages_fr/page21081fr.htm

19 novembre 2008

Le menhir de Langenstein

Soultzmatt_2Le nom du village Soultzmatt dérive de "Sulz" ou source minérale, et de "Matte" ou pré. A l'époque romaine, il s'appelait "Rubeaquum", eau rouge, en raison de la présence d'une source d'eau ferrugineuse. Six sources d'eau minérale y furent découvertes au XVème siècle.















Soultzmatt_1Près du village, un menhir dit Langenstein ou longue pierre. Ce monolithe en grès rose extrêmement caillouteux, ou poudingue, se dresse dans un sentier boisé, non loin du cimetière roumain dans la vallée des bergers.










Soultzmatt_7Il fut érigé à cet endroit en 1906 par un archéologue passionné, l'industriel Kessler, qui reconnut dans ce bloc un menhir renversé, afin que les curistes, se promenant au-dessus des thermes de Soultzmatt, puissent l'admirer.

Une légende nous conte que durant les nuits de pleine lune, les fées ou des Dames blanches, viennent danser autour du Langenstein. Durant cette cérémonie, la pierre se mettrait à tourner sur elle même.









Soultzmatt_8Ce menhir possède une base presque carrée. La dimension de la face Nord est de un mètre, celle de la face Est de 1,16 mètre, celle de la face Sud de 1,04 mètre et celle de la face Ouest de 1,04 mètre. Sa hauteur est de 4 mètres.















Soultzmatt_10Il semble être placé dans le prolongement de l'alignement de l'Appenthal. Il n'est pas très vaillant, mais semble avoir tiré à lui quelques réseaux...

http://www.alsace-route-des-vins.com/newversion/index.cfm/fuseaction/Villages.ShowVillage/ID/56/Language/fr.cfm
http://www.vallee-noble.net/tourisme/soultzmatt.htm
http://www.lieux-insolites.fr/alsace/langenstein/langenstein.htm

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19 novembre 2008

Collégiale Saint-Michel et Saint-Gangolphe de Lautenbach

Lautenbach_14En 810, Beatus, abbé de Honau, près de Strasbourg, fonda à Lautenbach un couvent. Le village de Lautenbach s'édifia ensuite autour du monastère. Les moines irlandais commencèrent à défricher la vallée sur les bords de la Lauch, puis à construire la première église sous le patronage de saint Michel.
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Lautenbach_22La collégiale fut entourée de maisons de l'époque puis fut reconstruite au XIIème siècle, après sa destruction en 1080 par les troupes de l'empereur Henri IV. Elle fut occupée par des chanoines augustins.
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Lautenbach_2L'église de Lautenbach est un édifice d'architecture romane construite sur plan basilical en croix latine. La nef à trois vaisseaux, édifiée à la fin du XIème siècle, est la partie la plus ancienne.

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Lautenbach_18Légèrement postérieur, le transept saillant est prolongé par la chapelle au nord-est et par le chœur, bâtis à la fin du XIIIème siècle.

Au nord l'abside a cédé la place à une sacristie du XIIIème siècle, rectangulaire à voûtes d'arêtes surmontée de la chapelle dite 'des archives".
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Lautenbach_29Au milieu du XIIème, on construisit le massif occidental à la base duquel s'ouvre le porche. Toute la partie supérieure du massif occidental est le résultat de la restauration entreprise à partir de 1858, non terminé. Ce massif, d'une facture soignée avec parement en pierre de taille est décoré de bandes lombardes, composées horizontalement de frises d'arceaux et verticalement de lésènes.







Lautenbach_15Les murs de l'église, sur le bas côté, sont très anciens et pourraient dater du XIème siècle. Ce sont les vestiges de l'église primitive dont on trouve encore des pierres sculptées d'entrelacs et au sud, un linteau roman.
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Lautenbach_23L'église est dotée d'un clocher qui date de 1862 qui remplace celui du XVème siècle qui occupait la tour centrale gothique.

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Lautenbach_4Le porche ou narthex est est la partie la plus remarquable de l'église. Il est surmonté d'une chapelle supérieure consacrée à saint Michel, qui donne sur la nef. Comme à Marmoutier, il s'ouvre sur trois arcades mais est ici profond de deux travées.










Lautenbach_32Cette disposition permet le développement d'une voûte d'ogives dont tous les éléments, arcs doubleaux et branches, ont la même forme.

























Lautenbach_41Il date du XIIème siècle et tire sa réputation des formes élaborées et des proportions harmonieuses de l'ensemble. À gauche du porche, sculptée sur l'imposte, une frise se lit de l'intérieur vers l'extérieur.










Lautenbach_34Elle est sensée illustrer le péché de l'adultère et à droite l'homme en proie aux passions. À l'angle sud-ouest du porche on trouve des personnages qui attendent le jugement réservés aux pêcheurs.
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Lautenbach_6Le tympan, martelé à la révolution, comportait un Christ dans une mandorle entouré des saints patrons de l'église : saint Michel et saint Gangolphe (martyre de la fidélité conjugale).
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Lautenbach_17Sur le bras sud  du transept on aperçoit encore les vestiges d'une abside démolie au cours du XVIIIème siècle. Dans le jardinet qui le remplace sont exposés des sarcophages romans découverts lors des fouilles aux pieds du chœur. On y distingue sur l'une des dalles mortuaires la gargouille à bonnet juif.









Lautenbach_37Le chœur à chevet plat, de style gothique, avec ses frises tréflés et ses hautes fenêtres à lancettes, date également du XIIIème siècle.

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Lautenbach_38La nef s'ouvre sur les bas côtés par 6 grandes arcades qui retombent alternativement sur des piliers carrés et des colonnes. Nef et bas côtés ne sont pas voûtés mais couverts en charpente. Le deuxième niveau du massif occidental s'ouvrait à l'origine en tribune sur la nef avec une galerie d'arcades.








Lautenbach_39Alors que les murs du vaisseau sont en moellons recouverts d'un enduit, ceux du transept sont en pierre de taille, plus conformes aux pratiques en usage au XIIème siècle. les murs du fond des croisillons du transept sont percés de deux rangées de trois grandes baies en plein cintre.

La collégiale a subi au cours de son histoire plusieurs campagnes de restauration dont la plus récente entre 1989 et 2001 pour redorer les décors datant du XVIIème siècle. La restauration précédente en 1931 avait rendu à la nef ses colonnes et ses arcades romanes, recouvertes de stuc au cours du XVIIIème siècle pour les harmoniser avec le mobilier baroque. L'orgue classique des facteurs Toussaint de Westhoffen Date de 1772.

Lautenbach_12__1600x1200_Devant la collégiale, on peut admirer les fameux tilleuls de Lautenbach dont l'un aurait été planté lors de la révolution française de 1848.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lautenbach

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19 novembre 2008

La chapelle Saint-Gangolph de Schweighouse

Schweighouse_2La chapelle Saint-Gangolph se trouve dans un endroit merveilleux situé à la limite nord de Schweighouse et à l’entrée du vallon qui mène au col du Banstein. Le petit sanctuaire renferme des fresques murales datées de l’époque de Martin Schongauer et retraçant la vie du saint. Il était honoré comme saint patron des sources et comme gardien de l’harmonie conjugale.







Schweighouse_1D’après la légende, Gangolph était un noble chevalier du palais mérovingien de Bourgogne qui vivait à Varennes près de Langres sous Pépin le Jeune au VIIIème siècle. Après une campagne guerrière, en passant par la Champagne pour retourner chez lui, il s'arrêta au bord d'une source dont les eaux étaient pures et bonnes à boire. Il proposa au paysan qui en était le possesseur de la lui acheter. Celui-ci rit sous cape, espérant vendre sa source et la reprendre une fois Gandolf reparti chez lui. Gangolf d'Avallon lui fit compter cent sous et retourna à Varennes. Gangolf planta son bâton dans le voisinage de sa demeure, et le lendemain, manquant d'eau pour se laver, il ordonna à un de ses domestiques de retirer le bâton et d'apporter l'eau qui coulerait dessous. Le domestique obéit et recueillit l'eau de source qui n'était autre que celle du paysan. Gandolph découvrit alors l´adultère de son épouse avec un prêtre. Il demanda la justice par le feu, et bien que maintenu dans l’eau de la fontaine, le bras de sa femme fut brûlé. Ce phénomène permit à la justice divine de prouver la culpabilité de l’épouse. Gangolph fit alors refluer la source dans son bâton et aurait ensuite quitté les lieux pour se retirer à Avalon dans la paix religieuse. Un jour, il arriva sur une prairie couverte de plantes aromatiques et entourée de vertes forêts, dans le pays d'Alsace. Là il laissa couler la source et se bâtit une cellule bientôt visitée par de nombreux pèlerins. Puis il fut tué d’un coup d’épée par l’amant de la femme le 11 mai 760. Ses deux tantes, Willetrude et Willegise firent rapporter son corps à Varennes. Les Acta sanctorum ne placent aucune mention de leur récit en Alsace, cette province n'est désignée que dans la légende orale.

Plusieurs miracles se produisirent sur sa tombe à Varennes et il fut canonisé dès la fin du IXème siècle. Sa fête est célébrée à Schweighouse le premier ou le deuxième dimanche de mai avec une cérémonie religieuse et un petit «marché du coucou».
http://www.mythische-orte.com/dn_saint-gangolph-lautenbach/

19 novembre 2008

L'église Saint-Jean-Baptiste de Buhl

Buhl_1On trouve la première trace écrite du village de Buhl dans un document établi par un abbé du prieuré des Augustins de Goldbach. Ce prieuré possédait à l'époque des terres sur cette partie de cette vallée encore envahie par la forêt. Dans ce document daté de 1135, l'abbé Erlof donne le nom de "Bühele" dont l'ortographe va changer au fil des années.














Buhl_4La présence d'un curé à Buhl est attestée dès 1243. A la suite d'une forte croissance démographique au XIXème siècle, une nouvelle église est bâtie pour remplacer l'ancien sanctuaire qui se trouvait sur place.










Buhl_2Elle est remplacée par un vaste édifice de style néo-roman. Langestein édifie la nef de 1868 à 1870, le chœur étant construit par Hartmann en 1877, après une interruption due à la guerre de 1870. Une partie de la cour primitive est reconstruite en 1899 et surmontée d'un clocher octogonal par l'architecte Kreyer.
















Retable de la Crucifixion

Buhl_5L'église abrite un retable de 7 mètres de large, consacré à la passion du Christ (volets ouverts) et à la Vierge (volets fermés). Ce chef d'œuvre est acheminé à Colmar pendant la Révolution lorsque les couvents sont vidés de leur mobilier. Deux habitants de Buhl ramènent le retable du XVème siècle caché dans leur transport de fourrage pour le rendre à l'église du village une fois la révolution passée.













Buhl_3Ce retable provient probablement d'un couvent des Dominicains et très probablement des catherinettes de Colmar. Le style du retable permet de penser que la réalisation est l'œuvre d'un peintre formé à l'école du colmarien Martin Schongauer.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Buhl_(Haut-Rhin)

19 novembre 2008

Les Sept Fontaines

Les informations suivantes sont tirées du site admirablement bien fait de la commune de Montmin :

Montmin_7_Fontaines_5Le village de Montmin est composé de sept hameaux. Les plus anciennes maisons du village datent du moyen âge, et l'on peut supposer que les premiers hameaux datent du début du millénaire, après la fondation de l'abbaye de Talloires.
Un curieux monument situé près du hameau de Plan-Montmin, les "Sept Fontaines", ne ressemble à aucun autre sanctuaire chrétien au monde. Ses vertus curatives (prurits, eczémas) sont bien attestées et en font le plus grand mystère archéologique du canton.





Montmin_7_Fontaines_6Les livres qui décrivent ce monument, Histoire de Montmin et Notre Dame des Sept Fontaines, furent écrits par des curés, ce qui explique que l'interprétation conventionnelle est nécessairement axée sur une perspective on ne peut plus catholique: "... sept fontaines, dans lesquelles les fidèles aiment à voir l'emblème des sept douleurs de la très Sainte Vierge..."







Montmin_7_Fontaines_8Cinq des huit symboles gravés dans la niche centrale sont des variantes de croix chrétiennes. Tout un chacun reconnaîtra facilement la croix latine, la croix de Savoie, et même une variante de la croix de Jérusalem. Les trois autres symboles gardent tout leur mystère.

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Montmin_7_Fontaines_11Les quelques dates gravées sur la façade du monument sont probablement des témoignages de reconstructions successives, comme en témoigne la lettre R devant 1682. En revanche aucun document n'atteste la construction originelle du sanctuaire des Sept Fontaines, alors que dès la fin du premier millénaire, l'édification de toute chapelle était normalement signalée dans les registres paroissiaux ou épiscopaux.

Ce qui laisse entier le mystère de la date de construction de l'édifice. Et pourtant...




Montmin_7_Fontaines_7Quand l'on sait que dans la religion celte, l'eau, les sources et rivières étaient centrales à la pratique du culte, et quand l'on sait que les fleuves sacrés (comme la Seine, nommée pour la déesse Sequanna) avaient d'importants sanctuaires à leur source, il est aisé de comprendre que les Sept Fontaines auraient bien pu, à l'époque des Allobroges, avoir eu une grande importance, puisque le torrent qu'elles alimentent, le Nant de Montmin, descend jusqu'à un village qui porte encore aujourd'hui le nom d'une déesse celte de l'eau, Vesunna. (village de Vesonne)











Montmin_7_Fontaines_17Et quand on sait que le principe féminin de l'eau était souvent, à l'époque des Celtes, personnifié par des statues que les Romains appelaient virgo paritura (la vierge qui doit enfanter), et que ces statues dites de vierges noires ont souvent été reprises par le culte catholique, et qu'il y a justement aux Sept Fontaines une statue que l'on appelle la Vierge Noire, il devient difficile de nier la possibilité que le sanctuaire des Sept Fontaines puisse en fait avoir été fondé il y a plus de vingt ou vingt-cinq siècles.






la Vierge Noire des Sept Fontaines et la chapelle

Montmin_7_Fontaines_22Fondée à la suite d'un donation par testament de 1675, la construction de la chapelle fut ordonnée dès 1676. Achevée en 1678, elle est l'abri de la Vierge noire de l'Oratoire des Sept Fontaines, statue qui trônait à l'origine au dessus de la fontaine du milieu. Cachée et enterrée au temps de la Révolution, elle fut retrouvée en 1800 par un laboureur. Selon la légende, à peine le paysan avait-il tracé deux ou trois sillons que l'attelage s'arrêta net, refusant d'avancer. On se mit à fouiller le sol, quand soudain apparut la statue "en bon état", quoique l'état présent de l'objet laisse supposer que son séjour de plusieurs années sous une terre humide n'ait pas particulièrement favorisé la conservation d' une statue en bois.









Extrait du fascicule Ackermann de 1871 aux Editions Guebey de Saint-Jorioz :

Montmin_7_Fontaines_1"Nous savons par tous les anciens documents que l'église et la paroisse de Montmin dépendaient autrefois pour le patronage et la collation du prieuré des Bénédictins de Talloires.
Une bulle du Pape Eugène III (1145) le constate pour l'année 1107. En1237, Guillaume, comte de Genève, eut à trancher un différend qui s'était élevé entre le prieuré et Pierre de Duyn au sujet des aumônes, ou œuvres pies qui se faisaient à Montmin Il décida que ces aumônes reviendraient à l'abbaye de Talloires.






Montmin_7_Fontaines_2Deux siècles plus tard, le 10 septembre 1445, Mgr Barthélémy, évêque de Corneto et Montesfiascone, remplaçant 1e cardinal de St- Marcel, se rend à Montmin pour la visite de la paroisse. Il constate que l'église a pour patron saint Maurice et que la cure est de la collation du prieuré de TaIloires.
Malgré ces titres formels, les Bénédictins se voyaient contester leur droit par la collégiale d'Annecy, quand en 1489, une sentence de l'official du Métropolitain de Vienne trancha définitivement la question en leur faveur. Faut-il attribuer la fondation des saintes Fontaines à ces religieux, dont la piété et la dévotion envers la Mère de Dieu sont bien connues ?



Montmin_7_Fontaines_3Montmin dépendait autrefois du prieuré des Bénédictins de Talloires. Dès leur arrivée dans ces montagnes ils établissent loin du couvent un oratoire appelé la sainte Fontaine présentant le même aspect que nos sept fontaines de Montmin, c'est-à-dire une fontaine encadrée dans un mur que surmontait la statue de Marie, patronne du prieuré.

Sur les bords du chemin qui conduisait à ce hameau, coulait une fontaine aux eaux limpides et abondantes. Est-il téméraire de conjecturer qu'à l'exemple de leurs frères de Bellevaux, ils aient eu la pieuse idée de placer une statue de Marie au-dessus de la source et de l'appeler du nom gracieux de Sainte Fontaine? Avec le temps et le concours des fidèles, on y aura d'abord construit un oratoire, puis un second et ainsi de suite: de là les Sept Fontaines. A quelle époque précise ? Nous l'ignorons absolument.
Nos aïeux ont toujours vu dans cet état ses Fontaines vénérées comme aussi ils gardent le souvenir des pèlerins qui venaient demander à leurs eaux la guérison de maladies et en particulier de la gale.



Montmin_7_Fontaines_4Les registres paroissiaux ont consigné plusieurs guérisons extraordinaires, et une note, dans ces mêmes registres, porte que des pèlerins nombreux y accourent des environs d'Annecy, de la Tarentaise, de Maurienne et même du Piémont. L'oratoire qui s'élève au milieu des Sept Fontaines possède un véritable trésor peut-être même une Vierge miraculeuse C'est une statue en bois détériorée par le temps. Elle est noire comme l'étaient les Vierges du moyen-âge, mais elle rayonne aussi de la douce auréole que lui ont faite les hommages de plusieurs siècles : Nigra sum sed formosa. La piété de nos pères les ramenait incessamment près de la statue bien aimée. C'était un bonheur pour eux de réciter à ses pieds l'Ave Maria, de boire à la source bienfaisante et de retourner ensuite au travail et à la maison."








Montmin_7_Fontaines_10Pour compléter ces informations, il me semble judicieux de faire un rapprochement des 7 fontaines avec les 7 chakras principaux. Chacune des eaux semble travailler sur l'un d'eux, même si les fontaines sont reliées à leur base par un petit passage. Et la légende de l'arche de Noé, qui se rapporte à la région, en fait encore plus un endroit magique...









L'arche de Noé

Montmin_7_Fontaines_19Une vieille légende raconte que l'arche de Noé s'arrêta à Montmin. Elle n'est point dénuée de fondement quand on considère la configuration de cette vallée allongée et étroite, semblable à une cale sèche où un grand paquebot serait très à l'aise.









Montmin_7_Fontaines_20Les habitants de l'arche n'eurent pas besoin de passerelle pour sortir de leur habitation : ils descendirent, les uns au col de l'Haut pour faire paître leurs troupeaux et descendre dans la vallée de Thônes ; les autres, au col de la Forclaz pour gagner Talloires où Noé planta la vigne ; et enfin, du côté sud, un certain nombre mit pied à terre dans les pâturages du Mont et du Solliet pour rejoindre la vallée d'Ugine et Faverges ...







Montmin_7_Fontaines_21Texte extrait du livre Histoire de Montmin du Chanoine F. Coutin. Nouvelle édition de 1993, complétée et mise à jour par Jean Brassod.

19 novembre 2008

La Forclaz

La_Forclaz_2Premier édifice religieux de Montmin édifié par les Bénédictins de Talloires, il fut construit au XIème siècle. En 1658 c'était une petite chapelle dans laquelle on pouvait célébrer la messe.

L'oratoire actuel a été restauré par M. Girod, fondateur des aciéries d'Ugine, et par la paroisse.

La_Forclaz_1











La_Forclaz_3La_Forclaz_4La statue de saint Roch d'origine, en bois sculpté, fut volée au siècle dernier. L'actuelle statue fut donnée par M. Ernest Rulland.    

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